Sylvie Dervin

Nous sommes au début du XXe siècle, le monde connait les pires moments de son histoire, entre deux grandes guerres, qui verront l'Europe se déchirer, va survenir un événement marquant qui va bouleverser non seulement la Russie mais aussi une bonne partie de la politique mondiale du XXé Siècle, c'est la révolution d'Octobre en Russie. Nastassia, l'héroïne de la Dame de Kiev n'a pas encore vingt ans lorsqu'elle commence à vivre les atrocités de toutes ses perturbations, elle verra ainsi sa jeunesse être violée et persécutée, très tôt elle apprend à vieillir et pourquoi pas à devenir un monstre face aux épreuves qui l'attendent par la suite...

Pendant que la France se remet de la première guerre mondiale avec les années folles, notamment avec une montée considérable dans des activités cinématographiques où on voit des artistes de divers horizons affluer à Paris, ville de toutes les réussites, la Russie est terrorisée par la politique des révolutionnaires au pouvoir. Qui jette un seul caillou à la révolution est un ennemi de l'État, il doit être éradiquer à la surface de la terre. Pour plus d'un, la révolution n'est plus qu'un leurre, Nastassia est de cet avis. Elle verra toute sa famille être décimé au nom de la révolution. Elle quitte alors ce monde de cruauté pour la France quand bien même son fiancé croit à un avenir meilleur. Après un long chemin jalonné d'embuches, elle se retrouvera aux États-Unis comme la Diva d'hollywood...

Sylvie Dervin a su se servir de l'histoire pour créer la beauté de ce livre avec le moment le plus ultime du XXé siècle, la guerre silencieuse qui est la guerre froide où on voit l'URSS qui fait de ses services secrets une machine à broyer le monde....

Le Thème central de roman est la disparition "volontaire" d'une femme à la suite d'un mariage raté... ...

Roman assez ennuyeux, plat, sur les réflexions existentialistes du mari de cette femme, sur sa vie passée et présente (il a épousé en 2eme noce, une femme plus jeune que lui, etc.). Réflexions qui le mèneront tout droit à la folie.

Voici un bien joli roman, qui met en scène un personnage tellement crédible (et attachant) qu'on le croit issu du réel. Nous sommes pourtant en présence d'une fiction.

Nastassia est une princesse Ukrainienne, née en 1900. Elle va voir s'effondrer, durant sa jeunesse, tous les acquis du statut de sa famille: révolutions russes de 1905 et de 1917, deuxième guerre mondiale, folies destructrices de Lénine,... Sa famille en ressortira disloquée, et elle affrontera seule les dangers de la vie et de la période: à Paris, où elle approchera le milieu du cinéma, puis à Los Angeles, où elle deviendra une star. Mais, tant sur le plan professionnel qu'intime, les joies seront toujours suivies d'échecs et de drames. Elle aura une étonnante capacité à rebondir, ... jusqu'à la chute suivante,... dont elle se remettra toujours. Cette alternance, ponctuée d'amours agités, nous tient en haleine.

L'inscription du récit dans l'histoire du siècle est parfaitement réalisée: la vie de Hollywood, la crise de 1929, les menaces de guerre mondiale, l'après-guerre jusqu'aux années 1980, tout cela nous saute aux yeux avec beaucoup de réalisme, et l'on devine l'important travail qu'a dû réaliser l'auteure.

Quant à l'Ukraine, c'est encore et toujours terrible: on la retrouve, de 1920 à 1945, déchirée et meurtrie.

A noter, et cela n'est pas rien, que Sylvie Dervin écrit bien, ce qui rend la lecture encore plus agréable. Infiniment romantique, la vie de Nastassia et ses rebonds multiples nous incitent à garder le livre en mains et à tourner les pages. Que demander de plus? Pourquoi ne pas prévoir la lecture de ce joli roman (plus tout jeune: il a été édité en 1985) pour les vacances?

Une bonne surprise même si le livre est un peu long a demarrer et manque un peu de rythme, on ne s'ennuie jamais et peu à peu on se fait prendre par l'intrigue et on suit notre heroine dans ses aventures ! On voyage avec elle de lieu en lieu et les rebondissements font le reste pour nous permettre de passer un bon moment de lecture !

Ce roman est très agréable à lire : il s'agit d'une saga aux abords assez terribles (comment une jeune prostituée va s'en sortir dans l'Italie du Quatrocentto), très riche en rebondissements, en faits historiques relatés avec beaucoup d'agilité et de finesse, de détails intrigants poussant à en apprendre plus sur l'époque, dont l'héroïne, un peu tête à claque comme il se doit dans ce type d'histoire est volontaire, frondeuse, et amoureuse bien entendu.

C'est une lecture d'été idéale, car tous les ingrédients sont là pour tenir plusieurs soirées sans se lasser, avec un profusion d'éléments resituant l'époque et créant une atmosphère crédible.

Laissons Sylvie Dervin jouer les Dumas et inventer des amours passionnées entre Nicolas Fouquet et une jeune fille dont il tombe amoureux à la première rencontre.

Une rencontre de hasard, un mariage impossible et en route pour un bon roman.

Replaçons un peu le décor, Fouquet n’est pas encore ministre tout juste Président du Parlement de Metz et son absence de noblesse lui interdit de prétendre à la main de l’héritière d’un des plus grands noms de France.

