Ulysse Gry

Club N°54 : BD sélectionnée

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BD très originale au niveau de sa construction.



On suit l'histoire d'un même personnage mais dans 3 réalités différentes (réchauffement global +2°, +3 ou +4).



C'est bien écrit, bien dessiné, étrangement assez fluide à lire malgré les différentes réalités.



Ici l'humour (noir) permet de mettre en avant les impacts du réchauffement climatique.



Sam

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L'attrait de cette BD, c'est surtout son Format Italien et sa construction en trois histoires parallèles, aussi bien pour l'écriture que pour la mise en page, puisque les scenarios sont empilés sur chaque page.



Très original donc dans le format.



Pour le sujet, on fait dans le changement climatique et l'illustration humoristique des trois scenarios du GIEC, avec 2, 3 ou 4 degrés supplémentaires pour notre héros Texan.



On est en 2100 dans un paysage désertique, et la variation de température impactera les aventures de notre héros différemment, en faisant de lui le Bon, la Brute ou le Truand.



Qui aurait cru que Sergio Leone aurait même réussi à parler climat.



Ça creuse donc beaucoup dans cette BD, tout en restant léger.



On y viendra pour ce format original, qui ne plaira pas à tout le monde car il faudra accepter de lire trois histoires simultanément, et on restera pour une fresque tragico-humoristique, où une bouteille d'eau Française aura un des premiers rôles.



Une BD un peu folle, qui m'a fait sourire.



Greg

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Humour bien noir pour un sujet brûlant.



Le format à l'italienne est top et permet une lecture agréable et fluide.



Xel

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Western climato-futuriste très bien mené, 3 futurs possibles qui s'entremêlent dans cette BD à la forme très originale : chaudement recommandé !



Clément

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Malgré le sujet "brûlant" dont traite cette bande-dessinée, je n'ai pas pu aller au bout de la lecture.



Le format et la présentation de l'histoire sur 2 pages rendent la lecture pour le moins fastidieuse.



L'auteur présente 3 scénarios du réchauffement climatique et des ses conséquences sur la nature et le vivant, y compris l'homme bien évidemment.



Les couleurs "chaudes" dans les rouge, marrons et ocres conviennent parfaitement au sujet évoqué et le tout est raconté avec un humour noir bien féroce... mais cette succession de scènes toutes construites sur le même modèle n'a pas su éveiller mon intérêt, au point d'interrompre ma lecture...



Gigi

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Lien : https://mediatheque.lannion...

Le jeu d'échec est-il un support au scénario de politique fiction ou la société politique et la lutte sociale sont le prétexte pour présenter une partie d'échec. C'est les deux, jamais l'un prend le dessus sur l'autre, l'équilibre est ténu, chaque phrase, chaque référence tourne autour du jeu d'échecs, d'un autre côté, on retrouve tous les ingrédients d'un bon récit de politique fiction, magouilles politiques, barbouzes, lutte de pouvoir, système qui protège les plus gros, qui n'hésite pas à sacrifier les petits, les pions bien sûr...

Le graphisme est évidemment en noir et blanc, tout en contrastes, la ville se présente comme un plateau d'échec mais possède aussi sa banlieue défavorisée, ses immigrés parqués dans des camps, les dames du jeu de dames, ses fous subversifs, ses junkies... Les auteurs ont créé un univers, un monde imaginaire s'apparentant tout à fait à du fantastique, la structure sociale possède ses des tours, ses chevaux, ses fous, ses pions évidemment, c'est génialement imaginé. Dans cette lecture, on ne cesse de rechercher les analogies, aussi bien dans le jeu d'échecs, sa complexité, que dans la réalité, on passe de l'un à l'autre, c'est un jeu dans le jeu, l'équilibre est parfait, c'en est même le point fort. le récit est dur, violent, réaliste, dans l'esprit du roman noir, et au final, cette bande dessinée est vraiment très déroutante, une très bonne surprise.

Un vrai ovni...mais quelle idée géniale.

Une île qui est un plateau de jeu...

Des personnages qui sont des pions d'échecs (en tout cas pour les natifs, les migrants dont des pions du jeu de dame) et, par là même, sont cantonnés dans le rôle que le destin leur a confié. le roi est le roi, les pions sont la masse populaire, la proportion sacrifiable, les cavaliers sont les policiers, ceux qu'aucuns barrage n'arrête etc.

Sur cette base prend place une histoire politico sociale plutôt bien foutue, entre fous rebelles, dames indic des cavaliers et tours politiciennes prêtes à tout pour acquérir plus de pouvoir.

