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4.16/5 (sur 41 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1966
Biographie :

Sylvie Wolfs alias Laguasso ( Nom Abénakis "Celle qui vit du rêve pour le rêve" qui m'a été donné par un homme médecine en 2005 )

Bibliographie :

L'oeil du Loup Noir, roman [auto-édition]
— Genre : témoignage romancé

Cheveux-de-Feu, roman [ Timée Edition - Lokomodo poche]
— Genre : saga historique (Irlande et Amérique 19ème Siècle)

Traque Sauvage, roman [Prisma ] roman finaliste Grand Prix Géo 2010) - Lokomodo poche]
— Genre : western

MA[CA]DAM ROSE ~ Chroniques d'une roadeuse, roman [Non édité]
— Genre : roman noir contemporain

To be continued.


Source : https://www.facebook.com/sylvie.wolfs.laguasso
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Bocal Local-Sylvie Wolfs présente "Traque sauvage"


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Cette présence, qu'elle avait toujours devinée, était maintenant révélée. La drogue de l'Apache avait abattu les barrières de son identité consciente pour faire ressurgir celle intime et cachée...
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La vie dépose des pièges sur les chemins que nous croyons sans danger. Cette femme avait un visage aussi beau que son âme était torturée.
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Il neigeait dru depuis quelques jours. Les survivants s’étaient réfugiés au cœur de l’hiver, dans les montagnes, et ils n’étaient plus qu’une poignée. La tribu avait perdu les trois quarts de ses membres. Plus de rires, plus de pleurs, juste le silence, brisé de temps à autre par les hennissements plaintifs des chevaux rescapés qui appelaient leur propre famille, elle aussi décimée.

Jewell se tenait à côté de son foyer, une peau de bison sur les épaules. Elle avait mal, au corps, à l’âme, au cœur… Elle ne cessait de penser aux morts qu’ils avaient laissés derrière eux pour sauver ceux qui pouvaient l’être encore. Elle imaginait leurs corps, à même le sol, pourrissant dans les feuilles et la boue. Personne n’était là pour elle offrir les cérémonies leur permettant de rejoindre la Terre des Nombreuses Loges. Personne n’était là pour garder leurs wanagis qui erraient maintenant dans la forêt.

Les morts étaient comme les vivants, égarés et abandonnés.

Jewell aurait aimé pouvoir pleurer pour faire éclater cette boule qui grandissait dans sa poitrine. Elle savait maintenant que leurs jours étaient comptés. Les Indiens, eux aussi, le savaient.

Elle avait peut-être juste rêvé cette vie parmi sa tribu. Une vie si pleine, si belle ! Pour la toute première fois de sa vie, les hommes ne l’avaient pas violée, battue et méprisée. Pour la toute première fois de sa vie, elle avait été entourée de l’affection des femmes, aussi bienveillantes avec elle qu’avec leurs propres enfants, grandissant sans peur, sans pleurs, déjà forts de leur propre identité. Il y avait une telle force en ce peuple, une profonde aptitude à la félicité.

Leurs cathédrales étaient les arbres et le ciel, leur souffle était le vent, leurs larmes étaient la pluie, leur colère les menaçants orages d’été, leur violence les arêtes acérées des montagnes… Leur Dieu était en tout cela à la fois, en la nature et les animaux qui les entouraient… Mais aussi en eux-mêmes et leur propre courage. Reconnaissants, simples, beaux et rudes comme cet univers dans lequel ils évoluaient. Ils ne cherchaient pas à s’en détacher, ce qui les rendait fiers et invincibles. Une part de la terre, et du ciel, de chaque chose animée et inanimée, visible et invisible. Ils n’avaient pas peur de la mort, ni de la vie. Ils se faisaient la guerre et l’amour. Ils savaient regarder autour d’eux et en eux-mêmes, accepter sans renoncer jamais, puissants et patients comme les bisons qui les nourrissaient et qu’ils vénéraient. Leurs rêves et leur vie étaient sacrés.
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Ils prélèvent des richesses aux pauvres pour les donner aux riches, à l'inverse de ce que réclame l'honneur. Ils ne se respectent pas eux mêmes, ni ce qui les entourent. Notre peuple et toutes les nations rouges ne pourront jamais vivre aux côtés des Wasicus (Blancs)
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Woodson City/Montana

Été 1871

Son corps était lourd. La douleur, mordante… Et cette peur qui l’agrippait. Au-dedans de ses entrailles, il y avait la mort et ses ombres malfaisantes. À l’extérieur de ses paupières closes, la vie… plus effrayante encore.

Un murmure, venant de très loin, tentait de la rassurer. Elle se laissa porter par la voix et les caresses qui l’apaisaient.

Une seconde, un jour, un siècle…

Et le frôlement, et la voix.

Jewell ouvrit les yeux, enfin. Des mouches tournoyaient inlassablement au-dessus d’elle. Son existence ne valait pas mieux que le vol stupide de ces insectes se nourrissant de la fange humaine. Au moins, elles savaient où elles allaient, même si ce n’était nulle part. Elles y mettaient toute leur ardeur. Fascinée, la jeune femme contemplait la danse tourbillonnante qui la ramenait à son sentiment d’impuissance.

Le dégoût lui noua davantage l’estomac. Quelque chose s’extirpa de son ventre. Elle ouvrit la bouche et une nuée bourdonnante s’en échappa. Celle-là même qui l’avait dévorée de l’intérieur pour y déposer leurs œufs. Bientôt, des larves continueraient à la ronger.

Agonie…

Les mouches tournoyaient, tournoyaient… de sa bouche au plafond.
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