Le repentir surgit toujours après coup.
Reinhard, le beau jeune homme aux cheveux roux, se tourna vers un Subaru affalé au sol et esquissa un mince sourire désolé. Il était raffiné même lorsqu'il s'époussetait. Subaru eut l'impression de découvrir une autre facette de sa véritable nature, légèrement différente de celle qu'il avait montrée lorsqu'il s'était opposé à Pierre, Paul et Jacques dans la ruelle. Reinhard regarda droit devant lui sans geste imprudent et posa les yeux sur la beauté noir qui déversa toute son hostilité sur lui. Aussitôt, ses yeux bleus s'amincirent, comme s'il venait de se rappeler quelque chose.
Manifestement, il avait pris sa douleur pour de la chaleur. Une entaille profonde avait pratiquement coupé son tronc en deux parties ; seul un lambeau de peau les maintenait reliées. Pour faire simple, sa vie s'arrêtait là : il était échec et mat. Après avoir réalisé, il perdit progressivement conscience. Devant ses yeux, des chaussures noires imprimèrent des ondes dans une mare de sang frais.
... En voyant ce visage, Subaru n'eut étonnamment pas l'envie de forcer la bibliothèque à poursuivre. Il croisa les bras, s'adosse à la clôture protégeant les champs et attendit que Béatrice reprenne la parole.
La posture patiente de jeune homme poussa finalement la fillette à prendre sa décision. Elle ferma les yeux, puis les rouvrit lentement en les posant sur Subaru. Et enfin, elle déclara :
- Tu mourras dans moins de douze heures.
Subaru enfourna les mots puis les mastiqua. Ils passèrent ensuite dans sa gorge, puis son estomac où ils devinrent son sang et sa chair et remontèrent jusqu'à son cerveau, ce qui prit quelques secondes durant lesquelles il resta figé.
- Tu es moins secoué que je ne l'aurais cru. Je t'imaginais pleurnichant comme un bébé...
Les oreilles de Felt frémirent, et ses iris rouges se plissèrent à la façon d'un chat. Elle semblait vouloir cacher son émoi, mais c'était si évident que si elle avait été dotée d'une queue, elle battrait la mesure d'excitation, ce qui la rendrait adorable.
Subaru : Je vois. Ça commence à s'éclaircir. L'absence du roi et la sélection plongent le pays dans le chaos. Les frontières sont fermées donc les relations réduites. Et là, un inconnu apparaît. Je suis trop louche !!
Orientation scolaire et recherche d'emploi. Lorsqu'un humain se trouve à un carrefour de sa vie, on exige de lui de prendre une décision.
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