J'ai trouvé les noms des personnages très malins (je laisse la surprise aux futurs lecteurs). Petite mention aussi pour de nombreuses répliques...

Le dessin est traité dans un noir et blanc (bien sur) franc et très efficace.

J'ai adoré.

Cette BD est une sorte de polar politique, tout en noir et blanc. Sa grande originalité est la transposition de notre monde sur le plateau d'un jeu d'échec. J'ai d'abord eu peur d'être génée par l'absence de couleur mais pas du tout car ce dessin correspond parfaitement au thème.J'ai beaucoup aimé le jeu des perspectives qui nous plonge dans l'action ou, au contraire, nous fait prendre de la hauteur. Les sujets abordés sont bien de notre monde! manipulation politique, presse à la botte du pouvoir, violence policière, stratégie meurtrière, immigration, sexisme...Le vocabulaire des échecs appliqué à ce polar est succulent! Merci à Jamik dont la critique m'a donné envie de lire cet album.

La couverture avec la revisite du "Radeau de la méduse" de Théodore Géricault a quelque chose d'intrigant. Pourtant c'est très parlant à la fois. Les animaux disparaissent, on sait pourquoi et on fait le choix de ne rien faire. Pour faire le passer le message, Ulysse Gry donne la parole aux animaux. En une page, ils dressent des bilans les plus catastrophiques les uns des autres. On pourrait se dire que c'est assez amusant. Malheureusement, tout les constats dressés sont vraies. Des espèces disparaissent, l'omniprésence du plastique, le manque de matériaux rares... les chiffres sont au rendez-vous. Les animaux se réunissent puis débriefent, essaient de comprendre l'Homme et savoir comment l'impacter. Rien n'y fait. Qu'importe ce qui se déroule, l'appâts du gain est le plus important.



Tout nous est servi avec de l'humour incisif et corrosif. Une excellente façon de sensibiliser le lecteur à des enjeux d'une grande importance ayant un impact non négligeable. Impossible de ne pas reconnaître ce qui est évoqué. N'oublions pas que nous sommes sur le continent plastique. Une quantité importante flotte dans tous les océans du monde. Est-ce que cela incite à des changements de consommation? Pas vraiment. La bande dessinée est un médium avec beaucoup de potentiel. Ici on voit la force et la pertinence de l'outil. Espérons que cette lecture simple et efficace se propage pour sensibiliser et sur du long terme. On rit, on réfléchit et on est navrée.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..

Le 6e continent, le continent de plastique, est devenu le refuge des espèces menacées par l’homme, sa consommation de plastique et son réchauffement climatique. Ironie ! De là elles échafaudent des plans de contre-attaque, envoient des espions chez les humains, étudient leurs mœurs.

Un petit album regorgeant d’humour souvent noir et de vérités bien envoyées. Chaque page est un sketch et un plaidoyer à la fois, au dessin très expressif et au message clair. C’est simple, court, et efficace. Et surtout très agréable à lire malgré le message.

A diffuser largement, à mettre entre toutes les mains, et surtout à cogiter !

Malgré le sujet "brûlant" dont traite cette bande-dessinée, je n'ai pas pu aller au bout de la lecture.

Le format et la présentation de l'histoire sur 2 pages rendent la lecture pour le moins fastidieuse.

L'auteur présente 3 scénarios du réchauffement climatique et des ses conséquences sur la nature et le vivant, y compris l'homme bien évidemment. Les couleurs "chaudes" dans les rouge, marrons et ocres conviennent parfaitement au sujet évoqué et le tout est raconté avec un humour noir bien féroce...mais cette succession de scènes toutes construites sur le même modèle n'a pas su éveiller mon intérêt, au point d'interrompre ma lecture...

En direct de leur continent de plastique, les animaux observent et jugent notre catastrophique gestion de l'écologie en attendant le jour de la revanche.

C'est plein d'humour parfois un peu corrosif mais tellement criant de vérité. Chaque planche étant accompagné d'informations scientifiques, economiques, statistiques... Une lecture qui laisse à réfléchir sur les prises de consciences à avoir et les gestes qu'il serait bon de faire. A confier entre de nombreuses mains !

Cette bande dessinée est pleine d'humour pour aborder des questions liés à la menace environnementale qui pèse sur les espèces animales. La BD se présente sous forme d'une succession de courts gags (une page maximum) qui sont très drôles le plus souvent, et qui font mouche à chaque fois. En tant qu'humain, on se reconnait tous à un moment ou à un autre dans les comportements dénoncés par cette BD et c'est en cela qu'elle est efficace. Je la recommande vivement, c'est un moment de lecture très divertissant et qui fat réfléchir aussi.

