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Citations de Takis Théodoropoulos (32)


"Ils décidèrent un jour de s'adapter les uns aux autres, de se civiliser en quelque sorte et, pour ce faire, d'adopter à leur tour la langue de leurs sujets. Ils ne cessèrent pas d'échanger, bien sûr, tonnerre, éclairs, foudres, pluies, signes, regards, comme outils de communication, mais s'employèrent dès lors à agrémenter ce langage d'éléments nouveaux : datifs, plus-que-parfaits, participes présents et aoristes, etc."
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Il [Périclès] se pencha pour lui baiser le pied... Or, en voulant se baisser, privé de point d'appui,il bascula et s'abattit. Son front alla s'écraser contre le gros orteil du pied droit de la déesse, et le choc s'avéra fatal pour son organisme affaibli, de sorte qu'il rendit son dernier souffle dans cette attitude, pieuse mais inélégante, le visage contre terre, les deux bras écartés comme pour étreindre les énormes genoux de la statue. Afin de détailler pleinement la scène, je me dois de préciser que le gros orteil de l'Athéna chryséléphantine avait la taille du poing d'un lutteur muni de gants et que le marbre pentélique est d'une dureté suffisante pour provoquer de sévères lésions sur le squelette humain.
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Il n'y a rien de plus absurde que la logique, l'écrivain. C'est un mécanisme en roue libre qui s'enclenche dans le vide, et dont la force réside dans le fait que son début implique son milieu et son milieu, sa fin.
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Parfois, la vérité, il vaut mieux la contourner. Nul ne croit la vérité.
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Zénon d'Élée

L'éternel champion des paradoxes fut considéré comme l'instigateur de ces étranges sarabandes observées au premier cimetière, qui ne manquèrent pas d'inquiéter les membres du Cercle des sept-âmes. Pour démontrer que le mouvement n'existe pas, il contraignait ses disciples à exécuter des bonds en avant et en arrière autour du même point. À l'en croire, le mouvement du chat illustre, à rebours, le principe de son immobilité.
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Le chat n'aboie jamais. Il n'agite pas non plus la queue en signe de reconnaissance; Car le chat est un chat. Qu'il soit matou, minet ou simple chat de gouttière, il demeure ce félin indomptable qu'il n'a jamais cessé d'être.
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Un récit très documenté qui retrace les mésaventures d'une statue grecque de marbre blanc, de sa découverte dans le champ du paysan Yorgos Kendrotas en 1820 à son entrée au musée du Louvre en 1821.
On y rencontre une galerie de personnages attachants ou hauts en couleur : le consul de France à Milo, sa femme Catherine Brest, l'aspirant de marine Olivier Voutier, l'explorateur Dumont d'Urville, l'amateur d'art ottoman Nikolaki Morusi, son mandataire Dimitri Oiconomos, Tous jouent leur rôle dans une pièce parfaitement réglée, presque comme un vaudeville, ou règne l'intelligence et l'ironie.
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Contrairement au chien, pour qui la laisse et le collier font office d’attributs existentiels, le spectacle d’un chat attaché est aussi absurde que l’image d’un pingouin attendant son tour à l’entrée d’un cinéma. On ne saurait qualifier un chat, fût-il dépourvu de tout (domicile fixe, nom de baptême, prénom de la mère ou qualité professionnelle), de "pauvre clochard".
Car les chats, ou plutôt les sept-âmes, n’ont que faire de brevet, particule ou pedigree. Ils n’éprouvent pas non plus le besoin de justifier leur existence par la démonstration de sentiments philanthropiques en escortant quelque malvoyant ou en aboyant afin de protéger la fortune de leur maître.
Le chat n’aboie jamais. Il n’agite pas non plus la queue en signe de reconnaissance. Car le chat est un chat. Qu’il soit matou, minet ou simple chat de gouttière, il demeure ce félin indomptable qu’il n’a jamais cessé d’être.
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La terreur de l'inexistence demeure insurmontable. Et le risque du déséquilibre nous guette à chaque pas
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Désespoir stupéfait, désenchantement fasciné. De toute manière nul désenchantement n'a de valeur sans fascination. Tel était Aristophane. Tel est Aristophane. Professeur de lettres, chercheurs, historiens et consorts s'accordent à dire que l'auteur en question a renouvelé le genre ou plutôt qu'il fut l'architecte de la comédie telle que nous la connaissons aujourd'hui. A raison. Il avait reçu en héritage un joyeux bric-à-brac où s'entassaient masques, chants, musiques et solos, galipettes, chutes, gifles, vents et rots -tout cela en l'honneur de Dionysos- et il y a mis bon ordre : début, milieu et fin, plancher et charpente, contenu dramatique... Aujourd'hui on le présente comme un auteur de théâtre populaire et, pour justifier la "popularité" de ses intentions, on se croit obligé de charger ses mises en scène de force clins d'oeil à l'attention du public dans l'espoir de le faire rire. Or, lui, c'est l'élite qu'il visait, l'élite de son désespoir afin de partager avec elle le théorème du désenchantement fasciné.
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"au demeurant, c'est la gaieté de tous les convives qui avait connu une baisse de régime par rapport à jadis, et dès lors certains immortels aimaient ressasser les souvenirs du passé avec nostalgie, au grand agacement des autres, pour qui nostalgie et existence divine constituent deux entités parfaitement contradictoires dans la mesure où l'éternité, logiquement, ne saurait admettre la division du temps en passé, présent et avenir"
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Personne ne vient de nulle part, et à partir d'un certain âge, nous portons tous notre part de pénombre.
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La continuité du monde se lézardait.
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Or la foule veut des phrases complètes pour flatter son propre sentiment de complétude, la foule veut des certitudes, des bornes, on ne peut pas rassasier la foule avec des loques de pensées, aussi bien tournées soient-elles. Les doutes la rendent féroce, comme la vue des morceaux de viande crue. Aucun Socrate ne peut faire face à la foule si lui-même prétend ne pas avoir qui est Socrate.
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Démocrite

