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Critiques de Silvia Ferrara (10)
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La fabuleuse histoire de l'invention de l'écr..

C'est incontestablement un ouvrage de qualité et certains passages sont très intéressants mais je déplore un certain manque de pédagogie… Silvia Ferrara est passionnée, cela saute aux yeux et c'est très appréciable, elle a plongé dans la marmite quand elle était petite et elle est devenue professeure de philologie, c'est dire si elle connaît bien son sujet. Elle a un don de conteuse assez exceptionnel, ce qui m'a conduite à être happée par ses propos dès les premières pages. Par la suite, ma lecture a été beaucoup plus laborieuse et beaucoup plus morcelée car les informations données sont très nombreuses et demandent un effort de concentration important. L'ouvrage se divise en six parties - « Prémisses », « Ecritures indéchiffrées », « Ecritures inventées, « Expériences », « Découvertes », « La grande vision » - qui sont elles-mêmes divisées en sous-parties, et il faut encore compter des subdivisions supplémentaires. Cette arborescence manque à mon sens cruellement de clarté, d'autant que Silvia Ferrara a une petite tendance à la digression. C'est riche, dense, on prend plaisir à réentendre parler des hiéroglyphes, des racines indo-européennes et du disque de Phaistos, on est surpris par certaines anecdotes racontées ou certains parallèles dressés et, il faut le reconnaître, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Pourtant, je ne sais pas si c'est parce que j'étais fatiguée ou parce que j'ai voulu le lire trop vite (un mois de lecture tout de même…) mais j'ai peiné, vraiment peiné, alors même que le sujet me passionne… À redécouvrir, en prenant le temps de picorer davantage !

Merci à Babelio et aux Editions du Seuil pour cette lecture !


Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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La fabuleuse histoire de l'invention de l'écr..

Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions du Seuil de m'avoir permis la lecture de cet essai sur l'histoire de l'invention de l'écriture.



Le titre,La fabuleuse histoire de l'invention de l'écriture, résume bien le livre mais Silvia Ferrara, professeure de philosophie et chercheuse à Bologne, émet des hypothèses nouvelles, le livre est agréablement parsemé d'illustrations des propos de l'auteure sur l'invention de l'écriture.



L'auteure fait partie du projet INSCRIBE dont voici les explications :



« Nous nous appliquons à reconstituer cette invention en nous fondant sur une méthode d'analyse qui recourt à diverses disciplines : la linguistique, l'archéologie, l'anthropologie, la perception visuelle, les études cognitives, les humanités numériques. Un des objectifs est de comprendre combien de fois l'écriture a été inventée dans l'histoire du monde, puisque le nombre précis de ces inventions n'a pas encore été établi avec certitude…Nous testons aussi des stratégies de déchiffrage sur les écritures. »



Dans un premier temps Silvia Ferrara fait l'hypothèse de l'existence d'une similitude entre les choses qui nous entourent, les formes de celles-ci, leur contour et la forme des lettres des écritures.

Pour elle nous sommes des êtres qui avons système visuel fortement développé nous permettant de capter les choses et de les retranscrire, les représenter pour les fixer, les objets étant plus permanents que les idées.

L'auteure et son groupe se démarquent des théories de Ferdinand de Saussure pour qui il n'existe aucun lien entre le signifiant (l'objet) et le signifié (le sens, la dénomination de la chose) chez ce dernier, le concept est beaucoup plus abstrait que celui de l'auteure qui au contraire part du principe d'un lien entre la matérialité manifeste des objets qui se concrétise dans l'écriture, les mots. Pour elle, les icônes, les symboles les dessins pour déchiffrer le monde, pour communiquer, laisser une trace préexistent à l'invention de l'écriture plus linéaire que nous connaissons aujourd'hui.



Les icônes, les dessins, les symboles sont d'abord des traces puis ont été exploitées par la bureaucratie, le commerce, la gestion des affaires. Selon les hypothèses de l'auteure, on en trouverait des traces d'abord en Crète, on y trouverait des traces de hiéroglyphes côtoyant un système de signes linéaires qui aurait prédominé ultérieurement jusqu'à nos jours, l'invention des écritures syllabiques remonterait à plus de 5000 ans. A Chypre, les inscriptions sur les beaux objets, vases, bijoux seraient indicateurs de propriété. Ces écritures restent à ce jour indéchiffrées contrairement aux hiéroglyphes égyptiens.

