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Critiques de Søren Sveistrup (515)
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Octobre

Totalement bluffée par ce premier roman ! S’il n’invente rien en soi ni ne renouvelle vraiment le genre, il joue avec les codes du polar avec une totale maîtrise et une réelle profondeur. Le scénario est parfait et c’est une gageure tenue sur 700 pages sans temps mort, sans non plus faire le forcing à la course aux péripéties ou au glauque, tout en étant crédible, tout en ayant du nerf et du cœur. Il faut dire que Søren Sveistrup est le créateur et scénariste de la série The Killing …



Le roman s’ouvre sur une scène de crime dans une ferme, en présence d'enfants : ce premier chapitre est fondateur pour arriver jusqu’au dénouement, mais aucun indice pour vraiment comprendre ce qui s’est joué là … d’autant plus que tout le reste de l’action se déroule en 2019, trente ans après, avec une série de meurtres de mères de famille horriblement mutilées ( main coupée pour la première ) qui rebondit sur une autre affaire, classée, celle de la disparition d’une fillette quelques années auparavant : le meurtrier de cette dernière, emprisonné, a avoué mais il n’a jamais été capable d’indiquer où se trouvait le corps. Et voilà que les empreintes de la fillette sont retrouvées sur des petits bonhommes en marron posés à proximité des corps suppliciés des mères de famille.



La course contre la montre pour savoir si la fillette est toujours vivante, pour comprendre le lien entre sa disparition et les féminicides, et éviter de nouveaux meurtres, est passionnante. Le scénario, tortueux quand le lecteur est plongé dedans, limpide une fois la lecture achevée, sait jouer de différents tempos, plus lent notamment pour apprendre à découvrir un duo d’enquêteur atypique qui fonctionne parfaitement ( elle, cash et intelligente, sur le départ du département criminel pour le service de Cyber sécurité ; lui, acharné et instinctif, chien fou viré d’Europol, purgeant sa punition sur cette enquête ) ainsi que la mère de la fillette disparue, la ministre des Affaires sociales.



Et comme souvent dans les polars scandinaves, le contexte sociétal est bien posé et apporte de façon pertinente profondeur et émotion autour des thématiques fortes : de vengeance - fabrique d’un tueur en série

- enfance meurtrie - dysfonctionnements des services sociaux.



J’ai également apprécié de ne pas deviner précocement les ressorts des crimes ni l’identité du tueur en série ; il faut aller très loin dans l’intrigue pour y parvenir, et lorsque c’est le cas, la révélation est brillamment amenée.

Un excellent polar, palpitant avec son scénario complexe et ingénieux. Un auteur à suivre.



Lu dans le cadre du jury Prix des lecteurs Livre de poche 2020 catégorie polar / thriler



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Octobre

J'avoue que , dès sa sortie en poche , je me suis précipité sur cet ouvrage qui , fort d'une note moyenne de 4,29 pour plus de 230 critiques avait un argument de poids à faire valoir , l'adhésion massive d'un panel important de connaisseurs . Ensuite , j'ai bénéficié de " quelques pistes " de la part de mon libraire qui m'a dit le " juste ce qu'il faut "pour empêcher le plus réticent des lecteurs à renoncer , allant même jusqu'à fabriquer avec sa fille , mais oui , des " bonhommes en marrons " pour agrémenter un étal toujours très bien tenu . Alors , non , pas moyen de résister et pourtant , il fait ses 700 pages le bougre ...( pas le libraire , le bouquin....)

Curieusement , pas de temps mort dès le début de la lecture , on se " coule " dans l'intrigue aussi facilement qu'on enfile " une paire de Charentaises " le soir , en rentrant du travail . Vous les connaissez ces extraordinaires pantoufles dans lesquelles tout le monde se sent bien mais avec lesquelles personne ne veut sortir .....Et bien , tout de suite , l'écriture bien maîtrisée de l'auteur vous happe et les pages vont défiler à toute allure , au point qu'à chaque fois que vous désirerez vous montrer raisonnable et éteindre la lumière, une petite voix insidieuse vous susurre un " encore " qui aura raison de vos dernières réticences. Des dialogues efficaces dans un récit vif , jamais ennuyeux , subtil , sans faille que demander de plus ?...Ah , oui , quand même , une intrigue .Et bien très franchement , elle est " au diapason ". Tout se tient , construit comme un superbe " jeu de Lego " avec des pistes , des vraies, des fausses , de l'action et des moments de lourdes réflexions . Un sujet dramatique , des morts atroces et , pourtant , jamais le moindre moment de renoncement face à des situations particulièrement difficiles à traduire sans heurter la sensibilité du lecteur ....L'auteur est scénariste, ça se voit , ça se sent et on se plaît à imaginer une adaptation cinématographique ou télévisuelle...Les ingrédients sont là.

