AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Torkil Damhaug (20)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
La mort dans les yeux

Ce livre a été lu dans le cadre du Jury des lecteurs Seuil Policiers organisé en collaboration avec le site Babelio, et je les en remercie.



Difficile d'écrire une chronique sur ce livre



L’histoire s’ouvre sur un préambule d’une cinquantaine de pages : les vacances d’une famille au soleil en 1996. La mère et ses trois enfants et son compagnon du moment font la fête et se prélassent en bords de mer.



Jusque là, ça va, mais on découvre rapidement que :



Page 10 : la mère est alcoolique



Page 11 : la petite sœur est gravement malade et fait une overdose (non létale) de somnifères par manque d’attention de sa famille.



Page 12 : la mère est bisexuelle, son fils la surprend.



Etc., etc. Suivent : des parents échangistes, des gamins qui s’envoient en l’air, la mère incestueuse, de la pédophilie, du suicide d’enfant, un fils schizophrène dissociatif (à 12 ans ?). En apothéose, sans doute pour apporter une petite note de tendresse car c'est mignon les enfants et les animaux, un petit garçon massacre gentiment un chat en lui crevant patiemment les yeux à l’aide d’un tire-bouchon.



Et ce ne sont là que les faits principaux de ce préambule qui se prélasse dans le glauque, sale, puant, complaisant envers le vice et l’horreur. Ca sent tellement la répétition compulsive de schéma, que la suite est cousue de fil blanc.



J’ai fini le préambule, non sans peine. Je me suis benoitement dit que ce noir tableau rendrait la suite plus supportable.



On découvre ensuite aujourd’hui une jeune femme. Mannequin, plus ou moins prostituée, elle est complètement accro à la cocaïne. Comme il faut cependant que le lecteur ressente un minimum d’empathie, elle est plutôt sympathique. Elle résiste vaillamment à son copain-maquereau qui la fournit en cocaïne et qui voudrait bien la mettre au boulot. Mais ce prince valeureux en pince pour elle. Il ne peut donc se résoudre à la forcer au tapin. Ben voyons, on a tout de suite cerné que c’était un charmant jeune homme, et que ses méthodes de brute épaisse étaient réservées à la copine de l’héroïne. On se demande s’ils vont vivre heureux, avoir beaucoup d’enfants et se promener dans l’herbe verte sous une pluie de lapins bleus ?



Non ! Car elle le bute « par accident ». Le fait d’administrer volontairement une forte dose de médicaments dangereux à un drogué ivre étant bien sur un accident. Dans la rubrique accidents, l’affreux aurait aussi bien pu se suicider de quatorze coup de hache dans le dos. (Je ne dévoile rien, il suffit de lire le quatrième de couverture).



La petite sœur de l’héroïne disparait. Elle était thérapeute. On suit l’enquête, un suspense torride digne d’un épisode de « Amour Gloire et beauté ». Un pédophile (ancien prêtre comme il se doit), un mystérieux serial Killer qui crève les yeux de ses victimes…N’importe quel crétin ayant lu les 50 premières pages, vu la couverture du livre et lu le quatrième de couverture devine la suite. La seule question qui se pose est : y aura-t-il rédemption ou non ? Vue l’ambiance générale, je ne crois pas.



Sur un fond glauque et malsain, sur une histoire transparente reste l’écriture. Les dialogues sont empruntés et peu naturels. Les phrases sont relativement bien construites par ailleurs mais manquent de rythme et surtout de changement de rythtme. Les personnages sont incohérents et mal cernés. L’action est brouillonne, poussive, erratique, bâclée. Pour ce qui est de retranscrire les atmosphères, rien, si ce n’est le relent nauséabond des horreurs citées.



J’ai essayé à plusieurs reprises de me replonger dans ce livre. Assis en terrasse au soleil, ou près de la cheminée, même nu dans mon congélateur en écoutant du Barry White, rien n’y a fait. Franchement ce livre, pour moi, quand il n’est pas repoussant est au moins pénible..



C’est le premier partenariat que je n’arrive pas à finir. Toutes mes excuses.



Conclusion :



Je n'ai rien trouvé pour sauver ce livre.



ma note : 5/20
Commenter  J’apprécie          100
La mort dans les yeux

Bon, j'ai enfin trouvé le temps de lire et de chroniquer La Mort dans les yeux de Damhaug (à ma grande honte, j'avais autre chose à foutre que de lire des polars ces derniers temps). De ce fier Norvégien, j'avais déjà lu Døden ved vann, puis Syk rose et, bien entendu, le célèbre Flykt, måne (quelle audace dans ces titres, mes amis ! Quelle audace !).

Non, plus sérieusement, je n'en avais jamais entendu parler. J'étais donc assez dubitatif, surtout après avoir lu qu'il était [1] psychiatre et [2] nordique.