La question posée par les fragments d'écriture trouvés sur l'île de Pâques est : comment une forme d'écriture a-t-elle pu être inventée dans un lieu aussi isolé, aussi aride, coupé du reste du monde, sans influence extérieure ou antérieure, ceci est-il possible ?



Pour L'auteure, l'écriture est d'abord une trace faite pour perdurer dans le temps, elle tient ses origines dans des éléments imagés les icônes, les dessins, les symboles qui deviennent signes, parallèlement existent des systèmes linéaires anciens qui perdurent dans le temps à condition qu'il y ait un fort consensus, une harmonie de groupe, un code commun qui se répète dans le temps et qui se diffuse largement, c'est ce qui fait le succès d'une invention. Bien que le système linéaire domine actuellement en Occident, l'iconicité de l'écriture revient sur le tapis ; l'utilisation actuelle et fréquente des icônes sur le web tendent à rendre les hypothèses de l'utilisation d'une écriture iconique plausibles parallèlement à l'écriture linéaire, selon l'auteure, nous avons toujours besoin des images.



Après les écritures iconiques anciennes indéchiffrées de Crète (le crétois hiéroglyphiques), Chypre (le chypro-minoen) et l'île de Pâques (le rongorongo) ,Silvia Ferrara évoquent les autres écritures iconiques anciennes, inventées de manière autonome sans influence extérieure, elles sont au nombre de quatre, c'est l'exemple de l'Égypte, le Chine, La Mésopotamie (Irak) et le Mexique (l'écriture Maya). Ceci s'oppose donc à l'idée de la mono genèse de l'écriture (une seule écriture inventée, en un seul lieu). On apprend également qu'il existait une écriture égyptienne encore plus ancienne, prédynastique avant les hiéroglyphes entre autres.



Elle évoque plus loin des expériences isolées d'écriture incluant l'alphabet latin en réinventant une écriture, un alphabet, (c'est l'exemple d'Hildegarde Bingen au moyen âge, d'un analphabète cherokee, pour ce dernier l'écriture donne le pouvoir, au Vietnam c'est celui qui apporte la lumière.) et d'autres écritures tombées dans l'oubli dont certaines (Incas) sont composées de noeuds à déchiffrer, c'est dire la variété des écritures que nous propose l'auteure.



L'écriture du livre est dense, documentée certes mais les idées sur l'invention de l'écriture sont vues sous l'angle spécifique de l'auteure. le ton humoristique du texte, Les mythes et les anecdotes évoqués que nous connaissons tous (le minotaure, Héphaïstos) les voyages dans le temps et dans l'espace que nous fait faire l'auteure (la Crète, Chypre, l'île de Pâques, l'Égypte ancienne, la Chine, la Mésopotamie et bien d'autres contrées lointaines ) par l'évocation des différentes parties du monde où sont trouvées des traces des écritures anciennes et indéchiffrées, inventées et décodées et sur lesquelles portent les études des chercheurs du projet INSCRIBE agrémentent toutefois le texte pour le rendre accessible au grand public.



Les fables, les éléments fictifs, les descriptions d'îles idylliques contrebalançant ainsi les éléments parfois trop techniques dans certains passages.



Les hypothèses sont plausibles, séduisantes, un peu trop emphatiques en début de livre mais des bonnes pistes ensuite qui restent à démontrer, c'est ce que s'efforce de faire l'auteure avec son groupe de recherche travaillant sur les inventions de l'écriture et le nombre de fois où elle a été inventée, Silvia Ferrara est passionnée par le déchiffrage des écritures anciennes et inconnues, en fin de livre elle nous livre les avancées des travaux de recherche sur les écritures.



Le livre est ouvert au grand public, il est très intéressant et instructif et a le mérite de nous interroger sur l'origine, le devenir de l'écriture et de porter à notre connaissance d'autres types d'écriture que nous connaissons peu tout autour du monde et de l'histoire.