Et puis il y a ces deux personnages de policiers pas forcément à leur place , pas spécialement aptes à se supporter mutuellement , deux personnages qui vont " occuper l'espace " sans pour autant nous faire oublier le critique de la situation .....Hess et Thulyn , Marc et Naia ....Et si , petit à petit .....?

Je ne vous ai rien dit de l'histoire ? Ben non , tiens , vous savez bien que je n'aime pas raconter , mais avec plus de 230 critiques , vous allez en rassembler des éléments...trop peut - être..Non , moi , je vous conseille de lire le roman et de revenir découvrir les commentaires après...Fichtre , c'est pas bien compliqué ...235 babeliotes ont aimé, quelle meilleure " pub" voulez -vous trouver ?

Octobre ..." les feuilles mortes se ramassent à la pelle ..." , les marrons aussi , sans doute mais d'aussi bons romans , c'est moins sûr . Un roman à classer parmi les " tout meilleurs " , mais ce n'est ...que mon humble avis et , accessoirement , celui de 235 babeliotes ........
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Octobre

A force de voir passer un nombre impressionnant d'avis enthousiastes sur ce titre, j'avais tout naturellement mis ce livre en priorité absolue tout en haut de ma PAL.

Une fois de plus les lecteurs de Babélio se seront avérés être de bon conseil car il s'agit là d'un sacré bon thriller, et même sacrément bon !

Søren Sveistrup est le créateur de la série TV "The killing", et cela va se ressentir dès les premières pages car les chapitres sont construits comme des scènes de film, c'est un peu déstabilisant au début car on ne connait pas encore les personnages, puis petit à petit on est pris dans le rythme car les chapitres sont courts, voire très courts.

Je ne vois que des points positifs à cette histoire, le scénario, les personnages et un rythme impeccable, mais aussi et surtout une sobriété qui donne une aura de crédibilité pas si courante dans ce genre qu'est le thriller.

Les personnages, Thulin et Hess sont criants de vérité, ce ne sont pas des supers flics et ils vont faire de leur mieux, ils nous font prendre conscience aussi qu'être "flic" n'est pas une vie de rêve, les personnages secondaires sont tous très bien dessinés, le casting est parfait.

Le scénario est solide, il se dévoile lentement mais sûrement pour se révéler diablement ingénieux, il a de plus la qualité de nous emmener au bout sans faiblir, chaque scène, même la plus banale apporte quelque chose en étoffant le contexte ou en développant la psychologie des personnages, c'est brillant.

Le rythme, très cinématographique nous donne son lot de "temps forts" et de surprises, c'est peu de dire que cette enquête va se révéler tordue et passionnante avec un meurtrier machiavélique comme rarement.

Cette histoire se double aussi d'un regard troublant sur la société danoise que l'on a tendance à voir habituellement comme un modèle de réussite sociale, ce qui n'est pas inintéressant.

Pour conclure une lecture intense (lu en trois jours !), de la première à la dernière ligne, une dernière ligne un peu flippante d'ailleurs ;)

PS : J'adore la crème de marron et les marrons glacés, je pense que je me souviendrai longtemps de ce roman ;)
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Octobre

Un bon gros et long thriller qui commence par un odieux massacre dans une ferme de la campagne du Danemark. La scène se passe en 1986 et constitue le préambule.



Quelques années après, deux policiers : Thulin et Hess découvrent un corps mutilé sur un terrain de jeu, premier meurtre d’une série qui amènera nos héros à rechercher un tueur en série avec bien peu d’indices comme c’est souvent le cas dans cette littérature, ce qui généralement fait croitre aux yeux du lecteur, la compétence des policiers.



Un roman passionnant avec des personnages bien dynamiques quoique l'entente ne règne pas toujours au sein de cette équipe, pas d’enlisement d’enquête malgré quelques indice troublants, des fausses pistes, des portables aux propriétaires fantômes et des employés récalcitrant qui semblent faire obstruction au travail de la police.



Roman parsemé de mystérieux bonhommes en marrons qui semblent avoir été confectionnés par Christine, fille de la ministre Rosa Hartung, enlevée et probablement assassinée.



