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Critiques de Stéphanie Boulay (27)
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À l'abri des hommes et des choses



C'est un jour sans.

Un jour où tu traines dans ta pile à lire comme au plus noir de la forêt. Ce que tu cherches, tu ne le sais pas. Pas avant de tomber sur ce titre.



A l'abri des hommes et des choses.



Voilà, c'était simple pourtant.

Un abri.

Une bulle.

Loin de tout.

Loin des coups encaissés, mal encaissés, tu pisses encore le sang entre deux zébrures...



Tu rejoins une gamine, une adolescente, tu embarques dans sa différence, c'est un départ, un voyage. Le Canada d'abord, et puis ses phrases fragiles, presque friables. C'est la première fois. La première fois que tu lis un roman sur la pointe des yeux, tout doucement. Tu penses : je les lis ces mots et ils disparaissent, si je reviens en arrière les pages seront blanches...



Elle a peut-être quinze ans. Ou seize ou dix-sept. C'est pas bien sûr. Elle a une sœur qui est restée pour l'élever. Comme une mère, mais c'est pas sa mère. Elle a Elène, c'est sans pareil, on n'a pas mis de mots pour elle, c'est comme ça.



Et puis là, près de sa rivière, apparaît un étranger. Il apparaît, si, elle jure, il apparaît et puis plus. Elle écrit des mots pour l'éviter. Le rencontrer. Ne plus rien éviter. Elle sait son physique qui ne s'accorde à rien, ses bizarreries et ses crises comme si qu'elle voulait mourir.



Les tourments adolescents dans une grande éclaboussure de poésie, de vie, de singularité.



Les mots sont restés après avoir refermé le livre.

Tu as vérifié.

La poésie est restée. Fragile et déroutante.

Tu te dis que c'est con, tu serais bien restée encore à l'abri des hommes et des choses.
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Ce qu'un jeune mari devrait savoir

Aux siècles précédents, les manuels destinés aux jeunes filles foisonnaient et, évidemment, prodiguaient leurs invraisemblables conseils au premier degré. Il fallait bien les instruire, les pauvresses. Aujourd'hui, celles-ci ont désormais de l’instruction et force est de constater que ce sont plutôt les jeunes hommes qui auraient bien besoin de quelques judicieuses recommandations ! Ce manuel réunit nombre d’autrices (et quand même un ou deux auteurs) canadiennes pour palier à ce cruel manque.



Si la plupart des autrices s’en sortent fort bien avec beaucoup d’humour, de second degré, de dérision, de parodie et de moqueries… d’autres ont pris leur travail avec plus de sérieux. Zut.



Mais voilà bien un charmant recueil de bonnes drôleries (qui ne sera, hélas, par forcément lu par les personnes qui en auraient le plus besoin).



Spéciale dédicace à Mélodie Nelson ! Merci, je ris encore !



Avec :

les Réflexions de

Martine Delvaux, Martina Chumova, Eli Tareq El Bechelany-Linch, Stéphanie Boulay, Mélodie Nelson, Léa Stréliski

les Désirs de

Heather O’Neill, Lili Boisvert, Ariane Lessard

la Révolution de

Roseline Lambert, Véronique Grenier, Rose-Aimée Automne T. Morin, Coco Belliveau, Stella Adjokê

et l’Alliance de

Mikella Nicol, Jolène Ruest, Patrick Watson, Simon Boulerice
Lien : https://www.noid.ch/ce-quun-..
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À l'abri des hommes et des choses

L'héroïne de ce sublime roman vit avec Titi. Toutes deux très fusionnelles, elles vivent recluses du monde, et ne voient personne sauf Elène, qui amène de la vie et de la joie dans son quotidien monotone. Solitaire, elle a du mal à se lier aux autres. Elle se sent différente et elle l'est. Un peu à part, intelligente mais légèrement en retard par rapport aux enfants de son âge, elle reste sauvage. Mais avec Elene, elle se confie et se sent comprise, loin de tout jugement. Un jour, elle rencontre Mané, un garçon qui vient de l'autre côté de la rivière. Il est un peu comme elle, solitaire et étrange. Tous les deux, ils s'entendent et s'accordent, tant et si bien que petit à petit, les choses changent...



