Ne rien faire est l'ambition la plus élevée de l'humanité.
Nos dirigeants aimeraient nous faire croire que la vie est une affaire de compétition et de profit, alors que nous, les philosophes, savons qu’elle est une histoire d’amour, de livres et de vin.
Un rapport de l’ONU a même montré que le travail tue deux millions de personnes par an dans le monde, un équivalent de deux 11 Septembre par jour. Cependant, on ne voit aucune « guerre au travail » déclarée par les gouvernants dans le monde.
Pour être douce, la paresse, comme les baisers, doit être volée
N'entretenons pas l'illusion que les réseaux sociaux sont un loisir : il s'agit bien d'une forme de travail. Un travail gratuit, que nous effectuons pour les propriétaires de ces réseaux. Nous leur racontons tout sur sur nous-mêmes, nous leurs livrons nos « données », selon le jargon actuel, en contrepartie du plaisir douteux d’être « likés ».
Nous nous soumettons vingt-quatre heures sur vingt-quatre à la surveillance du panoptique moderne, et nous appelons cela la liberté. Tous ces réseaux sociaux sont une forme d’esclavage abjecte.
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Comme la vie serait meilleure si nous commencions la journée en lisant un poème et non avec la bavardage creux des journaux nous servant un régime fait de peurs, de haine, d'envie et de jalousie
Les gens qui se lèvent tôt ne sont ni en bonne santé, ni riches, ni sages. Ils sont souvent malades, pauvres et irréfléchis. Ils servent ceux qui se lèvent tard. Si vous ne me croyez pas, observez les visages épuisés et tristes autour de vous dans le métro dans les grandes villes des pays industrialisés: Londres, Tokyo. New York, Paris, entre 8 et 9 heures du matin. En bonne santé? Certainement pas. Riches? Non, ou ils ne se trouveraient pas dans le métro à cette heure. En réalité, les travailleurs les plus mal payés sont ceux qui voyagent le plus tôt. Sages? Comment serait-ce possible s'ils ont choisi un tel rythme? Si vous voulez la santé, la richesse et le bonheur, la première des choses à faire est de jeter votre réveil!
Être paresseux c'est être vous-même, c'est reprendre le contrôle de votre vie.
En réalité, nous ne désirons pas tant devenir propriétaires que vivre dans un endroit sans avoir peur d’être mis dehors à tout moment, un endroit où planter des arbres fruitiers, cultiver des légumes et élever des poules.
Etre paresseux signifie prendre du temps pour la vraie vie. C'est résister à la doctrine du acharné qui, comme disait Nietzsche, est la doctrine de l'esclave.
Les paresseux sont véritablement libres : ils ont échappé aux menottes de l'esprit forgées par les patrons.
Etre paresseux, c'est être vous-même.
C'est reprendre le contrôle de votre vie.