[1] Pour les psy, j'ai déjà fait part d'une légère irritation quant aux schémas freudiens contreplaqués sur des personnages aussi authentiques que des meubles Ikea (cf. la chronique de Jeux de vilains). Je vous rassure, de la psychologie à la petite semaine, y en a quand même un peu dans La Mort dans les yeux. Après tout, chacun a ses petites faiblesses et je compatis avec Damhaug en l'imaginant dans la froide nuit norvégienne (donc vers 17 heures), fatigué, en manque de café et contraint de pondre une phrase comme : « La passion est à la fois de la haine et de l'amour ». Ouais, c'est pas glorieux, mais ça ne serait pas faire justice au bouquin que de s'en tenir là. Globalement, les personnages sont assez bien creusés dans leurs contradictions. Cela est notamment dû au travail que ces figures font sur elles-mêmes pour se souvenir et formuler leur mal-être, telle Liss qui revient sur ses expériences en écrivant dans le carnet de sa sœur. Le lecteur est ainsi placé en position de confident, ou plutôt d'analyste – ce qui constitue un retournement assez ironique. Autre retournement appréciable : l'idée, souvent suggérée, que les victimes sont en partie responsables de leur sort. Loin d'un beuglement d'auditeur de RMC (sur l'air de « elles l'ont bien cherché »), La Mort dans les yeux laisse apparaître que certains personnages se mettent – et répètent – des situations telles qu'ils se rendent vulnérables. Leur attribuer une part de responsabilité n'est pas un blâme ; c'est, au fil des pages, leur attribuer également une liberté dont les victimes sont habituellement privées dans les romans policiers. Côté narration, certains passages font fortement penser à un stream of consciousness et quelques ellipses habiles enclenchent imperceptiblement une focalisation interne – si discrète qu'une situation biaisée par le regard d'un personnage peut d'abord apparaître comme « objective ». Plus clairement : on entre par petites touches dans la folie des personnages. Les fréquents changements de focalisations justement contribuent au plaisir de lecture : des contrastes – et non des oppositions – se dessinent entre les figures féminines du roman, évitant ainsi toute caricature. Accessoirement, cela m'a permis d'échapper, pendant quelques pages, au personnage principal, Liss, à laquelle j'avais une légère envie de mettre un coup de pied au cul (pas vous, franchement ?).



[2] Pour le roman policier nordique, je me méfiais également. J'ai lu Mankell, Maj Sjöwall et Per Wahlöö. Je reconnais la qualité de leurs romans mais ils me laissent, comment dire, un peu froid. En fait, malgré les intrigues assez prenantes et les structures très bien pensées, je m'emmerde un peu avec les Nordiques. Voilà, c'est dit. Je trouve à ces romans un petit air aseptisé, comme s'ils prenaient place dans une sociale-démocratie qu'on aurait récurée à l'eau de javel (et puis un peu de Carolin, parce que sinon, la javel, ça fait tousser). Les flics notamment m'exaspèrent quand ils se lamentent sur la perte des valeurs, quand ils se scandalisent du manque de civisme de leurs concitoyens et s'épouvantent des crimes sur lesquels ils enquêtent. Je regrette alors mes détectives hard-boiled qui, eux, n'en ont rien à foutre, sentent fort sous les bras et font passer leurs scrupules avec une gorgée de whisky bon marché. Je ne suis pas contre un peu de sensibilité, notez bien. Mais franchement, avec les écrivains nordiques, j'ai parfois l'impression d'entendre les cris d'orfraies de jeunes militants d'Attac dans le 15e arrondissement. Jean-Patrick Manchette, en une phrase souvent citée, a résumé le traditionnel antagonisme entre le roman policier anglais et le polar américain : « D’un côté Hercule Poirot, de l’autre Bogart : la tête et les couilles. » Considérant cette ligne de partage, le roman nordique fait – évidemment – dans le compromis : entre la tête et les couilles, il choisit d'être le ventre mou. Bref, vous l'aurez compris, je n'étais pas tout-à-fait enthousiaste en ouvrant le bouquin. Or, divine surprise, ce Norvégien n'est pas chiant. Les personnages ont de la crasse sous les ongles, boivent, baisent, se droguent, se tuent, se violent – bref, la vie dans ses aspects les plus dégueulasses, mais la vie tout de même. Ce n'est sans doute pas un hasard si le roman débute en Grèce, très loin de la Norvège, sous un soleil qui réveille les corps et fait exsuder toute la saloperie humaine. Cette saloperie, les personnages auront à s'en défaire, à la résoudre par l'enquête (personnelle ou policière) ou à s'en accommoder par quelques mensonges, par quelques lâchetés et quelques oublis : ainsi de l'experte légiste trompant son mari avec un enquêteur qui la laissera tombée pour ne pas nuire à sa carrière ou, plus tragiquement, Liss qui doit apprendre à vivre avec ses morts. Après tout, comme l'avait écrit Mailin avant de mourir : « il peut s'avérer tout aussi important d'oublier que de se souvenir. »



Ce roman est sans doute le plus intéressant qu'il m'ait été donné de lire dans le cadre du « Jury Policier », sans doute parce qu'il a déjoué toutes mes attentes et – il faut bien l'avouer – mes préjugés. Cependant, par delà ces considérations toutes personnelles, je retiendrai surtout la justesse de ton, le refus de la caricature et la prise de risque consistant à mêler des motifs et des écritures habituellement très clivées. Ce mélange, peu commun dans le polar nordique, se reflète finalement en un simple mouvement de l'héroïne : « Elle se retourne vers la flamme qui brûle dans la coupe en forme de feuille, tend la main pour se réchauffer et finit par trouver la bonne distance pour ne pas se brûler. »
Commenter  J’apprécie          80
La mort dans les yeux

Torkil Damhaug était totalement inconnu en France jusqu’à la publication de ce roman, qui n’est ni son premier – Døden ved vann est son cinquième roman, paru en Norvège en 2009 – ni sans doute son dernier, puisqu’après une carrière de médecin et de psychiatre, Torkil Damhaug se consacre désormais totalement à l’écriture. Ce choix ne surprendra pas après avoir lu ce livre… jusqu’au bout, âmes sensibles s’abstenir. Dans le domaine de la noirceur scandinave, on pensait avoir touché le fond du lac et être allé au bout de la nuit avec les romans à vous glacer de sang de l’islandais d’Arnaldur Indridason. Peut-on alors encore faire frissonner le lecteur aguerri par tant de polars venus du froid ? Torkil Damhaug semble vouloir relever le défi et entraîne le lecteur dans une histoire très sombre mais passionnante, sur plus de 500 pages. Et ce roman épais de Damhaug laisse planer comme une menace au-dessus de vos têtes : la fin de vos nuits paisibles et de vos certitudes, telles que le degré de confiance que l’on peut accorder à ses proches, supposés être d’une santé mentale à peu près acceptable.

