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3.78/5 (sur 68 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1953
Biographie :

Sylvie Dervin est scénariste et auteur dramatique d'origine russe.

Elle a publié six romans: La Jument de la nuit (Albin Michel); La Vénitienne (Albin Michel); La Dame de Kiev (Robert Laffont et Le Livre de Poche); La dernière chasse du comte Zaroff (Robert Laffont); La Cyprina (Robert Laffont et Le Livre de Poche); L'Homme au gant (Robert Laffont et Le Livre de Poche).


Source : www.livrenpoche.com
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Camilla tressaille. Le cardinal Cesare Borgia, qui n'était qu'évêque au balcon de sa soeur un an plus tôt, est le frère du duc de Gandia, l'un des quatre cavaliers. Par l'un, elle pourrait accéder à l'autre. Vivement, elle se lève du lit, priant Vanina :
- Laisse-le-moi !
- A ton aise, répond l'insousciante, il fait trop chaud pour travailler, de toute façon...
La première fois, sur la place San Pietro, Camilla remarqua la parenté physique entre les membres de la famille, mais fut déjà frappée par leur différence morale.
Cesare de ressemble qu'à lui-même. Il a les cheveux noirs, le teint espagnol de son père et de Juan, l'élégance de sa soeur. En revanche son regard de loup lui appartient en propre, comme son menton déterminé, sa félinité retenue. La sensualité molle de son frère devient chez lui du tempérament, la vivacité du pape, de l'intelligence. Si jeune qu'il soit, il paraît aussi sauvage et seul qu'un an plus tôt, entrevu dans l'ombre d'un balcon. Elle ne s'était pas trompée sur lui, cette idée lui plaît.
Il la dévisage.
- Tiens, dit-il, vous êtes rousse !
La Crespini tourne autour de lui comme une grosse mouche :
- C'est un honneur, Monseigneur, de vous avoir dans ma maison !
- Cette demoiselle en est responsable, dont j'aperçus ce matin la silhouette trompeusement masculine à la messe de Sant'Agostino.
- L'église de Fiammetta. Ne vous a-t-elle pas averti qu'elle avait quitté Rome ? répond insolemment Camilla.
Elle donne toujours le ton dès les premières paroles échangées.
Mieux vaut pour ceux qui n'aiment pas ses manières en rester là tout de suite. Le cardinal ne paraît pas choqué, sourit au contraire.
- Vous dîtes vrai, madame. Fiammetta s'est sauvée de Rome. Mais je suis las de la poursuivre. M'accorderez-vous le plaisir de votre compagnie ce soir ?
- Nul doute que ce plaisir-là vous coûtera moins cher que rue des Coronari.
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Ce qui liait le couple Graziani s'avérait d'une autre intensité. Il les observa, ainsi qu'un affamé regarde le repas des riches. Sandro ne touchait pas sa femme. Debout sur la terrasse, à côté d'elle sculptée dans sa robe moirée, il la tenait cependant totalement sous son emprise. Et lui faisait l'amour. La peau tendre de la signora se marquait de baisers qu'il y posait par le regard.
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S'accoudant à l'avant du bateau-taxi, il guettait l'apparition de la signora et la distingua de très loin. Elle s'accrochait au bras de son mari, silhouette nimbée comme une mosaïque byzantine dressée sur le ponton où s'amarraient quelques barques. On eût dit que le soleil l'avait élue, qui lui accordait la lumière la plus favorable, comme les éclairagistes aux divas.
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- Votre femme est ravissante, dit Paloma Graziani.
Victor, qui n'avait jamais supporté la galanterie de salon, s'entendit répondre :
- Oui, mais vous, vous êtes belle. Elle ne sourit ni remercia. Elle posa sur lui son regard d'automne, les forêts de ses yeux, et il y vit passer des clairières et des ombres, comme de la vitre d'un train qui file.
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... Mais la mort de l'espoir, de l'idéal ?
Pas seulement de cet idéal là, de tous les idéaux possibles. Certaines épreuves cassaient irréversiblement le mécanisme de la foi. [...] N'avoir pas vingt ans et n'espérer déjà plus de lendemains. [...] A présent son coeur avait mille ans, il ne désirait plus rien.
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Elle avait décidé de rester, quitte à se détruire, parce qu'elle savait que lui ne partirait pas. [...] Il l'aimait assez pour la sauver, non pour la suivre.
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C'est vrai qu'elle n'a pas de parole. Les mots l'ont trop souvent trompée, elle ne leur accorde plus de crédit.
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Dans les livres - elle n'en sait pas plus, hélas -, l'amour est décrit comme ce moment rare où deux êtres se choisissent. Il semble à Mathilde que le type d'amour évoqué n'importe guère, et que le choix doit intervenir aussi bien entre mère et fils qu'entre amants.
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Au delà d'un certain seuil, la souffrance abdique.
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Probablement l'affaire n'irait-elle guère au-delà des frissons un peu vains qui naissent entre passants voués à ne plus se croiser.
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