Citations de Thierry Paillet (30)
L'INNOMMABLE (SHOAH)
L'innommable, c'est indescriptible
L'innommable, c'est imprescriptible
Et pourtant...
Car devant l'innommable, il faut hurler
L'innommable, c'est l'absolue monstruosité
L'innommable, il faut le dénoncer
L'innommable, ça ne devrait pas exister
L'innommable, il faut en parler
L'innommable, c'est un combat, un devoir d'éduquer
L'innommable, il faut le montrer
L'innommable, pour l'empêcher de recommencer
L'innommable, ce sont des innocents persécutés
L'innommable, ce sont des enfants, femmes, hommes assassinés
L'innommable, il ne faut jamais l'oublier
L'innommable, c'est une plaie béante, pour l'humanité
DISTIQUE POUR SA MAJESTÉ
À se comparer, à toujours plus glorieux
Force de constater, qu'on devient vaniteux
Et vogue la satire
Floraison de grenadiers au soleil couchant
Baudelaire s’invite au voyage lointain
Les notes jazzy dansent au son de la plume
Comme un tourbillon d’apostilles vagabondes
Syntaxe désaxée de beat au front des navires
Qui exhale des airs séditieux dans les cœurs en fuite
Poursuivie par une police conformiste moribonde
Jalouse d’hipsters déjantés, surréalistes dandys défoncés
Emportant dans leurs têtes, gravés sur leurs corps
Les mots ciselés, les pamphlets brûlants de la révolte
(p. 144)
ÉLOGE DE LA LENTEUR AU PAYS DE PAGNOL
Ralentir le temps, juste un moment
Entrer en décroissance infinie
Afin de profiter des effluves du vent
Poser dans un coin les pollueurs de vie
Et attendre un coup de fil très longtemps
Pour retrouver un ennui, au soleil à midi
Comme une paresse de bonheur simplement
Aux suaves vertus, contre un rythme de folie
SPLEEN
Une profonde mélancolie, s'empare de toi
Quelques larmes, coulent sur ton visage angoissé
Perles humides, scintillantes, sur ta peau en émoi
Réminiscence d'amour fou, de passion exacerbée
Spleen, d'un cœur en effroi
D'une liaison fusionnelle, conjuguée au passé
PAS FACILE D'ÊTRE REBELLE AU PETIT-DÉJEUNER
Pas facile d'être rebelle au petit-déjeuner
Même mon délicieux croissant, trempé dans ma tasse de café noir
Ne me console pas de mon profond désespoir
D'entamer sans envie, une putain de nouvelle journée
Au milieu de cette multitude de pantins aseptisés
Incapables de sortir de leur zone de confort sans espoir
Prêt à surconsommer, jouissante illusion de pouvoir
Alors que la planète se meurt comme une bête blessée
Prisonnières d'égoïstes comportements individualistes exacerbés
Soudain, à la radio, une chanson d'Orelsan me donne une raison d'y croire
Ultime lueur sur le chemin d'un bonheur illusoire
Pas facile d'être rebelle au petit-déjeuner...
Les larmes de la terre
Déforestation programmée
Amazonie dévastée
Biodiversité massacrée
Indiens en danger
Aveuglement meurtrier
Nos cœurs déchirés
Devant ce cataclysme imposé
Par des dirigeants insensés
LES LARMES DE LA TERRE
Déforestation programmée
Amazonie dévastée
Biodiversité massacrée
Indiens en danger
Aveuglement meurtrier
Nos cœurs déchirés
Devant ce cataclysme imposé
Par des dirigeants insensés
L’innommable (Shoah)
L’innommable, c’est indescriptible
L’innommable, c’est imprescriptible
Et pourtant…
Car devant l’innommable, il faut hurler
L’innommable, c’est l’absolue monstruosité
L’innommable, il faut le dénoncer
L’innommable, ça ne devrait pas exister
L’innommable, il faut en parler
L’innommable, c’est un combat, un devoir d’éduquer L’innommable, il faut le montrer
L’innommable, pour l’empêcher de recommencer
L’innommable, ce sont des innocents persécutés
L’innommable, ce sont des enfants, femmes, hommes assassinés L’innommable, il ne faut jamais l’oublier
L’innommable, c’est une plaie béante, pour l’humanité
THANK YOU BOYS
Mon cœur saigne, en pensant à vous tous
Petits gars du Texas, du Dakota, d'Alabama
Vos corps décharnés, votre sacrifice fou
Ces visions horribles, ces furieux combats
Jeunes garçons de vingt ans, dans un enfer qui dissout
Délivrer un pays inconnu de vous, avec votre armada
Je n'oublierai jamais, vos visages pleins de boue
Votre plongée, dans cet impitoyable magma
Ce jour du D-Day, pour que la liberté règne partout
Thank you boys, pour votre héroïque maestria
Fantômes sur la route
Où sont passés les rebelles d'antan ?
