Thomas VDB

Hier, c'était le 400e anniversaire de Molière, et Molière, c'est un trésor national. (...)
Molière, c'était le premier comique payé par l'Etat. C'est un peu notre ancêtre, à France Inter, il faisait comme nous : il se moquait des gens au pouvoir, il faisait des blagues sur l'actu. (...)
Et tu te dis, sur les réseaux sociaux, ça aurait été un sacré commentateur de l'actu, Molière :
« Couvrez donc ce vaccin que je ne saurais voir
Par de pareils objets les âmes sont blessées
Et cela vous permet de capter la 5G. »
« Morbleu, cet attribut, dont je vois la photo
Il ne peut que s'agir de Benjamin Grivaux ! »
(...)

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• 'CANCEL MOLIERE !!!' - La chronique de Thomas VDB, France Inter, 17/01/22
>> https://www.youtube.com/watch?v=6d3aZQBKKoc

C'est la première fois qu'il y a autant de millionnaires au gouvernement français : ils sont 19 ministres qui sont millionnaires !

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https://www.youtube.com/watch?v=I1yHIbGvMC4

[ à propos de la 'Royal Family' ]
- C'est des gens qui n'ont pas la même vie que nous. Ils sont obligés de prendre des précautions pas possibles. Même pour se rendre au chevet de leur grand-mère, Harry et William, ils n'ont pas pu prendre le même avion (je sais pas si vous saviez ça ?), parce qu'au cas où l'avion se crashe, il faut pas qu'ils soient deux dans le même avion. Il faut toujours avoir un prince de rechange... Et apparemment, ben c'est une bonne chose ! Ça va donner des idées au PSG. Maintenant, pour leurs déplacements, ils prendront 11 jets privés.

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• Les anges de Buckingham Palace - La chronique de Thomas VDB, France Inter, 12/09/2022
>> https://www.youtube.com/watch?v=GiM4zcB61So

Col roulé + veste : pardon, on est limite dans un film de Claude Sautet. Avec Serge Reggiani et Michel Piccoli, où ils sont autour d'un feu dans un jardin, en automne, et ils donnent des coups de pied dans les bûches pour faire s'envoler les braises. On est vraiment dans cette ambiance-là.
(...)
Le paysage politique s'est transformé en une sorte d'énorme pub pour Woolite, avec des politiques qui se dorlotent dans de la laine.
Moi j'aurais aimé être là au moment où Elisabeth Borne a regardé dans son armoire pour choisir sa doudoune. Parce qu'elle a dû se dire : 'Celle-là, c'est bon, je pense qu'elle fait assez d'occase'.
C'est fou de se dire qu'ils croient pas au modèle Amish, mais avec sa doudoune, Elisabeth Borne, on dirait quelqu'un qui travaille dans une Zad avec Pierre Rabhi. On a envie de lui donner un seau avec de l'orge dedans, c'est pas possible le look qu'elle a !
C'est étonnant de se dire que chaque jour, la façon qu'a Elizabeth Borne de s'habiller résulte forcément d'un choix qu'elle fait devant sa garde-robe...
-- musique de Pretty Woman ♪♫ --

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Team 'Col roulé' - La chronique de Thomas VDB, France Inter, 10/10/2022

C'est vrai qu'après, si tu veux bien profiter de tes vacances là-bas [Abu Dhabi], le mieux c'est quand même de pas trop calculer tout ce qui se passe en-dehors du quartier des hôtels. Ou alors vraiment faut y aller avec de très bonnes oeillères. (...)
En même temps, c'est vrai que je fais le gars qui dénonce, mais bon, c'est les vacances ! Est-ce qu'on est obligé de cautionner à chaque fois le régime politique du pays dans lequel on va ? Si en plus du Guide du Routard, faut lire le Code pénal et la Constitution du pays... y a trop de pages !
Selon cette logique, si ça se trouve, y a des touristes qui veulent pas venir en France pour des questions éthiques. Les gars, ils sont là : 'Attends, en France, tu sors du quartier de la Tour Eiffel, y a des mecs qui se prennent des LBD dans l'oeil. Moi je cautionne pas !'
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Vacances à Abu Dhabi - La chronique de Thomas VDB, France Inter, 14/02/22
>> https://www.youtube.com/watch?v=CsFYSVHtPrA

L'image qui m'a marqué, ce WE, c'est celle des policiers sur des quads qui roulent à fond dans les champs de Sainte-Soline aux mégabassines, en tirant à l'aveugle au LBD. Et vraiment, on a l'impression que les gars, ils vivent leur meilleure vie. L'impression de liberté jouissive qui est la leur quand ils foncent dans les plaines, comme ça ! On dirait des gars qui ont loué des quads pour un enterrement de vie de garçon au Maroc, et qui rentrent au riad... sauf qu'ils dégomment au LBD des manifestants au lieu de manger des cornes de gazelles, sinon c'est la même chose.
Y en a pas beaucoup, des métiers qui permettent de tirer des boules depuis un quad qui roule dans une foule. (...)

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• 'La BRAV des villes et la BRAV des champs' - La chronique de Thomas VDB, Fce Inter, 27/03/23
https://www.youtube.com/watch?v=rj9O-615u6s

- Y a vraiment des gens pour qui mépriser Sandrine Rousseau est une passion de tous les instants. Sur leur CV, dans la partie 'Hobbies', je pense qu'il y a écrit : "Vélo. Lecture. DÉTESTATION DE SANDRINE ROUSSEAU."