La voix et la subjectivité de la chercheuse est présente tout au long du livre, elle le revendique, personnellement, le livre se distingue des exposés purement scientifiques. L'essai mêle donc parfois l'aspect documentaire et la fiction.



J'aime assez l'idée de recherche sur l'écriture inventée en plusieurs endroits et plusieurs fois dans l'histoire de l'humanité et la recherche d'autres formes d'écritures existantes, ailleurs, non encore déchiffrées qui pourraient nous donner des informations sur d'autres civilisations, d'autres histoires de l'humanité comme Champollion l'a fait pour les hiéroglyphes égyptiens, par exemple, mais seul l'avenir le dira.



Bien qu'intéressant quelque chose m'a gênée durant ma lecture, notamment la façon dont il était structuré, la trop grande présence subjective de l'auteure et d'autres choses que je ne peux dévoiler, j'ai eu ma réponse dans le post-scriptum…



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La fabuleuse histoire de l'invention de l'écr..

Reçu dans le cadre de la Masse critique, je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour m'avoir fait découvrir cet essai.

L'autrice réussit à rendre l'histoire de l'invention de l'écriture amusante, drôle tout en proposant une lecture érudite sur la question. le ton dynamique fait que les pages ont défilé assez vite une fois que j'ai commencé ma lecture !

J'y ai retrouvé des échos de mes cours d'archéologie, de langues anciennes, de hiéroglyphes, d'histoire antique, de langues (européennes, arabe).

J'ai aussi appris beaucoup de choses sur des civilisations que je connais moins (Amérique centrale notamment, îles du Pacifique), ma curiosité attisée m'a poussée à faire quelques recherches supplémentaires !

Ce n'est pas un ouvrage de vulgarisation à proprement parler: il faut quand même avoir quelques bagages ou une bonne curiosité pour suivre. Mais la lecture est plaisante et instructive.

Mon seul bémol ? Des illustrations parfois trop petites et/ou peu "lisibles"/visibles pour accompagner le propos.

J'en retiens une dernière chose ( ;-) ): pour ceux qui en douteraient, le chat est bien depuis des millénaires le maître du monde, puisque son miaulement est reproduit de manière quasi identique dans toutes les langues anciennes et actuelles, ce qui veut dire que tous les peuples qui ont cotoyé des chats leur ont accordé suffisamment d'importance pour créer un signe écrit pour en parler et en garder trace et les ont perçus de la même façon ! et toc !
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Avant l'écriture : Signes, figures, paroles

Étant participante à la "Masse Critique Non fiction : Un été pour penser", j'ai lu ce livre.



Généralement, je ne suis pas une adepte de ce genre de lecture, mais en voyant la couverture et le titre cela m'a donné envie d'en savoir plus. Dans ce livre, on nous transporte dans plusieurs endroits pour nous faire découvrir des géoglyphes (motifs à même le sol), des pétroglyphes (dessins gravés dans la pierre), des figurines, etc. L'auteur Silvia Ferrara, nous explique ce que potentiellement ceux qui ont fait ça il y a des milliers d'années voulaient dire en dessinant toutes ces choses sur les parois des grottes et ailleurs. D'ailleurs, peu importe les endroits choisis tel que la France, l'Australie, etc. Tous les dessins se ressemblent plus ou moins. Ce que j'ai trouvé d'appréciable, ce sont les illustrations au milieu du livre qui nous permette de visualiser ce que l'auteur nous décrit à certains moments du récit. Le seul point négatif que je pourrais dire, c'est qu'il y a parfois des termes un peu "scientifique" à mon goût, mais après Silvia Ferrara est une professeure de philologie mycénienne donc je comprend parfaitement qu'elle emploie ce genre de vocabulaire. À part ça, j'ai passé un bon moment de découverte, même si j'aurai quand même voulu voir davantage de représentations d'empreinte, etc.



Je remercie encore Babelio pour cette masse critique ainsi que les éditions du Seuil qui m'ont permis de découvrir l'univers de Silvia Ferrara.
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La fabuleuse histoire de l'invention de l'écr..

Formidable ouvrage, surprenant et passionnant.

