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Critiques de Stéphane Koechlin (29)
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Bessie Smith : des routes du sud à la vallée he..

Billie Holiday écrivit dans ses mémoires : "Ce que j'ai toujours voulu avoir, c'est la voix grandiose de Bessie Smith et le cœur de Louis Armstrong."

Dans les années 1920, au moment où en Amérique l'industrie du disque explose ainsi que les radios, Bessie Smith, après avoir d'abord été rejeté par les producteurs à cause de sa rudesse, s'est imposée comme l'une des plus grandes voix du blues : libre, passionnée, sauvage, et souvent désespérée, elle incarne le Sud profond où elle était née.

Ce livre retrace la vie et la carrière de celle que l'on surnomma "L'Impératrice du blues" tout en faisant le portrait d'une époque, celle de la prohibition, des fêtes de Chicago ou de Harlem, dans une Amérique qui frappe alors par sa violence et sa frénésie.

Une plongée que j'ai trouvée assez saisissante.
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Histoire secrète de la conquête spatiale

Fabuleux récits sur des personnes hommes et femmes ayant marqué la conquête spatiale. Des extraits biographiques et des petites histoires, toutes captivantes. Parfois un dessous des cartes pour des informations peu exploitées. Les principaux acteurs comme Tsiolkovski, Korolev, Goddard, Oberth, Von Braun, ... puis dernièrement Thomas Pesquet ne sont nécessairement pas oubliés, mais aussi une longue liste d'autres moins connus et tout autant en partie responsables du développement de l'ère spatiale actuelle.
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Jean-Pierre Marielle: Le lyrique et le baro..

Figure ironique et mordante disparue le 24 avril 2019, Jean-Pierre Marielle fait partie des disparitions les plus marquantes de cette année 2019.



Ses répliques cultes, de "Les Galettes de Pont-Aven" aux "Âmes grises", sa voix chaude et carveneuse, son oeil malicieux, son dandysme assumé auront assurément marqué des générations.





Au départ il a été lancé sur grand écran par des rôles chez Joel Séria ( Comme la lune/ Les galettes de Pont aven) où il incarnait avec un coté mi goguenard mi pas dupe le Français moyen dans toute sa veulerie et l'évolution d'une époque superficielle et consumériste.



Il a ensuite a su donner toute la mesure de son talent avec des rôles plus dramatiques, comme chez Alain Corneau dans "tous les matins du monde" ou bien encore chez Laurent Heyneman dans "les mois d'avril sont meurtriers", qui en ont fait un acteur culte, figure incontournable du cinéma et du théâtre français.



Dans cette première biographie, Stéphane Koechlin retrace son parcours depuis les années 1950 et la période du Conservatoire, et ses rencontres avec tout le florilège du théâtre et du cinéma.



On voit que ce grand comédien était notamment passionné de Flaubert et de jazz, qui s'est livré tout entier sur scène pour mieux cacher un parcours amoureux tumultueux et déchiré.

Ce livre raconte les fracas d'un homme provocateur et solitaire, attaché à sa liberté.

Ce livre est nourri de nombreuses interviews : Bertrand Tavernier, Patrice Leconte, Bertrand Blier, ses amis Pierre Vernier, Jean-Paul Belmondo et Jean-Claude Carrière, ses partenaires comme Agnès Soral ou Jeanne Goupil.

L'ouvrage met en scène des rencontres fortes avec Albert Camus, Céline, Jean Anouilh, Delphine Seyrig…



Une biographie indispensable à offrir pour les fêtes aux nombreux admirateurs de Marielle, qui retrace toute une grande époque du cinéma français, ainsi que le parcours de cet homme truculent et mélancolique.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le dernier été de Grace Slick 	: 17 juin 1978..

