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Citations de Tina Seskis (67)


Parfois elle se demandait si l'argent et la morale n'étaient pas incompatibles, même si les riches se débrouillaient toujours pour glisser entre les mailles du filet.
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[Il] ne se faisait pas à l'idée qu'il sortait avec une fille ayant une vraie jumelle. De drôles d'idées lui venaient à l'esprit. Que se passerait-il s'il les confondait ou s'il trouvait C. à son goût ou si ELLE flashait sur lui ?
(p. 103)
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Depuis la fin de ses études, elle se sentait seule, désemparée, et son agression n'avait fait qu'aggraver les choses. Il fallait se rendre à l'évidence, elle était en manque : de sa vie d'étudiante, de ses amies (surtout Juliette), du foyer qu'elles s'étaient bâti à Bristol et qui était perdu à tout jamais, même de sa mère qui habitait Paris et qu'elle ne voyait jamais - et c'était tellement agréable de se blottir dans les bras d'un homme, de se sentir protégée, en sécurité. Les émotions qui la traversaient n'étaient pas vraiment d'ordre sexuel ; elle jouissait de se sentir vivante, d'avoir à nouveau une place dans ce monde ou du moins dans le coeur de quelqu'un.
(p. 178-179)
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Elle franchissait le portail (...) , un sac à provisions déchiré au bout du bras. La poignée ayant cédé , elle avait percé un trou dans le plastique pour y passer le poignet, ce qui lui coupait la circulation, si bien que sa main avait l'air rouge de colère.
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D'habitude, elle détestait les réjouissances obligatoires. Depuis longtemps, elle ne rejoignait même plus ses anciennes camarades de classe au pub où tout le monde rappliquait ce soir-là [St-Sylvestre]. Parce que c'était le jour de l'an, les mecs se croyaient tout permis, y compris de vous rouler des pelles.
(p. 123)
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À chaque séquence de son viol correspondait un ou plusieurs termes : par exemple, "impuissance", "incrédulité", au moment où [...] l'avait renversée par terre ; "peur", "répulsion", quand il l'avait pénétrée ; "colère", "rage", quand elle avait voulu le repousser en lui martelant le torse avec les poings ; "répugnance", "dégoût", quand il avait éjaculé en elle, le visage déformé par la jouissance ; "humiliation", "écoeurement", lorsqu'elle s'était relevée en titubant pour s'enfermer dans la salle de bains, puis, dans un deuxième temps, "culpabilité". Car, tout compte fait, c'était sans doute elle la plus coupable des deux. Elle l'avait provoqué. Elle n'avait ce qu'elle méritait. Elle n'était qu'une traînée.
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Brutalement, je réalise que mon malheur n'aura pas de fin, que je souffrirai toujours.
J'ai eu beau changer d'identité, de vie, je me retrouve un an plus tard dans la même situation qu'au début.
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Sa vie à lui partait en quenouille depuis longtemps. Tout avait commencé le jour où Frances lui avait annoncé sa grossesse. Ils venaient de se marier, il n'était pas prêt. Et il avait réagi de la manière la plus ringarde qui soit , en s'amourachant de la nouvelle secrétaire dont la présence lui faisait oublier le tour de taille de son épouse. Son coeur se remettait à battre quand leurs regards se croisaient, quand elle se penchait sur son bureau pour prendre des lettres en sténo. Même s'ils en avaient très envie tous les deux, il ne pouvait se résoudre à la toucher et cet interdit rendait leur proximité encore plus délicieuse.
(p. 77)
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L'endroit fait louche mais, une fois passé la porte d'entrée, je découvre un espace gigantesque, avec de hauts plafonds, des murs en briques nues et des lustres colossaux. Un film porno hardcore passe sur l'écran géant qui couvre la cloison du fond. On voit les acteurs en plan rapproché mais, Dieu merci, le son est coupé. En revanche, la musique techno est assourdissante, enfin s'il s'agit bien de techno. [...] Je ne sais pas où poser les yeux - je n'ai jamais vu de pénis aussi grand et la façon dont il s'en sert me laisse sans voix.
(p. 178)
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C'est drôle comme, finalement, il n'est pas si difficile de changer de vie. Il suffit d'avoir assez d'argent pour redémarrer et de détermination pour éviter de penser aux êtres qu'on laisse derrière soi.