Sur la forme, Sylvia Ferrara expérimente un style d'écriture très "oral" comme si elle s'adressait à ses étudiants ce qui offre une certaine proximité appréciable et originale dans ce domaine.

Sur le fond, les connaissances apportées sont rafraîchissantes et viennent démolir certains préjugés ou théories dépassées encore trop souvent enseignés.
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Avant l'écriture : Signes, figures, paroles

Pour une fan d'histoire, de cette période d'émergence de l'humanité et plus encore, j'ai donc savouré cet ouvrage.

Je n'ai certes, pas lu son 1er ouvrage La Fabuleuse histoire de l'invention de l'écriture mais je vais combler cette lacune très rapidement.

Silvia Ferrara, respire la passion et je me suis éprise de cette passion.

En effet, son livre ne ressemble pas à une étude quelconque, ni un livre d'histoire classique comme elle le précise si bien. Mais quel plaisir de voyager dans le temps et l'espace terrestre à la découverte de sites plus fabuleux les uns que les autres. Certains d'ailleurs que je ne connaissais pas, à la recherche de traces d'humanité, "d'écriture".

Son livre est ponctué de "sauts" comme ces chapitres, que ce soit géographiques ou temporels.

Silvia Ferrara nous explique aussi, que la science à ses limites et des points de vue bien différents.

J'ai adoré pouvoir me plonger dans les photos représentant son récit de tel ou tel site, et une envie folle de découvrir aussi ces endroits.

De plus, la plume est belle, vraiment j'ai adoré.
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La fabuleuse histoire de l'invention de l'écr..

J’ai lu cet ouvrage dans le cadre de recherches pour ma trilogie Bibliomancienne, mais aussi par intérêt pour le sujet. En bonne amatrice de livres, l’histoire de l’écriture me passionne tout autant ! ^^



Le sommaire de ce livre s’avère touffu : Silvia Ferrara retrace toute l’histoire des écritures (oui, au pluriel, car différents systèmes d’écriture sont nés à différents endroits du globe, à des périodes plus ou moins similaires), elle évoque des systèmes d’écriture demeurés indéchiffrés à ce jour, elle tente aussi de comprendre ce qui a pu mener à une telle invention – au regard de l’histoire de l’humanité, l’écriture est relativement récente et pourtant, on ne saurait imaginer le monde sans elle, à présent !



Très complet, La fabuleuse histoire de l’invention de l’écriture décrit également les démarches des déchiffreurs d’écriture, les étapes clés à suivre rigoureusement, et évoque les évolutions (ou non) de différents systèmes d’écriture jusqu’à nos emojis actuels.



Vous vous dites que ça doit être ardu à lire ? Eh bien, pas du tout ! L’autrice nous décrit tout cela sur le ton de la conversation, si bien que j’ai lu l’ouvrage avec autant de plaisir qu’un roman ! Pour ne rien gâcher, des illustrations en couleur ponctuent son propos.



Si je connaissais déjà certains faits dévoilés, j’ai appris des choses en lisant ce chouette ouvrage ! J’ai ainsi découvert l’écriture rongorongo de l’Île de Pâques, qui laisse encore les chercheurs perplexes, et l’histoire de la création par Sequoyah du syllabaire cherokee. Appris comment les chercheurs procédaient pour décrypter une écriture. Lu avec grand intérêt les différentes raisons avancées par Silvia Ferrara pour expliquer l’invention de cette merveilleuse chose qu’est l’écriture et ce, au fil des siècles. Car de nouveaux systèmes d’écriture sont apparus au fil du temps, en divers pays et circonstances.



Une merveilleuse invention, que l’écriture en effet, car si elle n’existait pas, ce blog non plus, pas plus que le livre que je chronique…



Pour résumé, si le sujet vous intéresse – que ce soit de près ou de loin – vous trouverez dans La fabuleuse histoire de l’invention de l’écriture tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet, dans un style très accessible et par une autrice de toute évidence passionnée par son sujet !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Avant l'écriture : Signes, figures, paroles

C'est un sujet très intéressant et le titre du livre me captivait déjà. Dans son préambule Mme Ferrara use de la litote pour dire ce que son ouvrage n'est pas. Je pense qu'il y a en effet un décalage entre l'attendu suscité par la 4eme de couverture et son "ambition". Je crois que c'est cela qui m'a dérouté car je m'attendais à un documentaire "classique" ce qu'il n'est pas. Les intitulés des chapitres sont étranges ; pieds, mains, doigts, pulpe des doigts. Le contenu est très intéressant mais inclassable pour moi : pas un documentaire, pas une fiction, pas de la vulgarisation ni de thèse.... mais un peu de tout ça...
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La fabuleuse histoire de l'invention de l'écr..

