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Citations de Sophia Peignot (59)


Quelques semaines plus tôt…

— Ça va ma chérie ? Tu te sens bien ? lui demanda-t-il en lui tenant la main.

— Oui, ça va… répondit-elle en souriant.

— Profites-en Julia, et essaie de te reposer un peu maintenant, avant que le bébé n’arrive. Le monitoring est parfait, tout se passe pour le mieux, lui dit la sage femme, une main sur son épaule avec un large sourire réconfortant.

— Merci Delphine.

Puis la sage femme quitta la chambre, laissant Julia et Edouard seuls.

— Repose-toi Julia, Delphine a raison, tu dois garder tes forces pour tout à l’heure !

— Oui, c’est vrai qu’après la nuit dernière sans fermer l’œil à cause de cette fichue sciatique, je ferais bien de me reposer tant que je le peux encore ! répondit-elle tout en fermant les yeux.

Julia libéra totalement son esprit, le laissa vagabonder, ce qui la ramena deux ans en arrière, le jour même où elle avait rencontré Edouard pour la première fois.

Edouard était dentiste, et, à cette époque, Julia cherchait du travail en tant qu’assistante. C’était une jolie blonde de vingt-trois ans, aux cheveux ondulés. Sa coupe asymétrique commençait juste en dessous de l’oreille droite pour se terminer quasiment au commencement de son épaule gauche. Elle avait de grands yeux bleu-vert contrastant avec son teint mat, et affichait toujours un sourire timide.

Quelques années auparavant, ses parents étaient tragiquement disparus dans un accident de voiture, la laissant alors sans famille. Elle n’avait ni frère ni sœur, et ses parents étaient eux-mêmes enfants uniques.

Elle avait toutefois réussi à surmonter cette épreuve tant bien que mal, grâce à l’aide de psychologues, dont une en particulier : Adélia Cortes.

Julia lui devait son rétablissement, et c’est ce qu’elle lui avait répété plusieurs fois lors de ses derniers rendez-vous.

Sur la fin de leurs rencontres, Adélia avait fait promettre à Julia de l’appeler en cas de besoin, lui assurant qu’elle serait toujours là pour elle.

Ainsi, quelque peu stressée, mais très motivée, elle avait passé une bonne heure à trouver la tenue parfaite qui, d’un côté la mettrait assez en valeur, mais qui, d’un autre côté montrerait que c’était quelqu’un de sérieux et de fiable.

Elle s’était rendue au cabinet d’Edouard une bonne demi-heure avant le rendez-vous et s’était installée dans la salle d’attente bondée aux grandes baies vitrées, après s’être présentée à la secrétaire. C’était une maison médicale qui comptait deux dentistes, un kinésithérapeute, deux infirmières et un ophtalmologiste.

Quelques minutes plus tard, la porte du bureau s’ouvrit sur le hall d’entrée, et Julia aperçut un homme grand et charpenté, blond aux yeux verts. Il était vêtu d’une blouse blanche et se dirigeait d’un pas décidé vers la secrétaire. Il était suivi d’une patiente qui fouillait dans son sac, certainement à la recherche de sa carte vitale.

Il se pencha vers la secrétaire en désignant sa patiente du doigt, puis se tourna vers la salle d’attente. Julia aperçut la jeune femme derrière son bureau qui la regardait aussi et la désignait du menton. Elle avait dû lui dire que la prétendante au poste d’assistante était arrivée.

Edouard arbora un large sourire puis, après avoir serré la main de sa patiente, se dirigea vers la salle aux baies vitrées sans quitter Julia du regard.

Il s’approcha d’elle, ignorant au passage les autres personnes assises dans la pièce.

— Mademoiselle Garnier c’est bien cela ? ! lui demanda-t-il en lui tendant la main.

— Oui, tout à fait ! répondit-elle en souriant, tout en lui serrant la main.
Ce qu’elle ressentit à ce moment-là fut assez indescriptible, pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait jamais éprouvé ce sentiment auparavant. Cette espèce de choc électrique qui l’avait parcouru de la main jusqu’à la colonne vertébrale, accompagné d’une sensation de perte musculaire dans tout le corps.

— Enchanté, je suis Edouard De Rocheléon. J’ai une autre patiente avant vous, je vous reçois juste après, poursuivit-il, toujours aussi agréable.

— Parfait ! dit Julia qui reprenait ses esprits tout en lui lâchant la main et en se rasseyant.

— Madame Cadiot ! dit alors le dentiste en se tournant vers une vieille dame tout en la laissant passer devant lui pour sortir de la pièce.

Julia ne le quitta pas des yeux, jusqu’à ce qu’il dirige son regard vers elle, juste avant de refermer la porte de son bureau. À ce moment-là, elle détourna la tête et se sentit rougir.