Déçu, au dire de M. Ioannis Dimitracopoulos, par la rigueur de la science moderne, le soyeux Démocrite avait décidé de vivre dans le quartier de Kéfalari, à Kifissia (où jadis Hérode Atticus possédait sa demeure), afin d'y goûter la fraîcheur du climat. Pourléchant sans relâche sa toison et ronronnant de plaisir, il ne cessait de répéter ce principe général : "En réalité, nous ne connaissons rien avec certitude.
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[...] de nos jours, tout le monde a besoin chez lui d'un peu de main-d'œuvre à bon marché.
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Pratiquant la surenchère, diverses égéries souffrant de nationalisme exacerbé se mirent à hurler jusqu'à l'hystérie que le champ est un animal d'origine étrangère, importé, qui jamais ne saurait s'intégrer au patrimoine grec.
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...durant laquelle l'avenir envahit brutalement le présent, saccageant les vies humaines au nom de l'Histoire.
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"BON TU T'EN DOUTES, Athéna n'allait pas rester les bras ballants pendant qu'Hermès et sa divine compagne mijotaient de lui piétiner ses plates-bandes. Athènes, c'était son domaine à elle; et si des fois elle acceptait une petite intervention de la part d'un de ses congénères, sous forme d'averse ou d'éclaircie dans le ciel de sas cité, ce genre d'incursion était tenu de s'apparenter au phénomène strictement passager, ou du moins rare, voire tout à fait exceptionnel. Avec cette histoire de contagion, elle s'était fait surprendre. Apollon, qui ne reconnaissait aucune supériorité au monde à part la sienne, avait berné tout le monde avec un de ces petits laïus froids et alambiqués - pareils à sa musique
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Cratinos, l'ancien maître à rire d'Athènes, à l'âge de pas même cinquante ans, faisait peine à voir : il n'était plus qu'une outre de vin, terrifié à l'idée qu'on pût cesser de l'applaudir et pleurant à chaudes larmes lorsqu'on refusait de lui décerner un prix pour le consoler de sa déchéance. Sans compter qu'il se répétait à longueur de pièces, déclinant à l'envie une poésie faisant rimer pompette et galipette.
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