Cette BD est tout simplement époustouflante ! Tant par le graphisme que par le sujet politique, c'est un travail de maitre. L'ironie est totalement maitrisée et on rit jaune à chaque page ! Un chef d'oeuvre en 3 tomes. Les amateurs d'échecs y trouveront de nombreuses références au jeu, mais les débutants ou ceux qui ne connaissent pas ce domaine seront également surpris de trouver ça fascinant.

La simplicité et la rigueur d'un jeu de plateau (Dames, Échecs, Go, Backgammon, Awale, etc.) sont les clés des combinaisons stratégiques qu'il permet à ses joueurs de créer et donc de l'intérêt qu'il suscite.

Ulysse et Gaspard Gry se sont inventé un jeu de plateau pictural et narratif à la mesure de leur art où ils font évoluer avec virtuosité graphismes, mots et concepts pour le plus grand plaisir de leur lecteur.

Dans un exercice de style radical digne de l'OuLiPo, où le roman noir percole comme un ristretto dans le strict Noir&Blanc des Échecs, leur audacieuse maîtrise de l'image (photo)graphique, du cadrage et des jeux de mots ainsi que des réalités et des poncifs journalistiques contemporains met en scène les turpitudes les plus décriées du monde occidental dans une succession palpitante d'affrontements entre des personnages pour la plupart attachants. Et tous ne sont pas tout noirs ou tout blancs.

Un jeu d'une franche cruauté, aussi beau que du Franck Miller, aussi prenant que du Dashiel Hammett. On en redemande ... Justement, deux autres tomes sont déjà sortis et le dernier, ce 27 août 2021.

Oubliez la France, les États-Unis ou la Chine ; dans Un monde en pièces, les pays sont remplacés par des jeux de plateaux. Le jeu de Dame vient de s’effondrer, de nombreuses Dames émigrent vers le plateau d’échec pour sauver leur vie. Sur ce même plateau, une révolte est en cours, menée par les Fous, pour faire tomber le Roi et changer le système.

Un monde en pièces est une BD d’anticipation politique totalement déroutante et originale. Dans une ambiance des années 60, Ulysse et Gaspard Gry proposent une relecture brillante de notre propre actualité. Tout y passe : politique d’immigration, inégalités sociales, racismes, révoltes citoyennes, corruption… Rien n’échappe à l’œil acéré et piquant des auteurs. Tout se tient et plus on avance dans la lecture, plus on sent que le scénario est maîtrisé.

Les personnages semblent tous corrompus, pétris d’orgueil et de défauts ; mais ce sont justement ces caractéristiques peu reluisantes qui les rendent si réalistes et attachants. Plus ils évoluent, plus leurs réactions prend sens. À chaque page qui se tourne, la tension monte, monte, monte, implacable, étouffante, feutrée, et l’on se demande jusqu’où les personnages tiendront et jusqu’où vont aller les auteurs.

Cette ambiance noire et prenante, particulièrement bien marquée doit beaucoup au graphisme. S’il peut sembler déroutant et dense au premier regard, il est en réalité parfaitement adapté à l’atmosphère asphyxiée qui se dégage de cette société.

Ne passez pas à côté de cette pépite !
Lien : https://leschroniquesviennen..

C'est sans doute la première fois que je lis la même histoire 3 fois! La mise en image de 3 scénarii du réchauffement planétaire m'a beaucoup plu. Les trois histoires se répondent, s’entremêlent et s'entrechoquent.

Elle délivre un message quelque peu apocalyptique dans une ambiance très Mad Max mais non exempt d'humour. Une bande dessinée qui m'a marqué par son originalité graphique et qui nous rappellent que nous allons droit dans le mur.



Lu dans le cadre de Cap BD 2024 (Sélection de 12 BDs des bibliothèques du Val d'Ille-Aubigné) (#2)

Sur le modèle du bon, de la brute et du truand, ce livre imagine les futurs qui nous attendent si la Terre se réchauffe de 2, 3 ou 4°C.



Un livre "glaçant" qui ne rafraichit pas pour autant... Le format est un peu spécial, chaque double page est divisée en trois frises temporelles, une par scénario. Il est possible de lire les trois histoires en parallèle, ou de les lire une par une (en revenant à la première page pour la seconde histoire, et ainsi de suite). Par moments, l'auteur a fait interagir les trois personnages entre eux et a fait se confondre les trois chronologies.