Comme souvent dans les romans du même genre, le récit s’articule en plusieurs époques, et le lecteur identifie plus ou moins bien les protagonistes qui opèrent d’un contexte à l’autre. Le roman commence par un prologue assez long, dont l’action se situe sur les plages de Crète au cours de l’été 1996. Le cadre est idyllique, on fait la connaissance de Jo, d’Ylva et de Jakka en vacances, mais, comme c’est bizarre, on pressent confusément que tout ne va pas très bien se passer. Puis arrive la première énucléation… d’un chat, la terreur sera progressive, mais le ton est donné.

La suite de l’histoire nous transporte en 2008 à Amsterdam puis Oslo. Liss Bjerke, mannequin cocaïnomane, fait tout pour retrouver sa sœur Mailin qui a disparu, et un tueur psychopathe refait surface, on devine assez facilement qu’il s’agit du tortionnaire de chaton.

Ancien psychiatre, Torkil Damhaug connaît sans doute mieux que personne les fêlures de l’âme humaine, et met en scène une série de personnages estampillés psychopathes allant de la névrose légère à la démence la plus lourde. Les enquêteurs, Jennifer Plåterud, Roar Horvath et Hans Magnus Viken, qui n’apparaissent qu’au milieu du récit, sont plutôt réussis et on espère les retrouver bientôt en tant que personnages récurrents de l’auteur. Le ressort du suspense provient en grande partie des liens obscurs existants entre le prologue et l’action principale, cadencée par de mystérieuses lettres adressées à Liss et évoquant les personnages du prologue. Qui sont donc Jo et Jakka ? Torkil Damhaug, maître des illusions, vous ballade de fausses pistes en faux-semblants. La mort dans les yeux est un roman mortellement efficace et en trompe-l’œil.
Commenter  J’apprécie          80
La mort dans les yeux

La mort dans les yeux est un polar venu du froid. Et, comme d’autres de ces romans noirs nordiques qui s’abattent sur nous depuis quelques années comme une masse d’air frais, le livre du norvégien Torkil Damhaug fait mouche.



Polar nordique



En tournant la dernière des 508 pages qui composent l’épais volume, on est tenté, une fois encore, de s’interroger sur l’engouement qui accompagne presque chaque publication de ces romans policiers sortis de l’imagination (macabre) d’écrivains du nord de l’Europe. Peut-être est-ce que la noirceur d’un crime ne ressort jamais aussi bien que lorsqu’il s’inscrit dans des paysages d’une blancheur immaculée. Peut-être est-ce que l’éclair de brutalité qui se produit au moment de ce crime n’est jamais aussi violent que lorsqu’il a lieu au milieu de l’engourdissement régnant dans des pays tétanisés par le froid et la pénombre dominante.



La mort dans les yeux est de cette veine : des paysages glacés et enneigés, l’obscurité et l’homme, tout au plus toléré par une nature peu avenante. Et puis la violence, la douleur et la mort…



Tout débute pourtant dans la lumière du soleil de Crète où quelques familles norvégiennes sont venues chercher un peu de chaleur et de repos. Rupture dans la narration et le lecteur débarque dans la vie de Liss Bjerke, une jeune femme qui porte sa beauté peu commune comme on porterait un objet utile mais encombrant. Elle s’apprête à quitter précipitamment Amsterdam avec un lourd secret pour rentrer en Norvège – où elle s’était pourtant juré de ne plus remettre les pieds. Sa sœur, jeune psychiatre talentueuse et opiniâtre, Mailin Bjerke, a disparu la veille de son passage dans une émission de télé-réalité animée par un professionnel de la provoc’. Spécialiste des violences faites aux enfants –notamment des abus sexuels -, elle comptait faire des révélations fracassantes. Dévastée, Liss se lance alors sur les traces de sa sœur adorée, s’immisçant dans les recherches de la thérapeute et dans la vie de la femme. Chemin faisant, elle va devoir accepter de se confronter à sa propre culpabilité et ses propres démons, jusqu’à être contrainte de regarder la mort dans les yeux.  



Ecriture clinique



On sait peu de choses de Torkil Damhaug, né en 1958 à Lillehammer et auteur de 5 romans, si ce n’est qu’il a une formation de médecin et une pratique de la médecine psychiatrique. Il n’est donc pas très difficile de trouver d’où vient l’importance que La mort dans les yeux accorde au corps, à la douleur physique et psychique. Quelques scènes de médecine légiste sans états d’âme, quelques passages de tortures à vous soulever légèrement le cœur, les mécanismes de l’anorexie détaillés, font de ce polar norvégien un livre où prédominent les rapports intriqués du corps et de l’esprit. Torkil Damhaug sait décrire ce qui fait mal ou révulse celui qui est spectateur (ou lecteur) de ces moments mettant en scène un corps malmené.



Et si on devait enfoncer le clou (si je puis dire), on pourrait aussi évoquer l’écriture au scalpel de l’auteur. Là encore : clinique. Peu ou pas d’effet de style, de la longueur mais pas de relâchement dans le rythme ; le style du norvégien se met totalement au service de son histoire.



On notera simplement que l’auteur est plus à l’aise à écrire la fuite désespérée d’une victime dans la neige norvégienne que celle, toute aussi pathétique, d’un autre type de victime, dans le sable brûlant de Crète. Comme quoi, même un écrivain ne se délocalise pas toujours facilement.