La famille de la belle est inquiète « un petit écureuil qui veut grimper ne serait pas un parti convenable » elle précipite un mariage satisfaisant pour le rang de la demoiselle et Marie de Rabutin-Chantal se marie « voilà la chose est faite, je suis marquise depuis hier ».

La jeune Marie est devenue Marquise de Sévigné.

Pendant des années elle va tenir un journal intime et au gré des rencontres au bal, au théâtre, dans les couloirs du Palais Royal, elle rêve de Fouquet et voilà ce qui devait arriver arriva : son amoureux transi devient son amant.



Vous ne trouverez pas curieux je pense que leurs relations soient surtout épistolaires

Il fallait bien que Marie se fasse la main.

L’idylle perdure quand Nicolas Fouquet devient un des grands du royaume. Même la Fronde ne les sépare pas.

Mais l’heure du roi a sonné et Fouquet est arrêté

« Marie, je suis perdu, on vient de m’arrêter et il faut désormais que tu n’aies rien de commun avec moi, si jamais tu n’avais pas brûlé toutes mes lettres, fais le ! »



Et voilà comment une partie des lettres de Madame de Sévigné sont parties en fumée ...........avouez que c'est rageant quand même !

Fouquet va terminer ses jours à Pignerol. Elle restera fidèle jusqu’au bout en silence

« Me taire, dissimuler. On voudrait, lorsqu’on aime, pouvoir le dire et le redire, trouver mille détours de langage pour revenir à son cher tourment. »



Elle tentera comme son ami Jean de La Fontaine de sauver Fouquet : en vain.



Vous devinez que Marie a déjà la plume facile, que l’histoire est belle et tragique.

Sylvie Dervin s'amuse avec beaucoup de réussite à imiter le style du 18ème, elle le fait avec beaucoup d'esprit pour notre plus grand plaisir.


Lien : http://asautsetagambades.hau..

Toujours intéressée par les romans ou ouvrages se passant en Russie c’est pourtant par hasard que j’ai eu en mains : La Dame de Kiev de Sylvie Dervin.

Le fait que Sylvie Dervin soit d’origine russe m’a aussi intéressée.

A la fin de la lecture, j’ai divisé ce roman en trois parties :

Période russe : l’enfance, l’adolescence dans une famille princière, milieu riche même si les parents ne sont pas toujours en entente cordiale, puis le revirement de position de Nastassia qui s’éprend de Boris, ami d’enfance, fils de l’instituteur du petit village où elle passe ses vacances, mais révolutionnaire. Elle affronte toutes les difficultés, les horreurs de la Révolution d’Octobre et en se sauvant de façon périlleuse, elle arrive en France. Fait des petits travaux pour survivre ; elle est intelligente, et vite remarquée par son charme, sa prestance, son charisme, adulée par de nombreux hommes, elle devient vedette de cinéma.

Période Américaine : elle part en Amérique pour continuer sa carrière, devient responsable de firme cinématographique, se marie pour l’argent, a des enfants dont un fils avec un « bandit ». Période faste, pleine de rebondissements jusqu’au départ de son fils en Russie qui veut être citoyen russe….. Mais Boris, le révolutionnaire, l’amour de sa vie a par miracle survécu. Nastassia va rechercher son fils, mais retrouve aussi Boris.

Période « un peut tout » : retour en Amérique, où elle perd son mari, après son fils qui s’est suicidé, et aussi sa fortune. Prise entre plusieurs feux, les rebondissements sont parfois un peu « invraisemblable »…ET retour en France, avec Boris, où elle tente de récréer sa maison de vacances , mais cela sera sans l’amour de sa fille qui vie à Londres, et la fréquente peu.

Des passages intéressants, bien documentés, mais vais-je recommander cet ouvrage, je ne le crois pas.

Camilla Vespucci a 13 ans quand elle est achetée par un bordel de Rome. La 1ère nuit, elle est violée et laissée pour morte par 4 jeunes nobles. La jeune fille s'en sort mais devient dure et presque insensible jusqu'à la rencontre avec le jeune Cesare Borgia qui la prend sous son aile. Devenue une des courtisanes les plus en vue de la cité pontificale, Camilla pourrait s'élever encore plus si elle ne tombait pas amoureuse de "Tête d'Or", qui n'est pas prêt à s'engager. Camilla vit tour à tour plusieurs vies, choyée par des hommes d'exception mais surtout elle-même une femme d'exception.



Ce roman est dense et plutôt agréable à lire, mais il souffre d'une trop grande longueur à mon sens (je n'aime pas trop passer un mois sur un même roman à moins de le trouver vraiment passionnant). Je ne l'ai pas toujours trouvé très réaliste, même si l'auteure, Sylvie Dervin, semble s'être attachée à respecter la réalité historique. D'ailleurs, quitte à côtoyer des personnages réels pendant ma lecture, j'aurais peut-être préféré lire les aventures d'une courtisane réelle, même si l'intrigue n'aurait pas pu être aussi riche.

Très belle histoire d'amour et de renaissance. On découvre l'histoire d'une femme que la vie n'a pas épargné : rejetée et maltraitée par sa mère durant son enfance, violée lors d'une fête de famille à l'adolescence, mal mariée à un homme incapable de la comprendre et de l'aimer, dévastée par la mort de sa petite fille, Mathilde a un jour l'opportunité de se faire passer pour morte et de recommencer sa vie à Venise. Et de devenir celle qu'elle aurait toujours dû être. Roman très bien écrit, empreint de poésie et de sensibilité.