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3.71/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) le : 28/02/1909
Mort(e) le : 16/07/1995
Biographie :

Sir Stephen Harold Spender est un poète, romancier et essayiste britannique fortement engagé dans l'action pour la justice sociale et connu pour ses idées sur la lutte des classes.

Après quelque temps à la Gresham's School de Holt, où il s'ennuyait, Stephen Spender fut envoyé à la University College School de Hampstead, où il se sentit davantage dans son élément. Ses études supérieures le menèrent ensuite au University College de Londres puis à University College (Oxford). Sans avoir terminé son parcours universitaire, il partit vivre en Allemagne. Les amis qui l'influencèrent le plus, à cette époque, furent d'abord le poète W. H. Auden et son entourage : Christopher Isherwood, Louis MacNeice, Cecil Day-Lewis. Stephen Spender appartenait à ce cénacle d'auteurs réunis dans les années 1930 autour de W. H. Auden et que l'on surnommait le groupe « MacSpaunday »
Ses premières œuvres, notamment Poems (1933), portent la trace de ses convictions politiques, qui s'exprimèrent encore plus nettement dans Vienna (1934), long poème à la gloire des socialistes viennois, et dans Trial of a Judge[2] (1938), pièce antifasciste en vers.
Le roman qu'il entreprit en 1929 ne parut que près de 60 ans plus tard, en 1988, sous le titre The Temple. L'histoire est celle d'un jeune homme qui découvre dans l'Allemagne de la fin des années 1920 une culture plus tolérante qu'en Angleterre, notamment envers l'homosexualité masculine, mais en même temps gagnée par l'idéologie nazie. Dans son avant-propos à l'édition de 1988, Spender évoquera 1929 comme « la dernière année de cet étrange été indien que fut la République de Weimar ».
Dès le début de la guerre civile espagnole, il rejoignit les Brigades internationales afin de se battre contre les troupes franquistes et de transmettre des informations au Parti communiste britannique, le CPGB.
En compagnie de Cyril Connolly et de Peter Watson, il fonda la revue Horizon, dont il fut le rédacteur en chef de 1939 à 1941, puis il dirigea le magazine Encounter de 1953 à 1966. Il démissionna de ce poste dès que l'on découvrit que le Congrès pour la liberté de la culture, qui publiait le magazine, était secrètement financé par la CIA.
Après avoir enseigné dans diverses institutions américaines, il accepta la chaire de poésie Elliston à l'université de Cincinnati en 1954, puis devint en 1961 professeur de rhétorique au Gresham College de Londres.


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Source : Wikipédia
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Chute d'une ville, Stephen Spender, lu par Claude Mathieu et Bibi Jacob.


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Éveil

Tout est semblable, mais tout est nouveau !
L'allée de graviers cherchant le Chemin ;
La rosée perlant aux fins écheveaux ;
Le vide préfaçant le jour qui point.

J'ai le souvenir de ces matinées
De l'enfance où les cailloux sont miracles.
Par ma fenêtre, je revois l'oracle
Scintillant de ces défuntes journées.

Je m'éveille en me croyant entouré
De tout un lac de lumière pénétré
De clarté, comme emprisonné dans l'ambre
D'un monde encerclé de murailles d'ombres.

Puis les arbres tournent sous le soleil
Qui envoie au tapis maisons, montures
Et cavaliers, frappés d'une main sûre
Par ce boxeur qui domine le ciel.

Et tout ce ciel s'épanouit en O,
La barbe pousse à l'horloge, la toile
Perd ses perles, la fleur met à la voile.
On foule aux pieds les morts et ses tombeaux.

Tout tourne sur le grand cercle du monde
Dans l'avant d'après, dans l'après d'avant.
Chaque éveil me donne une joie profonde
Mais l'inquiétude, toujours, me reprend.

(p. 81-83)
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DEUX FRAGMENTS SUR L’AMOUR



II

  Défaillant d’amour, la Dame du Sud
  Gisait dans le paradis du Liban
Sous un ciel de branches de cèdre ; la soif
  D’amour était sur ses lèvres ; la lumière avait quitté
Ses yeux…

p.169
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Nul n'est parfait.
Loin de toi, pourtant, je me rassure
En réfléchissant à quelque ancienne flétrissure
Qui aurait pu prendre si grande importance
Que j'en vienne à souhaiter cette absence.

(p. 69)
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DEUX FRAGMENTS SUR L’AMOUR



I

Je défaille, je péris de mon amour ! je deviens
  Frêle comme un nuage dont les (splendeurs) pâlissent
Sous l’éclat toujours changeant du soir :
  Je meurs comme la brume sur la brise,
Et comme une vague sous le calme je faiblis.

p.169
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Chacun renferme en son sein le monde de sa propre âme aussi immense que l'univers extérieur, aussi immédiat, et qui ridiculise cette petite étendue de veille cohérente qui s'appelle "je".
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–Je me demande si tu t'intéresses à la graphologie. Si oui, tu pourrais aimer à voir ce que Möring a écrit ici. Tu sais, il y a une spiritualité indéniable dans un mot gracieusement tracé. Je pense qu'on peut deviner bien des choses du caractère de l'écrivain d'après son écriture.
S'emparant d'un autre livre dédicacé, il poursuivit :
–On voit tout de suite que celui qui a écrit cela (il se trouve que c'est André Gide) est à la fois énergique et profondément sensible. Les lignes de cette dédicace, plutôt longues, vont en remontant, les mots eux-mêmes sont penchés en avant, comme des coureurs, et quand l'écrivain arrive au bout de la page, il s'irrite d'avoir à aller à la ligne et les derniers mots en sont tordus, d'un air de défi, vers le bas. Il y a une indéniable unité d'effet, du point de vue esthétique, sur toute la page, qui trahit, je pense, la touche, ou au moins une touche, du génie. Et pourtant, ajouta-t-il en un sourire, il y a là-dedans de la faiblesse aussi bien que de la force. Il y a quelque chose de presque efféminé, de presque mesquin –ou, pourrait-on dire, en anglais, de «juponneux» ? – dans toute cette rapidité. En allemand, on dirait weiblich, qui est un peu moins fort.
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- Mère avait du flair pour ce qui prendrait de la valeur (parlant d'une peinture, d'un tableau). Aujourd'hui ça vaut une fortune.
- Ça ne m'a rien coûté. L'artiste mourait pratiquement de faim
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