Agnes Fleury
Commenter  J’apprécie          50
La mort dans les yeux

Torkil Damhaug est avant tout psychiatre et cela donne un éclairage particulier à ce roman policier. L'histoire met en scène psychologues et des personnes fragilisées.



En préambule, l'auteur nous raconte une histoire de vacances en Crète en 1996. Un adolescent livré à lui-même tombe amoureux de sa jolie voisine. C'est un peu moins romantique que cela, mais je vous laisse découvrir. Cette histoire s'infiltrera ensuite dans le scénario principal, l'enquête d'une jeune femme, Liss, pour retrouver sa soeur Mailin disparue fin 2008. Au fil du récit, des messages, des vers d'un poème, des souvenirs d'enfance viendront titiller l'intérêt du lecteur.



Liss est une personne fragile, anorexique et habituée à la drogue. Sa complicité avec Mailin est forte et troublante, des problèmes d'enfance doivent les rapprocher. Liss ne se souvient pas de son enfance.



Dans cette enquête, le lecteur soupçonne chacune des personnes qui ont connu Mailin. Tous les pistes sont ouvertes et le suspense reste entier jusqu'au dénouement. La construction est parfaite, les personnages sont souvent ambigus. Une large place est laissée à l'enquête mais l'auteur y associe aussi des histoires personnelles ce qui permet de s'attacher aux personnages et de multiplier les sources d'information.



Même l'environnement, un chalet isolé en montagne, une ville sous le froid et la neige, ajoute du mystère et de l'angoisse.



Le rythme est très soutenu et l'intérêt du lecteur est maintenu en donnant parole, selon les parties du roman à des personnes différentes. Si Liss est le personnage principal, les policiers ou la médecin légiste prennent ensuite le contrôle de l'enquête. Ce sont donc différentes visions qui permettent de faire progresser le scénario.



Je ne souhaite pas vous en dire plus sur l'intrigue afin que vous profitiez du suspense présent dans ce roman jusqu'à la fin de l'épilogue.



Croyez moi, si vous commencez ce livre, vous ne pourrez pas le lâcher.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
Commenter  J’apprécie          40
La mort dans les yeux

Ce roman policier, prêté par un ami, m’a laissée perplexe. Le résumé avait l’air clair et présentait une intrigue vivante et originale, dans les milieux sulfureux de Norvège. Mais petit à petit, on découvre que l’on croit aller dans une direction, avec des personnages que l’on commence à cerner, puis, tout à coup, l’histoire se transforme et on a affaire à d’autres personnages. Je ne parle pas, en plus, des premières pages qui se passent bien avant le meurtre à élucider. Je n’aime pas d’ailleurs cette méthode car, souvent, elle permet de deviner trop vite le coupable.



Les personnages se suivent et seuls certains vont évoluer au fil du temps, d’autres vont disparaitre des pages, pourquoi ? de nouveaux vont faire leur apparition. Certainement pour troubler le lecteur, le faire aller d’un coté puis d’un autre, le manipuler. J’ai failli, à plusieurs reprises, abandonner la lecture car brusquement, il n’y avait plus d’actions, tout ralentissait, comme un soufflé qui retombe ! L’écriture est simple dans la construction des phrases, mais compliquée dans l’enchainement des idées. Dans ce roman policier, on a du mal à dissocier les hallucinations dont est victime la jeune mannequin Liss, de la réalité. Tout devient flou et l’auteur, diplômé en psychiatrie, nous entraine loin d’une réflexion classique.



Il est difficile de “coller” au rythme à ce livre. Plusieurs histoires se rejoignent, celle de Jo, enfant troublant et troublé, celle de Berger, animateur de télé au passé douteux, celle de Mailin, psychologue et c’est bien parce que l’héroïne, Liss, sa sœur, est attachante, que j’ai terminé ce livre. Des personnages secondaires sont aussi intéressants, comme le médecin légiste, l’ami sportif amoureux… Bref, je ne regrette pas d’avoir lu ce policier mais il ne me laissera pas un grand souvenir, donc pour vous, à lire à l’occasion, mais sans obligation !



Note : 12/20


Lien : http://akashew.wordpress.com..
Commenter  J’apprécie          30
La mort dans les yeux

Septembre 1996. Jo, adolescent norvégien de 12 ans, passe des vacances en Crète avec sa famille. La Crète et son soleil généreux, la mer à proximité, une piscine, de belles filles en tenues légères… Le rêve à portée de main. Mais Jo ne le voit pas de cet œil. Ses parents le dégoûtent : ils passent leur temps à boire, totalement indifférents à leurs enfants. Une belle fille, qui lui semble inaccessible, excite ses pulsions naissantes. Un soir, il semble la surprendre en compagnie d’un garçon. De rage, il torture un chaton, lui crève les yeux et suspend son cadavre mutilé à la porte de l’appartement de la jeune fille.

Décembre 2008, Oslo. Une jeune psychologue, Mailin Bjerke, est retrouvée assassinée. Ses yeux ont été atrocement mutilés. Sa sœur cadette, Liss, revient d’Amsterdam pour essayer de comprendre ce qui s’est passé. Dans sa tête, résonne l’inquiétude de Mailin à son égard : Comment tu vas t’en sortir, Liss ? En enquêtant sur cette mort atroce, peut-être parviendra-t-elle à éclaircir des pans secrets de sa vie, notamment son enfance, dont elle a perdu tout souvenir ?



J’ai eu le grand plaisir de découvrir en avant-première ce policier dans le cadre de ma participation au jury Seuil / Babelio. Dès les premières lignes, j’ai été emballée par l’histoire et j’ai lu ce livre épais (un peu plus de 500 pages) très rapidement, notamment les 100 dernières pages !



