Le Thème central de roman est la disparition "volontaire" d'une femme à la suite d'un mariage raté... ...
Roman assez ennuyeux, plat, sur les réflexions existentialistes du mari de cette femme, sur sa vie passée et présente (il a épousé en 2eme noce, une femme plus jeune que lui, etc.). Réflexions qui le mèneront tout droit à la folie.
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Très belle histoire d'amour et de renaissance. On découvre l'histoire d'une femme que la vie n'a pas épargné : rejetée et maltraitée par sa mère durant son enfance, violée lors d'une fête de famille à l'adolescence, mal mariée à un homme incapable de la comprendre et de l'aimer, dévastée par la mort de sa petite fille, Mathilde a un jour l'opportunité de se faire passer pour morte et de recommencer sa vie à Venise. Et de devenir celle qu'elle aurait toujours dû être. Roman très bien écrit, empreint de poésie et de sensibilité.
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Ce qui liait le couple Graziani s'avérait d'une autre intensité. Il les observa, ainsi qu'un affamé regarde le repas des riches. Sandro ne touchait pas sa femme. Debout sur la terrasse, à côté d'elle sculptée dans sa robe moirée, il la tenait cependant totalement sous son emprise. Et lui faisait l'amour. La peau tendre de la signora se marquait de baisers qu'il y posait par le regard.
S'accoudant à l'avant du bateau-taxi, il guettait l'apparition de la signora et la distingua de très loin. Elle s'accrochait au bras de son mari, silhouette nimbée comme une mosaïque byzantine dressée sur le ponton où s'amarraient quelques barques. On eût dit que le soleil l'avait élue, qui lui accordait la lumière la plus favorable, comme les éclairagistes aux divas.
- Votre femme est ravissante, dit Paloma Graziani.
Victor, qui n'avait jamais supporté la galanterie de salon, s'entendit répondre :
- Oui, mais vous, vous êtes belle. Elle ne sourit ni remercia. Elle posa sur lui son regard d'automne, les forêts de ses yeux, et il y vit passer des clairières et des ombres, comme de la vitre d'un train qui file.
Dans les livres - elle n'en sait pas plus, hélas -, l'amour est décrit comme ce moment rare où deux êtres se choisissent. Il semble à Mathilde que le type d'amour évoqué n'importe guère, et que le choix doit intervenir aussi bien entre mère et fils qu'entre amants.
C'est vrai qu'elle n'a pas de parole. Les mots l'ont trop souvent trompée, elle ne leur accorde plus de crédit.