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Dans le silence des mots chuchotés de Mona Azzam
Ma terre a ce goût sublime d’un soir de pleine nuit givré de sel. Ronde, elle jaillit de l’abîme, semant la vie et le rire dans une calebasse d’amour. Ma terre au regard assombri par le désir, sombre le jour, au creux de mes bras, sur un air de Brel. Soudain, tout redevient magie. Elle renaît de son sommeil, éparpillant, deci delà, sur mes paupières, une myriade de baisers démultipliés à l’infini. Et je rêve en m’éveillant ; et je m’éveille en rêvant, au sein d’un éternel faux semblant où vivre est un songe qui ment, aussi gigantesque que les dix-huit montagnes du Man, aussi colossal qu’une trompe d’éléphant. |