L’illustration de la couverture est bien pensée puisqu’elle dévoile les éléments centraux de l’intrigue : un chat dans la partie supérieure, au-dessus du titre, en référence au prologue (septembre 1996). Le décor de la Crète, des vacances de Jo, est planté, mais dès les premières lignes, le lecteur se rend compte que l’adolescent est en souffrance :

« Baignade dangereuse mais surveillée. Le drapeau jaune flotte. Les vagues se brisent sur le sable, alors qu’il n’est que midi. Il jette sa serviette sur le sable et court dans l’eau, en gardant son tee-shirt jaune sur lui. L’eau lui arrive au nombril. Il plonge dans la vague qui fonce sur lui, nage jusqu’à la prochaine vague et continue au-delà. L’eau le chatouille et ça bouillonne à l’intérieur de sa poitrine, comme si quelque chose de désagréable allait se produire. » (p. 7)

Telles sont les premières lignes de l’ouvrage.

Dans ce long prologue, j’ai beaucoup aimé le portrait de cet ado mal dans sa peau qui flirte avec le danger, qui teste, jusqu’à l’extrême, les limites de son propre corps. Puis arrive le moment du passage à l’acte cruel : un pauvre chaton subit l’ire de Jo. Voilà la première illustration du titre : « La mort dans les yeux ».

Le prologue s’achève sur une lettre mystérieuse écrite par Jakka, un homme que Jo a rencontré en Crète, et adressée à une certaine Liss.



L’auteur nous entraîne 12 années plus tard, en novembre 2008. C’est alors le personnage de Liss qui entre en scène, une jeune femme en rupture, dont le physique ne laisse pas les hommes indifférents. Liss souffre d’anorexie et de boulimie, d’une dépendance à la drogue. Elle est partie loin de sa famille et s’est installée à Amsterdam où elle pose pour des photographes qui lui promettent la célébrité. Elle reste néanmoins très attachée à sa sœur aînée, Mailin. Quand elle découvre que celle-ci a mystérieusement disparu, elle s’envole aussitôt pour la Norvège et s’efforce de tout mettre en œuvre pour retrouver sa trace. L’espoir disparaît quand son cadavre est retrouvé : ses yeux ont été sauvagement mutilés. Seconde illustration, ici, du titre : « La mort dans les yeux ».

Bien des mystères sont présents dans l’esprit du lecteur et cela m’a semblé particulièrement agréable et stimulant : quels sont les liens entre Jo, 1996, la Crète, le mystérieux Jakka, et Liss, 2008, Mailin ? Les yeux mutilés représentent-ils un premier lien ? Les lettres concises de Jakka ponctuent habilement les différentes parties du livre. J’ai essayé d’émettre des hypothèses sur ces liens tout au long de ma lecture.

Nous vivons l’enquête de Liss, parallèle à l’enquête officielle de la police, de son point de vue à elle, quand elle est éveillée ou alors quand elle rêve : son esprit est souvent brumeux, confus et l’auteur rend bien cette caractéristique : rêve et réalité semblent souvent confondus.

Les thèmes abordés sont ceux des abus sexuels, de la pédophilie, des psychologues, psychiatres, qui essaient d’aider les victimes de traumatismes à mettre en mots des souffrances. Le propos est noir, très noir, et l’auteur sait rendre la souffrance de chacun de manière réaliste : on apprend dans la courte biographie présentée en quatrième de couverture qu’il « est diplômé de médecine et s’est spécialisé dans la psychiatrie ».



Le final est spectaculaire par ses rebondissements multiples (jusque dans l’épilogue). Il m’a semblé d’autant plus bluffant que toutes les réponses ne sont pas données, des mystères subsistent, qui permettent au lecteur d’exercer sa part de créativité.



Un grand merci aux Editions du Seuil et à Babelio pour ce magnifique policier, le premier roman de Torkil Damhaug (né en 1958 en Norvège) traduit en France. Ce fut un moment de lecture inoubliable ! J’espère que d’autres œuvres de cet auteur seront traduites (la quatrième de couverture nous indique qu’il est l’auteur de 5 romans policiers).
Commenter  J’apprécie          30
La mort dans les yeux

Reçu dans le cadre du jury Policiers SEUIL



N'ayant pas succombé à la mode des auteurs du nord depuis le succès de la saga Millénium, je découvre les polars scandinaves.



Torkil Damhaug est diplomé de médecine et s'est spécialisé en psychiatrie...cela se sent dans la description des névroses de ses personnages.



Mais qu'on ne se méprenne pas sur cette remarque: c'est bien un polar que vous lirez. Avec son intrigue (la disparition de Mailin) et ses personnages tous plus névrosés les uns que les autres.



Une première partie très glauque nous présente un enfant traumatisé il y a dix ans. Puis l'histoire commence avec la présentation de Liss, la soeur de Mailin qui a fuit la Norvège et sa famille pour une vie peu reluisante à Amsterdam. La disparition de sa soeur et un autre évenement dramatique va la ramener en Norvège. Et cela va aussi faire ressurgir des traumatismes de l'enfance enfoui dans son subconscient.



Un livre assez dur dans ses thèmes (traumatismes psychologiques, pédophilie, drogue et tortures) mais très bien raconté, au présent, à la troisième personne mais centré sur quelques personnages (Liss d'abord puis les enquéteurs ensuite). Une lecture facile si ce n'est l'inconvénient des littératures étrangères (pour moi en tout cas): la difficulté de bien retenir les noms peu usuels pour un français (surtout ceux des personnages secondaires), mais qui ne m'a pas empéché de suivre et d'apprécier cette histoire.



Un premier essai très concluant des polars Norvégiens donc.




