Citations de Thomas Clearlake (129)
Mais y a-t-il une limite physique à la souffrance mentale?
Il était la preuve vivante que non.
Tous se sentaient à l'abri, comme dans un cocon. Et puis, en règle générale ce genre d'intempérie ne se prolonge pas plus d'un jour, voire deux. La suite des événements allait leur montrer qu'à toute règle, il y a des exceptions.
John ne pouvait s'empêcher de lever les yeux pour scruter l'horizon et ces traits sombres qui marbraient le ciel de veines obscures, au loin. Il n'aimait pas du tout ça. Cette impression qu'une menace approchait. Quelque chose de lourd.
Du conflit brutal qui venait d'opposer dame Nature à l'industrie automobile allemande, il ne restait qu'une tâche blanche vaguement ovale perdue dans le grand vert chlorophyllien des forêts - un ovale plus proche des horloges de Dali que de celui qu'on définit en géométrie.
Seule la peur subsistait. Impératrice glaciale qui avait conquis toutes les terres de son être.
Et de la jeune femme qu'elle était encore hier, à la vieille fille qui s'inviterait bientôt, il n'y avait qu'un espace réduit ,plein d'une résignation froide .
Je prends mon temps pour faire glisser dans mon gosier les derniers centilitres de vodka. C'est peut-être l'ultime beuverie avant le grand départ.
Mais je suis déjà bien loin du monde des hommes.
Je suis passé de l'autre côté.
Dans le bestiaire macabre de mes créations, parmi les monstres que j'ai imaginés pour les besoins de mes romans. Je pourrais presque me sentir bien parmi eux.
Après tout, ces bêtes de foire sont mes enfants.
Et maintenant, je suis devenu l'un d'eux.
"Chacun avait laissé derrière lui une partie de lui-même. Il fallait maintenant abandonner l'idée de la retrouver. Oublier cette peau desséchée, et toute la souffrance qu'elle contenait. Le reptile ne se retourne pas vers sa mue. Il ne tente pas de l'enfiler à nouveau. C'est un vieux costume qui a fait son temps. La métamorphose fait partie de la vie. Et parfois, cette dernière se montre particulièrement cruelle. Elle vous arrache à vos repères, déchire vos certitudes, pour remplir de peur et de vide. Elle se complaît à mettre votre chair à vif. Ne vous retournez pas. N'essayez pas de recoller les morceaux, c'est inutile, ça ne tiendra pas. Gardez votre regard loin devant. Et avancez." p 608
"Trois petits lutins couraient dans les bois
Malgré la faim, la neige, le froid.
Il poursuivaient leur chemin,
Car derrière eux l'ogre était là.
Alors, à la lisière d'un bois,
Leurs apparut soudain
Une grande et belle maison de rondins.
Et le plus dégourdi de trois
Décida piur ses copains..." p 525
"si tu essaies encore de jouer au héros, je bute ta copine et je te Carré un suppositoire métallique dans le cul. C'est compris?" p499
"La civilisation ne peut exister sans quelques contraintes. Si nous suivions toutes nos impulsions, nous nous entretuerions." p9
La vie, finalement, ce n’est qu’attendre la mort. Et avec le sourire, s’il vous plaît.
Le temps n’est l’ami de personne.
Sa vie n’était plus qu’une suite perpétuelle d’allées et venues sans finalité, qu’elle revêtait d’apparences élégantes, de bonnes manières empruntées, de robes chic pour diners mondains ennuyeux à mourir. Et de la jeune femme qu’elle était encore hier, à la vieille fille qui s’inviterait bientôt, il n’y avait qu’un espace réduit, plein d’une résignation froide. Tout juste une poignée d’années qui s’écouleraient avec une régularité et une similitude horribles. Le temps n’est l’ami de personne. Il sait être sournois, se faire oublier, et vous enfoncer un poignard dans le dos quand vous pensiez l’avoir vaincu. Ou il se montre constant, très proche de vous, tel un ennemi attentif à votre souffrance. La vie, finalement, ce n’est qu’attendre la mort. Et avec le sourire, s’il vous plaît.
Tous se sentaient à l'abri, comme dans un cocon. Et puis, en règle générale, ce genre d'imtempérie ne se prolonge pas plus d'un jour, voire deux. La suite des événements allait leur montrer qu'à toute règle, il y a des exceptions.
Le cours d'une vie est comme un fleuve puissant qui creuse la terre et dessine les vallées jusqu'à l'océan. L'homme est emporté dessus. Et quand le temps a fait son oeuvre, il est difficile de prendre une autre direction.
Je pense que le Thriller est le maître de tous les genres littéraires. Il permet de jouer avec les sensations et les émotions du lecteur comme aucun autre genre le peut. Il y a dans le thriller cette possibilité de créer l’intensité, et de la pousser à son paroxysme. Et l’on dispose d’une infinité de moyens pour y parvenir
Le reptile ne se retourne pas vers sa mue. Il ne tente pas de l’enfiler à nouveau. C’est un vieux costume qui a fait son temps. La métamorphose fait partie de la vie. Et parfois, cette dernière se montre particulièrement cruelle. Elle vous arrache à vos repères, déchire vos certitudes, pour vous emplir de peur et de vide. Elle se complaît à mettre votre chair à vif. Ne vous retournez pas. N’essayez pas de recoller les morceaux, c’est inutile, ça ne tiendra pas. Gardez votre regard loin devant. Et avancez.
Bien. Alors, écoute moi attentivement : l’auriculaire, l’annulaire et le majeur d’une de tes mains, peu importe laquelle, joueront le rôle des trois petits lutins. Tu vas te trancher ces trois doigts avec ce hachoir, Jack.
Une boule de glace se forma brutalement dans son estomac.
Une heure plus tard, tout le monde s’était réuni dans le grand salon. Le vent hurlait de plus belle. La neige tombait encore plus fort. Des flocons énormes, qui filaient à l’horizontal et venaient s’écraser sur la baie vitrée, tels des bourdons albinos ivres. La toiture grinçait et, de temps à autre, on pouvait même sentir le sol vibrer.