Tous ces éléments imposent au lecteur un certain questionnement propre à être dans le roman avant, pendant et après la lecture.



Je n’y ai pas ressenti un suspens extraordinaire, et parfois, quelques longueurs liées à l’histoire des personnages m’ont amenée à faire des pauses de lecture.



La fin fut surprenante comme je les aime…



Ps : je ne sais pas si je ferai fabriquer des bonhommes en marron à mes élèves désormais… !
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Octobre

Octobre saison des citrouilles, des feuilles qui tombent, de la fête de l'Halloween, des marrons et quelquefois des premières neiges.

Octobre un mois dont se souviendront toujours nos 2 personnages principaux. Thullin, qui ne se sent pas nécessairement bien à la brigade criminelle et Hess un policier en pénitence d'Europol qui se joint, sans envie, à la brigade criminelle de Copenhague.

Octobre est ce mois où des mères de familles se font mutiler, scier, égorger, énucléer, bref mourir horriblement.

Alors on comprend vite que c'est une course contre la montre afin d'éviter d'autres drames. Mais c'est aussi de petits bonhommes faits de marrons avec les empreintes de la petite fille - disparue depuis un an - de la ministre des affaires sociales que l'on retrouve sur les scènes de crime. Que font là ces bonhommes, que nous disent-ils? Comment les empreintes de la petite se retrouvent là? Bref, un jeu de pistes, bonnes et mauvaises. Un rythme haletant, une précision dans le propos. Et des informations sur les services sociaux, sur le sort des enfants maltraités, sur l'énorme charge de travail des travailleurs sociaux qui nous fait dire que le Danemark n'est pas différent des autres pays et il semble que ces problématiques soient semblables partout.

On voit bien que Soren Sveistrup connait la recette pour faire un thriller haletant, un véritable page turner, un récit captivant que l'on ne serait pas surpris de voir un jour sur nos écrans.
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Octobre

Octobre au Danemark. Il pleut souvent. C'est la saison des feuilles mortes et des marrons qui tombent.

Avez-vous fabriqué ces petits bonhommes avec des marrons et des allumettes? Moi oui. Divertissement enfantin mais qui dans ce policier devient bien macabre.

Une fillette a disparu, un an auparavant. Le coupable a avoué : il l'a tuée, et pourtant ses empreintes (celles de la fillette a priori morte) se retrouvent sur ces petites figurines placées à côté de cadavres de femmes torturées et mutilées.



Un duo d'inspecteurs va enquêter. Lui est cabossé par la vie, il a du mal à suivre les règles (il me semble avoir déjà dit cela il n'y a pas longtemps, n'est-ce pas Nicola), elle est indépendante, mère célibataire, assez seule. Ils vont s'insupporter mutuellement au départ, et puis ...



Ce livre est un vrai page-turner, bien écrit, avec un bon dosage entre scènes de crimes, enquête et vie personnelle des personnages. Et je n'avais pas deviné qui était le coupable (contrairement à mon mari).



Un très bon polar, que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire, en peu de temps malgré ses six cents et quelques pages.





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Octobre

Vous aimez les marrons chauds ou la dinde aux marrons ? Alors il faut peut-être que vous évitiez ce polar angoissant, sous peine de perdre vos petits plaisirs gourmands...



Car ici les marrons, ou plus précisément les petits bonhommes en marrons, signalent juste la présence de cadavres... des cadavres pas très ragoûtants à qui il manque parfois des morceaux ou des futurs cadavres encore vivants mais plus pour très longtemps...



Vous l'avez compris, en @Octobre, les marrons sont glauques. Pas seulement les marrons d'ailleurs. Les meurtres aussi, et l'ambiance, et les personnages, et l'histoire. Tout est glauque dans ce roman, en fait. Pourtant il est passionnant et même paradoxalement assez réjouissant !



Je l'ai lu en un week-end seulement, presque sans reprendre mon souffle, tant j'avais envie de comprendre ce qui liait toutes ces intrigues sordides d'hier et d'aujourd'hui : un bain de sang il y a 20 ans, une fille de ministre assassinée qui laisse mystérieusement ses empreintes au mauvais endroit au mauvais moment et une enquêtes policière menée par deux éclopés au milieu de nombreux psychopathes...