« One pill makes you larger, and one pill makes you small, the ones your mother gives you don’t do anything at all, go ask Alice, when she’s ten feet tall… »

C’est avec ces mots percutants tirés de l’univers de Lewis Caroll que Grace Slick fait une entrée remarquée au sein du Jefferson Airplane. Nous sommes vers le milieu des années 60 à San Francisco. Certains musiciens du Power of Love, Gratefuld Dead, Mamas et Papas… sont déjà en place, d’autres, Janis, Jimi H, les Doors piaffent en coulisses. La couverture du livre rose bonbon psychédélique rappelle, comme par hasard, « Surrealistic pillows », un des meilleurs albums de l’Airplane. Ce vaisseau interstellaire à l’équipage chargé composé de talents incontestables : Paul Kantner, Jorma Kaukonen, Jack Cassidy, Martin Balin et Grace, la Grace personnifiée qui impose ses chansons fortes aux revendications libertaires et politiques. En 1966, décollage du groupe de choc destiné à tracer sa voie parmi d’autres formations nébuleuses dont bon nombre auront le destin tragique d’étoiles brûlées trop tôt. L’Airplane, lui, fonce et défonce, sa musique et ses textes forts revendiquent un autre monde et fustige les aspects glauques de la société et de la politique américaine engluée dans la guerre du Vietnam. Nostalgie. Mais pas que. Parce que la voix de Grace est INCROYABLE de puissance, (pour s’en convaincre une fois pour toutes, il suffit d’écouter « You Knock me out », titre composé par l’excellente LINDA Perry, auteure- compositrice- ex chanteuse des Four Non Blondes et Deep Dark Robot avec qui elle chante en duo. La voix puissante, magnifique de Linda emplit l’espace mais quand Miss Slick s’y met, on passe carrément dans une autre dimension. –« Oui, bon et alors, le livre ? –Quel livre ? Ah oui, le livre ! » L’auteur se focalise sur des moments clés du parcours de Grace Slick, en commençant par la dernière tournée du groupe en Allemagne, en 1978. Période cruciale pour une rockeuse de ce calibre : too old to die young… Pas une biographie, donc, mais un fil conducteur où s’attachent des événements, des rencontres, des anecdotes : Janis, Jimi M, Woodstock, Altamont… Un récit alerte, bien écrit et plaisant.

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La légende du Baron Rouge

Alors qu’il y a trois ou quatre livres, je m’intéressais à la biographie de l’officier allemand Von Stauffenberg qui tenta d’assassiner Hitler, la légende du Baron Rouge relate la vie d’un autre de ces aristocrates prussiens, le baron Manfred Von Richthofen.

Durant la Grande Guerre, chacun des camps a développé et employé toutes les technologies pour remporter la victoire ultime. L’aviation n’a pas échappé à cela. Elle est passée, au cours du conflit, de moyens d’observation à celui de bombardement et de suprématie aérienne.

Alors que la guerre s’enterre et fait payer, au sol, un lourd tribut de sang, la jeunesse rêve de s’envoler pour s’arracher au bourbier des tranchées et rejoindre le club très chevaleresque des pilotes d’aéroplane. En 1914-1915, l’esprit de club qui existait à la Belle Epoque aux débuts de l’aéronautique perdure. Les pilotes des deux camps se connaissent et s’apprécient. Ils conçoivent leurs joutes mortelles comme un tournoi aérien. Chaque camp possède ses champions. La propagande utilise leurs victoires pour valoriser le courage du combattant. Présentés comme des héros d’aventure ou des imperators modernes, ces hommes apportèrent de l’espoir et du rêve à des populations qui considéraient encore, en ce temps, comme une folie le fait de voler.

Von Richthoffen veut être de ceux-là. Issu de l’aristocratie prussienne, il a été bercé des exploits de ses aïeux et des histoires nationales allemandes. Il conçoit que son destin est de mourir pour sa patrie mais pas enseveli sous la terre des tranchées. Il veut quelque chose de plus héroïque, de plus majestueux. Après maintes difficultés, il rejoint l’armée de l’air, d’abord comme observateur puis, ensuite pour devenir pilote. Ce n’est pourtant pas dans ce domaine qu’il excelle. Au contraire, il comprend que ce n’est pas la dextérité du pilotage qui lui permettra de devenir un as, c’est la maîtrise du combat aérien. Au fur et à mesure de ses victoires, il atteindra la notoriété qu’il cherchait. De tous les chevaliers du ciel du premier conflit mondial, il sera le seul à atteindre les quatre-vingts victoires. Comme beaucoup d’autres de ces pilotes, il sera tué en vol.