Lien : http://leslivresdemavie.over..
Commenter  J’apprécie          30
La mort dans les yeux

Peut-être suis je trop sensible? ou trop vieux? Mais je n’ai eu aucune empathie pour Jo qui torture et massacre un chat dès le début du livre (avec force détails), ni pour Liss qui dans les chapitres suivants passe son temps à se droguer, mène une vie de bâton de chaise, a des gestes inconséquents et un caractère difficile. Dès lors, j’ai eu du mal à accrocher à ce roman. L’écriture peu fluide y est aussi pour beaucoup. On est souvent obligé de revenir en arrière pour comprendre ce qu’il se passe.





Donc, Mailin, psychologue a disparu. Liss, sa soeur, qui vit à Amsterdam, revient à Oslo pour la rechercher. On évolue dans le milieu de la psychologie, celui de Mailin, qui a des idées bien arrêtées. Ainsi elle est persuadée que ’de par leur comportement, certaines victimes courent plus de risques que d’autres’. Mailin s’oppose aussi à la méthode qui consiste à faire revivre aux patients les agressions qu’ils ont subies. ‘Elle pense que cela ne fait qu’aggraver encore les choses, quand les victimes doivent livrer tous les détails d’un événement traumatique… Il peut s’avérer tout aussi important d’oublier que de se souvenir’. Ce sont deux idées extrêmement intéressantes, mais qui n’ont, hélas, pas été développées.





L’enquête concernant Mailin avance lentement. Qui a intérêt à la disparition d’une psy apparemment sans histoire? Un patient de Mailin? Un confrère psy? Un animateur de talk show controversé? Un revenant du passé? En posant la question, on a la réponse bien avant les enquêteurs. Dès lors on ne se demande pas qui? on le sait, mais qu’est il devenu? Pour me donner une raison de poursuivre ma lecture, j’ai cherché un personnage avec lequel je pouvais sympathiser, et je n’ai trouvé que Jennifer, médecin légiste, aimant la vie, discrète et sachant écouter. D’ailleurs Liss ne veut parler qu’à elle. Elle a raison.





Les cent dernières pages sont les meilleures (mais il a fallu en lire 400 pour y arriver). On situe bien les protagonistes. L’action s’accélère. On va de rebondissements en rebondissements. Vers la fin, une scène bâclée et irréaliste d’affrontement entre Liss et Jo, fait malheureusement retomber mon enthousiasme. On finit dans l’émotion (enfin!). L’avenir de Liss est entre ses mains. Cette fin soulève un sujet passionnant (mais non abordé) qui est la responsabilité des psys qui, sous couvert de secret médical, ne signalent pas leurs patients psychopathes dangereux. En retravaillant le récit, c’aurait pu être un très bon polar, car le sujet est original.

Commenter  J’apprécie          20
La mort dans les yeux

Deuxième volume nordique pour le jury polar Babélio/Seuil, et deuxième étrange sensation. Après Le chinois de Mankell, voici La mort dans les yeux, commencé il y a quelques jours. Pour ne pas être un lecteur assidu de romans policiers, et malgré quelques souvenirs nordiques assez intéressants (Riel, Surlusson, Paasilinna), j'ai bien du mal à me retrouver dans ces prénoms et patronymes embrouillés dans une intrigue dont je ne vois pour l'instant ques les brumes. S'il appartient au genre de ne pas nécessairement se dévoiler rapidement, pour le coup, c'est réussi, tant la première centaine de pages ne me donne aucune idée de cohérence narrative. Je poursuis, en me disant que quelque part au bout, la mort dans les yeux me révélera quelque chose...
Commenter  J’apprécie          20
La mort dans les yeux

Mon avis:





Une fois lu la quatrième de couverture j'ai eu une petite appréhension: ces histoires où les abus sexuels sur enfants sont le moteur du récit ne me plaisent guère d'ordinaire.



Les cents premières pages ont été difficiles à lire...oppressantes à leur manière, mais celà dans un unique but, donner une impulsion particulière au récit, et amener le lecteur à mieux comprendre la fin et le dénouement de cette intrigue psychologique!!!



En un mot, ce livre est fantastique!!!! Un vraie belle surprise, le meilleur polar de la sélection Babélio-Seuil que j'ai eu à lire jusqu'à présent!





Ce livre est un de ceux qu'on ne peut plus lâcher une fois lancé! Malgré ces premiers chapitres dérangeants (certains ne les percevront pas de la même façon que moi je pense) j'ai trouvé ce polar tout à fait surprenant dans sa construction!



Les personnages sont tous chargés de quelque chose qui fait qu'on y croit! Ils ont tous leur part d'ombre qui en fait des humains et rend plausible l'histoire! Même la victime n'était pas une sainte! Tout sens la magouille, et je peux vous assurer que le suspens est garantit jusqu'au bout!!!! La toute fin est purement géniale!



En bref, si vous êtes amateurs de polars, vous ne devez pas passer à côté du 1er récit de Torkil Damhaug traduit en France! Foncez, vous ne serez pas déçu!



Ma note: 10/10



Coup de coeur!



Un polar rondement bien mené! L'auteur tire magnifiquement bien les ficelles!



Un grand merci à Babélio et aux éditions du Seuil pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          20
La mort dans les yeux

Le pitch de ce livre était juste alléchant et en plus c'est un thriller donc...



L'intrigue est à la hauteur de ce que je m'attendais. Bien qu'un peu longue à démarrer, l'histoire est vraiment bien ficelée. Du suspens, des rebondissements, re du suspens, un retournement de situation... Bref que de bons ingrédients pour faire un bon thriller. J'ai particulièrement apprécié l'alternance des points de vue qui donne des visions différentes de la situation, se complètent mais sans trop en dire. La construction narrative de ce roman est particulièrement intelligente et c'est ce qui en fait la clé. La fin m'a scié sur place!