Avec ses mots très imagés, la narratrice nous emmène dans son univers, là où l'eau et la nature ont une place importante, là où elle peut être elle-même sans craindre le regard des autres. Coincée entre l'enfance et l'adolescence, nous la suivons à travers ce passage difficile, ce moment où l'innocence disparaît et où la dureté de la vie percute de plein fouet.



La plume magnifique de Stéphanie Boulay, pleine de naïveté et de poésie, nous entraîne dans un univers, peuplé de métaphores, baigné par l'ambiance du Québec, remplis de moments sombres et de passages lumineux..

C'est un texte superbe, qui se déguste et par lequel on se laisse bousculer.

Les mots, les sons, les images convoquées, nous emmènent dans un monde à part, à l'abri de tout, à l'abri des hommes et des choses.
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À l'abri des hommes et des choses

Ce livre est un chef d’oeuvre, rien de moins. L’écriture unique et fascinante nous fait découvrir un monde naïf mais à la fois si riche. Par plaisir je relis certains passages juste pour en savourer d’avantage toute l’essence. Merci Stéphanie de m’avoir fait vivre de si beaux moments dans cet univers.
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À l'abri des hommes et des choses



PROTECTION INTIME



Six ans après la publication de ce premier roman québécois, nous avons la chance de découvrir ce texte en France. Stéphanie Boulay se protège du monde et de ses affres à travers la voix de la narratrice, adolescente, non nommée vivant dans une région reculée. Dès le début nous sentons quelque chose, un je-ne-sais-quoi permanent qui gigote dans l’esprit intérieur de cette jeune femme. Elle est en retard sur le plan scolaire, n’a pas de parents pour venir la chercher à la sortie d’école, n’agence pas ses mots comme il le faudrait, demeure mystérieuse quant à sa pathologie. Finalement est-ce véritablement quelque chose de handicapant ? Rien n’est moins sûr, tant son regard sur le monde est pertinent. Sur les changements climatiques qui s’opèrent, sur l’aveuglent des Hommes quant à leur environnement mais surtout sur la difficulté d’exister dans une société où tout doit être normal.



Au travers d’une fausse candeur, la narratrice, porte en elle ce sentiment de solitude. Surprotégée à l’abri des hommes et des choses, elle doit son salut à Titi dont on connaîtra la véritable histoire dans un final décontenançant. Absorbée dans une bulle mensongère, la protégée deviendra protectrice. vous serez charmés par la nature en toile de fond qui viendra adoucir les difficultés quotidiennes. Elle y rencontre Mané, ce garçon de l’autre côté de la rivière, encore différent d’elle. Une histoire d’autosuffisance en somme. Elle manquera de confiance en elle mais aussi en autrui. Et puis vous apprécierez ces titres de chapitres si évocateurs, dansant autour des sonorités linguistiques. Vous allez parfois être décontenancés par cette nouvelle langue, à la fois singulière et personnelle. Vous allez vous perdre dans une brume où le flou ne nécessitera pas d’éclaircissement. La poésie viendra par petites touches parsemer le récit où les couleurs feront sortir la tête de l’eau de la narratrice.

On s’attachera au triptyque féminin où Élène, elle aussi isolée, sorcière sur les bords tout en utilisant des aiguilles dans les poupées de ses congénères. On regardera alors « le ciel quand il se couche ». La narratrice se pare alors d’un « gilet de fierté » pour s’en faire un « manteau noir de peine » : voilà comment conclure cette chronique &#xNaN
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L'animal

Un beau récit de chasse et de transmission, l'histoire d'un homme qui se fait vieux, mais qui hésite à passer le flambeau – ou plutôt la carabine – à sa petite fille. Une randonnée en forêt, mais surtout une métaphore subtile, où les odeurs d'humus et de sapin se mélangent à de subtiles effluves féministes portés par un doux vent de changement. C'est un bon texte, j'aurais aimé qu'il soit un peu plus long – 22 pages, c'est un peu court pour une nouvelle publiée seule! –, avoir l'occasion de m'en imprégnée davantage.
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Monstres et fantômes

Ce recueil de nouvelles d'horreur a la particularité de n'avoir été écrit que par des femmes – par quinze autrices québécoises –, qui sont généralement sous-représentées dans ce genre littéraire.



