Susanna McMahon

Nous sommes ce que nous sommes. Et c’est tant mieux. Nous sommes aussi davantage que ce que nous sommes et c’est tant mieux aussi.

Il est fondamental de distinguer la personne de ses actions. Il est bien plus facile et moins douloureux de haïr son comportement plutôt que de se haïr soi-même.
Si vous haïssez votre comportement, essayez de le modifier la prochaine fois. Faites amende honorable et pardonnez-vous. Décrispez-vous.
(page 97)

Qu’est ce qu’alors l’acceptation ? Cela veut dire prendre, recevoir de bon cœur, admettre en profondeur. Il peut être difficile de s’approuver soi-même alors que l’on aimerait tant être différent : mais pour développer l’estime de soi, il est vital de partir de la réalité et de s’accepter soi-même en totalité. S’accepter cela signifie se voir tel que l’on est dans l’instant présent et s’autoriser à être. Comme le dit Popeye dans sa grande sagesse : « Je sais ce que je suis et rien de plus. » Et cela suffit amplement pour l’instant.
S’accepter signifie se regarder et se voir, intérieurement et extérieurement, sans se juger. Cela équivaut à méditer sur soi, à s’observer de façon objective.

L'estime de soi consiste à agir avec amour vis-à-vis de nous-mêmes et vis-à-vis des autres.

Votre enfant intérieur mérite tout comme vous d'être aimé. Apprenez à vous aimer tous les deux. La seule chose que vous avez à y perdre, c'est la souffrance de votre passé.

L'amour est un besoin humain fondamental, un nourrisson propre et bien nourri peut mourir si on le sèvre de contacts physiques et de témoignages d'affection. Notre peau a besoin de contact, notre corps a besoin d'être pris dans les bras, notre esprit a besoin de se sentir aimé. Nous sommes prêts à n'importe quoi pour satisfaire ces besoins là.

Qu’est-ce que l’euphorie naturelle ?
Certaines personnes décrivent cette sensation comme « sentir Dieu » ; d’autres y voient un état de béatitude.
L’euphorie naturelle naît en vous quand vous vous sentez en relation avec tout l’univers, quand vous vous sentez partie intégrante du cosmos.
Vous atteignez cet état quand vous êtes pleinement conscient de la beauté de votre nature profonde (Dieu en vous) et de celle des hommes en général et du monde tout entier (Dieu autour de vous).
Cette évidence peut vous aveugler brusquement et spontanément, n’importe où, n’importe quand, lorsque vous plantez là votre moi faible une fois pour toutes, et que vous vous ouvrez aux miracles visibles autour de vous.
La plupart des enfants connaissent des états d’euphorie naturelle car ils sont plus facilement en état de grâce.
(page 277)

Qu’est-ce qui dépend de moi ?
Notre modèle activiste occidental insiste sur la maîtrise, il nous enseigne que le pouvoir et la maîtrise sont des buts enviables. Hélas, ce que nous enseigne ce modèle n’est qu’une illusion de maîtrise. Dans le monde entier, il n’y a que deux choses que nous pouvons contrôler :
1 - la façon dont nous décidons de nous percevoir ;
2 - nos comportements, fondés sur cette perception.
(page 73)

Si nous avons une mauvaise image de nous-mêmes, comment pourrions-nous épanouir toutes nos potentialités ? Nul ne peut donner le meilleur de lui-même s’il se sent mal dans sa peau.
(page 80)

Pourquoi l’estime de soi n’est-elle pas spontanée ?
Elle l’est probablement, mais nos éducateurs (parents, amis, enseignants) s’attachent consciencieusement à nous en dépouiller. En effet, le modèle occidental ne se soucie que de pouvoir, d’ambition et de maîtrise, et nous nous montrons des élèves modèles dans toutes les techniques permettant d’acquérir un moi faible. Nous apprenons à nous soucier de ce que les autres pensent de nous ; nous nous fatiguons à complaire aux gens que nous cherchons à influencer. On nous met en tête que nous sommes ni aussi importants ni aussi méritants que notre prochain.
(page 79)

L’euphorie naturelle vous échappera tant que vous serez tourné vers le passé ou l’avenir ; elle ne peut se manifester que si vous vivez pleinement l’instant présent. C’est un déclic qui se produit indépendamment de notre volonté directe, et se dérobe à nos efforts. Ce n’est pas un but à conquérir, c’est un don de Dieu.
(page 277)

La découverte du sens de la vie réside dans l’explorateur de soi : on donne un sens à sa propre vie, pas à LA vie en général. La vie sans introspection, ce n’est pas la vie ; au mieux, ce n’est qu’une partie de la vie. L’exploration du soi peut bel et bien représenter la tâche la plus importante de toute une vie. C’est difficile et douloureux, et cela demande beaucoup de courage.
(page 27)

Jamais nous ne deviendrons parfaits : il est donc vital d’apprendre à pardonner, à nous-même d’abord et aux autres ensuite. Fort heureusement, le pardon, cela s’apprend.
(page 17)

A de rares exceptions près, moins on se sent en sécurité et plus on a tendance à se demander qui l'on est. Le sentiment d'insécurité est au cœur de tous les troubles affectifs, et il est fortement lié aux maladies physiques et aux angoisses spirituelles. L'insécurité pousse à douter de soi et ce doute rend l'individu incapable de s'appuyer sur ce qu'il est : il ne se connaît pas lui-même. Faute de se connaître et de se faire confiance, il est dans l'impossibilité de s'aimer.
(page 25)

Qui suis-je ?
C'est la question fondamentale de toute notre existence. On peut y répondre à différents niveaux, et l'envisager à partir de différents points de vue : philosophique, éthique, spirituel ou comportemental. Nous sommes le résultats en partie de notre éducation et de notre expérience ; en partie de nos espérances, de nos réussites et de nos échecs ; et en partie de l'action d'une puissance supérieure ou force vitale.
(page 25)

Qui suis-je ?
C’est la question fondamentale de toute notre existence.

Qu’est-ce que l’euphorie naturelle ?
Nous l’avons vu au tout début de ce livre, l’euphorie naturelle est l’aboutissement de l’estime de soi et de l’intégration sociale. Cet état correspond tout simplement à une joie de vivre sans mélange. C’est la sensation qui reflète l’amour que l’on a pour soi et que l’on éprouve vis-à-vis des autres. Nulle satisfaction au monde n’approche celle-ci. C’est l’expérience que l’on connaît quand on se sent en parfaite harmonie avec les êtres et les choses.
(page 277)

Quel est le rôle de la sexualité dans l’amour ?
La compatibilité sexuelle ajoute certainement une dimension merveilleuse à la vie de couple, mais elle ne suffit pas à en assurer la pérennité…
On confond fréquemment sexualité et intimité, car certains couples ne se rapprochent qu’à l’occasion de leurs relations sexuelles. La sexualité renforce l’intimité, elle ne la crée pas.
(page 228)

L’estime de soi peut se définir de bien des façons ; elle consiste à s’aimer et se respecter soi-même, à se mettre à la première place et à répondre à ses propres besoins. Elle consiste à s’accorder la considération que l’on mérite, c’est-à-dire la plus haute. Il ne faut pas se contenter de s’aimer soi-même, il faut se comporter vis-à-vis de soi avec amour en toutes circonstances.
(page 76)

…l’amour de soi et l’amour des autres conduisent à un sentiment d’intégration universelle.
(page 17)