J'ai également aimé l'ambiance froide des pays nordiques, les descriptions détaillées et l'atmosphère particulière qui se dégagent de ce livre. Bon j'avoue, bien qu'ayant lu de nombreux thrillers certaines scènes d'autopsie ont fait tressauté mon estomac. Les personnages du roman sont nombreux, j'ai eu du mal à m'y retrouver au départ. Le personnage de Mailin (qui a disparu) est la pièce centrale du roman. Sa sœur Liss, elle aussi, occupe tout l'espace de ce thriller. Liss est l'archétype même du personnage torturée, qui essaie de se construire. Elle peut se montrer agaçante et n'est pas une protagoniste attachante. De plus, j'ai trouvé qu'il y avait un décalage entre la façon dont est traitée Liss et les passages écrient par elle.



Finalement, je ne sais pas trop quoi penser de ma lecture. L'intrigue m'a plu mais certains détails m'ont dérangé.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
Commenter  J’apprécie          10
La mort dans les yeux

Souvent à travers les pages de ce livre j'ai éprouvé une sensation bizarre, qui touche l'esprit mais aussi le corps : "J'ai eu froid". C'est bien normal me direz vous notre auteur est norvégien, la trame de notre histoire elle-même a élu domicile dans ce pays nordique. Outre ces éléments géographiques, les personnages n'ont pu pallier àce phénomène, ils semblent tous dénués de ce qu'on appelle communément la chaleur humaine.

Notre héroïne, Liss Bjerke, mannequin anorexique toxicomane fuit amsterdam après avoir tué accidentellement Zako, son "petit ami". Elle décide de se rendre en Norvège afin d'y retrouver sa soeur Mailin. Voilà que cette dernière a disparu. Notre héroïne décide donc de mener l'enquête. Nous découvrons alors l'univers de Liss, à travers notamment des relations familiales complexes semblant mettre le voile sur une enfance chaotique. Liss est secrète, la seule personne disposant des clefs de son passé est sa soeur. D'ailleurs Mailin, jeune psychologue, menait une étude sur la pédophilie ou plus communément la passion des adultes en réponse au besoin de protection des enfants, outre des entretiens avec huit patients elle avait un cadre théorique adéquat, à tavers les écrits du psychanaliste ferenzci, disciple de sigmund Freud.

A travers ce thriller, Torkil Damhaug nous livre une intrigue haletante qui souvent nous tord le ventre peut-être est-ce dû au sujet : les agressions sexuelles sur les enfants. Souvent, l'adulte parce qu'il doit vivre malgré les maux de son enfance a cet exutoire de travestir la vérité. Mais gare aux résurrections, les souvenirs longtemps enfouis sont de véritables bombes à retardement.

En bref, un thriller traitant d'un sujet délicat, mais qui nous fait grâce, et on l'en remercie des détails scabreux, afin de se consacrer pleinement au profil psychologique de nos écorchés vifs.

Je ne connaissais pas Torkil Damhaug, la lecture de ce thriller scelle tous les éléments d'une heureuse rencontre.

Je remercie les éditions SEUIL POLICIERS ainsi que BABELIO pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          10
La mort dans les yeux

Liss a toujours considéré sa sœur Mailin comme un modèle, contrairement à elle, celle-ci semble avoir tout réussi, un métier à l’écoute des autres, une thèse de Psychologie en cours, un emploi stable, un petit ami comme il faut et surtout une relation très étroite avec leur mère. Liss, elle, est peut-être plus jolie, mais semble toujours chercher sa voie, fuyant sa ville natale et sa famille, oubliant son enfant, consommant drogues et alcools avec excès… Mais, un jour d’hiver alors qu’elle pose dans un appartement glacé de la ville d’Amsterdam, elle reçoit un appel de sa sœur, puis elle apprend que cette dernière a disparu… Pourquoi ? Et où se trouve Mailin, sa disparition a-t-elle un lien avec son travail de recherche sur les enfants victimes d’abus sexuels ou bien avec leurs propres histoires ?

Encore un polar venu du froid, qui commence pourtant sur les plages de Crête, un roman qui se lit très facilement et avec plaisir même s’il est à certains moments plus que glaçant. Nous retrouvons là encore les incontournables, propres au genre, la drogue, la violence… Là où l’on retrouve l’originalité du roman est qu’il laisse la part belle à la voix de Liss, victime centrale de l’histoire, qui cherche le fin mot de l’histoire. Les flics ainsi qu’un médecin légiste sont bien présents dans l’histoire mais ne sont pas les rouages principaux et suivent Liss, à la traine.

Un bon roman divertissant !
Lien : http://l-ivresque-des-livres..
Commenter  J’apprécie          10
La mort dans les yeux

Très intéressant. Cela donne envie de prendre un autre livre de l'auteur.

Commenter  J’apprécie          00
La vengeance par le feu

J'ai l'impression que l'auteur avait plusieurs scénarios en tête et ne s'est jamais vraiment décidé sur celui qu'il allait utiliser et en a donc fait un mélange...plus ou moins réussi .





Commenter  J’apprécie          00
La mort dans les yeux

Good
Commenter  J’apprécie          00
La mort dans les yeux

Encore un me direz vous ! Encore un auteur nordique !



Mais que voulez vous ! il faut bien reconnaitre que cette vague scandinave qui a déferlée sur la France et l’Europe n’est visiblement pas prête de se tarir car de nouveaux auteurs apparaissent encore et encore.



Les Editions SEUIL nous offre aujourd’hui l’opportunité de faire la connaissance avec un auteur qui, encore méconnu chez nous, rencontre un vrai succès dans son pays d’origine. « La mort dans les yeux » a été une des meilleures ventes en Norvège, puisque vendu à plus de 60.000 exemplaires, et le voici aujourd’hui sur nos étales dans sa version française.