Les textes réunis sont un peu éclectiques, ce qui en fait une lecture un peu inégale, mais diversifiée! Il y en a pour tous les goûts! J'ai aimé certaines histoires, tandis que d'autres m'ont moins plu, mais l'ensemble de l'exercice m'a semblé assez réussi. Les autrices ont su apporter une touche féminine à leurs histoires – mais, dans ce cas-ci, n'allez pas croire que féminité rime avec douceur et sensibilité! le titre serait par ailleurs à revoir, selon moi, car il y a beaucoup plus de gore, de torture porn et de tueurs psychopathes que de fantômes dans ce livre!



Coeurs sensibles s'abstenir!
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À l'abri des hommes et des choses

Encore un petit livre rapporté du Québec et encore un ovni littéraire comme je les aime.

L’autrice signe un premier roman initiatique et chamanique.

Le langage fait échos au retard (scolaire mais pas intellectuel) de la narratrice.

C’est beau, comme les reflets dans l’eau, comme des trèfles à quatre feuilles.

Les émotions sont vives comme la morsure du froid, sombres comme la solitude et majestueuses comme la nature.



Bref, ça m’a pris aux tripes et je me suis laissée couler entre les deux rives de ce roman.
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À l'abri des hommes et des choses

Le titre et la couverture m'ont charmée. Les premières lignes m'ont installée dans une atmosphère toute particulière qui a tout pour me plaire. Un livre different, qui traite de la différence. Un ovni, une écriture osée, un style décalé. J'aime ça.

Et pourtant il m'a manqué un récit plus ancré, des personnages plus développés. J'ai trouvé ça intéressant mais un peu trop longuet, alors qu'il ne comporte que 155 pages. Un peu trop bavard dans ce style si particulier. Au final, on apprend pas grand chose. J'espérais ça poétique, j'attendais d'être touchée. Je m'y suis assez vite ennuyée alors que j'en espérais tant. Ça m'a fait pensé bien évidemment à Violaine Berot et son 'comme des bêtes' mais en moins abouti. Je suis triste d'être passée à côté. Dommage. Et vous vous connaissiez ?
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À l'abri des hommes et des choses

Une vraie déception pour ce roman écrit pas la soeur de … ! La quatrième de couverture annonce une écriture d’une grande force poétique. Je me méfie souvent de ce genre d’affirmation. La poésie ça ne se décrète pas, c’est un ressenti, une émotion et une langue que l’on ne peut pas oublier. Il y a ici plusieurs freins au partage, d’abord la langue québécoise qui n’est pas traduite, donc, parfois, à peu près incompréhensible pour des français. Ensuite la volonté de tout écrire du point de vue d’une jeune adolescente qui, peu à peu, apparaît comme retardée mentale. La poésie de cette naïveté là, est pour moi, difficilement acceptable. J’ai beaucoup de compassion pour elle et sa solitude, mais je ne peux pas partager sa conception des relations humaines.

Je vous explique rapidement ce que j’ai compris : une très jeune fille vit avec sa soeur au bord du fleuve Saint Laurent. Elle se sent différente des autres et sait que cela vient de son manque d’intelligence. Elle souffre car ses parents l’ont abandonnée avec sa soeur. Une femme leur vient en aide, mais c’est très difficile de vivre dans cette région où l’hiver est si froid. Elle croisera un jeune homme qui l’émeut beaucoup. Je ne peux pas vous en dire plus, non pas parce que je ne veux pas divulgâcher le livre mais parce que l’histoire n’a pas plus d’importance que ça. Ce qui est raconté tout au long de ces pages c’est la façon dont cette enfant perçoit le monde et voudrait par dessus tout être aimée.
Lien : http://luocine.fr/?p=16292
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À l'abri des hommes et des choses

Ça me fait toujours la mélancolie quand je referme les livres dont les histoires sont racontées identiques à celle-là.



