Citations de Toby Barlow (17)
Les hommes nous trainent par les cheveux depuis la nuit des temps, et qu'ils nous laissent les miettes ou nous couvrent de pierres précieuses, ils ne nous donnent rien du tout en réalité. Si tu n'écartes pas les cuisses pour qu'ils puissent sortir quand ils sont bébés, ou s'engouffrer quand ils sont adultes, ils te laisseront crever de faim comme un chien dans la rue.
Il y a des faits et il y a des mensonges. Il y a des amants sincères dont les alibis ne tiennent pas debout. Le monde est une ruche en effervescence pleines d'histoires qui se répètent sans fin depuis que nos langues savent parler et nos oreilles entendre. Nous écoutons, et pourtant nous sommes perdus ; nous parvenons à peine à trouver notre chemin dans la lumière blafarde et changeante. Comme disaient les Anciens, nous ne savons rien. Mais je peux vous assurer que le récit est véridique. Je le sais car ma grande sœur, dans une lettre qu'elle m'a envoyée à la fin de l'automne dernier, m'a raconté comment, derrière les hauts remparts d'un château en ruine niché au cœur d'une vallée dans le nord de la France, une femme au soir de sa vie a sorti une vieille guitare et, en grattant doucement pour trouver la mélodie, a proclamé dans la nuit : "Je vais maintenant vous chanter la fuite des Babayagas vers Paris...
La fille l'étreint
comme on tient un coffre rempli de
lettres d'amour
Alors que le bateau coule
et que le courant nous entraîne
vers le fond.
Dans la voiture, une chanson de rap, un mot sur deux
censuré,
comme si les mots étaient un piège mortel, et
non les idées de violence, d'ordure et de luxe ridicule
que ces musiques évoquent sans compassion.
On regarde toujours dans la mauvaise direction,
on s'inquiète pour sa bien-aimée quand on perd son boulot,
on se fait de la bile à cause du cancer alors que les mômes se
barrent,
on reluque les étoiles quand la terre brûle.
Lark disait toujours que la balle que nous fuyons
n'est presque jamais celle qui nous dégomme.
En plus, à mon âge, regarder une pendule, c'est pire que de se planter une épée dans l’œil. C'est comme embrasser l'ennemi.
Il inspira l’odeur profondément avec délice comme s’il s’abandonnait à son étreinte romantique.(…) Qui pouvait vouloir pécher alors que le parfum d’une simple fleur apportait tant de satisfaction?
Assise en voiture avec l’Américain, elle eut le sentiment qu’il était peut être temps pour quelqu’un de repartir à la conquête d’un Nouveau Monde car , après avoir bâti leurs villes tout le long du pacifique, ces Américains paraissaient ne penser qu’à courir tous azimuts, se bousculant telle une horde de porcs bien gras, devenus depuis longtemps trop gros pour leur répugnante porcherie.
L’adultère était monnaie courante dans la société française, aussi banal que la lamelle de citron qu’il prenait quotidiennement dans son thé matinal.Il considérait néanmoins que tromper sa femme était signe de faiblesse et de manque d’imagination. Nimporte quel idiot pouvait séduire, mais il fallait avoir de l’esprit pour vraiment aimer et connaître sa partenaire
Car personne ne veut être éternel
Et seul.
Mais il [le nom de l'endroit où l'on vient] ne faut jamais le dire à voix haute. Ton chez-toi devrait toujours rester secret, sinon quelqu'un viendra te le voler.
Dans l'immédiat, il avait tout simplement besoin de sentir le réconfort de la sécurité retrouvée, loin des prédateurs inattendus et des caniches géants du cauchemardesque monde extérieur.
Elle n'aimait pas se dire qu'elle n'avait aucun contrôle. " Le destin est aussi peu fiable qu'un pochtron au piano, avait l'habitude d'affirmer Elga. Si tu l'écouter, c'est à tes risques et périls."
le cliquetis musical et ténu
des maillons de la chaîne
et de la laisse d'acier
qui dansent ensemble
au crépuscule menaçant
de la cité
Car lorsqu'on cherche à recruter des âmes en perdition,
ce n'est pas un mauvais endroit où traîner ses baskets
Le coeur est une chose sanglante
Elle suit seule
un chemin qui la mène
à la plage
vers les souvenirs
décousus
de ce qui a été.
imagine,
dormir avec la meute
sécurité, loyauté,
protection.
Imagine
ce confort primitif.