Bien entendu, j'ai déjà oublié tous les détails, mais je garde en tête le plaisir de la lecture, l'ingéniosité de l'intrigue et l'originalite de certains personnages. @octobre m'a séduite, je reviendrai donc en novembre ;-)



Merci à Masse critique et à Albin Michel, désolée pour le retard de publication de la critique.

Challenge Multi-Defis 3,5/XX
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Octobre

Voilà un livre que j’ai été amené à lire (et à apprécier), grâce à mes amis Babelio. Je n’avais jamais entendu parler de ce livre, ni vu sa couverture en librairie, avant de voir apparaître sur ma page d’accueil Babelio une, puis deux, puis trois, puis x critiques très favorables sur ce polar danois, écrit par un scénariste de série télé. La réitération sur un temps très court de ces billets positifs était un signe. Tant d’éloges méritait toute mon attention.

A l’arrivée, au terme d’heures de lectures (le pavé fait 600 pages), et de moult rebondissements (le suspense est vraiment très bien construit), l’enquête sur le tueur aux bonhommes de marron, menée, et démêlée, par l’inspectrice Naia Thulin et son comparse aux fines analyses Mark Hess, est une complète réussite. Une fois accroché, on n’en sort plus.

Alors un grand merci à ceux qui ont attiré mon attention sur ce livre (ils se reconnaîtront) !
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Octobre

Si vous avez envie de lire un bon polar de saison, je ne peux que vous conseiller de vite vous procurer Octobre de Søren Sveistrup. Néanmoins, je préfère vous prévenir, vous ne verrez plus de la même manière les marrons ramassés en forêt pour faire du bricolage ou les châtaignes grillées au four.

Et pour cause, un mystérieux tueur en série rode dans la région de Copenhague et laisse pour signature de mystérieux bonshommes en marrons.



Je me suis rapidement prise au jeu de l'enquête aux multiples rebondissements même si j'ai au début j'ai rencontré quelques difficultés avec le nom des personnages que je confondais (c'est vraiment le seul défaut que j'ai trouvé à ce livre). Après avoir pris quelques notes, j'ai réussi à me plonger complètement dans le récit et à l'apprécier d'autant plus.



Concernant nos deux enquêteurs Naia Thulin et Mark Hess, j'ai trouvé intéressant le parti-pris par l'auteur au début du récit de créer une distance, voire un climat de tension entre les deux personnages. En effet, cela a donné une dynamique assez singulière dans le travail d'équipe de nos deux inspecteurs aux caractères si différents.



Alors que Søren Sveistrup était connu pour la création de plusieurs séries depuis une vingtaine d'années, il aura fallu attendre 2018 pour que l'auteur se lance dans l'écriture de ce premier roman très abouti que j'ai eu du mal à lâcher même si celui-ci est un petit pavé.



J'espère que nous aurons bientôt le plaisir de pouvoir lire une autre enquête de Søren Sveistrup car je me suis régalée avec ce polar nordique au rythme effréné. J'avoue avoir eu un doute lors de ma lecture sur l'identité de notre bourreau, mais je me suis dit "mais non, ce n'est pas possible". Et pourtant si... Comme quoi il faut se faire confiance 😉



En attendant, je vous laisse, car j'ai une minisérie à découvrir sur Netflix 😉
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Octobre

Lorsque les feuilles mortes, les marrons et les cadavres se ramassent à la pelle , nous sommes en Octobre, "de nos jours", au Danemark.



Octobre est aussi la rentrée du conseil des ministres et tous les regards se portent vers la ministre des affaires sociales qui a perdu sa fille, l'année précédente, victime d'un pédophile , actuellement incarcéré.



Mark Hess et Naîa Thulin , de la brigade criminelle de Copenhague, sont chargés d'enquêter sur une série de meurtres de jeunes femmes découvertes assassinées et amputées d'une main ou d'un pied!

Mais, originalité très scandinave, les deux enquêteurs n'ont vraiment pas envie de s'occuper de cette affaire.

En effet, au contraire de la France et de beaucoup d'autres pays occidentaux, la brigade criminelle n'est pas le rêve de la plupart des flics danois, pour une raison fort simple: peu de meurtres et encore moins de "sérial killers".

Hess travaillait pour EUROPOL mais, un peu trop "borderline" on lui a demandé de réintégrer sa première brigade.

Naia Thulin est ambitieuse: son rêve est d'intégrer la brigade de cybercriminalité " la vraie lutte contre le crime contemporain" et vient d'en faire la demande.

