Citations de Stephen R. Lawhead (108)
Nous n'étions pas forts au sens où les hommes respectent la force, si bien que le lacis de rumeurs qui couraient sur notre compte nous protégeait là où la force des armes ne le pouvait pas.
L'humilité, si elle vient jamais, vient toujours trop tard.
Le chevalier avait néanmoins rapidement pris la mesure de l’abbé : moins un saint qu’un marchand en robes sacerdotales. Par les os de Job, il avait rencontré des voleurs à la tire plus vertueux !
- Nous pensions que vous aimeriez avoir quelques renseignements sur votre nouveau troupeau
- Votre présomption vous a détourné du droit chemin Monseigneur. C’est le troupeau qui doit apprendre à connaître et à suivre le berger, pas le contraire.
Espèce d’infecte racaille normande, gronda le frère. Tuer d’abord et se repentir ensuite. C’est tout ce qu’ils savent faire. Pire que les Danois !
Ces Normands étaient, pour ce qu’il en savait d’eux, ambitieux et assidus, capables de grands actes de piété et d’une brutalité plus grand encore. […] On disait des Ffreins qu’ils pouvaient allègrement brûler un village, massacrer tous les hommes, pendre tous les enfants et les femmes, puis se précipiter à l’église de peur de louper une messe.
Au moins les Ffreins étaient-ils chrétiens. […] L’Eglise avait par conséquent décidé qu’il fallait traiter les Normands comme des frères en Jésus-Christ – du moins comme des frères aînés autoritaires, violents et imprévisibles.
Le fils de Brychan était un voyou, et sa mort a permis d’économiser les gages d’un bourreau. Si quelqu’un doit se lamenter de la mort de Bran ap Brychan, c’est bien le bourreau qu’elle a privé de sa paie.
Il fut un temps, fit remarquer Brychan avec amertume, où le dernier guerrier qui atteignait le lieu du rendez-vous était mis à mort par ses camarades pour le punir de son manque de zèle. On le considérait comme le premier mort sur le champ de bataille.
Cétait un vaste édifice attestant des ambitions de ses différents propriétaires successifs, chaque monarque ayant procédé à des aménagements successifs - une muraille ici, un rempart là, une tour, une aile ou un entrepôt ailleurs. Le tout était entouré de parcs, de jardins, de vignobles, de pigeonniers, d'étangs et d'écuries. Des siècles de constructions ininterrompue avaient produit un monument labyrinthique à la prospérité des rois de Coranie.
Alors qu'elle se détournait de lui, il vit sur son visage les années de cruelle solitude, et quelque chose de plus : une souffrance profondément ancrée, une blessure ouverte dans son âme. Là se trouvait la source de sa colère, et aussi de sa fierté.
«Je te montrerai», dit-il tendrement.
Un instant, elle parut s'adoucir; elle se tourna à moitié vers lui. Mais la douleur était trop grande. Elle se raidit et partit vers son cheval.
La vie appartient à ceux qui aiment, et là où règne l'amour, l'homme est vraiment le roi.
"bel, soi maudit !" s'écria-t-elle, et elle leva la main en un ultime salut, une ultime provocation.
La distance qui les séparait diminuait rapidement, quand le taureau parut trébucher. Ses pattes avant plièrent et sa tête redoutable s'écrasa sur le sol, une des ses cornes dorées se planta dans le sable où elle creusa un sillon tandis qu'il continuait à galoper de ses pattes arrière. Puis la corne se bloqua et l'énorme cou se rompit, étouffant le meuglement de surprise du fauve qui s'abattit maladroitement sur le flanc.
Je ne pleurerai plus les disparus, endormis dans leur tombe marine. Leurs voix s'élèvent :"Conte notre histoire, disent-elles. Elle mérite de rester dans les mémoires"
(Premières phrases du livre)
Quand la nouvelle se répandit dans toute la vallée de l'Elfael, touts ceux qui entendirent parler du vol et de l'incendie surent ce que ces dernier événements signifiaient : La guerre que menaient le Roi Corbeau contre les Ffreincs était entrée dans une autre phase, plus désespérée. La perte des réserves de l'entrepôt et du grenier provoqueraient une réaction terrible et rapide de l'abbé Hugo et du shérif.
Alors Rhi Bran le Hud, sa corne à ses lèvres portant,
Poussa avec vigueur un formidable son.
Ses compagnons surgirent des arbres et des buissons,
Tous armés d'arc, ils étaient cent.
Et voilà. L'imbécile que j'étais avait lié son destin au leur, échangeant la liberté d'un homme à tout faire itinérant pour une mort certaine dans un combat que nous ne pourrions jamais gagner.
He bien, c'est tout Will Écarlate – né et mort sous une mauvaise étoilé. Oh ne versez aucune larme sur lui – il s'est bien amusé entre-temps.
J'avais toujours voulu voir cette contrée note bien, mais c'était là autre chose qu'une simple lubie. Car j'avais entendu une histoire que me fouettait les sangs. Un homme, à ce qu'on disait, s'était levé pour défier les suzerains normands, un homme prêt à affronter une mort certaine pour braver le roi William en personne, un homme qu'on appelait le Roi Corbeau.
" Oui Odo, c'est mon véritable nom – William Scatlocke." Je fais une pause dans mon récit pour lui expliquer. " Tu vois, c'est juste que certaines personnes ont du mal avec un tel morceau de fer dans la bouche, et " Écarlate " sonne mieux.
- C'est vrai.
- Formidable, je vais mieux dormir en te sachant d'accord(...) ".
" Les gens de l'Elfael l'appellent Rhi Bran le Hud ". Avec un geste dédaigneux de la main, il ajouta : " Je n'en peux plus d'en entendre parler.- Robin le Hud ? Vous dites s'enquit l'abbé.
- Pardon, votre grâce, non pas Robin, mais, répondit Falkes. Rhi Bran, ça signifie Roi Corbeau en gallois. Quant à " Hud ", ça veut dire sorcier, enchanteur, ou un truc de ce genre. C'est une histoire pour effrayer les enfants.
Le chef du groupe était un commandant répondait au prénom de Guy, un des plus jeunes de De Braorse, un homme dont le père se trouvait au côté du Conquérant que le champs de bataille et en avait été récompensé par les terres d'un comte destitué, (...) un domaine de bonne taille, qui incluait le vieux bourg de Ghigesburgh, ou Gysburne comme les Normands préféraient l’appeler.