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Critiques de Sophie Goettmann (11)
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Waterbed

Pris dans une pile de livres qui sont parus ce jour. Presque reposé aussitôt, considéré comme plus superficiel et trop voyeuriste à bon compte. Puis la phrase en exergue à la page 167 qui pouvait faire croire que ça ne coûterait rien de feuilleter quelques pages.

Et comme subodoré quelque chose qui dépasse l'écoeurement pressenti.

Un accent de vérité, une certaine façon de donner des détails sans s'appesantir, avec un vocabulaire d'enfant retravaillé par une mémoire au traumatisme revisité.

Pas apaisé pour autant le lecteur pourra apprécier que des leçons pourront encore être plus appuyées sur les dangers réels quand on oublie que le temps de l'enfance est une éponge où l'irrémédiable n'est pas mesurable.

Côté littéraire la vitesse de lecture ne sera pas préjudiciable. Côté personnalité, des faits pourront rester au-delà de l'idée d'un matelas d'eau.

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Waterbed

Sophie GOETTMANN. Waterbed



Le résumé de ce livre est bien décrit en quatrième de couverture. Au fil de ma lecture j’ai éprouvé beaucoup de colère, de dégoût, envers les parents de la petite Ondine, surtout envers son grand-père maternel, le patriarche et détenteur, non seulement de l’autorité mais également de l’immense richesse familiale. Plus je tournai les pages, plus je me transformai en voyeuse. J’étais aux premières loges. Pas un détail ne pouvait échapper à ma pupille. Celle-ci se dilatait et je découvrais, hagarde, que j’étais bien loin d’imaginer tous ce que ces « partouzeurs » peuvent faire… Plus d’une fois, j’ai reposé ce livre témoignage, m’invectivant au passage, me traitant de sale voyeuriste. J ai persévéré et ne le regrette pas...



Issue d’une famille de riches industriels, Ondine a évolué dès son enfance dans un milieu de naturistes. Mais dans ce roman-témoignage, cela va plus loin que le naturisme que nous pouvons pratiquer, en toute liberté dans des camps dévolus à cette pratique, où dans la sphère intime. Ici, en compagnie de Martial, le fondateur de la dynastie, toutes ces exhibitions sont poussées à l’extrême et j’en veux beaucoup à ses parents d’avoir livré cette enfant à toutes les turpitudes de son grand-père maternel. Ce dernier semble avoir pratiquer toutes les formes de sexualité possibles et imaginables ; ces pratiques ne me gênent nullement lorsqu’elles sont faites en toute connaissance et acceptées par les divers participants. Des hommes, des femmes, pleinement consentants, font tout ce qu’ils veulent mais éloignons donc les enfants. Ce qui m’interpelle également, c’est tout ce rituel du déroulement de ces scènes de sexe sous les yeux de jeunes enfants. Je ne comprends absolument pas la conduite de la mère. Quelle leçon d’éducation sexuelle donne-t-elle à sa propre fille… Elle admire son père et elle est sous sa dépendance. Les affaires sont les affaires. Elle occupe un poste à responsabilité dans la société. Le père de la petite fille s’éloignera de ce monde en quittant son emploi au sein de l’entreprise familiale. Cependant il ne protège pas son enfant….



Ondine tente d’échapper aux sollicitations de son grand-père… Mais ce dernier a besoin de spectateurs et même de très jeunes spectateurs. La petite fille sera même traumatisée, son enfance entachée de manière indélébile par les soirées échangistes qui se déroulent sous ses yeux. Quelle étrange éducation ! Comment et pourquoi un adulte de la haute société bourgeoise peut-il offrir et contraindre ses petits enfants à de tels spectacles ? Ondine fera tout ce qu’elle peut pour éviter de telles scènes à sa petite sœur Bérénice...



Ondine aime beaucoup sa grand-mère maternelle, femme âgée et malade, la première épouse de son grand-père : le couple est séparé depuis de longues années. Martial est ce que l’on nomme « un homme à femmes ». Il multiplie les conquêtes et change de partenaire au fil du temps. Ondine aime la compagnie de sa véritable grand-mère. Toutes les deux éprouvent beaucoup d’amour, l’une pour l’autre et les vacances sur la côte méditerranéenne sont bien plus agréables avec elle que celles imposées par le grand-père.



J’ai découvert la signification du mot « incestuel ». Je sais ce qu’est l’inceste mais j’ignorai tout de cette dérive, de ce comportement hors norme qui peut donc se produire dans des familles bien pensantes ! Sophie GOETTMANN, nous plonge dans cet univers dont elle a souffert. Avec brio, elle alterne ses confessions de petite fille avec sa hargne de vivre et de vaincre, à sa façon son « bourreau »Il lui a fallu beaucoup de courage, de volonté pour écrire ce récit autobiographique. Le combat se clôture de façon magistrale le jour des obsèques du milliardaire, à la plus grande stupéfaction des participants, éberlués. Il faut beaucoup de temps afin de guérir des blessures causées par ces exhibitions ! Volontaire, résolue, persévérante, dès sa jeunesse, Ondine avait opté pour des études médicales et elle est parvenue à son but. Notez la dédicace placée en exergue : « A tous les échangistes, les échangés, les échangeables... ».

