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3.57/5 (sur 89 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Journaliste, chroniqueur et critique musical, Stéphane Koechllin est l'auteur d'ouvrages consacrés à Brian Jones, à Bob Dylan, ainsi qu'au jazz et au blues (dont une biographie de John Lee Hooker).

Fils de Philippe Koechlin fondateur de Rock and Folk, Stéphane Koechlin était prédestiné à devenir chroniqueur musical. Passionné par les grandes figures du jazz, il leur a consacré plusieurs biographies. Mais l’écrivain, qui vit au huitième étage d’un immeuble parisien, la tête toujours dans les nuages, a bien d’autres sources d’inspiration. Aériennes, bien sûr. Ou, en l’occurrence, et pour être plus précis : aéronautique.

Il est le frère de Sophie Koechlin, avec qui il a réalisé l'album pour la jeunesse avec CD "Un jour je serai libre".

Source : divers + http://www.rue-des-livres.com et http://www.editions-fayard.fr
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Il ne supportait plus cette faune. C'est pourquoi, lorsque la délicieuse Sharon Tate l'avait invité à une soirée, le 9 août, il avait refusé. La jeune femme et quelques amis avaient prévu d'aller dîner dans un restaurant mexicain avant de finir la nuit chez elle, à Cielo Drive, à siroter des alcools, au clair de lune, en contemplant la ville de Los Angeles toute illuminée. [...] Le lendemain, la police retrouva leurs corps éviscérés, poignardés.
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Le public appréciait le talent de Janis, mais la femme ne suscitait guère de passion érotique. Pour Grace, c’était le contraire. La charmeuse sexy effaçait l’artiste. Chacune avait de quoi se plaindre, et finalement, s’en amusait. Chacune savait aussi qui était la plus malheureuse des deux.
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Elle racontera plus tard à un musicologue ce beau matin de 1902 où une jeune fille, venue de nulle part, se joignit à sa troupe, prit une guitare et chanta son désespoir d'avoir perdu son homme. Elle joua une musique si déchirante que la bonne Ma et ses paroissiens s'en trouvèrent émus. Les spectateurs lui demandèrent : "Qu'est-ce donc cette musique, Ma ?" Prise d'un inspiration subite, elle répondit : "C'est...C'est du Blues !"
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Le 25, la petite China vint au monde. Grace tint à ce qu’aucun membre de l’équipage ne lui rende visite. Elle voulait rester seule. Aucun véritable nom n’avait été apposé sur le berceau, simplement celui de « Wing ». « Vous n’avez pas pensé à la baptiser ? » demanda l’infirmière.
Grace soupira. « Appelez-la « God » ! Mais avec un petit g car nous voulons rester modestes. »
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Née le 30 octobre 1939, à Evanston, une petite ville de l’Illinois, elle semblait promise à ces vies ordinaires que les Etats Unis brassaient indifféremment, jetées sur la route. Elle s’enrichirait sous le portrait de sa grand-mère, Lizzie Whitman, une femme de la Frontière qui, agitant son violon, faisait danser les wagons de voyageurs sur les lignes du Nord et jouait du revolver à l’occasion. Elle ressentirait en maintes occasions la solitude de la pionnière.