The author centers on writing seen both as a human ability and a transcription of oral language, and yet she very heavily refuses there to be any continuity from oral to written language, though once or twice what she says, like in her fifth step about “assigning sounds to signs,” is exactly the reverse of what Homo Sapiens did when he developed writing: he assigned signs to sounds. No matter what way it works for a decipherer and for Homo Sapiens, when he developed some writing system for his/her/their language, and his/her/their language alone in 6-8,000 BCE, the connection between an oral language and its written version are connected, but flexible so that it can be easily replaced by another written code for the very same oral utterances, like the Phoenicians developing the first real consonantal alphabet to replace, for Semitic languages, the Cuneiform writing of the Sumerians (Indo-Iranian) and Akkadians (Semitic), and later on the Greeks adding the vowels of Indo-European languages to the Phoenician alphabet that only had “alep” and only when it was the initial sound or letter of a word. She alludes to signs in painted caves, hence going back to 45,000 BCE, and all over the world, but she does not exploit it. We know, thanks to Alexander Marshack, all the diacritic and geometric signs in those caves, and on portable bone, stone or even wooden artifacts there were the recording of counting observations of moon cycles, or probably menstrual cycles. She ignores it all and thus neglecting the 40,000 years that preceded what she calls the invention of writing around 3,500 BCE. She acknowledges there were six cradles in the world and does not give them in chronological order, hence does not link them to the general evolution of the concerned human groups, and she neglects the fact that Egyptian writing and Sumerian writing developed at the same time or so but with a strong link between them: the Akkadians were the scribes of the Sumerians and they were Semitic like the Egyptians, whereas the Sumerians were Indo-Iranian coming down from the Iranian Plateau and settling in Mesopotamia before moving on. She mistakenly declares them Turkic, or speaking Turkish, an agglutinative language.

In this review I will continue my own research on the transition between pre-Sapiens Hominins and Homo Sapiens, a transition proved by some recent discoveries in Zambia to have taken place in Black Africa, and no longer around 300,000 BCE but at least 475,000 BCE. Mutations selected naturally transformed the foot, the larynx, the respiratory system, the articulatory system, the subglottal zone and its innervation of the pre-Sapiens Hominins concerned to enable Homo Sapiens to become what they are, long-distance bipedal fast runners. The development of oral language is a collateral consequence of these mutations. As soon as Homo Sapiens started using durable medium for their representational and entoptic geometric or other diacritic elements we have to follow Genevieve von Petzinger and state that these are signs and they have a function, counting for the repetitive elements, and all of these rockface paintings were there to illustrate the story the painters or other special individuals (probably sha-women and a few shamans) who could speak to the spirits behind the rockface were telling the fascinated audience. These paintings were “writing” a story on the rock in the caves. Alphabetical or syllabary writing is the simple development of all that we know had been going on for 40,000 years before the development of writing, and we should understand Homo Sapiens had been speaking a language or languages in Black Africa that was or were being developed simultaneously following a phylogeny that was dictated by the very nature of human articulated language: three articulations, three phases, and writing came from various languages that have to be identified phylogenetically and each writing system was perfectly adapted to the language concerned, at least at the beginning. It is only later on that real alphabetical systems developed from what had been developed before.