Dans cet ouvrage, Stéphane Koechlin ne propose pas que la biographie de Von Richthoffen. Il donne un sens à la survivance du mythe du baron rouge dans notre société, cent ans après sa mort. Ce livre est pour les passionnés d’Histoire et pour les amoureux de l’aéronautique.
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Histoire secrète de la conquête spatiale

Mêlant science et Histoire, ce livre avait 2 bonnes raisons de m'attirer... et il s'avéra encore plus passionnant et instructif que je l'imaginais.

Bien avant les touristes de l'espace, bien avant Pesquet, Armstrong, Gagarine, un certain Constantin Tsiolkovski rêva de conquête spatiale. Cela se passait à la fin du XIXe siècle, dans la Russie d'Alexandre III.

De cet empire disparu jusqu'à Elon Musk, Stéphane Koechlin retrace la maturation de cette idée folle, enrichie des recherches, calculs et essais de savants de divers pays, mais aussi de l'audace d'aventuriers et d'aventurières qui mirent leur vie en jeu pour s'éloigner de plus en plus du sol.

Évidemment, comme pour tout domaine scientifique, les bouleversements du monde influencèrent le déroulement de cette épopée. Changements de régime, purges, guerres, compétition entre 2 blocs ennemis facilitèrent ou freinèrent ces recherches.

L'auteur nous fait entrer dans ces secrets historiques, expliquant les réussites, les échecs et les drames par des détails, des hasards, un coup de génie, un élan de courage d'une personne de l'ombre, ou, au contraire, l'absurde entêtement d'un appareil d'état aveugle aux défaillances ou encore le cynisme de certains gouvernements, prompts à recruter des ingénieurs nazis après la chute du IIIe reich.

Mais il ne suffit pas de dérouler le fil de cette période pour la rendre passionnante. Stéphane Koechlin a justement su apporter une touche d'humanité à cette aventure, nous amenant au plus près de ses personnages, de leurs rêves, leurs efforts, leurs douleurs et leurs combats (face au scepticisme, aux régimes autoritaires, à la misogynie, au racisme... )

Finalement, ce texte très documenté, écrit dans un style enlevé, ne s'adresse pas qu'aux geeks passionnés de science et d'histoire (dont je suis 😉), mais à toute personne désireuse de suivre une aventure humaine exceptionnelle, qui a révélé des héros, des héroïnes, des seconds rôles tous aussi admirables... qu'oubliés.
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Le vent pleure Marie

« Le vent pleure Marie » (titre emprunté à une chanson de Jimi Hendrix) est une saga familiale au cours du XXème siècle, la saga de la famille de l’auteur, Stéphane Koechlin. Une famille dont la plupart des membres ont un lien avec la musique. Son propre père, Philippe, est ainsi le fondateur, au milieu des années 60 (1966 précisément), du célèbre magazine Rock & Folk, paru initialement comme un numéro hors-série de Jazz Hot. Devenu lui-même critique musical (mais aussi écrivain), Stéphane Koechlin a écrit un livre fortement imprégné de la culture rock, qui donne ainsi furieusement envie de se replonger dans les classiques (Ah, a day in the life…)…..
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Histoire secrète de la conquête spatiale

Difficile de lâcher cet ouvrage passionnant pour un retour terre à terre. Quelle aventure ! Un livre qui nourrira toute la curiosité concernant ce mythe de voler dans le cosmos. Quelle passion et clairvoyance devons nous à ces prophètes qui font preuvent abnégation. Ils sont arrivés trop tôt. Quelle folle course entre la Russie et les USA. Un ancien nazi, père du V1 propulsera les américains sur la lune. Des afro américaines dans une Amérique ségrégationniste et puritaine s'assureront de revérifier les calculs de trajectoires des astronautes. Koechlin delivre un récit intense dans lequel rien n'est superflu. On a envie d'en savoir plus à chaque page.