C’est toujours étrange parce que ça me ramène aux fois où j’avais le même langage dans mon dedans et où j’attendais que quelqu’un parle pareil, qu’on se comprenne sans rien dire et que ce soit spectaculaire comme une météorite qui serait sur le point de s’écraser sauf pour de vrai pour pas tuer tout le monde. J’ai eu ça alors on peut dire que j’ai été chanceux et puis après j’ai grandi et c’était obligé d’abandonner ce parler là parce que personne comprend et tout le monde veut faire partie de l’histoire alors que c’est pas eux qui décident. Et de toute façon c’est beaucoup plus joli raconté par les autres faut être honnête si je ne m’abuse.



Et puis aussi c’est vrai je suis d’accord, ça prend beaucoup d’efforts pour raccommoder quelqu’un qui a déjà été cousu d’une certaine façon.



Anyways, À l’abri des hommes et des choses c’est quand une gosse qui va pas bien dans son bocal et qui vit dans les terres gelées où les humains viennent creuser pour trouver de l’or, c’est quand cette gosse raconte sa vie avec Titi qui est sa mamanfrangine. Qu’à elles deux elle vont souvent voir Elène la sorcière qui fait des potions et du vaudou pour guérir la gosse de son corps et Titi de son amour qui se vide et se remplit.



Ça raconte aussi l’intérieur des corps et de ses changements en même temps que s’écrivent les poèmes et que respire la Nature.



Et ça vous bouleverse dans votre coco comme souvent quand on les lit ces histoires là.



Moi je vais ranger ce roman génial et très grand même s’il est pas gros en vrai, je vais le ranger à côté du Démon de la colline aux loups, du Jour des corneilles et de la Déesse des mouches à feu, de Ponti et de celleux qui partagent le feu.



Et toi tu peux bien aller y faire ce que tu veux.


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À l'abri des hommes et des choses

Ce fut une belle surprise de recevoir grâce à la masse critique cet ouvrage de par son histoire mais aussi par l’origine de mon choix.



J’ai donc commencé cette lecture et je me suis aperçu très vite que le style d’écriture m’était inhabituelle mais attachante, j’ai d’ailleurs appris quelques expressions québécoises…



J’ai suivi avec affection l’évolution de cette adolescente vivant dans un environnement familiale compliqué. Nous l’accompagnons dans sa découverte

des émotions parfois vives, des secrets de son passé compliqué et des questions qu’elle ne se posait pas auparavant.



J’ai beaucoup aimé ce livre, sa lecture passionnante et rapide, nous emporte dans un univers à la fois touchant et mystérieux.





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À l'abri des hommes et des choses

J'ai reçu ce livre à l'occasion d'une masse critique et je ne suis absolument pas déçue !



L'écriture est très étrange, avec des phrases bizarrement écrites, des expressions que je devine typiquement québécoises ; cela correspond bien à l'esprit tout emmêlé de la narratrice, qui vit avec Titi (sa mère ? sa soeur ? on ne sait pas bien), dans une cabane un peu perdue (si j'ai bien suivi !). On suit les premiers émois d'une adolescente un peu perdue, qui ne comprend pas bien ce qui lui arrive.



J'ai adoré ce livre, la manière dont il est écrit qui est d'une poésie folle, les expressions, la manière dont ont tournées les phrases... Tout est particulier et enchanteur en même temps. Le roman se lit assez rapidement, et on quitte avec un peu de tristesse cet univers boulversant !



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À l'abri des hommes et des choses

C'est l'histoire triste mais étrangement lumineuse, d'une adolescente issue d'un milieu isolé et difficile, dont le petit monde s'agrandit peu à peu au fur et à mesure qu'elle quitte l'enfance pour découvrir la vie, l'amour et autres réalités potentiellement douloureuses.