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• 'Make the paresse great again', La Chronique de Thomas VDB, France Inter, 26/09/22
sur YT : 9F-kExrqhXI

Que voulez-vous qu'un anglophone comprenne à "Macumba" de Jean-Pierre Mader, à part que ce n'est pas la peine de la réécouter une deuxième fois ?

(...) le spendide legging noir et blanc que le chanteur portait sur scène au Rock In Rio huit ans plus tôt. Il était là, sous mon nez, ce legging qui avait moulé la peau de Freddie Mercury. Elle l'avait mis sous un grand plastique pour le protéger et l’exposer.
Elle le vendait pour 5 000 francs, soit plusieurs années d'argent de poche pour moi, ou trop d'heures de jardinage, plus que je n'en ferais jamais dans ma vie.
Avec autant de respect - j’imagine - qu’un catholique demandant à un gars de la sécu s'il peut faire un selfie dans la grotte de Lourdes, je demandai timidement à Murielle s'il était possible qu'elle me prenne en photo à côté du pantalon, celui-là même qui avait contenu les cuisses de Freddie, les tibias de Freddie, les bourses de Freddie.
Ce fut la première et dernière fois de ma vie que je demandai à quelqu'un de me prendre en photo avec un pantalon sans porter le pantalon et même je crois l’unique photo de moi posant sciemment à côté d’un pantalon.
Incapable de contenir ma fierté, je croise les bras et souris benoîtement comme si j'étais â côté d’une star alors que je suis à côté du tissu.
Je ne me rendais pas compte de ce que j’étais en train de faire.
Je regarde parfois cette photo en me demandant combien de décisions j’ai prises dans ma vie du même calibre que "vouloir se prendre en photo à côté d’un pantalon".

p.150 :
On peut même dire que tous les gens qui ne parlent pas du tout anglais vont avoir une façon de s'approprier la chanson que ne peuvent même pas concevoir les anglophones. Les deux entendent la même mélodie mais le premier entend "du yaourt" et des bruits de bouche, le deuxième entend un texte qui "fait sens". C'est pareil pour le nom des groupes ...

Je ne savais pas m'habiller. Disons que je savais comment et dans quel ordre enfiler un pantalon et un slip, mais pour ce qui est d'assortir les couleurs et de choisir les matières, j'étais encore totalement novice (j'ai l'impression de l'être encore aujourd'hui). J'étais allé à Toulouse passer un week-end et j'avais trouvé un pantalon en velours noir, premier habit que j'ai jamais acheté qui taillait "fit" comme on dit en anglais, et je peux vous dire qu'il collait bien à ma peau, comme ceux des Strokes. Pourtant je fis curieusement l'erreur inverse de celle que j'avais commise avec les habits baggy "de skateur" que j'avais acheté trop grand deux ans plus tôt. Le pantalon Strokes, je ne m'en étais pas rendu compte, taillait trop petit. Cette fois-ci, je n'avais pas compris qu'il existait une coupe spécifiquement "fit" et je pensais tout simplement que les Strokes mettaient des pantalons trop petits pour eux. En tout cas, le pantalon me moulait bien, ça je vous le garantis. Un soir je revins chez moi après une journée de travail en portant ce velours, c'était la période où j'hébergeais mon pote Damien et lui seul fut le témoin de cette scène. Il y avait chez moi deux gros fauteuils bien confortables (dont les quatre coussins additionnés composaient le matelas de Damien pour dormir dans le salon) dans lesquels je m'affalais toujours aussitôt arrivé. Ce soir-là (et, s'il me moulait, je redis encore que je n'avais pas l'impression qu'il me serrait tant que ça) quand je m'assis dans le fauteuil, le pantalon éclata. Sous la pression. Il n'y a pas d'autre mot. Il était neuf de quatre jours à peine, et pourtant il craqua en plusieurs endroits en même temps (mollets, cuisses et entrejambe), comme s'il avait cédé sous le coup de l'usure. C'est tout juste si je ne retrouvai pas un bout de tissu pendouillant au bout du nez de Damien juste après l'explosion du pantalon tant j'ai le souvenir qu'elle fut virulente.

Mes parents me donnaient de quoi vivre à raison de 30 francs par jour pour manger, alors pour arrondir les fins de mois, j'achetais des disques d'occasion que je sélectionnais soigneusement, et je les revendais chez d'autres disquaires d'occasion, en faisant parfois des plus-values de 10 francs. Je passais alors à la nouvelle sandwicherie qui avait ouvert à l'angle de la rue du Docteur-Bretonneau et de la rue du Grand Marché, j'y achetais un sandwich brioché au surimi qui coûtait dix balles pile, que je mangeais en contemplant la Loire avec le sentiment délicieux qu'il ne m'avait rien coûté, ce qui se mélangeait très bien avec la mayonnaise du sandwich.

Le déménagement est l'ennemi du collectionneur.

Rammstein est un groupe de métal de Berlin qui devint culte en 1997 avec son premier album, ainsi que l'un des très rares groupes à avoir obtenu une envergure internationale en chantant uniquement en allemand. En écoutant leur musique on a toujours l'impression que le chanteur vous donne des ordres.

Et, tout compte fait, peut-être que la vie c'est ce qui mûrit entre la première fois que vous entendez "born to be alive" et ce que vous en pensez aujourd'hui. Le parcours de vie d'une personne se comprend à l'aune de l'évolution de son avis sur "born to be alive". D'ailleurs, on n'en sait rien mais si ça se trouve, Patrick Hernandez a défini avec un magicien ou un chaman le nombre de fois précis après lequel on ne pourra plus entendre ce titre sans avoir envie de se suicider.