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Histoire secrète de la conquête spatiale

Quel beau livre ! Stéphane Koechlin écrit comme un dieu. Le dieu des explorateurs de l'infini étoilé ? Si vous ressentez au fond de vous l'appel des océans d'étoiles, vous lirez ce livre avec autant de plaisir qu'a du sans doute en avoir l'auteur en l'écrivant. Un document historique d'une grande poésie sur l'humanitude de ces fous magnifiques qui n'ont vécu que pour imaginer et amorcer notre grande aventure de l'Espace a nous les Hommes de la planete Terre. Merci, Monsieur Koechlin !
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Histoire secrète de la conquête spatiale

Beaucoup d'histoires méconnues du grand public, à lire si vous souhaitez en savoir un peu plus sur l'aventure de la conquête spatiale, en revanche si vous êtes un spécialiste vous n'apprendrez pas grand chose, quelques anecdotes peut être. Sinon c'est bien écrit et rapide à lire.
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Blues pour Jimi Hendrix

S’il existe un fan, gardien du temple de la mémoire de Jimi Hendrix, c’est bien Yazid.



Il lance des invitations, pour une soirée destinée à commémorer la disparition du guitariste légendaire, décédé le 18 septembre 1970. Il envoie des cartons à Noël Redding, Eric Burdon, Curtis Knight, Janis Joplin… Janis Joplin qui en apprenant le décès de Jimi, se jura de surveiller ses consommations de drogue et d’alcool, confiant à Mary Friedman, son amie et biographe : Je ne peux tout de même pas partir la même année que lui, vu qu’il est plus célèbre que moi. Elle décèdera le 4 octobre 1970 ! D’une overdose.



Né en 1965, Yazid est un petit gars de la banlieue parisienne et ses parents, originaires du Bénin, se sont séparés alors qu’il avait quinze ans. Il a touché du piano et autres bricoles, mais sans jamais vraiment s’y intéresser. Le déclic de sa passion pour Jimi Hendrix s’effectue en 1977, en regardant à la télévision Point chaud, une émission d’Albert Raisner, l’harmoniciste présentateur de l’émission culte Age tendre et tête de bois. L’annonce de Jimi Hendrix comme le plus grand guitariste du monde le laissa rêveur mais bien vite il fut conquis, et s’enticha de Jimi, se faisant offrir des disques, en parlant à ses amis, devenant peu à peu un inconditionnel. Une quête qu’il effectua comme s’il recherchait un assassin, la drogue.



A la suite d’un documentaire des Enfants du rock, en 1980, il se rend compte que l’entourage de Jimi est plus souvent accroché à l’argent qu’à la musique. Particulièrement Mike Jeffery, le manager escroc controversé de son idole, jusqu’à ce que le père, Al Hendrix, le chasse pour confier l’exploitation de l’héritage Hendrixien à l’avocat noir Leo Branton, lequel s’occupa aussi de Nat King Cole. Personnage sulfureux qui selon certaines personnes serait à l’origine de la mort par overdose de Jimi. Ce n’est pas pour autant que Yazid voue un culte particulier en collectionnant colifichets et autres bricoles témoins du fan obsessionnel, tout au moins au début.



Peu à peu l’âme de Jimi s’infiltre en lui. Il traine au New Morning, se met en relation avec d’autres fans dont Nona, une femme qui habite les Etats-Unis et avec laquelle il correspond longuement, et rêve de réaliser une soirée spéciale Jimi, un hommage gigantesque avec d’anciens musiciens et de nouveaux artistes dilettantes qui jouent du Hendrix pour le plaisir et par passion.