Elle pensa que l’entretien d’embauche allait être plus compliqué que prévu avec cet homme qui était loin de la laisser indifférente. Et, à la façon qu’il avait eu de la regarder, elle pouvait légitimement penser qu’elle lui plaisait aussi, ou du moins que quelque chose chez elle avait éveillé son attention.

Elle ne pensa plus qu’à ce regard vert pénétrant jusqu’à ce que la porte du cabinet s’ouvre à nouveau, laissant sortir la patiente précédente.

Le dentiste en blouse blanche s’approcha alors de la porte de la salle d’attente, et avec son sourire toujours aussi charmeur, s’adressa à Julia en lui faisant signe de le suivre :

— Mademoiselle, je suis tout à vous !

— Vous êtes une petite chanceuse Mademoiselle ! plaisanta une autre dame assez âgée, adressant un clin d’œil amusé au dentiste.

— Madame Framant, vous êtes toujours aussi coquine à ce que je vois ! la taquina-t-il, ce qui eut pour effet de la faire rire.

Julia prit alors une grande inspiration et se décida à suivre Edouard, humant au passage l’odeur musquée de son eau de toilette.
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Prologue

— Laissez-moi sortir de là ! hurla Julia en tambourinant à la porte close. Vous vous trompez ! Écoutez-moi s’il vous plaît, je vous en prie…

La colère sembla laisser place au désespoir, comme cela arrivait régulièrement depuis quelque temps.

L’homme posté derrière la porte, attendait que la tempête cesse.

Il semblait sincèrement désolé pour elle, il ne savait plus quoi faire, ni quoi dire, pour tenter de la réconforter. Il se trouvait dans une impasse.

Quelques instants plus tard, un silence assourdissant emplit le lieu.

Un silence qui aurait pu augurer une sombre issue tant il paraissait soudain. Mais pas là, pas aujourd’hui. On ne lui en laisserait pas l’occasion.

Non, elle s’était simplement assoupie. Un moment de répit secrètement attendu, du moins, jusqu’à la prochaine crise…
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Luc était un être extrêmement jovial. C'était comme s'il possédait un filtre à positiver. Il était capable de transformer chaque banalité en un événement magistral.
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Je ne te déteste pas. Mais si tu brûlais et que j'avais une bouteille d'eau, je crois que je la boirais.
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Et bien à la théorie des opposés qui s’attirent ! J’ai déjà donné par le passé, mais, il y a toujours un moment où les différences vous rattrapent et finissent par vous séparer. On ne peut pas construire sa vie avec quelqu’un qui ne suit pas le même chemin …
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Ils sont tellement différents. C’est un homme renfermé qui n’en a rien à faire de savoir ce que l’on peut bien penser de lui, et elle, elle est si … Extravertie, et elle fait tout son possible pour qu’on la remarque. En même temps, on dit bien que les opposés s’attirent, alors …
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Il ne faut jamais se fier aux apparences …
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A chaque problème sa solution !
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Un homme charmant et sympathique avec une belle situation, et galant de surcroit, devait bien avoir une réelle faille pour être encore célibataire à son âge !
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— Je souffre aussi d’ithyphallophobie …
— Ce qui veut dire …
— Ce qui veut dire que j’ai une peur irrépressible et extrême de voir un sexe masculin en érection, selon Wikipedia.
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En ce qui concerne les hommes, tu deviens de plus en plus fermée et rigide. À ce rythme-là, tu vas finir vieille fille, c’est obligé !
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Je n’arrive pas à me faire aux rencontres virtuelles, j’y viendrais peut-être un jour, mais là non ! J’aime avoir les gens en face de moi voilà !
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Tu ne cherches pas seulement quelqu’un qui te corresponde Eli ! Tu cherches l’homme parfait, un extraterrestre quoi ! Tu trouves toujours quelque chose à reprocher aux hommes que tu rencontres ! Ils ne sont jamais assez bien à ton goût !
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Quand on fait n’importe quoi, il y a de fortes chances pour qu’il arrive quelques bricoles !
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Elle est très gentille et on ne peut pas dire qu’elle soit laide, mais elle n’a aucun humour, et ça pour moi, c’est rédhibitoire !
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C’est marrant comme la transition d’homme charmant à connard pédant peut parfois se faire vite ! En tout cas, très peu pour moi l’histoire de cul d’un soir avec un homme casé.
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...tout le monde pouvait faire une erreur, après tout, cela aurait aussi bien pu m’arriver à moi … Et je pense que j’avais réussi, malgré tout, à tourner la page, bien décidée à aller de l’avant.
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Vous ne devez avoir qu’une clientèle de luxe à votre actif ! Belle comme vous êtes, ce serait du gâchis s’il en était autrement …
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C’était une femme au physique très avantageux, même si, vu la tenue parfaite de sa poitrine même allongée, et ses lèvres plus que rebondies, elle ne devait pas tout cela uniquement à mère nature, à n’en pas douter !!!
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