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Citations de Tom Noti (95)


Se chauffer au corps de sa portée réchauffe toujours davantage qu'une étendue glaciale de solitude.
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Les bleus à l’âme peuvent se masquer d'un sourire.
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J’ai entendu les objets ramassés, sa voiture démarrer.
J’ai entendu sa mère pleurer et supplier.
Une mère qui perdait son enfant.
Encore.
Il n’y a pas eu d’au revoir.
Pas d’au revoir, ni d’adieu. Il y a eu seulement le silence du vide.
Un silence effrayant.
Et moi, je me disais que tout ce silence elle est écrasé Caroline comme j’avais failli être écrasé, moi.
On devrait se sauver, elle et moi, de ces écrasements.
Parce qu’on aurait toujours peur désormais que la vie fasse tomber des trucs lourds sur nous.
Des trucs dont on ne pourrait pas supporter le poids, avec nos épaules de miel.
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Il n’était pas de ceux qui se contentent des poussières qu’on lui aurait laissées. Simon avait une revanche à prendre sur sa vie, sur son enfance. L’antagonisme avec l’attitude des frères de Jeanne était criant. Eux avaient abusé du confort matériel puis du petit statut social de leur père qui les avait aidés, tous sans exception, à se caser dans des emplois « stables » dans les usines alentours, à la commune, dans des administrations. Des emplois où l'on s’oublie pour profiter d’autres avantages que l’on pourrait grappiller de-ci de-là. Contrairement à Simon, les autres n’avaient fait qu’utiliser les opportunités de cette famille, que récolter quelques miettes de passe-droits et des quintaux de nourriture.
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… Il ne voulait pas que sa fille s’exhibe en tenue de sport et que des hommes se rincent l’œil sur ses cuisses et s’imaginent, ne serait-ce que s’imaginent, des « choses » concernant la petite. Cest remugles d'idées sombres que la vase masculine laissait s'échapper parfois, ces mots crus qui venaient flotter sur les vapeurs d’alcool et d’inhibition collégiale des mêles entre eux. Alors NON, ce sera NON pour la gymnastique ! Et lorsque Gaétane insistait, il lui disait qu’elle était insupportable, qu’il aurait mieux fait d’acheter une vache plutôt que d’avoir une enfant comme elle. Au moins une vache donnait du lait alors qu’elle, sa propre fille, ne rapportait que des problèmes.
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Dans la petite maison, il y a un landau.
Dans le landau, le bébé dort, un peu protégé du soleil par la capote bleu marine. On dirait un vieux landau anglais avec ses grosses roues délicates, mais ici, rien est anglais, rien n’est distingué. Tout respire la friture, la javel et le café. Tout respire le soleil, la sueur qui colle, la terre qui se désagrège et la mécanique graisseuse..
Entre les roues du landau, le chien est couché. Il à l'air assoupi lui aussi, mais il veille. C’est un chien de garde, une race imposante. Il est encore jeune, mais il semble porter en lui des décennies de quiétude et de force. Il veille. Il est conscient de son rôle. Le cri des milices alourdit son âme et le sang des loups coule dans ses veines. Personne n’approchera du landeau. Il perçoit le petit être bouger dans son sommeil. Il le sent qui grogne et s'agite au-dessus de ta tête. Alors il pousse un soupir pour souffler sur les rêves flous de l’enfant et le monde s’apaise.
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Dans cette cuisine silencieuse, les sœurs ont partagé de longues minutes ce secret sans une parole. Leurs épaules étaient secouées de tout ce poids qui s'allégeait de l'une pour abasourdir l'autre. Il n'y avait pas de mots parce que la peine occupait tout. Une peine opaque, muette et étouffante comme une avalanche meurtrière.
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Le mutisme est un couteau aiguisé, il taillade muet pour colmater nos peines qui s'écoulent.
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Malgré ses bravades, Gloria était encore bien jeune pour se délester de tout cela, bien jeune pour que les amarres se détachent, trop jeune pour se retrouver face à elle-même et déjà trop vieille pour effacer les déceptions endurées, les appels sans réponses, les désillusions qui s'amoncelaient désormais comme les factures dans sa boîte aux lettres.
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Le soulagement se confondait à la souffrance, alors il a dû s'isoler pour se maitriser. Les tremblements du corps sont des vents d'automne, ils nous dépouillent de nos artifices.Il faut s'emmitoufler ou bien se cacher
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Je tangue toujours aux peines de ceux que j’aime.
Et leurs larmes me font couler.
Et leurs cris me noient.Et l'écrit me sauve...
Parfois.
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Les bleus de l’enfance sont d’inarrêtables marées noires où l’on se débat, on patauge et on s’englut. Que reste-il de cette boue à nos semelles une fois devenus adultes ? Quelles traces sème-ton sur les moquettes de nos présents. .
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Le bonheur est moelleux si l'on sait s'y installer.
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On ne vit que dans l’instant, le futur reste une illusion.
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Mais la vie aime les bosses. La vie caresse les reliefs, les creux des secrets et les boursouflures des plaies. La vie est une boxeuse qui frappe tous azimuts, hors du ring, hors des règles, hors catégories.
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Les bleus de l’enfance sont d’inarrêtables marées noires où l’on se débat, on patauge et on s’englue. Que reste-t-il de cette boue à nos semelles une fois devenus adultes ? Quelle trace sème-t-on sur les moquettes de nos présents ?
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L’absence est une présence envahissante contre laquelle rien ne peut lutter.
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On croit toujours que nos mères emportent notre enfance quand elles s’en vont, mais on oublie l’adulte qu’elles nous laissent devenir.
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Tout est faux, sauf les douleurs.
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Et à l'intérieur de moi, le feu d'artifice était si intense que je fermais la bouche aux autres mots afin de ne pas illuminer la rue déjà trop ensoleillée.
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