Il va concrétiser son rêve, organiser une soirée spéciale Jimi Hendrix à l’Olympia en septembre 1990, mythique scène parisienne sur laquelle son idole s’est produit par trois reprises. Son jour de gloire lorsqu’enfin il concrétise ce à quoi il aspire avec comme artistes Noel Redding, Eric Burdon, Randy California, Curtis Knight, et dans les coulisses Monika Dannemann, celle qui découvrit Jimi mort dans son lit et que beaucoup accusèrent de ne pas avoir alerté les urgences rapidement, ou même de l’avoir drogué, en lui faisant ingurgiter des somnifères. Bref de l’avoir laissé à son sort, des versions encouragées par sa rivale Kathy Etchingham, laquelle déclarait aimer Jimi mais ne se privait pas de le tromper lorsqu’il était absent et s’était mariée par ailleurs.



En narrant le parcours de Jimi Hendrix via celui plus sage de Yazid Manou, Stéphane Koechlin nous invite à pénétrer l’univers des adorateurs, des idolâtres même, du guitariste décédé à près de 28 ans, mort controversée, mais également à restituer aussi celui des musiciens qui ont gravité dans son sillage (et ses sillons).



Plus qu’une simple biographie, Blues pour Jimi Hendrix est un peu une poupée russe littéraire, colorée, pétillante, additionnée de nombreuses anecdotes et l’on entend presque les riffs de guitare que ceux qui ont assisté à un concert à l’Olympia le 18 octobre 1966 en première partie de Johnny Hallyday puis en vedette en 1967 s’en souviennent encore.



Et ceux qui comme moi n’ont pas eu le privilège de pouvoir s’acheter des places, Europe 1 était là pour suppléer et enregistrer les concerts, et l’émission Musicorama était fort prisée. J’aurais pu évoquer également les relations avec Eric Clapton, Chas Chandler (des Animals tout comme Eric Burdon), Mitch Mitchell, et combien d’autres qui apportèrent leurs pierres à son édifice musical, lui-même n’étant pas en reste de contributions.



J’aurais pu parler de son groupe le Jimi Hendrix Experience (qui ne vécu que quelques semaines) et d’Electric Ladyland, et de bien d’autres choses encore, mais je vous laisse le plaisir de découvrir ce superbe petit ouvrage signé par un connaisseur qui a baigné dans la musique dès sa plus tendre enfance, son père Philippe étant le cofondateur Rock & Folk



Stéphane KOECHLIN : Blues pour Jimi Hendrix. Collection Castor Music. Editions du Castor Astral. Parution avril 2010. 200 pages.



ISBN : 9782859208202.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Jean-Pierre Marielle: Le lyrique et le baro..

Les hommages ne se sont pas succédé et la chose est bien triste ! Jean-Pierre Marielle nous a quittés sur la pointe des pieds, atteint de la maladie d’Alzheimer. Elève du Conservatoire de Paris et intime de Claude Rich, Jean Rochefort, Jean-Paul Belmondo et Pierre Vernier, il a eu du mal à s’extirper des seconds rôles auxquels il a longtemps été cantonné, gêné par une voix grave et un physique peu avenant. Les années 70 se sont avérées celles de la révélation et l’ont imposé avec « Les galettes de Pont-Aven », farce grivoise de Joël Séria, avant de multiplier les prestations remarquées « « Un moment d’égarement », « La valise », « Calmos », etc.) Toute une époque ! Dès lors, il devient la coqueluche des metteurs en scène, prisé pour son bagout et ses facultés à camper les Dom Juan de bazar, les escrocs minables ou les obsédés sexuels. Alain Corneau lui offre en 1991 la reconnaissance de toute la profession en l’engageant pour le drame biographique sur la vie de monsieur de Sainte-Colombe (musicien du XVIIe siècle) : « Tous les matins du monde », succès inattendu au box-office et qui vaut au comédien d’être nommé aux Césars. Prix qu’il ne remporte finalement pas. Sur le plan privé, il mène depuis plusieurs décennies une relation privilégiée avec l’actrice Agathe Natanson. Amoureux des mots et de la vie, il rendait chaque réplique truculente et jamais vulgaire. Avec lui, c’est tout un cinéma qui s’éteint. Stéphane Koechlin signe une biographie posthume bienvenue. Adieu l’artiste !
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1000 chansons françaises : De 1920 à nos jours