Mais, consciencieux, compétents et professionnels, ils seront happés par l'enquête au point d'en oublier leurs rêves les plus profonds.



J'ai rarement lu un thriller aussi bien construit et structuré: tout est savamment dosé, équilibré.Si je devais comparer cet auteur à un compositeur, je choisirais BACH sans hésitation: grande maîtrise, logique implacable , fluidité, sens du rythme . Malgré tout, cette mécanique bien huilée sait laisser passer les émotions: la scène finale est vraiment belle



Bref, un super thriller!
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Octobre

Octobre c'est l'époque où tombent les marrons avec lesquels on peut faire des bonhommes et les déposer en guise de signature sur des cadavres.



La première victime est tuée par un morgenstern (fléau d'armes à pointe datant du moyen-âge), les crimes suivant sont aussi obscurs, rien ne les relie à priori et la police piétine pendant une moitié du roman. Nous accompagnerons Naia Thulin, la jeune et jolie inspectrice, et l'inspecteur Mark Hess dans leur enquête pour trouver des fils pour relier ces meurtres incompréhensibles du Tueur aux marrons.

Ce thriller danois en développe les codes avec ses enquêteurs attachants, ses rebondissements, ses chausse-trappes, ses cliffhangers, ses assassins dont on doute qu'ils le soient. Il faudra attendre 500 pages pour que le prologue prenne son sens dans l'histoire. Et c'est sans compter sur cette fille de ministre dont on retrouve les empreintes sur des bonhommes en marron alors que l'enquête sur son assassinat est close (en cela je ne divulgache rien car c'est dit en quatrième de couverture ! ).



Un bon thriller dont les chapitres se terminent avec un suspense qui nous pousse à la lecture rapide, perturbant le sommeil, haletant avec des marrons comme un fil conducteur incongru à la Vargas, mais il y a marron d'Inde et castanea sativa x crenata (châtaigne) !

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Octobre

Si vous hésitez dans vos choix de lecture cet été, demandez à votre libraire, un livre avec, dessiné sur la couverture, un bonhomme fabriqué avec deux marrons et des allumettes. Il trouvera, tout de suite, le roman de Søren Sveistrup « Octobre ».





À Copenhague, c'est le temps de la rentrée parlementaire. Rosa Hartung, ministre des Affaires sociales, spécialisée dans la violence faite aux enfants, retrouve son portefeuille après une année d'absence suite à l'enlèvement de sa fille, Kristine, dans d'étranges et sordides conditions. le meurtrier a avoué ; des indices matériels corroborent ses aveux. Cependant, condamné à une lourde peine, Linus Bekka est incapable de se rappeler où il a disséminé les parties du corps de la jeune fille qu'il a découpée en morceaux. le dossier est cependant considéré clos par la police ; désormais la jeune fille est présumée morte.





Au sein de la brigade criminelle de la capitale danoise, l'ambiance n'est pas particulièrement enthousiaste. Naia Thulin : sa seule obsession est de quitter la Crim' afin de rejoindre le service de la cybercriminalité au moment où on lui flanque un équipier, Mark Hess, viré d'Europol pour faute disciplinaire et renvoyé dans son pays. Autant dire que leur collaboration n'est pas une sinécure.





Par ailleurs, l'enquête sur l'affaire Hartung pourrait être remise en question par l'intriguant Hess, réfractaire aux conventions policières, et qui n'aspire qu'à retrouver son poste à Europol.





En effet, un an après les faits tragiques, trois femmes sont assassinées, suite à des dénonciations pour maltraitances sur leur enfant. Mais les faits sont extrêmement troublants. le meurtrier, non seulement, découpe et s'empare d'une partie de leur corps – mains et jambes - mais, surtout, celui-ci laisse à proximité des corps mutilés des femmes des bonshommes en marrons portant toutes les traces des empreintes de Kristine Hartung, présumée morte depuis une année …. C'est le temps des ténèbres qui semble se dessiner pour nos deux inspecteurs et les parents de la jeune disparue.





« Octobre » est le premier roman de Søren Sveistrup. En réalité, l'auteur n'est pas un néophyte Il est le scénariste de la série culte « The Killing » (2007) - diffusée et rediffusée cet été sur Arte (excusez du peu) -, adaptée à l'écrit – fait assez rare pour le souligner - en général c'est l'inverse - ce qui en dit long sur la qualité exceptionnelle de la série.





