Citations de Toni Maguire (83)
Antoinette, tu vas sûrement trouver que la vie est injuste, comme tu as déjà pu t'en rendre compte. Les gens vont t'accuser, ils l'ont d'ailleurs déjà fait. Mais écoute moi bien. J'ai lu les rapports de police. J'ai vu ton dossier médical. Je sais exactement ce que tu as subi, et je t'assure que rien de cela n'est de ta faute. Tu n'as pas à avoir honte.
- p. 182
Tu te souviens, maintenant ? murmura Antoinette. Tu crois vraiment que ta mère t'aimait ?
- Bien sûr, protestai-je.
- Mais elle l'aimait encore plus, lui.
- p. 42
Bien souvent, la cruauté a pour but de désarmer la personne contre qui elle s'exerce, et son impuissance vous permet ensuite de vous sentir supérieur.
Après le bal, Antoinette a été réveillée par l'infirmière de nuit. Antoinette cligna sourdement des yeux. Elle savait que ce n'était pas encore l'heure de se lever, il faisait encore nuit.
Elle glissa ses bras dans son peignoir et ses pieds dans ses sandales entre-orteils. Elle pouvait deviner que quelque chose s'était passé.
Papa, s'il te plaît, ramène-moi à la maison, je n'aime pas cet endroit .
il me regarda avec un sourire que ses yeux ne relayaient pas.
Reste là, Antoinette. Ton papa a un cadeau pour toi.
Tu vas l'aimer, tu verras.
Si un enfant naît incapable de marcher, quand regarde-t-il ses camarades et se rend-il compte qu'ils peuvent courir quand lui ne peut que ramper ? Quand un enfant né aveugle regrette-t-il la liberté que donne la vue ? À quel âge un enfant sourd sait-il ce que signifie le silence ?
Quand un sociopathe entend ses contemporains parler de sentiments qu'il n'éprouve jamais, quand les envie-t-il ? Aimerait-il ressentir la joie que procurent les petites choses qu'ils vivent ? Ou se sent-il supérieur et prend-il le manque de sentiments pour de la force ?
Le cendrier était plein à ras bords. Je commençais à y voir plus clair, à mesure que j’avançais vers l’acceptation de la réalité.
« Elle ne m’a jamais aimée. Aujourd’hui elle a besoin de moi pour mourir en paix, avec son rêve intact ; ce fameux rêve d’un beau mari qui l’adore et d’un couple heureux avec un enfant. Je ne suis rien d’autre qu’une actrice dans le dernier acte de sa pièce. C’est le rôle que je joue en ce moment.
Pendant des années, j’avais accusé mon père et trouvé des excuses à ma mère. Mais ce soir-là, je vis que c’était un être faible. Non seulement elle avait laissé passer sa chance d’avoir une vie de famille heureuse, mais elle s’était perdue elle-même dans l’amour qu’elle portait à mon père.
Je ne me suis jamais rendue sur la tombe de mon père.
L'amour est une habitude à laquelle il est difficile de renoncer
L'amour est une habitude à laquelle il est difficile de renoncer.
Se pencher ainsi sur quelqu'un pour le nourrir à la cuillère, quelqu'un de si faible qu'il n'est quasiment plus en mesure d'avaler, c'est à vous tuer le dos.
Comme une fleur a besoin de l'énergie du soleil pour pousser, j'avais besoin de cette liberté de montrer mon amour pour m'épanouir.
Le fait d'aduler quelqu'un peut faire de chacun de nous un brave petit soldat.
La colère devint le principal sentiment qui coulait dans mes veines. Elle était un bouclier contre le désespoir et ma marraine en devint la cible privilégiée.
Mes maîtres, c'étaient mes parents ; mon père me contrôlait par la menace et ma mère par la manipulation affective.
De temps à autre, elle se retournait vers moi mais je me gardais bien de baisser mon livre, pour ne pas lui montrer mes sentiments : ma rancœur face à leur abandon et ma colère d'avoir été séparée de mes amis.
Antoinette est une enfant perturbée, qui subit de son père des aggressions sexuelles et de sa mère une négligence sans amour. Elle doit vivre avec son histoire et le mépris des autres, qui la condamne pour ses aveux. Malgrès ce que sa famille lui fait subir, elle essaiera en vain de trouver l'amour des ses proches et surtout de sa mère. Un très beau roman qui semble bibliographique. Je recommande.
Toujours aussi touchant mais traine un peu en longueur dans certaines parties.
A lire
La haine touche la personne qui la ressent. Comme un acide corrosif, elle brûle à l'intérieur, détruit les vies. Mais son destinataire n'en ressent jamais les effets.