1996. En crête. Jo est un petit norvégien de 12 ans en vacances avec sa mère et son beau père. Comme tous les garçons de son âge, les vacances sont propices aux balbutiements des premiers sentiments amoureux. Il amourache .Il ne résiste pas au charme adolescent de sa petite voisine, Ylva, jolie petite blonde au sourire renversant.



Et comme tous les garçons de son âge, la désillusion est un gouffre sans fond qui fait de vous l’être le plus malheureux de la terre. Pour Jo la trahison est une blessure à mort. Rien ne le retient, ni sa mère alcoolique, ni son beau père avec qui il ne partage rien. Alors il décide de s’offrir à la mer un soir où son cœur saigne de sa vie malheureuse. Mais au moment où dans la nuit, il s’enfonce dans l’océan qui lui tend les bras, une main amicale se pause sur son épaule.



Amsterdam, aujourd’hui. Liss est mannequin, avec tous les risques et les travers liés à cette profession. En voulant échapper à l’emprise de Zako , son petit ami et fournisseur de blanche, elle le tue accidentellement par overdose au moment où pour garder la mainmise sur elle, il lui montre des photos de sa sœur.



Et sa sœur Mailin, psychologue exerçant à Oslo a justement disparu. La mort de Zako apparaissant aux yeux de la police comme un accident, Liss décide de se rendre dans la capitale norvégienne pour retrouver sa sœur disparue. Mais malheureusement, Liss perdra cette course contre la mort.



Quelques jours à peine après son arrivée dans le pays, le corps de sa sœur est retrouvé dans vieil hangar désaffecté. Atrocement mutilée, le tueur s’est visiblement acharné sur elle avant de lui ôter le dernier souffle de son existence. Pire, ses yeux d’où émanait l’expression de sa vie et de ses sentiments, ces yeux qui embrassaient le monde ont été sauvagement abîmés.



Les pistes seront autant sinueuses qu’elles seront nombreuses et périlleuses pour Liss , décidée à retrouver l’assassin de sa sœur. C’est en remontant dans son passé professionnel que Liss va pister le meurtrier. Psychologue, préparant un doctorat sur les enfants victimes de viols , Mailin devait intervenir sur le plateau télé de Berger, un ancien chanteur de rock reconverti dans le journalisme trash et voyeur. Que s’apprêtait-elle à y déclarer ?



Que renferment son carnet qui devient le seul lien de Liss avec l’esprit de sa sœur défunte ?



Quel rapport avec ce meurtre perpétré quelques mois plus tôt dans une autre région norvégienne et qui fait surface dans l’enquête policière ?



Ce roman ne marquera pas vos 10 prochaines années de lecteur comme aime à me dire souvent mon libraire. Mais s’il ne révolutionne pas le genre, il offre au lecteur un vrai moment de détente. Torkil DAMHAUG maîtrise parfaitement les rouages de l’intrigue et conduit son lecteur où bon lui semble.



Pour les lecteurs qui aiment les romans en chausse-trappe, qui aiment à se faire une idée du tueur pour découvrir ensuite qu’il fait fausse route, ce roman devrait les satisfaire. Ici, point de langueur comme on aime (ou on déteste) à lire dans les romans scandinaves. Si l’environnement, le décor viennent à rajouter dans la constitution de cette atmosphère de plus en plus pesante, c’est autour de ses personnages que se focalise l’écriture de l’auteur, à partir desquels s’enchevêtre une énigme qui les emprisonne comme une toile d’araignée.



C'est le premier roman de cet auteur traduit en France. Gageons que s’il rencontre son public en France d’autres suivront.

Commenter  J’apprécie          00
La mort dans les yeux

Dans la grande veine des (nombreux) polars nordiques actuels, on retrouve dans ce roman des crimes macabres, des matins gris et des paysages enneigés.

Un polar nordique de plus me direz-vous ? Oui, c'est vrai. Mais c'est aussi objectivement un très bon polar : prenant, habile et servi par un style sobre. L'histoire est bien menée du début à la fin et les personnages sont recherchés sans caricature.

La grande originalité de ce roman est sa lenteur étudiée, ce côté statique qui m'a déstabilisée au début mais qui se révèle être un excellent moyen de happer le lecteur, de lui mettre les nerfs à fleur de peau cinq cents pages durant.

Un bon polar oppressant, glaçant par moments (mais moins 'gore' que le laisse présager la quatrième de couv'), qui sait surprendre et emmener son lecteur jusqu'au dénouement final.
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
Commenter  J’apprécie          00
La mort dans les yeux

Un des meilleurs romans à suspense que j'aie pu lire ...



A Oslo, une jeune psycholoque disparait.



Sa soeur, mannequin à Amsterdam s'inquiète et collabore avec la police tout en rencontrant les proches, collègues et patients de sa sœur.



S'en suit une enquête aux multiples facettes et aux nombreuses ficelles, sur fond de rivalités policières, d'intrigue amoureuse d'une belle légiste, et des flash-back dans le passé des principaux personnages ...



Ce n'est que deux chapitres avant la fin, quand la traque s'est précisée et que l'auteur a abattu ses dernières cartes que j'ai deviné (compris) qui était le coupable ...



Un auteur à suivre ..
Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Torkil Damhaug (53)Voir plus

Quiz Voir plus

Viviane Moore, Le seigneur sans visage

Quel est l'animal de compagnie de Michel ?

une hermine
un chat
une salamandre
un chien

15 questions
821 lecteurs ont répondu
Thème : Le Seigneur sans visage de Viviane MooreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}