Mais le coup de maitre de l'auteur, au-delà d'une intrigue implacable qui ne laisse aucun répit … à aucun moment, ! c'est la psychologie des personnages et, plus particulièrement, des deux inspecteurs – Hess et Thulin, au demeurant, l'un et l'autre pas toujours très « nets », analysée et tirée au cordeau.





Je commençais à désespérer des polars et auteurs scandinaves qui devenaient pléthores et inintéressants.

Søren Sveistrup est la révélation dans le monde du roman policier et du thriller. Mais plus qu'un thriller Octobre est un roman dont la profondeur d'analyse est exceptionnelle.





Bonne lecture.



Michel



















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Octobre

Octobre traine depuis bien trop longtemps dans ma PAL et je suis contente de l’en avoir sorti parce qu’il s’agit d’un vrai coup de cœur.



J’ai fait mes valises pour me rendre à Copenhague avec plaisir ou j’ai rencontré le duo d’enquêteurs hors pair : Naia Thulin, jeune femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et Mark Hesse, un flic qui vient d’être renvoyer temporairement de son poste après une grosse dépression. Honnêtement, j’étais sceptique sur ces deux-là dans les premières pages et puis finalement leur collaboration fonctionne super bien puisqu’ils se complètent à merveille. Je n’aurais pas été contre une histoire de cœur entre eux.



Niveau enquête, c’est encore une réussite : le suspense est présent et dès les premières pages on se sent happer. Impossible de fermer le roman sans connaitre le fin mot de l’histoire. C’est un gros pavé mais pourtant, il n’y a aucun temps mort (sans mauvais jeu de mot). Les pièces du puzzle s’emboitent au fur et à mesure et je n’avais absolument pas vu venir cette révélation sur le meurtrier. Encore une fois, j’ai soupçonné un des personnages pendant presque toute ma lecture et il n’avait rien à voir avec les meurtres.



J’ai aimé le dépaysement, le Danemark et la Scandinavie en général me fait rêver et j’ai aimé me retrouver sous la neige, sur les iles battues par les vents, lire les noms des rues et quartiers de Copenhague aux sonorités étrangères. En cette période de confinement, ça fait tellement de bien de s’évader un peu.



Je ne connaissais pas Søren Sveistrup mais je suis vraiment conquise et j’espère qu’il écrira d’autres romans comme celui-ci. Si c’est le cas, je serai au rendez-vous.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Octobre

Octobre...Cela me fait penser au titre d'une magnifique chanson de Francis Cabrel. Mais, ici, on est bien loin d'un mois poétique! Premier roman d'un scénariste danois, notamment d'une série apparemment culte" The Killing" que je ne connais pas, c'est pour moi un coup de maître. Excellent thriller! 633 pages et toujours là même frénésie à tourner les pages.



La construction du roman est certes classique mais subtile, agencée de manière progressive , suivant une logique implacable, utilisant le principe des rebondissements, des fausses pistes, pour mieux perdre le lecteur jusqu'à la compréhension complète de tous ces meurtres horribles, peu avant la fin. Cependant, le suspens se poursuit, même après que l'identité du meurtrier nous a été révélée...



Juste quelques indices de lieux, d'objets et de personnages, pour aiguiser votre curiosité et votre envie de lire ce livre: une ferme sur une île, lieu de toutes les horreurs, des bonhommes en marrons, des enfants jumeaux, une petite fille kidnappée, sa mère, ministre aux affaires sociales, et deux enquêteurs pugnaces, duo improbable mais efficace, Hess et Thulin....



Ce ne sont là que quelques pièces d'un puzzle bien plus complexe et passionnant, que je vous conseille d'assembler vous-mêmes . Un jeu angoissant et rythmé, addictif.



Quant à moi, après toutes ces émotions dans la campagne danoise, avec ses châtaigniers symboliques et son brouillard inquiétant, je vais apaiser un peu mon esprit en écoutant Cabrel:



🎶 Le vent fera craquer les branches

La brume viendra dans sa robe blanche

Y aura des feuilles partout

Couchées sur les cailloux

Octobre tiendra sa revanche...🎶

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Octobre

De nombreux commentaires sur Babelio m'avaient donné envie de lire ce thriller de très très bonne tenue.

Je n'ai pas réussi à le lâcher hier (du coup j'ai une pile monstrueuse de repassage ce matin ! zut.....).

Roman très accrochant, passionnant. J'avoue je n'ai pas vu grand chose venir.... je me suis laissée emporter....