Dès le début de ma lecture, je suis tombée sous le charme de la narratrice, à la fois pleine de candeur et de sagesse, et de son langage fleuri, qui prend forme grâce à la plume délicate et sensible de l'autrice.



Cependant, sans que je puisse trop l'expliquer, j'ai fini le livre avec le sentiment qu'il y manquait quelque chose. Je suis un peu restée sur ma faim, comme si le potentiel émotionnel de l'histoire et de ses personnages n'avait pas entièrement été exploité.



J'ai tout de même apprécié le mélange inattendu de lourdeur et de légèreté, de douceur et dureté. C'est un récit initiatique porté par une voix unique, qui vaut vraiment le détour!
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Monstres et fantômes

Je ne sais pas ce qu'elle a trouvé dans ce livre mais je crois que Chantal Guy du journal La Presse à surévalué les talents des dites auteures. Comme très souvent au Québec, on prône les bonnes critiques partout, c'est rare que des journalistes ce mouille sur les oeuvres. Moi, depuis je remarque une certaine constance, vous vous demandez sûrement laquelle. Eh bien ! Les Québécois n'aiment pas l'horreur, la vraie celle qui donne des cauchemars et des nuits blanches. Non, nous c'est la version pour enfant malgré des sujets très adultes. Je viens de terminé, cet ouvrage où je me suis ennuyé un autre constance. Il y a sûrement deux nouvelles qui peuvent se définir dans le titre soit: celle de Le poids et St Kilda. Le reste, on a parle pas tellement il n'y avait rien d'intéressant ni de marquant. Pour le poids cela ma rappeler les documentaires sur les fantôme que j'ai lu tel que Ces fantômes qui hantent notre monde de Diane Canwell et pour St Kilda on dirait une sorte de mélange entre la créature du Mothman ou La prophétie des ombres de John A. Keel et le film de Jeepers Creepers sorite en 2001 avec l'acteur Justin Long. Là vous aller me dire, mais il n'aime pas les femmes qui écrivent de l'horreur ma pareil. Erreur sur toute la ligne mes amis, il y a pas plus qu'on le croit en voici quelques exemples pour ceux en manquent d'idées: Jeanne Kalogridis qui a écrit Le Pacte avec le vampire, Brigitte Aubert avec Ténèbres sur Jacksonville, Susan Hill avec L'ombre du tableau, Jennifer McMahon avec Les visiteurs de l'autre rive, plus deux qui m'ont marqué Elizabeth Hand L'Éveil de la lune et Cathy Cash Spellman avec Les griffes du Diable. Si un jour, vous le voyez sur les tablettes, vous aurez deux choix qui s'offrent à vous; le lire ou le laisser prendre la poussière.
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À l'abri des hommes et des choses

La couverture nous fait entrer dans l'Univers de la Narratrice.

La narratrice n’a pas de nom pour le lecteur puisque c'est elle qui nous parle, elle ne sait pas quel âge elle a, etc. et le lecteur ne voit que dans son regard alors il est en attente d’informations qui confirme ou non ses informations. Elle vit à l’écart des autres, elle va à l’école mais elle a du retard. Elle n’a pas de copine de son âge jusqu’à sa rencontre avec Caroline et Lui. Sinon son univers se résume à Titi et Élène deux figures maternelles différentes qui font ce qu’elles peuvent. Deux femmes à la marge. Titi pour avoir la garde de la gamine a dû se couper de la vie avec les autres. Élène est une marginale et sorcière dans une époque moderne.



L’histoire se déroule aujourd’hui au Canada. Dans un lieu où l’hiver certains se retrouvent coupés du reste du monde.



Ce que j’ai aimé c’est le langage. Stéphanie Boulay a su créer un langage qui représente bien cette adolescente. Elle emploi un langage imagé que nous associons au langage québécois mais elle utilise des tournures de phrases et des métaphores qui lui sont propre. C’est ainsi que l’on comprend que la narratrice a un certain décalage. L’autrice a su créer un univers propre à son personnage, qui la défini. Les chapitres sont très courts c’est aussi un reflet de la personnalité de la narratrice. L’onirisme et le langage qui y est lié jouent un rôle important dans la poésie du texte et dans la poésie de la vie de Elle.