( 12/08/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Waterbed

Quel choc! Connaissez vous l’incestuel? Personnellement, je ne connaissais pas ce mot, et pourtant, le comportement décrit dans le livre, je l’avais déjà rencontré dans d’autres romans. Mais jamais aussi bien décrit, aussi bien développé.



Ce livre raconte l’histoire d’une petite fille, Ondine, que l’on suit tout le long de son enfance puis de son adolescence, une petite fille essayant d’évoluer au sain d’une famille de « partouzeur » nudiste, avec un grand-père ayant un comportement plus que déplacé, des parents qui ne l’ont pas protégé.



J’ai beaucoup aimé les allers-retours entre le « journal intime » de Ondine qui raconte ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent, et les passages où elle s’adresse directement à son grand-père.



En plus d’avoir son ressenti, ses émotions, Ondine décrit également comment le comportement de sa famille a influencé ses relations avec les hommes, ainsi que sa vie de mère.



Pour finir, j’ai apprécié avoir les « voix » de certains partouzeurs, leur avis, vision de leur comportement avec leurs enfants.



Je ressors de cette lecture un peu en colère. En colère contre les adultes qui ne protègent par leurs enfants, triste pour l’enfance de cette petite Ondine. Comment peut-on grandir, se construire dans un environnement comme celui ci? Mais je ressors également « contente » de la persévérance de cette jeune femme pour faire ce qu’elle veut de sa vie.



C’est un sacré livre qui, j’espère, fera du bruit.
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Waterbed

Récit de l’enfance d’Ondine dans une famille sous l’emprise du grand père, homme d ‘affaires brillant , libertin et échangiste. Ondine grandit entre une mère en admiration pour son père , fière d’exhiber sa jolie petite fille blonde puis son adolescente et un père qui rivalise avec ce grand père . Celui-ci impose la nudité lors des réunions familiales ou sur son bateau à moteur pendant les vacances dans le midi. Certes pas d inceste mais « l’incestuel »c’ est à dire une atmosphère d inceste avec des mains baladeuses,des regards et remarques salaces, des trajets en voiture pour aller à la piscine dont elle doit sortir sans culotte sous le regard de son grand-père. Heureusement il y a, une grand-mère maternelle chaleureuse qui ne vit pas selon ces principes et auprès de qui sa petite fille peut baisser la garde, Bérénice la petite sœur d’Ondine que celle ci tente de protéger de ces turpitudes, Simon le mari d’Ondine et père de ses enfants et cette volonté farouche de devenir médecin qui guide Ondine.

Un roman écrit à la première personne avec beaucoup de pudeur que j’ai lu en apnée, bouleversée par cette histoire d’une famille qui, loin de protéger ses enfants, leur impose une nudité non consentie, les exhibe tels des trophées dans une atmosphère trouble et les expose à ses pratiques sexuelles sans même s’en rendre compte. Une écriture fluide qui vous emporte au beau milieu de cette famille échangiste et nudiste et dans la solitude de cette petite fille.

A lire absolument pour alerter ceux qui vivent ainsi sans se douter du mal qu’ils font à leurs enfants et pour délier la parole des enfants qui ont vécu ces traumatismes.
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Waterbed

Récit bouleversant, d'une enfant dont la vie a été envahit par des adultes inconscients de l'effraction psychique dont ils sont la cause, de la solitude et de la dépression qu'ils engendrent.

La description des comportements incestuels y est précise, factuelle, ignoble.

Les corps exposés, le langage sexualisé sont malheureusement le reflet de la vie libertaire, naturiste très à la mode dans les années 60.

Seule une volonté sans faille lui permettra de s'en sortir....







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Waterbed

Un livre tout en finesse, rédigé avec élégance par l'auteure qui met en lumière les dommages causés aux enfants par la maladresse d'une liberté sexuelle égoïste.

Un livre percutant qui ouvre les yeux sur un sujet à ce jour peu exploré, les ravages de l'incestuel sur les enfants.
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Waterbed

Ondine est la petite-fille d'un industriel très en vue, qui fréquente du très beau monde jusque dans les hautes sphères du pouvoir. Il est aussi tyrannique et partouzeur. Il vit nu et impose la nudité chez lui, notamment dans sa maison de vacances, autour de la piscine -"haut lieu du libertinage français de l'époque". Les enfants, ses petits-enfants subissent, assistent à des scènes très déplacées, sont plongés dans une atmosphère où tout tourne autour du sexe, du libertinage voire de la pornographie. Les propos sont vulgaires, violents, mais ne restent que des propos. Pas d'inceste. De l'incestuel qui est selon Paul-Claude Racamier, psychiatre et psychanalyste, cité en exergue "un climat où souffle le vent de l'inceste, sans qu'il y ait inceste."



