« Louis Gardelle tentait de refréner une excitation puérile afin de demeurer digne en présence du chauffeur et de l’interprète, mais elle était plus forte que lui et il pressait son nez contre la vitre de la voiture pour admirer les coupoles et les minarets se découpant sur le ciel bleu. Constantinople ! Enfin ! » [p.41]
Une femme donne toujours la vie. A un enfant comme à une âme meurtrie. C'est là son incomparable pouvoir.
La peur est toujours mauvaise conseillère. Elle est l’alliée des faibles, des incroyants.
Dans le désert, il faut aller loin quand on veut quelque chose. On marche sans compter car le temps se mesure à l’aune de l’éternité.
Les liens du cœur sont parfois plus exigeants que ceux du sang…
Ce n’est pas parce que j’apprécie la plume d’un écrivain que je partage toutes ses idées. Loti n’est pas quelqu’un de recommandable. On lui prête bien trop d’aventures.
On ne devait pas juger les gens sans les connaître.
On ne fait jamais l’aumône de son amour.
Les femmes ne peuvent plus rester confinées chez elles à dispenser tendresse et bonheur.
Élevées sans pudibonderie, les Ottomanes n’étaient pas naïves. La sexualité n’avait rien de tabou pour elles. Leyla avait eu la chance de devenir l’épouse d’un homme qui lui plaisait physiquement et sa sensualité s’était pleinement épanouie dans les premiers temps. Zeynep, sa cousine préférée, ne pouvait pas en dire autant, mais elle n’avait avoué son dégoût à Leyla qu’une fois celle-ci mariée, et comblée.
On peut bien abandonner aux étrangers quelques territoires sans importance, mais contrairement à ce que pensent Sa Majesté et ses conseillers incompétents, la complaisance n’augure jamais rien de bon.
L’Ottoman ne s’inquiète pas du lendemain. Il se sait dans la main ferme mais miséricordieuse de Dieu, qui le guidera entre les écueils d’une existence éphémère. Les Occidentaux méprisent à tort ce qu’ils croient être une soumission à la volonté divine alors qu’il s’agit en réalité d’un détachement salutaire des contingences terrestres.
La ville était un labyrinthe. Bien qu’elle y fût née, Leyla la connaissait mal, elle s’y aventurait rarement et jamais seule. Les femmes comme elle, éduquées à la maison puis mariées jeunes, régnaient sur un univers clos de murs.