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4.22/5 (sur 45 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York , le 16/07/1956
Biographie :

Tony Kushner est un dramaturge.

Né dans une famille juive de Manhattan, il a grandi à Lake Charles en Louisiane. Il emménage à New York en 1974 pour aller à l'Université Columbia, où il est diplômé en littérature anglaise en 1978. Il étudie la mise en scène à la Tisch School of the Arts de l'Université de New York, et reçoit son diplôme en 1984.

Il se fait connaître d’abord par des adaptations, comme celles de "L’Illusion comique" de Corneille et de "Stella" de Goethe.

Sa première pièce, "Bright Room" (A Bright Room Called Day, 1984), traite de la montée du nazisme en Allemagne en 1932-1933. Kushner marque un certain retour du politique dans le théâtre américain.

Tony Kushner est essentiellement connu pour "Angels in America" (Angels in America: A Gay Fantasia on National Themes), une pièce de théâtre en deux parties: "Le millénaire approche" (Millenium Approaches) et "Perestroïka", écrite, entre 1987 et 1989.

Dès qu'elle fut produite, Tony Kushner devint un dramaturge reconnu, il a reçu le Prix Pulitzer de l'Œuvre Théâtrale en 1993 pour "Le millénaire approche", et chacune des deux parties a reçu un Tony Award for Best Play, respectivement en 1993 et 1994.

Après sa création à San Francisco entre 1991 et 1992, "Angels in America" a été mis en scène au Public Theater de New York, au Royal National Theatre de Londres par Declan Donnellan (1992), au festival d’Avignon par Brigitte Jaques (1994).

Sa pièce "Slaves !" (1995), plus directement politique, est montée en France au Théâtre national de la Colline par Jorge Lavelli en 1996.

"Homebody/Kabul" a initialement été écrit pour Kika Markham, et interprété par elle au Chelsea’s Centre de Londres en 1999, avant d’être crée à New York en décembre 2001 au New York Theatre Workshop.

Il a traduit et monté plusieurs œuvres classiques du théâtre européen dont la "Mère courage et ses enfants" de Bertolt Brecht à Delacorte Theater en 2006, avec Meryl Streep.

Il est également le coscénariste, avec Eric Roth, du film "Munich" (2005) et scénariste de "Lincoln" (2012), de Steven Spielberg.

En avril de 2003, il épouse à New York son partenaire de longue date, Mark Harris, rédacteur à Entertainment Weekly.

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Vidéo de

#rentréelittéraire #rl2023 #theatre *Chantiers, je* de Dominique Blanc Une plongée dans trois rôles emblématiques de la comédienne : Suzanne dans “Le Mariage de FigaroDe Beaumarchais mis en scène par Jean-Pierre Vincent, “Phèdre” de Racine dans la mise en scène de Patrice Chéreau et six rôles qu'elle tient dans “Angels in America” de Tony Kushner mis en scène par Arnaud Desplechin à la Comédie-Française. En librairie le 16 août 2023 ! *Mère* de Wajdi Mouawad Fuyant la guerre civile, une mère libanaise s'installe à Paris avec ses trois enfants. Commence alors pour la famille une parenthèse absurde, rongée par la peur des dégâts irrémédiables de la guerre et alanguie par l'attente d'un père. En librairie le 20 septembre 2023 ! *À huis clos* de Kery James À la suite d'"À vif", Kery James convoque à nouveau son personnage fétiche, Soulaymaan, et le place au coeur d'une France meurtrie par une justice défaillante. Après le meurtre de son grand frère par la police, le jeune avocat décide de prendre les armes pour un face-à-face avec le juge qui a innocenté l'assassin de son frère. En librairie le 11 octobre 2023 !