Ondine que l'on imagine sans difficulté être l'autrice, qui comme elle est médecin, guitariste et chanteuse et dessinatrice raconte son enfance, son adolescence et sa vie de jeune adulte à deux voix. Celle de l'enfant qui subit sans comprendre, qui sent bien que ce qui se passe chez elle ne se passe pas ailleurs, qui ne se sent pas à l'aise nue, entourée d'hommes et de femmes nus. Ces mots sont corroborés, expliqués par Ondine devenue adulte et médecin, qui écrit ce livre et qui s'adresse à son grand-père en disant "Monsieur". Les textes, courts, alternent et se distinguent aisément d'une part par le ton employé, le style et d'autre part par la police d'écriture. "Papie Martial n'est pas très beau. Il a un grand nez, les cheveux raides Il ne porte jamais de vêtements, sauf quand il va au bureau. [...] Par contre, il est effrayant quand il crie. Alors tout le monde est toujours d'accord avec lui." (p.37/38)



Très bien écrit, dans un langage direct et cru, sans être ni vulgaire ni grossier, qui tente de coller au mieux aux sensations de la jeune Ondine, ce livre évite le voyeurisme et raconte la difficulté de grandir dans cette ambiance, dans cette peur qu'un jour les jeunes gens soient eux-mêmes livrés aux instincts des amis de Papie Martial. Il dit également le manque des parents, sous la coupe du grand-père : la mère d'Ondine est la fille de Martial, elle participe aux journées échangistes, et son père travaille pour Martial et accepte tout, il participe lui aussi : "Chez nous, la caresse était sexuelle ou elle n'était pas. Le grand-père nous touchait, nos parents, non. Le manque d'un contact chaleureux, sincère et bien intentionné court encore sur ma peau, tant d'années après. L'absence de l'étreinte aimante et rassurante, qui donne à l'enfant l'envie de grandir, ne trouvera jamais réparation. La sensation de n'avoir aucune place dans le monde non plus." (p.71)



Un livre qui se lit assez vite, qui nous fait passer par des tas de sentiments ou sensations notamment le dégoût et la colère, mais qui au-delà de ça fait prendre conscience que beaucoup d'enfants encore aujourd'hui sont confrontés à ces dérives, avec des adultes qui ne comprennent pas que la vie intime doit rester intime et qu'exposée à tous et tout le temps, elle blesse et détruit ceux qui subissent. Des enfants qui auront du mal à construire leur propre vie intime.



"Un livre explosif et saisissant, qui lève le dernier tabou de la génération post-libération sexuelle." (4ème de couverture)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Waterbed



Je viens de terminer ce très bon livre

Je l’ai lu d’une traite quasiment !

L’écriture est belle , sensible ,vive, sincère , parfois crue …

Le récit est tout simplement bouleversant et va au-delà de ce que l’on peut imaginer

Toutes ces petites victimes innocentes et silencieuses, prisonnières de la toute puissance de ceux qui sont censés les aimer et les protéger !

Il faut espérer que ce récit tiré d’une histoire vraie fera enfin bouger les lignes afin de protéger nos enfants et d’accompagner ceux qui ont été victimes
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Waterbed

Un récit dérangeant, qui met mal à l'aise. Sophie a subi pendant toute son enfance l'incestuel. Je ne connaissais pas ce terme, il décrit le fait de vivre dans un univers incestueux, par les propos, les images. Et elle va voir et entendre des choses pas du tout adaptées pour son âge. Son grand-père, post soixante-huitard, est un riche homme d'affaire, libertin, sans gêne au possible. Elle évolue dans un milieu de partouzards, apeurée par les cris de ses parents la nuit, la nudité (la sienne et celles des autres) lui est imposée. J'ai été écœurée par l'attitude de ses parents, incapables de la protéger de ce grand-père toxique. Une enfant brisée, elle mettra des années à trouver un équilibre. C'est glaçant
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Waterbed

Sophie Goettmann a choisi de raconter sa propre histoire à travers le personnage d’Ondine, une jeune femme qui grandit dans un cercle familial où les mœurs sexuelles, en ces années 1970 où la liberté confine à l’excès et où le bien-être des enfants semble ne pas être la priorité des adultes.
Lien : https://www.marianne.net/cul..
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Waterbed

Quelle claque ! il y aura pour moi un avant et un après "Waterbed". J'ai perdu un peu de ma naïveté ... Ce récit autobiographique nous plonge dans un univers que je découvre, ou les naturistes enchaînent les partourzes à gogo ...soit, mais tout se fait sans se préoccuper du regard des enfants. Sans parler non plus de tous les gestes incestuels. Difficile de parler de coup de coeur au regard du thème, mais j'ai refermé ce livre avec les larmes.
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