Livre sans les paroles des chansons

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Dernier vol pour l'enfer

Je ne connaissais pas ce pilote mort au début de la Seconde Guerre mondiale, bien sûr j'avais des livres sur l'aviaton. Autant l'excellent Donald L. Miller Les Maîtres de l'air et le bon Pierre Razoux Ciel de Gloire. Dans biographie romancer on suit la jeunesse du jeune Ernst Udet puis ces première armes durant la Première Guerre Mondiale. À la fin de la guerre, il écrit tout en poursuivant le rêve de continuer à voler. Tout au long de sa vie, il cherchera la perle rare au niveau des belles femmes et des avions. Comme on le dit sur le titre: Les cinq vies d'Ernst Udet. Autant sa célébriter après la Grande Guerre ami du Baron Rouge, celle des vedettes de cinéma, la montée du nazisme. J'ai passé un bon moment de lecture, on sent que l'auteur Stéphane Koechlin connaît son sujet comme sa poche. Sujet toujours intéressant car il nous montre les balbutiement de l'aviation avant quelle devienne routinière.
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Love

Quel sujet ! Ce groupe maudit... et quel personnage, cet Arthur Lee ! Chanteur, compositeur et meneur de Love, grand écorché, mégalo et looser magnifique. C'est à lui que s'attache Stéphane Koechlin. Tout en retraçant l'existence erratique du créateur de Forever Changes, il nous dépeint une sacrée galerie de portraits, depuis un producteur passionné de groupe chicanos, jusqu'à un ange déchu du Hollywood dorée, fils raté de la jet set, en passant par un junkie, guitariste et assassin. Koechlin nous brosse dans le même temps un paysage de LA et de son fameux Strip où se produisent alors la crème des groupes de l'époque. Paysage que l'on souhaiterait encore plus étoffé et précis. Mais toujours, nous revenons à Arthur Lee, objet de la fascination de l'auteur. Il veut nous faire plonger dans la noirceur de son âme, nous faire éprouver ce trajet hors-norme et délétère. La plume est peut-être trop sage pour y parvenir même si quelques belles envolées émaillent le récit chronologique du groupe et ne gâchent rien à la lecture. Il manque malgré tout un souffle pour faire décoller l'affaire. Un peu comme pour Arthur Lee et son groupe à qui l'énergie manqua pour s'élever au sommet du rock.
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Le vent pleure Marie

"Le vent pleure Marie" est bien plus qu'un roman. Il est la biographie de la famille Koechlin dont le père de l'auteur fut un des fondateurs de la revue mensuelle "Rock and Folk". Entre destinées incroyables, le roman raconte le jazz et son épopée, le rock, la musique et ceux qui la font. Il raconte avant tout comment se crée la passion et ce qu'elle est capable d'insuffler à ceux qui la portent. Ce roman, d'une écriture fluide, parle de courage, de volonté, d'amour et de folie, aussi. Cette folie qui permet, quand on lui laisse libre cours, de réaliser l'impossible et d'amener autant à la postérité qu'à la déchéance, mais qui seule peut donner la saveur du vrai bonheur, celui qui ne ment pas. Jamais. Superbe.
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Bessie Smith : des routes du sud à la vallée he..

J'adore Janis Joplin, donc Bessie Smith était une évidence. C'est une très belle biographie rythmée par les événements de l'époque, liste d'événements qui débutent toujours par un accident de voiture. Bessie Smith était une femme complexe, aimant les hommes, les femmes, la vie, l'alcool. Extravagante, femme noire dans les USA où le Klu Klux Klan, la ségrégation sont prégnants, elle chante le blues avec une puissance équivalente à sa colère contre le monde qui l'entoure, la misère. Une vie de combats d'une sacrée chanteuse.
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Michael Jackson : La chute de l'ange

ça partait bien puis le people prend le dessus, certaine époques passer à la trappe ou expédier. une vrai déception...

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Bessie Smith : des routes du sud à la vallée he..