Thriller psychologique qui entremêle disparition inquiétante d'une enfant et meurtres monstrueux de jeunes femmes. Le tout avec le décor enneigé d'un octobre danois. Un scénario qui tient la route, crédible, accrocheur.

Un "couple" de flics qui essaie de démêler cette histoire. Lui récemment viré d'Europol n'a pas grand chose à perdre, elle attend sa mutation dans le service de cybercriminalité.

Et puis des bonshommes en marrons comme signature.... Vous savez ces petites choses innocentes qu'on a tous faites enfant et/ou avec nos propres enfants quand l'automne arrive....
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Octobre

Voilà un livre dense : 732 pages et pourtant, pas de temps mort! C’est un thriller venant du froid comme je les aime : une bonne intrigue, des meurtres en série, une ambiance glaciale, des personnages travaillés et un rythme soutenu tout du long. Voilà tous les éléments pour en faire un de mes coups de coeur de l’aventure en tant que jurée du Prix des Lecteurs des éditions du Livre de Poche.



Malgré mon engouement pour les auteurs nordiques, je n’en avais pas encore beaucoup lus venant du Danemark. Finalement, le talent de Soren Sveistrup est aussi conséquent que les auteurs venant d’Islande, Finlande et autres. C’est toute une atmosphère polaire et inhospitalière qui est mise en place autour du duo d’enquêteurs Thulin et Hess. Comme pour les auteurs anglais dont je vous ai déjà parlé du charme de leur ambiance, les auteurs nordiques ont ces mêmes qualités dans leurs écrits. Malgré ce ton, le résultat n’en demeure pas sans âme.



J’ai apprécié ce duo d’enquêteurs antinomiques : alors que Thulin est ambitieuse et souhaite mener une carrière exemplaire au sein de la Police, son collègue Hess est à la limite borderline et a eu ses ardeurs au sein d’Europol bridées au vu de son caractère bien trempé.



Plein d’éléments sont distillés au cours du récit et font que le lecteur ne peut s’empêcher de poursuivre sa lecture pour y trouver des réponses. J’ai apprécié ne pas tout découvrir dès le début car serait devin celui qui mettrait en exergue la résolution de l’énigme avant la fin de l’histoire. Quand on pense qu’il s’agit du premier thriller de l’auteur, on ne peut qu’espérer qu’il n’en reste pas là et poursuive son chemin littéraire pour nous faire passer encore des nuits d’insomnies parmi ses pages.



Ce livre a été écrit par le créateur de la série danoise « The killing ». Je ne sais pas si vous connaissez mais si pas, foncez! Elle vaut vraiment le détour. La preuve, c’est que les américains l’ont reprise à leur sauce et elle est bien aussi mais pas tout à fait à la hauteur de l’originale (comme souvent me direz-vous).



Je tiens également à saluer et féliciter le travail de traduction de Caroline Berg qui en a fait un récit très fluide et agréable à la lecture.



En lice pour le Prix des Lecteurs 2020 des éditions du Livre de poche, catégorie « Polar », sélection du mois de juillet.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Octobre

La police découvre le cadavre d’une femme amputée d’une main. A coté d’elle, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d’allumettes. Sur cet objet est découvert l’empreinte digitale de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires sociales. Fait troublant, la petite Kristine a été enlevée il y a un an et présumée morte. L’inspectrice Naia Thulin et l’inspecteur Mark Hess vont devoir dans un premier temps découvrir le lien entre la disparition de Kristine et la victime. Ils vont devoir faire vite car une autre femme est tuée avec le même mode opératoire. L’enquête va se révéler complexe pour découvrir ce tueur en série.

Pour un premier roman, je dois dire que l’auteur m’a fait passer un bon moment. Je n’ai pas vu passer les 732 pages qui le composent. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. L’intrigue se tient, le style est agréable, le suspense présent. Quoi demander de plus ? Pour être un coup de cœur, il m’a manqué juste une petite touche de surprise, quelque chose qui viendrait me faire dire « waouh » et me laisser sans voix. Ce roman reste un bon thriller et comme l’auteur est scénariste et producteur pourquoi pas un film ?

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Octobre

Quand j’ai vu que l’auteur d’octobre était le créateur de la série The Killing (dont je suis totalement fan), je n’ai pas hésité, je me suis lancée dans la lecture de ce pavé de 500 pages. Bien m’en a pris car j’ai passé un excellent moment avec ce polar nerveux et ingénieux. L’histoire débute avec les meurtres particulièrement cruels d’un famille dans une ferme danoise. Elle se poursuit des années plus tard avec l’assassinat brutal d’une mère de famille, retrouvée amputée d’une main.