Le sujet traité est pour le moins effrayant, ce n'est pas une lecture émotionnellement facile (âme sensible, s'abstenir...), avec quelques passages également sanglants.



Une bande dessinée indispensable pour comprendre les enjeux climatiques de manière brute et franche, avec quelques notes d'humour noir.

Road-trip western dystopique où nous suivons Josh Harper à travers trois scénarios, trois visions cauchemardesques (et torrides !) d’un avenir avec un réchauffement climatique de :

+2°C : les humains gèrent (à peu près) la crise…

+3°C : c’est la guerre partout

+4°C : c’est l’enfer post effondrement

Ce n’est absolument pas, pour moi, un livre-jeu, même si son découpage en trois bandes horizontales (format à l’italienne) a pu le laisser penser. Au contraire, il s’agit ici, d’une audacieuse remise en question de la structure narrative. Ces histoires se lisent aussi bien de façon concomitante (et l’on profite alors des variantes narratives, des jeux de mots, des jeux visuels,…) que de façon simultanée. … avec, même, trois petites interactions entre les dimensions…

On traverse donc des déserts dans un ensemble de couleurs chaudes, très chaudes et totalement cramoisies (aaaaaah le bleu rafraichissant des histoires de Crista…), dans une ambiance violente et déjantée, pleine d’un humour pince-sans-rire, à la recherche de la dernière nappe phréatique du monde, planquée sous une benne au Texas.

Actions et courses poursuites se succèdent. C’est léger comme un vaudeville. Nous sommes en 2100… et pourtant, on rit jaune. La mention du GIEC vient titiller nos doutes : ces mondes pourraient-ils être nôtres bientôt ? Ulysse Gry, illustrateur pour Médiapart, s’en amuse, nous en amuse mais semble aussi vouloir nous alerter : le réchauffement climatique ne sera pas joli-joli…

Cerise sur le gâteau, cette bande dessinée contient de nombreuses et succulentes références. J’en cite juste quelques-unes pour le plaisir, vous irez chercher les autres : « Le bon, la brute et le truand » (qui a remarqué Sad Hill/Earth ? ^^), « Mad Max », « Retour vers le futur », « Les trois petits cochons » (oui, vous avez bien lu),…

Finalement, le monde, comme cette BD, se divise en trois catégories… et une seule pourra gagner.

Nuées d'insectes, mégafeux, tempêtes apocalyptiques, rien n'est trop violent pour le pauvre Josh. Pire encore, à plusieurs reprises, le scénariste s'arrange pour que les trois fils narratifs se contaminent, qu'une balle perdue d'un personnage vienne en frapper un autre sur la même planche, avec une logique absurde qui ne doit rien au cinéma, et ne fonctionne que sur les deux dimensions de la planche à dessin.
Lien : https://actualitte.com/artic..

Superbe découverte! Une satire politique qui m'a fait penser au livre d'Orwell, la ferme des animaux. Avec ici, le penchant jeux. Effectivement le contraste noir/blanc demande un peu de temps pour s'y habituer (pour ma part), mais ça fourmille de détails bien vu (jeux de mots entre autres). Histoire et dessins au top!

Vous connaissez l'expression "échiquier politique"? Eh ben là, c'est exactement ça.

Cette BD en noir et blanc décrit une société et ses tensions au sein d'un monde où les personnages sont des tours, des cavaliers, des pions ou des fous... Ce qui fait le charme de cette BD, c'est que le concept est exploré à fond: la culture des échecs (fi du hasard, sacralisation des joueurs d'échecs, etc.), l'intrigue montre des calculs stratégiques, sans parler des pastiches des couvertures de magazines et de tous les détournements de notre culture... Visuellement, linguistiquement, scénaristiquement, tout est pensé sur le mode des échecs.

Une pépite. Hâte de lire la suite.

Le découpage, original et astucieux, en fait une sorte de livre-jeu, dont le climat serait le héros – un genre qui pourrait, au vu des circonstances, être promis à un bel avenir.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..

L’idée du dessinateur d’Un monde en pièces est aussi alléchante qu’ambitieuse : en extrapolant à peine les pires scénarios des experts du climat, il crée trois décors d’une planète plus ou moins exsangue, et y joue trois thrillers arides et absurdes, entre Sergio Leone et les frères Coen
Lien : http://www.bodoi.info/pour-q..