Case biographie musicale avec Babelio qui m'a fait confiance une fois encore. Cette collaboration est maintenant ancienne et permet de lire ce que peut-être on n'aurait pas lu. Ce qui est évidemment à double tranchant. J'étais plutôt séduit à l'idée de lire une bio d'une des deux grandes prêtresses du blues féminin historique. Car je connais mal l'une comme l'autre (Bessie Smith, Billie Holiday). Au point que je les pensais de la même génération alors que Billie était la cadette de Bessie de vingt ans. Et le nom de Stéphane Koechlin m'évoquait les riches heures du Rock et Folk d'antan où officia longtemps son père Philippe. Mais ce blues s'est avéré un peu mineur et loin d'être indispensable.



Le parcours de Bessie Smith (1894-1937) est plutôt classique pour une native du Sud dans le premier tiers du XXème siècle. Chattanooga, Tennessee, famille pauvre et nombreuse, père mort lorsqu'elle avait six ans. De tout cela on se doute bien un peu, de même que l'on imagine les conditions de vie de Dixie et la précocité de Bessie pour certaines choses, le sexe et le show à dire vrai. Tout cela, pour un amateur de blues qui connait davantage les voix mâles, a fait que j'ai trouvé dans Bessie Smith des routes du sud à la vallée heureuse une constellation de noms de chanteuses, de musiciens, de producteurs, d'escrocs et aigrefins divers. Trop. Digressions, et, de blues, pas tant que ça à mon avis. Tant d'instrumentistes sont ainsi évoqués que Bessie finit par se fondre dans la masse. Ce bouquin est un peu comme un marais du Sud, un bayou dont on peine à sortir convaincu.



Et le style de Stéphane Koechlin n'est guère enthousiasmant. D'abord il y a quelques fautes d'orthographes disgracieuses. Et il croit indispensable de truffer le livre d'actualités, la plupart concernant des accidents d'automobiles, à l'évidence avant-coureurs de celui qui devait coûter la vie à Bessie Smith. La méthode est un peu curieuse. Ainsi va se disperser cette histoire d'une grande chanteuse, nous laissant sur notre faim et, personnellement, ne m'engageant guère à creuser du côté des autres livres de l'auteur, consacrés à Hendrix, Brian Jones ou Dylan. Et, dans ces cas-là, une seule solution, (re)plonger dans l'écoute de la grande dame pas commode que fut Bessie Smith.



En fait on en sait plus sur le racisme en écoutant Strange fruit et sur la crise des années trente en écoutant Yellow Dog Blues. Vous savez ce qu'il vous reste à faire quant à Bessie, the Blues empress.

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Bessie Smith : des routes du sud à la vallée he..

J’ai choisi ce livre lors de l’opération Masse Critique car Bessie Smith est une chanteuse de Blues réputée, que j’ai pensé que ça irait parfaitement pour mon challenge Afro-Américain et que ce que je savais d’elle me faisait penser au personnage de Shug Avery dans « La couleur pourpre » dont je vous parlerai le 12 février.



Malheureusement, je n’ai pas du tout accroché. Je n’ai pas du tout réussi à entrer dans le récit de la vie de la chanteuse. L’auteur, qui doit être un spécialiste du Blues, a commencé sa biographie par une longue (très longue!) introduction sur le Blues. Il a fallu attendre de dépasser 100 pages (sur moins de 300) pour vraiment commencer à vraiment parler de Bessie Smith. Avant cela, on nous parle d’autres chanteuses, d’autres artistes, certes importants pour le Blues mais qui ne sont pas Bessie Smith… Et à ce moment-là, je m’étais déjà lassée…



D’autant plus que je n’ai pas du tout aimé le style. J’ai trouvé cela fouillis et confus, manquant de cohérence, assez lourd. On passe d’une personne à l’autre, on site des tas de noms. J’avais même parfois l’impression qu’il y avait des passages mal traduits alors que l’auteur a écrit en français je crois.



Je suis désolée de ne pas avoir pu lire entièrement cette biographie et de ne pas en avoir découvert plus sur Bessie Smith avec ce livre mais j’ai quand même fait quelques petites recherches pour en savoir plus.
Lien : https://ennalit.wordpress.co..
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