"Si l’on croit que les yeux sont le reflet de l’âme, on pourrait penser que je suis quelqu’un d’intéressant et d’original.
En réalité, si la banalité portait un visage, ce serait le mien. Rien ne me démarque. Je suis la fadeur incarnée."
Tout d’abord, je souhaite remercier les éditions Hugo Roman pour l’envoi de ce roman en avant-première.
J’ai tout simplement adoré ce roman, rempli de beaux messages de tolérance et d’amitié. On aborde tout au long du roman divers sujets comme la confiance en soi, la grossophobie, la popularité au lycée ainsi que le combat LGBTQ+.
J’ai trouvé original que le roman soit écrit sous une multitude de points de vue différents, cela apportait un + à l’histoire et j’ai franchement adoré. Cela permet au roman de garder un rythme soutenu sans qu’on s’ennuie au bout d’un moment. Certes, certains points de vue reviennent plus souvent, d’autres n’apparaissent qu’une ou deux fois mais c’était si rafraîchissant de découvrir ce livre !
J’ai beaucoup aimé les personnages qu’on découvrait ainsi que leur famille et leurs secrets. Le personnage que je me suis le plus surprise à aimer fut Samuel, qui est vraiment le stéréotype du mec populaire horrible au début, pour finalement devenir une crème à la fin. Je ne l’appréciais pas du tout au début car cela me rappelais mon expérience scolaire avec une de mes amies où j’incarnais un peu Sybille à essayer de raisonner mon amie à coups de « mais comment tu peux être amoureuse d’un gars pareil ? ». Bon certes, dans la vraie vie, je ne l’ai jamais aimé « ce gars », mais dans le livre, j’ai fini par m’y attacher bien plus que les autres et j’ai adoré qu’on étudie sa psychologie.
"Une personne n’est jamais fondamentalement mauvaise. Si on ne lui offre pas la possibilité de montrer autre chose que la noirceur de son coeur, elle continuera à suivre le mauvais chemin."
J’ai aussi adoré la présence de chiens pour animaux de compagnie dont leurs noms sont à l’effigie du Seigneur des anneaux. Cela m’a beaucoup fait rire et les moments où ils apparaissaient n’étaient pas de trop ! Une touche de douceur dans ce monde de brutes ne fait de mal à personne.
J’ai aussi bien aimé Sofia, la meilleure amie de Sybille, même si sa naïveté s’est avéré être un défaut à certains moments. Mais c’est un trait qui ne m’a pas dérangée car la réalité est souvent la même et du coup cette fille m’a beaucoup rappelé une de mes amies. Sybille aussi était attachante et c’est le personnage auquel je me suis le plus identifiée (je suis clairement elle, quoi ahah), mais je l’ai trouvée beaucoup plus en retrait et j’ai finalement eu l’impression qu’on ne l’avait pas beaucoup découverte au fur et à mesure du roman. Son personnage est resté assez en surface pour moi et j’ai trouvé cela un peu dommage. De même que les romances qui prenaient place, je les ai trouvées mignonnes mais je n’ai pas spécialement ressenti grand chose quand elles montraient le bout de leur nez.
Pour conclure, je qualifierai cette lecture d’immanquable. Elle est importante de nos jours, dans la société dans laquelle on vit et nous sensibilise sur certains sujets comme le harcèlement, et jusqu’où certains propos peuvent aller pour blesser. Ce roman nous offre aussi une belle quête d’identité et nous apprend à passer outre le regard des autres. J’ai trouvé cela beau, fort, et c’est une histoire que vous ne voudrez pas lâcher avant d’en découvrir les rouages. Malgré les sujets importants, ce roman n’en reste pas moins une lecture douce et sans prise de tête.
"– J’sais pas aimer, Sofia.
Mon amie s’approche avec un sourire tendre. Elle pose une bise sur ma joue avant de souffler :
– Elle t’apprendra."
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