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3.94/5 (sur 26 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Officier de gendarmerie, Thierry Bonneau a servi en métropole, dans les territoires d’outre-mer et en Afrique. Il vient de passer quatre ans au Cameroun, en tant qu’attaché de sécurité intérieure à l’ambassade de France à Yaoundé. Il est, depuis peu, à la retraite, avec le grade de colonel.

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Un coup de Klaxon m'arrache à mes pensées libidineuses et un autocar nous double en nous frôlant.
- Enfoiré ! doubler dans un virage, sans visibilité !
- Bienvenue sur les routes du Cameroun ! Tu en verras d'autres. Les gens sont très fatalistes par ici et certains pensent que tout est écrit : s'ils doivent mourir aujourd'hui, ils mourront, s'ils doivent vivre, ils vivront...Partant de là, inutile de se poser des questions pour savoir si on peut doubler ou pas !
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- Attention, dit Claude, l’Evêque m’a parlé de choses plus inquiétantes. Parmi les chicotteurs il y avait des types connus pour pratiquer la magie.
- Tu rigoles ?
- Jamais avec la magie mon frère. Tu sais que tout le monde la pratique plus ou moins chez nous. Souvent c’est pas bien méchant, pas plus que vos superstitions occidentales. Mais parfois ce sont des rites beaucoup plus forts, plus dangereux, plus mortels. Des rituels de puissance, pratiqués par des hommes puissants qui veulent encore plus de puissance.
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C’est quand un moustique se pose sur tes testicules que tu comprends que la violence ne résout pas tous les problèmes.

Proverbe tanzanien
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La fuite reste le plus grand courage des lâches.
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C’est au septième étage que les choses se sont dégradées et que le moral d’Abana en a pris un coup. L’homme qui occupe la chambre 712 est inscrit sous le nom de Diallo mais Abana a immédiatement celui qui ouvre la porte, il s’agit d’Arnold Etéki, le ministre de l’Intérieur. Perdant toute contenance le divisionnaire n’a pu que bredouiller.
- Monsieur le Ministre… ça alors !
- Quel ministre ? Je m’appelle Jean Diallo, je suis…
- Oui monsieur le Ministre. Jean Diallo.
- Non, pas « Ministre », Jean Diallo ! Oh, et puis merde, entrez divisionnaire, ne restez pas planté dans le couloir avec cet air ahuri de pangolin empaillé.
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Le Cameroun est une démocratie, mais une démocratie autoritaire et pas forcément égalitaire.
Démocratie ! Tu parles ! pour pouvoir parler de démocratie, il faudrait que le vote représente une opinion, des idées et non une ethnie, une identité. Ici, la logique électorale est communautariste, voire raciste. On parle beaucoup de dérives ethniques, mais les premiers à en jouer sont les dirigeants actuels. Tous les postes-clés du pouvoir sont entre les mains de deux ou trois ethnies - sur plus de deux cent cinquante...
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- Quand il s’agit de donner des conseils, de jouer les grands Blancs qui viennent instruire les petits Noirs, OK vous êtes là. Mais quand il s’agit de nous fournir de quoi défendre, des armes en vérité, là il n’y a plus personne !
Eric Ronin se tait. La situation n’est pas simple. Tchenkeu n’a pas tout à fait tort car la position de la diplomatie française est écartelée entre le soutien au partenaire camerounais et la volonté affichée de ne pas interférer dans les affaires internes du pays. Cela revient à dire que la France refuse de prendre position dans le conflit interne des régions anglophones et qu’elle ne veut pas armer un camp contre l’autre. Aucune arme n’est donc fournie à l’armée camerounaise. Foutus hypocrites ? On ne peut pas donner tort à Tchenkeu sur ce point, même si côté français, on parle plutôt de fine stratégie diplomatique.
De plus, il existe une autre raison pour la France de se montrer prudente : les services français restent persuadés qu’en termes d’horreurs commises sur le terrain le pouvoir camerounais et les rebelles se valent.
- Mais heureusement, reprend le général, il existe des Paul Bazzali. Paul était un ami, défenseur du Cameroun. Lui nous aidait vraiment et ne cherchait pas de fausses excuses pour ne pas nous vendre les armes dont nous avions besoin.
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- On peut manger ici ?
- Oui patron, c’est des tournedos !
- Ils servent des tournedos ?
- Non, mais on s’assoit sur les bancs, le dos à la route, donc on tourne le dos !
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- Et il a beaucoup d’ennemis.
- Comme tous les chefs de clan. Chez nous sur l’île, mais aussi sur le continent. La situation de Marseille est un peu compliquée en ce moment. Depuis vingt ans les vrais patrons de Marseille sont les Guerini mais ils sont sur la fin. Antoine, l’aîné, voudrait se lancer dans le jeu. Mémé, le cadet, gère les affaires courantes ! L’ambiance est plutôt explosive en ce moment, leurs rivaux, quelques nouveaux acteurs dans le milieu et Franscici tirent sur l’ambulance en espérant que ce soit déjà un corbillard. Rien n’est joué, il y aura beaucoup de morts avant de savoir qui va gagner.
- Et les gars qui sont venus le chercher sur le ferry ? C’est qui ?
- Des gars du SAC.
- Le SAC ? C’est quoi ?
- Le service d’action civique. Le service d’ordre du Général.
- Et ils font quoi au SAC ?
- En principe, ils se contentent d’assurer la sécurité du Général. Faut croire que les gaullistes n’ont pas une confiance absolue dans nos forces de l’ordre. Il est certain que si une grenade roulait sous les pieds du Général, un gros bras fanatisé serait plus prompt à se sacrifier en se jetant dessus qu’un flic mal payé.
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Les deux hommes avaient en commun d’avoir lutté contre l’occupant mais, à la libération, leurs choix s’étaient éloignés.
Les Guerini avaient misé sur le socialiste Gaston Defferre, menant grand train, brillant et allumant les nuits marseillaises aux côtés du showbiz.
Francisci se fit plus discret, plus calculateur. Certainement pas moins timoré, ni moins dangereux pour autant car drapé d’un vernis de respectabilité acquis en entrant en politique. Sa fortune reposait essentiellement sur les trafics en tous genres, extorsion de fonds et proxénétisme. C’était un bandit, au même titre que les Guerini.
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