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Citations de Toine Heijmans (63)


Tu aimes partir en vacances, mais quand tu es en vacances, tu aimes bien rentrer à la maison.
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Les enfants ne distinguent pas le rêve de la réalité. Parfois ce serait bien que les adultes en fassent autant.
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Le Kosovo n'est pas un pays. C'est un trou, un puits. Ceux qu'on jette dedans n'en ressortent jamais.
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Ce fut mon choix à moi. Je voulais l'aventure. Quand on lit des livres d'aventure, on lit des récits de héros. L'homme contre l'eau. L'homme contre la montagne. L'homme contre la jungle, contre la nature. Mais maintenant que moi-même je me retrouve dans une aventure, ça n'a rien de romantique. Ici règne un froid de pierre.
Les gens normaux évitent l'aventure - ils ont raison. Quand tu escalades une montagne, ton sort est entre les mains de la montagne. Qu'est-ce que ça peut lui faire, à la montagne, si tu tombes?
Mon sort est entre les mains de la mer. Qu'est-ce que ça peut lui faire, à la mer, si j'échoue? Jusqu'à présent, je voyais dans la mer une compagne, une amie pour faire route ensemble. J'avais trois vrais amis: Hagar, Maria et la mer. Mais la mer ne peut pas être une amie. L'eau n'a ni sentiment ni histoire. Elle ne fait rien, elle est, c'est tout. Si elle t'assassine, si elle te noie, il n'y a là rien à rechercher que ta propre stupidité. La mer n'est ni une amie ni une ennemie.
C'est un fait: tu es là dans l'eau. Que tout ton avenir en dépende, le tien et celui des autres - l'eau n'y peut rien. L'eau s'en fiche complètement.
Le problème de l'homme, c'est qu'il anthropomorphise tout. L'homme pense que l'eau a un plan. L'homme veut se montrer plus fort que l'eau, alors qu'il ne s'agit que d'eau: de l'eau sans pensées, sans arrière-pensées.

(P124)
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La mer portait délicatement le voilier. La mer est une boîte de Petri remplie de plomb liquide. Quelqu'un tient la boîte et la fait osciller, avec régularité et attention, de façon à créer une onde longue et houleuse. La proue glissait dessus sans problème. Les vagues étaient suffisamment grandes pour soulever haut le voilier. Et après avoir soulevé le voilier, elles le laissaient redescendre avec mille précautions. Comme si elles reposaient un bébé dans son berceau.
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Pendant tout le voyage,il faudrait que je sois de quart en continue. Deux fois vingt-quatre heures de concentration maximale, deux nuits sans dormir, voilà une chose à laquelle j'étais capable de me préparer. Je comptais sur le café et le Red Bull pour m'aider à surmonter les heures les plus difficiles, les heures sombres entre minuit et quatre heures du matin. Le quart du chien. Lorsqu'il n'y a rien en mer, en dehors des loupiotes des bouées et des plateformes pétrolières. Lorsque le froid glisse ses longs doigts sous les vêtements de marin.
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Elle comprenait ce qui allait se passer. D'après moi, elle en avait même envie. Quelques jours seule avec son père, le pirate. Oui, elle se sentirait comme Fifi Brindacier. une enfant qui ne recule devant rien. Dans les bras de son père, et dans les bras de la mer.
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L'eau n'a ni sentiment ni histoire. Elle ne fait rien, elle est, c'est tout. Si elle t'assassine, si elle te noie, il n'y a là rien à rechercher que ta propre stupidité. La mer n'est ni une amie ni une ennemie.
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Les nuages assombrissent le matin. Ils privent la mer de lumière. Pendant des heures la lune a éclairé les vagues et veillé sur le voilier comme une lampe de chevet. Mais maintenant la lumière est éteinte et je me retrouve seul.
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Je me suis mis à chérir la solitude. Les nuits, les lumières, les heures froides entre minuit et quatre heures du matin. Le second quart. Le quart du chien. Les mouillages dans les baies sans aucun autre navire. Les conversations avec moi-même et avec mon voilier.
Je perdais de vue le reste de ma vie. D' abord le bureau, et les choses qui comptaient là-bas...
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A bord d'un bateau, le capitaine est seul . C'est une personne solitaire. Les capitaines ne peuvent pas prendre de mauvaises décisions, mais ils le font tout de même. Je me disais: Entre un père et un capitaine, il n'y a guère de différence.
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Thriller en haute montagne ? Le titre du roman pourrait le laisser à penser. De sommet en sommet, des Alpes à l’Himalaya, on attend l’accident fatal. Sans dévoiler l’intrigue, il est surtout question d’une amitié entre deux adolescents, Wagner et Lenny, partageant une même passion de l’alpinisme. Premières sensations sur les piles d’un pont au Pays-Bas puis départ pour les Alpes en voiture qu’ils sillonnent, enchaînant les sommets, à l’image de leurs aînés, Walter Bonatti, Tony Kurz, Alison Hargreaves… Devenus des alpinistes chevronnés, les deux amis s’attaquent aux 8 000 m de l’Himalaya dont l’incontournable Everest. Hélas, le temps des héros est terminé, le libéralisme est passé par là. La montagne est devenue un produit de consommation, un record à battre, un selfie à ajouter à sa collection. Le camp de base ressemble plus à un club Med qu’à une étape d’acclimatation vers le sommet ; les sherpas équipent le parcours de cordes pour faciliter la montée à des hordes de touristes dont certains n’atteindront jamais le sommet en raison des goulots d’étranglement qui ralentissent leur progression.