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Demêtre et Chauvard rendent visite à Tampa Red qui habite lui aussi une chambre borgne en sous-location. « Détail cruel, écrivent-ils, son propriétaire, que nous avions vu lors de nos premières visites, ignorait totalement que le calme et effacé M. Hudson Whittaker a été, sous le surnom de Tampa Red, l’un des chanteurs de blues les plus populaires des années 1920, 1930 et 1940. »
A New York, ils traversent des rues mal pavées, des maisons basses où pullulent les rats. La terreur marque encore le regard de leur hôte, un Noir robuste au nez écrasé de boxer, l’anneau fiché dans l’oreille. Champion Jack Dupree, pianiste de style, portera jusqu’à sa mort la patine du vieux tripots néo-orléanais. Demêtre n’oubliera pas cet oeil, un oeil de fou hanté par les divinités chthoniennes qui se penchèrent sur le berceau du musicien. À 2 ans juste. La maison de ses parents brûle la nuit. Des torches humaines, des démoniaques et des mauvais anges en blouse blanche - le Klan, le maudit Klan- courent à travers le brasier. Le feu, les ténèbres et la solitude. La mort. Et voilà Jack Dupree, héritier du « Sud galant où pendent des fruits étranges », messager de la ségrégation. Demêtre et Chauvard n’en parleront pas. Pour l’heure, ils assistent aux scènes de ménage de Champion et de sa femme. On s’envoie des assiettes à la tête, on s’insulte. Que s’est-il passé avant, et surtout après ?
À la suite de l’incendie, Jack Dupree atterrit dans un orphelinat de la Nouvelle-Orléans, le même qui a accueilli Louis Armstrong dix ans plus tôt. À 14 ans, il obtient le droit de partir, espérant glaner un peu de fortune ou de plaisir. Mais il végète, dort dans les voitures abandonnées. Une femme, mère de sept enfants, le prend en pitié et l’adopte. Ce refuge n’apaise pas Jack qui rencontre deux mentors, le premier lui apprend la caresse (le piano), l’autre, la force (la boxe-. Dans cette période de Dépression, il gagne de l’argent en frappant ses adversaires sur des rings entourés de folie.
Et, le soir, il joue.
C’est de plus en plus dur. Il a mal et les K.O lui cassent la tête. Son visage est devenu celui d’un bouledogue, déchiré par la douleur et les coups. Il parvient enfin à vivre un peu de sa musique et renonce au ring après un dernier combat contre « Battling Bozo » à Indianapolis, en 1940. Il a rencontré le guitariste « Scrapper" (bagarreur) Blackwell qui, au côté du pianiste Leroy Carr, a formé un célèbre duo dans la ville pendant les années 1930. Les oreilles dégagées, la tête ronde, l’expression tranquille, Scrapper est un traficoter en tout genre, assez poétique. Lors de la Prohibition, il a vendu ce « whisky de la lune » aux ghettos et écrit, avec sa soeur Mae Malone, de belles perles (« Blues before Sunrise). La mort de son ami Leroy l’a beaucoup affecté, l’éloignant de la musique, jusqu’à ce qu’il croise la route de Jack Dupree. Mais il n’en profitera pas longtemps. Un coup de feu dans une ruelle poisseuse d’Indianapolis mettra fin à sa ligne de vie, en 1962. Avec Champion, Scrapper a prolongé quelques temps son rêve passé et la mémoire de son complice Leroy Carr. Tout est loin, maintenant.
Lors de cette promenade crépusculaire au pays du blues fantôme, Demêtre et Chauvard découvrent à Détroit un grand : John Lee Hooker. Ils en rapporteront une photo célèbre où l’on voit le musicien, sur Hastings Street, chemise blanche, pantalon marron froissé, avec sa guitare, une image bien loin des futures Cadillac et de la vie de château. Sur l’image, un doux soleil allonge l’ombre du Noir magnifique.