Le titre de chaque chapitre est un fragment de phrase issue de ce chapitre. Il y a quelque chose de poétique dans cette phrase tronçonnée.



C’était très touchant de voir cette adolescente en plein changements hormonaux. De part son ressenti face à la réalité c’est encore plus compliqué que pour les autres adolescentes. Titi et Élène chacune à sa façon essaient de l’accompagner et de lui expliquer.



La thématique de la famille est très importante dans ce roman. Famille au sens élargi.



Si au début, on est sur nos gardes avec le comportement de Titi, on se rend vite compte de la pression qu’elle a sur les épaules, les services sociaux ne sont pas loin. Elle est dans une détresse sociale et morale qu’on découvre par petites touches et par le prisme de la narratrice. Élène, lui parle d’une autre façon, elle a un regard extérieur.



Il y a des moments où l’on se dit qu’elles vont s’en sortir qu’il va y avoir une embellie dans leur vie, avec des rencontres et de l’entraide, puis l’hiver revient … et pas seulement la saison.[blog]
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À l'abri des hommes et des choses

J'ai failli abandonner la lecture à plusieurs reprises et je me suis posé la question quelle est la frontière entre créativité "saine" et "maladive". J'espère de tout mon coeur que la santé mentale de l'auteure n'est pas en péril...
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À l'abri des hommes et des choses

Une révélation pour moi! Une nouvelle auteure est née. Une auteure avec un voix, une manière de voir pour nous faire voir aussi.

Merci Mme Stéphanie Boulay
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À l'abri des hommes et des choses

C’est l’histoire d’une adolescente différente des autres. Au début, on pense que c’est une enfant, parce qu’elle fait des pirouettes dans les mots, tout lui semble effrayant et elle fait des crises. Puis petit à petit, le portrait se précise. Dans une cabane au bord de la rivière, elle vit avec Titi qui est souvent triste et absente, qui parfois est amoureuse et s’en va. On sent que la vie est dure, mais la langue est pleine de poésie. Et puis il y a Elène, qui les aide et les soutient, qui éloigne les services sociaux, qui tente de les protéger. Un jour, un garçon utilise le ponton de la narratrice pour se baigner dans la rivière, personne ne l’avait fait auparavant. Elle va se laisser petit à petit approcher jusqu’à tomber en amour.



Le style de ce texte est tellement beau qu’il illumine par sa naïveté et sa poésie. La langue employée nous emmène dans l’univers enfantin et rêveur de la narratrice. Ses découvertes, ses peurs et l’amour qu’elle porte sont comme des petits joyaux d’écrit à conserver.

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Anatole qui ne séchait jamais

Difficile de rester à l'étroit dans la case où l'on nous met, surtout si elle ne nous convient pas. C'est ce que Régine va découvrir en recherchant la cause de la tristesse de son frère. Et elle ne va pas ménager ses efforts pour lui rendre son sourire. Pourquoi y aurait-il des jouets de fille et des jouets de garçon? Des vêtements de filles et des vêtements de garçon? Et si nous pouvions juste choisir ce qui nous plait et être nous-mêmes? C'est ce que vont faire Régine et Anatole avec le soutien bienveillant de leur père.



Un récit plein de poésie, aussi bien dans le texte que dans les illustrations, pour découvrir ce qui nous convient, éloigner ce qui ne nous convient pas, oser être soi et être ainsi plus heureux.se. Une quête identitaire pour petits et grands, avec une famille atypique, de l'amour à revendre et de belles expressions québécoises. Un récit pour nous rappeler aussi qu'on a le droit d'être triste et que le bonheur est un chemin plus qu'une destination.



Commandé pour ma fille uniquement sur base du résumé, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Ce fût une magnifique découverte.
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