Empreint de nostalgie, ce roman est un hommage à tous les alpinistes qui ont affronté la montagne à « mains nus » dans le respect de ce monde minéral où toute vie est absente et où l’homme n’est que de passage. Volonté de quitter les basses terres, soif de conquête et de célébrité, amour des cimes et des étendues vierges, leurs motivations sont diverses mais tous reviennent inlassablement vers ces sommets, prêts à risquer leur vie, et beaucoup ont péri, au prix parfois de grandes souffrances, pour revivre cette ivresse ineffable : dépasser ses limites et se sentir pleinement vivant.
Un livre intelligent et profond à mettre dans sa valise cet été ou à lire sur son canapé pendant les jours de canicule. Dépaysement garanti.
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Quand on ne dort pas, le corps encaisse une formidable dose d'adrénaline, comme si l'on s'était drogué ; tout a l'air précis, clair. Tout est très rationnel. Mais on n'est pas rationnel. On croit seulement l'être. Sans qu'on s'en aperçoive, on est devenu aveugle. Borgne, en tout cas.
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Maria pose des questions pour son salut. Elle se cramponne aux réponses. Elle est en plein désarroi quand elle ne pose pas de questions. C'est une enfant, tu dois le comprendre. Les hommes ne comprennent pas ça. Ils pensent que les enfants sont aussi adultes qu'eux.
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Un pêcheur marchait sur l’embarcadère, longeant le bateau. Je suis sorti par l’écoutille de secours pour le regarder. Un homme grand, chaussé de bottes en caoutchouc ; il portait un pantalon de ciré orange vif. Il a fait un signe de tête. Je l’ai interrogé sur la météo. Le pêcheur n’a pas répondu. J’ai répété ma question. Il a levé les bras puis les a laissé retomber.
« Only God knows. »
Il avait bu. Il me rappelait le prophète qui apparaît au début de Moby Dick. Un clochard ivre qui prévient Ismaël de ne pas embarquer sur la baleinière, parce que le bateau court un danger. Dans le livre, le prophète a raison. Mais ce voyage-ci n’était pas un livre. Jusqu’à présent tout s’était bien passé, et tout allait bien se passer.
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Ce fut mon choix a moi. Je voulais l’aventure. Quand on lit des livres d’aventure, on lit des récits de héros. L’homme contre l’eau. L’homme contre la montagne. L’homme contre la jungle, contre la nature. Mais maintenant que moi-même je me retrouve dans une aventure, ça n’a rien de romantique. Ici règne un froid de pierre.
Les gens normaux évitent l’aventure - ils ont raison. Quand tu escalades une montagne, ton sort est entre les mains de la montagne. Qu’est-ce que ça peut lui faire, à la montagne, si tu tombes?
Mon sort est entre les mains de la mer. Qu’est-ce que ça peut lui faire, à la mer, si j’échoue ? Jusqu’à présent je voyais dans la mer une compagne, une amie pour faire route ensemble. J’avais trois vrais amis : Hagar, Maria et la mer. Mais la mer ne peut pas être une amie. L’eau n’a ni sentiment ni histoire. Elle ne fait rien, elle est, c’est tout. Si elle t’assassine, si elle te noie, il n’y a là rien à chercher que ta propre stupidité. La mer n’est ni une amie ni une ennemie.
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Hagar avait décidé de ne pas créer de problèmes, de ne pas jouer à la mère emmerdeuse. La mère qui voit partout du danger pour sa fille et sa famille en général. La mère qui a peur d’un peu de boue sur un manteau.
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Elle a dû disparaitre pendant que je dormais. Entre trois et cinq, durant mon second quart. Elle a peut-être grimpé hors de la petite cale parce qu’elle a été effrayée par un mauvais rêve. Ca lui arrive, de faire des mauvais rêves. Elle a dû sortir de la cabine, elle a dû m’appeler, mais je n’ai pas répondu. J’étais peut-être trop occupé par la circulation maritime autour de moi. Ou par les nuages. Je dormais peut-être. Mais si elle m’a appelé, j’ai dû me réveiller. Mon sommeil n’a pas pu être profond à ce point. Je me frotte la tête des deux mains ; penser est pénible. La seule chose que je parvienne à faire, c’est délibérer avec moi-même. Je suis si fatigué ; je voudrais partir d’ici, fermer les yeux, un court instant. Ensuite ce sera fini. Tout ira bien.
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[...] Un bateau peut appareiller, mais finit toujours par rentrer au port. C’est ainsi que ça fonctionne partout dans le monde. Les seuls bateaux qui restent dehors sont ceux qui ont coulé. Je suis d’ailleurs resté dehors bien assez longtemps.
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[...] Ce n’était pas très malin. Je fais parfois des choses dont je sais qu’il vaudrait mieux ne pas les faire. Mais je les fais quand même. Je me suis souvent demandé pourquoi il en était ainsi.
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