John Lee porte à la foi le passé puisqu’il se rappelle avoir croisé, enfant, Blind Lemon Jefferson, et l’avenir. Dans « Voyage au pays du blues », un ami conseille à John Lee de prendre des cours de guitare pour améliorer sa technique. John Lee répond : «  Pas question ! Je risquerai d’y perdre ma sensibilité. » Et de la sensibilité, il en a, un blues rodé dans la poussière du vieux Sud, comme beaucoup, hérité de la puissance tribale africaine. Presque comme un dieu cherokee au sang noir. Il va plus loin, plus profondément que les autres, balançant un chant incantatoire, tremblé, sur une rythmique tambour. Avec John Lee Booker, le Deltarejoint les pulsions du voodoo, lui qui n’a jamais beaucoup fréquenté l’école et croyait jadis à la magie : « Les Blancs de ce temps, dit-il, nous tenaient par la peur et l’ignorance. ils nous persuadaient que l’homme blanc possédait un troisième oeil caché qui lui permettait de voir et d’entendre tout ce que nous faisions, tout ce que nous disions, où que nous soyons. Même dans une cave, même au fin fond d’une forêt. »
Né à Clarksdale en 1917 ou 1920, dans le Mississippi, il écouté les prédictions de son père métayer qui parle de Satan et du péché. Bien sûr, la route s’empare de lui comme d’autres avant. La nuit, John Lee, petit gosse, suit dans les honky tonks deux artistes de 40 ans. Deux nomades que l’histoire n’a pas retenu s et un bébé ange tutélaire. Dès que les hommes s’arrêtent pour parler aux filles, ils confient leurs guitares à la garde de l’enfant. Elles lui semblent magiques, et il s’endort en les serrant dans ses bras.
On le retrouve à Memphis souffleur dans un petit théâtre noir, le New Daisy. il parcourt le Sud, où il devient bûcheron, garagiste, puis il remonte, du côté de Cincinnati, vidangeur, veilleur de nuit. Il débarque à Détroit un beau jour de 1943 (la même année que Muddy Waters), en pleine guerre contre le Japon. La cité industrielle d’acier et de fumée bouillonne, des milliers de Noirs s’y précipitent, dorment à même le sol, campent là où ils échouent, dans le quartier de Hastings, le ghetto noir.
Quand Demêtre et Chauvard s’y rendront à leur tour quinze plus tard afin de rencontrer la nouvelle perle du blues, ils emprunteront la même rue longue de plusieurs kilomètres, avec ses maisons en brique et en bois, des baraquements déglingués entourés de poubelles, des terrains vagues. des tavernes louches diffusent une musique de bastringue, cachant des salles de jeu glauques. Elles restent flambantes jour et nuit, débordent de monde. Là-bas, écrit le pianiste Détroit Count, dans « Hastings Street Opera », « la boutique de Mes Rice sent le poisson jusqu’à Los Angeles. C’est le seul endroit où on peut acheter un hamburger au bon goût de poisson. Au Silver-Grill, vous consommez seulement après avoir saoulé le patron. Au Golden Bell, il est recommandé d’apporter une pelle pour se tailler un passage jusqu’au bar à travers la sciure. Au Leland, les barmen sont toujours armés. Au Hung-One Ranch, vous pouvez vous battre tranquillement sans faire fuir la clientèle. Et si vous avez raté un film il y a cinquante ans, vous êtes sûr de le voir au Willis Théâtre. »
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Le chant donne des ailes aux parias de l'Amérique. "Quand nous chantons, dit un détenu, nous oublions et le temps passe plus vite ; si nous ne pensons qu'à notre travail, il nous serait impossible de l'accomplir ; aussi, pour empêcher cela, nous devons chanter."
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Elle s’appelait Grace Wing, un nom qui la prédisposait à devenir la chanteuse du Jefferson Airplane, mais qu’elle changea par la grâce d’un mariage. Wing mène le Jefferson Airplane ! On ne l’aurait pas cru ! Ridicule !
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Il a vu l'aviation comme un rêve, participé lui-même à cette noble conquête, en communion avec la nature, les éléments, la beauté. Cette fois, il a contribué à transformer son engin en arme de mort.
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que personne n’entendait. Le port de Peenemünde flamba jusqu’à l’aube. La mer avait pris une teinte rouge et une fumée âcre poissait la côte. Les entrepôts n’avaient pas été touchés. Des dizaines de cadavres calcinés étaient alignés sous des draps. Von Braun se figea après avoir reconnu les vêtements de Walter Thiel, mort aux côtés de son épouse et de ses deux enfants. Les Anglais avaient tué le chimiste de l’Apocalypse.
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