Following the book chapter after chapter, it is possible to see how the lack of phylogeny blocks the real vision necessary to understand these facts, and that the reference to “bureaucracy” in big cities was the cause of this development, according to Silvia Ferrara. But the very term “bureaucracy” is anachronic. If we speak of recording discussions, decisions and various “documents” we have to deal with memory in the oral language of the community. The people who specialized in remembering this data, could we call them a bureaucracy in 2023, with the highly pejorative paradigmatic meaning the term conveys? Of course not. Silvia Ferrara is politicizing and socializing the topic of her book. All that because she did not ask the basic questions: Where did the people who developed some writing system come from, and What language or languages did they speak? Writing was not a discovery because it was not found on a tree or in a cave. Writing was not an invention because there is no break from pure oral language to written language via representational drawings, and iconic first, totally abstract then signs used to transcribe the oral language into a durable (the media) and sustainable (to be learned by anyone and taught to anyone) script.

What a shame Silvia Ferrara followed an ideological slope instead of taking the high road leading to discovering the phylogeny of language starting in 475,000 BCE and still developing today.



Dr. Jacques COULARDEAU



VERSION FRANÇAISE



L’auteure se concentre sur l’écriture considérée à la fois comme une capacité humaine et une transcription du langage oral, et pourtant elle refuse très catégoriquement toute continuité de l’oral au langage écrit, même si elle le sous-entend une ou deux fois, comme dans sa cinquième étape concernant l’objectif d’« assigner des sons à des signes », ce qui est exactement l’inverse de ce que faisait Homo Sapiens lorsqu’il développa l’écriture : il assignait des signes à des sons. Quelle que soit la manière dont cela fonctionne pour un déchiffreur et pour Homo Sapiens, lorsqu’Homo Sapiens a développé un système d'écriture pour sa/leur langue, et sa/leur langue seule, entre 6 et 8 000 avant notre ère, le lien entre une langue orale et sa version écrite est réel car elles sont connectées, mais flexibles de telle sorte que les système d’écriture peuvent être facilement remplacés par un autre code écrit pour les mêmes énoncés oraux, comme les Phéniciens développant le premier véritable alphabet consonantique pour remplacer, pour les langues sémitiques, l'écriture cunéiforme des Sumériens (Indo- iraniens) et akkadiens (sémitiques), et plus tard les Grecs ont ajouté les voyelles des langues indo-européennes à l'alphabet phénicien qui ne comportait qu’« alep » et seulement lorsqu'il s'agissait du son ou de la lettre initiale d'un mot. Elle fait allusion à des signes dans les peintures rupestres, remontant donc à 45 000 avant notre ère, et partout dans le monde, mais elle ne les exploite pas. Nous connaissons, grâce à Alexander Marshack, tous les signes diacritiques et géométriques de ces grottes, et sur des objets portables en os, en pierre ou même en bois, enregistraient des observations de comptage des cycles lunaires, ou probablement des cycles menstruels. Elle ignore tout cela et néglige ainsi les 40 000 ans qui ont précédé ce qu’elle appelle l’invention de l’écriture vers 3 500 avant notre ère. Elle reconnaît qu'il y a eu six berceaux dans le monde mais ne les donne pas en ordre chronologique, donc ne les relie pas à l'évolution générale des groupes humains concernés, et néglige le fait que l'écriture égyptienne et l'écriture sumérienne se sont développées en même temps ou presque mais avec un lien fort entre elles : les Akkadiens étaient les scribes des Sumériens et ils étaient sémitiques comme les Egyptiens, alors que les Sumériens étaient des Indo-iraniens descendus du plateau iranien et s'installant en Mésopotamie avant de poursuivre leur route. Elle les déclare à tort turkiques, ou parlant le turc, une langue agglutinante.