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Jusqu'où peut s'abaisser une jeune écrivaine naïve rejetée par toutes les maisons d'édition ?
(p. 407)
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Sissy posa sa chaise, reprit sa place sur son plaid et, d'un geste machinal, se mit à triturer son alliance en se disant qu'elle avait hâte de rentrer chez elle pour retrouver Nigel - et , une seconde plus tard, elle se rappela qu'il était mort.
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La chaleur est si agréable, l'air si pur que soudain je me dis que le monde est peut-être habitable, finalement.
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C’est drôle comme il est beaucoup plus facile, une fois qu’on a réussi à regarder une chose en face, de s’en éloigner.
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Natasha menait une existence tout bonnement merveilleuse et jamais elle n'aurait admis le contraire. Alistair se demandait souvent depuis quand il regrettait de l'avoir épousée. Ça ne datait pas d'hier, en tout cas. Tout avait commencé avant même leur mariage. Leurs relations sexuelles s'étaient espacées - ils s'étaient laissé déborder par les préparatifs de la noce [...]. Et après tout ce bazar, dans la foulée, elle avait voulu mettre un bébé en route : fini les étreintes sauvages, il n'était plus question de laisser faire la nature. Non, il avait fallu se mettre au diktat des tests d'ovulation. Résultat, ils n'avaient plus baisé que sur rendez-vous et uniquement dans le but de concevoir des enfants prévus pour l'automne, voire en décembre, dans le pire des cas - pour qu'ils démarrent bien dans la vie, disait-elle, ayant lu cela quelque part. Pendant leur lune de miel à l'île Maurice, leur plus géniale partie de jambes en l'air avait eu lieu le jour 8, celui de l'ovulation. Natasha lui avait au préalable imposé trois jours d'abstinence pour être sûre que son sperme serait d'excellente qualité. Il avait bien failli exploser.
(p. 142-143)
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J'ignore pourquoi je me sens à ce point à côté de mes pompes. D'habitude mon apparence ne me pose guère de problèmes, mais aujourd'hui j'ai l'impression de passer une audition pour un rôle de composition.
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Les bonnes personnes, le bon endroit, et tout ira pour le mieux.
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Une idée germa dans son esprit. Une idée si simple qu'il se reprocha de ne pas l'avoir eue plus tôt. Mais bien sûr ! Il n'avait qu'à poser un verrou sur sa porte. Et après cela, il pourrait se repaître de pornos lesbiens et se branler à s'en arracher la queue, sans même se lever de son bureau, chaque fois qu'il s'ennuierait ferme ('Ferme ! expression à prendre au premier degré', songea en ricanant le grand maître des mots) ou qu'il serait coincé au beau milieu d'une fastidieuse aventure de cette souris* dont il se fichait éperdument.
[* héroïne dont cet auteur jeunesse retrace les aventures dans des ouvrages à succès]
(p. 159)
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Je suis détachée de la réalité, absente au monde.
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Elle ne savait pas ce qui lui arrivait depuis quelque temps, mais ça ne faisait qu'empirer. Pas plus tard que la veille, elle avait attrapé son fils Noah par le bras d'un geste brutal pour le faire sortir de la baignoire. Le gosse venait de l'arroser avec son pistolet à eau, lui remplissant la bouche d'une eau tiède et savonneuse qui avait éclaboussé jusqu'au miroir derrière elle. Ce réflexe violent avait déclenché sous son crâne un feu d'artifice qui avait mis du temps à s'éteindre. En fait, elle n'avait repris ses esprits qu'après le coucher des enfants. Ce qui fait qu'entre les deux elle avait eu tout loisir de remâcher sa culpabilité. Elle était nulle comme mère, songeait-elle, les yeux brûlants. Mais pourquoi ? Elle les aimait tellement, elle avait fait tellement d'efforts pour s'améliorer - elle avait lu tous les ouvrages de psychologie jamais publiés, de peur de devenir comme sa propre mère. Manifestement, elle avait perdu son temps. Et, se connaissant, elle risquait fort de virer marâtre, comme ces personnes qui, au lieu de résoudre leurs problèmes personnels, s'en prennent aux adultes psychologiquement fragiles et aux jeunes enfants. Il fallait qu'elle se ressaisisse avant de gâcher la vie de ses fils en plus de la sienne.
(p. 92-93)
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