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Prior: J'en ai presque terminé. Aujourd'hui, la fontaine ne marche pas, ils l'arrêtent pendant l'hiver, ça gèlerait les canalisations. Mais en été, c'est spectaculaire. Je veux être là pour voir ça. J'y compte, je l'espère . Cette maladie va faire disparaître beaucoup d'entre nous, mais pas tous, les morts seront célébrés et ils continueront à exister près des vivants. Nous n'allons pas disparaître. Nous ne mourrons plus dans un secret honteux. Le monde va sans cesse de l'avant. Nous serons des citoyens à part entière. Le temps est venu.
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Brunibar est à l'origine un opéra tchèque de Hans Krasa sur un livret d'Adolf Hoffmeister. Il a été crée clandestinement dans un orphelinat de Prague au cours de l'hiver 1942-1943, et a ensuite été joué dans le ghetto modèle de Theresienstadt où avaient été déportés la plupart des artistes ayant participé à sa création.
Le fait que les héros soient des enfants, le vent de rébellion qui animent l'œuvre ont fait de Brundibar l'un des plus grands symboles de l'esprit de résistance du ghetto.
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Louis: Je vais mourir.
Belize: Lui va mourir. Toi tu aimerais bien. Oh, ça suffit, Louis. Regarde comme le ciel est lourd...
Louis: Pourpre.
Belize: Pourpre? Mais quelle sorte d'homosexuel tu es mon petit? Ce n'est pas pourpre, chérie , ça c'est...(avec grandeur) ...mauve! Durant toute la journée, je me suis cru à la veille de Noël . Bientôt, tout ce... monde en ruine sera recouvert de blanc. Tu le sens? Tu peux le sentir?
Louis: Sentir quoi?
Belize: Cette impression de douceur, de consentement, de pardon, de grâce.
Louis: Non...
Belize: Je ne peux pas t'aider à l'apprendre. Je ne peux pas t'aider, Louis. Ça ne fait pas partie de mon boulot.
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Roy: (...) Sans moi, Joe, Ethel Rosenberg serait encore en vie aujourd'hui, tenant une quelconque rubrique dans un magazine féminin. Et elle n'est plus là. Parce que pendant son procès , Joe, j'ai téléphoné au juge chaque jour.
Joe: Roy...
Roy: Chaque jour, j'ai fait ce que je fais le mieux, parler au téléphone, pour m'assurer que ce petit juge youpin, intimidé dans son fauteuil, ferait son devoir envers l'Amérique et envers l'histoire. Cette femme douce et mal fagotée, avec ses deux gosses si mignons, qui nous rappelait à tous nos petites mamas juives, elle a failli sauver sa tête ; j'ai plaidé jusqu'aux larmes qu'on l'envoie sur la chaise électrique. Moi. J'ai fait ça. Pourquoi? Parce que je hais les traîtres. Parce que je hais les communistes. Alors, que ce soit légal ou pas, je m'en foutais, putain. Et que je sois ou non un homme correct, je m'en foutais pareil. On a dit sur moi des choses terribles dans La Nation. Je me foutais de La Nation. Tu veux être quelqu'un de Correct, ou tu veux être Efficace? Faire la loi ou la subir. Faut choisir.
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“Night flight to San Francisco; chase the moon across America. God, it’s been years since I was on a plane. When we hit 35,000 feet we’ll have reached the tropopause, the great belt of calm air, as close as I’ll ever get to the ozone. I dreamed we were there. The plane leapt the tropopause, the safe air, and attained the outer rim, the ozone, which was ragged and torn, patches of it threadbare as old cheesecloth, and that was frightening. But I saw something that only I could see because of my astonishing ability to see such things: Souls were rising, from the earth far below, souls of the dead, of people who had perished, from famine, from war, from the plague, and they floated up, like skydivers in reverse, limbs all akimbo, wheeling and spinning. And the souls of these departed joined hands, clasped ankles, and formed a web, a great net of souls, and the souls were three-atom oxygen molecules of the stuff of ozone, and the outer rim absorbed them and was repaired. Nothing’s lost forever. In this world, there’s a kind of painful progress. Longing for what we’ve left behind, and dreaming ahead. At least I think that’s so.”
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JOE : Ils ne voulaient juste pas s'imposer.
LOUIS : Ah. Les avocats reaganiens, machos et sans coeur.
JOE : Oh, c'est injuste.
LOUIS :Qu'est-ce qui l'est ? Sans coeur ? Macho ? Reaganiens ? Avocat ?
JOE : J'ai voté pour Reagan.
LOUIS : Vous l'avez fait ?
JOE : Deux fois.
LOUIS : Deux fois ? Eh bien, oh là là. Un républicain gay.
JOE : Pardon ?
LOUIS : Rien.
JOE : Je ne suis pas... Oubliez ça.
LOUIS : Républicain ? Pas républicain ? Ou...
JOE : Quoi ?
LOUIS : Quoi ?
JOE : Pas gay. Je ne suis pas gay.
LOUIS : Oh. Désolé. C'est juste que....
JOE : Oui ?
LOUIS : Eh bien, parfois tu peux dire à la façon dont une personne parle
que... Je veux dire que tu as l'air d'un...
JOE : Non, je ne le suis pas. L'air d'un quoi ?
LOUIS : D'un républicain.
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J'ai vécu des moments épouvantables, d'autres en vivent de bien pire encore, mais ils vivent, malgré tout. Je suis pathologiquement attaché à la vie. Il se peut que nous soyons tous des drogués de la vie. Alors, bénissez-moi. Même malade. Je veux vivre.
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M. TRIP : Il n'y a pas d'Esquimaux en Antarctique, et vous n'êtes pas enceinte. C'est une de vos inventions.

HARPER : Mais j'ai tout inventé. La neige est bien froide, donc je peux aussi bien décider d'être enceinte et d'avoir tous les bébés que je veux.

M. TRIP : Cet endroit est un asile, un lieu vide, il n'y a rien, c'est le grand gel des sentiments. Ici, soyez rassurée, vous ne pouvez ressentir aucun trouble. Abandonnez-vous à la délicate écologie de vos hallucinations.

(...)

HARPER : Je sens que je vais aimer cet endroit. C'est mon numéro spécial à moi de National Geographic. Oh oh ! (Elle se tient le ventre.) Je sens... je sens les coups de pied de ma petite fille. Je vais donner naissance à un bébé enveloppé de fourrure blanche pour qu'il n'ait pas froid. Mes seins seront pleins de chocolat chaud. Et elle aura une poche sur son ventre pour que je puisse me glisser dedans les jours de grand froid. Comme un kangourou. Toutes les deux, nous ferons du raccommodage. Oui, voilà ; du raccommodage.

(Acte III, Scène 3)
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PRIOR : Je suis un lésionnaire. La lésion étrangère. La lésion américaine. La maladie du lésionnaire.
LOUIS : Arrête.
PRIOR : Mes problèmes sont lésions.
LOUIS : Vas-tu arrêter.
PRIOR : Tu ne trouves pas que je m'en sors bien ?
Je vais mourir.
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HARPER : (...) L'imagination ne peut rien créer d'absolument nouveau, n'est-ce pas ? Elle ne fait que recomposer et recycler des bouts et des fragments de réalité pour en faire des visions... Suivez-vous mon raisonnement ?

PRIOR : Étant donné les circonstances, oui.

HARPER : Et lorsqu'on croit avoir franchi les frontières de notre insupportable vie quotidienne, et de la fausseté de nos vies, on ne fait que retrouver les mêmes banalités et les mêmes erreurs arrangées autrement sous l'apparence du neuf et du véritable. Rien d'inconnu ne nous est révélé. N'est-ce pas déprimant ?

(Acte I, Scène 7)
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