Dans cette revue, je poursuivrai mes propres recherches sur la transition entre les Homininés pré-Sapiens et Homo Sapiens, une transition prouvée par certaines découvertes récentes en Zambie comme ayant eu lieu en Afrique noire, non plus vers 300 000 avant notre ère mais au moins 475 000 avant notre ère. Les mutations sélectionnées naturellement ont transformé le pied, le larynx, le système respiratoire, le système articulatoire, la zone sous-glottique et supra-glottique et leur innervation chez les Homininés pré-Sapiens concernés pour permettre aux Homo Sapiens de devenir ce qu'ils sont, des coureurs rapides bipèdes de longue distance. Le développement du langage oral est une conséquence collatérale de ces mutations. Dès qu’Homo Sapiens a commencé à utiliser un support durable pour ses éléments géométriques figuratifs entoptiques et autres éléments diacritiques, nous devons suivre Geneviève von Petzinger et affirmer que ce sont des signes et qu'ils ont une fonction, compter pour les éléments répétitifs, et toutes ces peintures sur les parois rocheuses. étaient là pour illustrer l'histoire que les peintres ou d'autres individus spéciaux (probablement des femmes chamanes et quelques chamanes) qui pouvaient parler aux esprits derrière la paroi rocheuse racontaient au public fasciné. Ces peintures « écrivaient » une histoire sur la roche des grottes. L'écriture alphabétique ou syllabaire est le simple développement de tout ce que nous savons qui s'est déroulé pendant 40 000 ans avant le développement de l'écriture, et nous devons comprendre qu'Homo Sapiens parlait une ou plusieurs langues en Afrique noire qui étaient en cours de développement simultanément suivant une phylogénie dictée par la nature même du langage articulé humain : trois articulations, trois phases de développement, et l'écriture émergeait de langues diverses qu'il faut identifier phylogénétiquement et chaque système d'écriture était parfaitement adapté à la langue concernée, du moins au début. Ce n’est que plus tard que de véritables systèmes alphabétiques se sont développés à partir de ce qui avait été développé auparavant.

En suivant le livre chapitre après chapitre, on peut voir comment le manque de phylogénie bloque la vision réelle nécessaire pour comprendre ces faits, et que la référence à la « bureaucratie » dans les grandes villes aurait été la cause de cette évolution, selon Silvia Ferrara. Mais le terme même de « bureaucratie » est anachronique. Si nous parlons d’enregistrer des discussions, des décisions et des « documents » divers, nous avons affaire à la mémoire dans la langue orale de la communauté. Les gens qui étaient spécialisés dans la mémorisation de ces données, pourrait-on les qualifier de bureaucrates en 2023, avec le sens paradigmatique très péjoratif que véhicule ce terme aujourd’hui ? Bien sûr que non. Silvia Ferrara politise et socialise le sujet de son livre. Tout cela parce qu’elle n’a pas posé les questions fondamentales : D’où venaient les gens qui ont développé un système d’écriture et Quelle(s) langue(s) parlaient-ils ? L’écriture n’a pas été une découverte car on ne l’a pas trouvée ni sur un arbre ni dans une grotte. L'écriture n'a pas été une invention car il n'y a pas de rupture entre le langage oral pur et le langage écrit via des dessins figuratifs, et des icônes d'abord totalement abstraites puis des signes utilisés pour retranscrire le langage oral dans un langage durable (le média) et « sustainable », signifiant autonome et auto-développant (à apprendre par chacun et à enseigner à tous).

Quel dommage que Silvia Ferrara ait suivi une pente idéologique au lieu de prendre le route qui monte et qui mène à la découverte de la phylogénie du langage dès 475 000 avant notre ère, une phylogénie qui se développe encore aujourd'hui.



Dr Jacques COULARDEAU


Lien : https://jacquescoulardeau.me..
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La fabuleuse histoire de l'invention de l'écr..

Un livre passionnant sur LES inventions de l'écriture (car l'espèce humaine l'a inventée à divers endroits et diverses époques !), documenté, illustré par des photos et schémas, conté, raconté, plein d'humour. Il explique que l'art est la source de toutes les écritures. Il déconstruit aussi certaines idées reçues (l'écriture indissociable de l'Etat, par exemple). Il nous mène dans les écritures déchiffrées et indéchiffrées, la Mésopotamie, les iles méditerranéennes, la Chine, les Amériques... Il nous explique pourquoi l'alphabet coréen, créé de toutes pièces au XVe siècle en remplacement des caractères chinois, a été interdit car trop facile à apprendre par le peuple. Et un peuple qui sait lire conteste voire se moque...

Deux regrets : j' aurais apprécié un petit lexique de terminologie , même si les termes sont expliqués au fur et à mesure (idéogrammes /pictogramme/ icones etc) ; et les titres de chapitres et sous-parties sont agréables et accrocheurs mais m'empêchent de me repérer dans la structure de l'étude.
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