AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Bibliographie de Stéphane Bikialo   (7)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Dans le cadre du colloque "Lydie Salvayre, écrire avec" en partenariat avec l'université Bordeaux Montaigne, Lydie Salvayre vous présente son ouvrage "Depuis toujours nous aimons les dimanches" aux éditions Seuil. Entretien avec Stéphane Bikialo. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3055513/lydie-salvayre-depuis-toujours-nous-aimons-les-dimanches Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

+ Lire la suite

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
PIERRE VILAR : Évoquons la somme infinie des récits, ou bien si l’on veut le vertige des lecteurs. Un mythe, c’est à proprement parler illisible parce que partagé sans limite. Sans lecteur parce que sans auteur. Barthes appelait ça à sa manière un « signifiant second ». je dis « Orphée », je lis « Orphée », et immédiatement ce qui vient désigne un espace sans fond, passe la lecture, remonte et redescend et remonte encore. Il y a déjà quelque chose au-delà. Un roman d’espionnage, comme une épopée (c’est toi qui fais le lien, entre Le Carré et Homère) vous remet en mouvement à partir de ce fond commun : l’histoire irracontable, le mythe illisible. Beaucoup de tes livres sont nés, on pourrait le penser, d’un récit de ta lecture, une expérience d’alternance, des choses vues et des choses sues, ou bien de l’altération d’un récit premier et d’un second, d’une lecture poursuivie au-delà, donc. Et même tu désignes l’entretien, l’archive, les sources, les retrouvailles, les audiences de justice, les secrets, comme l’un des sujets de la lecture (même Vie de HB parle de cela). L’altérité a une langue, et bien sûr la traduction est là aussi pour alterner, altérer, sinon pas de métamorphose. Ce que tu conduis avec Ovide, est-ce d’une nature totalement différente de ce que tu mènes avec l’histoire racontée d’un mois de mai aujourd’hui plus sanglant encore qu’hier, avec la mémoire d’une guerre entre soi autant qu’entre deux, des enfants convertis en convertis, etc. ? Ta lecture décrit, souvent, ses étapes, ses errances, ses accidents. Et pourtant elle insiste (d’où une question d’ailleurs : le roman dit noir, ou dit policier, celui d’espions après Le Carré ou Trevanian ou Perez Reverte, n’a plus grand-chose à faire d’un dernier mot ou d’un fin mot, quand tu les lis, quelle lecture est-ce que tu estimes poursuivre, de quoi au fait ?), elle insiste tellement que l’on a pu te lire comme enquêtrice, et témoin compromis.
Commenter  J’apprécie          00
STÉPHANE BIKIALO : Pour commencer ce dialogue, je ne savais pas si je devais partir du début ou de la fin. Et j’ai pris conscience à ce moment-là du décalage possible dans nos discussions au niveau de l’actualité des œuvres. Entre tes premiers textes publiés et aujourd’hui, il y a presque 20 ans et une vingtaine d’ouvrages. Donc cela fait longtemps que tu as quitté la narratrice et le dispositif de Que s’est-il passé ?, et j’imagine la difficulté pour toi de réagir sur ce texte. De mon point de vue, de chercheur, 20 ans, c’est assez peu pour une œuvre, et l’ensemble de tes textes sont dans une historicité commune relative. Il y aura donc dans notre dialogue entre « création » et « recherche » ce rapport au temps, à l’actualité des œuvres qui sera très différent.
À cela s’ajoute que dans tes textes on peut supposer qu’il y a une relative identité ou proximité entre certaines narratrices, comme celle de Que s’est-il passé ?, et la Marie Cosnay avec qui je peux parler, lors d’une rencontre, au téléphone, ou par mail.
J’ai donc d’abord envie de te demander si cette double temporalité – de création et de réception – te pose problème ? Est-ce que tu as la mémoire de tes propres livres ? de leur contexte d’écriture ? des personnages ?
Et puis donc, pour revenir à mon hésitation initiale, j’ai finalement décidé de partir du début et de la fin en même temps, en te faisant réagir sur deux extraits : de Que s’est-il passé ? et d’If, publiés donc à 17 ans d’intervalle. Est-ce que, en presque 20 ans d’écriture, tu en sais plus sur ce qui s’est passé ? Et comment as-tu réussi à en dire autant sur toi dans tes livres et aussi peu sur toi dans les entretiens ou rencontres ?
Commenter  J’apprécie          00
MARIE COSNAY : Il y a une liaison entre les corps arrachés à une histoire (l’enfant mort d’un accident) et ce qui malmène les corps dans l’Histoire. Un exemple très contemporain : au moment où je fais tout (juillet 2021) pour essayer d’enterrer le corps d’un jeune homme dont on ne connaissait ni le nom ni la famille, mort dans la Bidassoa à ma frontière (et je remonte le cours de son histoire, j’apprends son nom, prénom, village, sa mère et sa sœur), à ce moment précisément, l’ami très cher, Philippe Aigrain meurt d’un accident de montagne. Et en même temps, toujours juillet 2021, les corps exposés de 170 grévistes de la faim, qui demandent à être régularisés, à Bruxelles, sont en train de prouver au monde entier (qui ne veut pas savoir) qu’en Europe, on est passé à autre chose : on pose très tranquillement que certaines vies non seulement ne comptent pas, mais n’existent pas. Entre les trois événements, il n’y a pas de lien. Et pourtant, si, et pas seulement le lien personnel, ou singulier, que je fais, moi. Il y a un autre lien. Le personnel (l’accident en montagne) s’est hissé à l’impersonnel comme je le disais, mais on peut dire : à la collectivité, à l’indéfini, à la mort en soi, au drame en soi ; je crois que ça plairait bien à Philippe de n’être pas que Philippe.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Stéphane Bikialo (6)Voir plus

Quiz Voir plus

la mythologie grecque

Qu i sont les premiers enfants d'Ouranous et de Gaia ?

les titans
les cyclopes
les titans et les titanides
les titanides

50 questions
871 lecteurs ont répondu
Thèmes : mythologie grecqueCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}