Naïa Thulin, inspectrice, se retrouve chargée de l’enquête, secondée par Mark Hess, un enquêteur d’Europol, mis au placard après une énième difficulté.

Leurs investigations vont les mener à la disparition de la fille de la ministre des affaires sociales un an plus tôt..

Ce polar énergique propose tous les ressorts habituels des (bons) romans à enquête : l’ambiance est glauque à souhait, l’environnement de l’histoire (ici la politique sociale du Danemark) est décrit avec beaucoup de crédibilité et clairement expliqué et les personnages principaux sont attachants, faillibles et très humains.

L'écriture est très efficace, les chapitres sont courts et rythmés (on sent la patte du scénariste).

Seule réserve (et pas la moindre 😉) : moi qui étais plutôt friande de marrons, je ne suis pas sûre d’avoir envie d’en déguster de nouveau après la lecture de ce roman palpitant...
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Octobre

Les polars venus du nord, j’adore. Pour l’instant, pour un aussi petit pays que le Danemark, je ne connaissais (et apprécie énormément) qu’un seul auteur ; Jussi Adler-Ohlsen. Et là, ,avec cette lecture, il va falloir rajouter un nouveau nom dans la cour des auteurs dont j’ai l’intention de lire toute leur œuvre . J’ai parlé de Soren Sveistrup, qui avec ce premier roman, Octobre, rentre directement dans la cour des très bons auteurs de polars…

A ce propos je voudrais encore remercier Babelio pour son Opération Masse Critique ainsi que les Editions Albin Michel pour l’envoi de ce très bon livre.

Ayant lu pas mal de polars dans ma petite vie de lectrice dispersée, je reconnais que je ne m’attendais pas forcement à être aussi accro à une lecture. Il faut dire que le genre foisonne de nouveaux auteurs et ce n’est pas forcément synonyme de qualité.

Ici, dès le début, j’ai pu constater un style très soutenu, et une écriture de qualité qui accroche sans être racoleuse. Mais même si la qualité de l’écriture d’un auteur est importante à mes yeux, il faut avant tout que l’intrigue soit bien ficelée et qu’elle me tienne en haleine, ce qui a été le cas dans ce livre du début à la fin. La crédibilité de l’histoire, l’enquête qui avance sans qu’on se doute vers quelle direction on va s’orienter, le fait que l’auteur ne rentre pas dans la surenchère du gore ( ce que je déteste et qui est à la mode ces derniers temps ) et surtout un duo d’enquêteurs avec qui on accroche…Bref, j’ai adoré, d’autant plus que je me suis bien fait baladé et que j’ai été bien surprise à la révélation de l’identité du coupable.

Bon, il parle de quoi, au fait, ce livre ?

Nous sommes donc au Danemark et la rentrée parlementaire va surtout voir revenir la ministre des affaires sociales, Rosa Hartung, qui a du faire un break suite à l’enlèvement et au meurtre de sa fille il y a un an. Le même jour, un meurtre d’une jeune femme est commis et les indices que les enquêteurs vont trouver ne vont pas tarder à être en lien avec le meurtre de la fille de Rosa Hartung. C’est le début d’une traque et d’une enquête difficile car on sent très vite que le meurtrier joue au chat et à la souris avec les différents protagonistes mêlés à cette histoire. Le duo de policiers, Thulin et Hess, va devoir aller très loin dans ses investigations et son implication pour avancer dans cette histoire inquiétante ….

Je n’en dirais pas plus, à part que j’espère que cet auteur ne va pas s’arrêter la et poursuivre les enquêtes de ce duo de policiers… Va falloir que je fouine un peu sur le net à ce sujet…..



Challenge Pavés 2019

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Octobre

Quel page-turner.

Une petite fille a disparu il y a un an, l'enquête est terminée, son assassin a avoué mais voila qu'un serial killer sème des cadavres sur son passage et le doute s'installe.

2 flics, un homme et une femme avec leurs failles et leurs désaccords vont se lancer dans cette course contre la montre.

Le système danois va en prendre pour son grade.

Les courts chapitres s'enchaînent.

C'est haletant et captivant.

Du suspense, des personnages haut en couleurs et une intrigue à la hauteur.

C'est un premier roman. Chapeau !

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