Les Rimbaud, Lautréamont, Kerouac, Byron
Usant leurs semelles, leurs imaginations, leurs folies
Qans des pérégrinations insensées
Voyages infernaux sur les routes ou dans leur tête
Où sont passés les rebelles éternels ?
Symbole de ma liberté enchaînée
Désirable objet de mes envies
Tu es la proie de mon tourmenteur
Qui te garde comme un trésor inestimable
T’observant de loin discrètement
Il m’arrive de te convoiter secrètement
Guettant l’inattention de notre bourreau
Je fais corps avec toi, mon doux verrou
Pour partir, m’évader de ces affres
Si tu pars...
Si tu pars, visiter les temples d'Angkor
Je t'aimerai, encore et encore
Si tu pars, faire le tour de la Muraille de Chine
Je t'offrirai des nuits douces et câlines
Si tu pars envoyage au Taj-Mahal
Je t'y chanterai, la plus aubade
Si tu pars, je pars avec toi
Estampe japonaise
Révélation hypnotique, d'une sublime geisha Divine impératrice des arts, égérie des tankas Douce aubade, d'un vénérable shamisen
Résonnant aux oreilles, d'une façon délicieusement zen
Mirage illusoire d’une croissance infinie
Alors que flambe le jardin des Hespérides
Les chevaliers du démon
Nobles débauchés
Ambiance satanique
Extase cruelle
Sadique Hellfire club
Le roman gothique surgit
Sur le toit du monde (tibetan history)
Aquilon majestueux, souffle de sagesse et de bonté
Maestrom des dieux, symbole de puissance apaisée
Antre mythologique, paradis des hommes de bonne volonté
Terre des sages, qui y gouvernaient avec gaieté
Réminiscence douloureuse, d'un glorieux passé
Pour les fils de la sérénité, enfants des pics indomptés
Car, l'ombre de la nuit, a tout emporté
Faisant disparaître, les beaux jours et la clarté
Sombre paysage, peuplé d'esprits et de revenants hagards
D'ombres fantomatiques, errant dans le blizzard
Cauchemardesque endroit, où l'on entend les plaintes des morts d'hier
Tournant sans fin, prisonniers de leurs cimetières
Tristes visions, de sommets abrupts, aux neiges éternelles ensanglantées
D'arides plateaux, témoins de combats désespérés
Cris sans bruit, d'un peuple courageux et fier
Hurlement silencieux, d'âmes perdues, contre les suppôts de l'enfer
Message d'espoir universel, pour briser les chaînes de fer
Croisade pacifique, pour obtenir justice contre la barbarie primaire
Shangri-la
Aux confins de l'Himalaya
Sur le chemin des horizons perdus
Des âmes en peine cherchent le nirvana
Fuyant le bruit, le monde, les amoursdéçus
Ils espèrent trouver, la route de Shangri-la
Légende des hautes cimes, archange des sommets inattendus
Assouvissant leur soif d'idéal, leur promesse d'un sage bouddha.
The path of love
A la recherche, de leurs amours perdus
Les poètes romantiques
Partent dans un road trip infini
Mémoires vagabondes, d'illusions désespérées
« Deux enfants s'embrassent
innocemment / Sous les regards émus de leurs parents / Tendre moment
d'insouciance / Sur le long chemin de l'enfance / De petits minots qui ont les clés de l'avenir / D'une planète incertaine de son devenir »
Thierry Paillet