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Citations de Vassili Golovanov (73)


Quel choix peut-on avoir si, finalement , la liberté n’est possible qu’au niveau de la conscience individuelle ? Il n’y a pas de liberté hors de la conscience.
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Dans tous les temps de l'histoire des hommes, même les plus sombres, il y a eu des sages et des saints. Ils connaissaient l'existence les uns des autres, même si plusieurs siècles séparaient les temps de leur vie humaine. Ils entretenaient un dialogue silencieux, évitant au genre humain de se noyer dans sa propre fange. Sans eux, l'Histoire n'aurait été qu'une sordide énumération d'iniquités et de massacres. Mais avec eux, le passé prend un autre sens, raconte la vie secrète de la spiritualité, de la lumière et de la joie...
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Aujourd’hui, nous autres, les humains, sommes prêts à répéter l’erreur des Atlantes ou des extra-terrestres qui, à en croire les légendes, sont morts précisément parce que, tout en possédant une puissance technique colossale, ils n’ont pas su opposer à la perfection de la technique la perfection d’un esprit pur et sage qui aurait rendu inoffensive cette maîtrise.
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Quand les loups disparurent, ce fut la fin du temps des héros.Le héros va de pair avec le loup.Il règne sur le monde libre non domestiqué par l'homme.Il ne connait pas la loi,comme il ne connait ni lafatigue ,ni la pitié envers les faibles.Le monde lui appartient: sans frontières et sans peur,il va de l'avant,étonne par sa force et sa puissance ceux qui ne font rien.Car le héros doit étonner les hommes et son souvenir quelqu'en soit la forme ,doit survivre longtemps dans la conscience qu'un peuple a de lui-même:exploits mythiques, miséricorde inouie ou sanglante cruauté.Le héros a accompli ses oeuvres sur une toile vierge où l'espace ne lui est pas compté.Viennent ensuite l'ordre et la loi,le héros se sent à l'étroit.,il souffre d'un trop plein de force ,on ne peut le domestiquer: c'est pour cela qu'il n'attend rien de bien des temps nouveaux.Vinrent le papier ,l'imprimé,les journées de travail,le salaire,les magasins,la vodka,l'ivresse et l'oisiveté.Des hommes différents arrivèrent,d'abord quelques uns ,puis d'autres,de plus en plus nombreux,qui s'imposèrent et remplacèrent les autres :il n'y eut plus de héros.
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Je sentis ses mains légères et fines se coller contre mes paumes, puis je la regardai dans les yeux. Une incroyable tension se mit à vibrer dans le point de sa pupille puis ses pupilles s’élargirent, le noir envahit tout l’iris et se déversa sur moi. Ma vue se troubla. Et l’instant d’après, de petits brins de paille me transpercèrent tout le corps et, la sentant sous moi, je me mis soudain à mugir, à m’agiter comme un taureau qui pourfend une vache, voyant du coin de mon œil injecté de sang ses cheveux épars sur la paille et son cou brillant de sueur.
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Il est des vérités trop amères ou trop tendres pour en parler. Il suffit d'un regard pour sentir un autre être, une féminité inconnue. Pour découvrir cette ville, ce pays, il fallait une femme. Le mieux aurait été de s'asseoir en face d'elle, de joindre nos mains et de nous regarder droit dans les yeux. Quand à la conversation participent les mains, la chair, le pouls qui passe d'une paume à l'autre, on a l'impression de voir à travers l'autre, de le sentir comme soi-même, de ne faire qu'un...
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Je ne sais pas pourquoi, mais les espacs sauvages , intacts, ayant échappé aux hommes me bouleversent et m'exaltent. Là dans le delta, j'ai senti sur moi le souffle brûlant des déserts lointains où dorment les villesaneanties par Alexandre le Grand et Gengis Khan. Un instant d'hallucination — l'odeur des lotus se confondant avec celle des roses — et toute la poésie persane était là...
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Il y a longtemps que nous voyons que quelque chose dans le monde ne tourne pas rond. Et nous devons d'urgence changer les représentations que nous en avons. Mais quoi ? En ce qui me concerne je n'ai pas la réponse. Pour la trouver, je dois passer la frontière des civilisations, la frontière des consciences. Trouver ces espaces qui pensent autrement, m'élever au-dessus, me purifier l'esprit et, dans le noir des cœurs dormant d'un éternel sommeil apercevoir la lumière.

Pardonne-moi, lecteur, j'entends le sang battre aux oreilles de la foule, le vent rouge souffler dans leurs boîtes crâniennes. La débâcle du temps, le craquement de l'espace.
Je commence mes voyages dans les pires conditions.
Je pars à la recherche de mes frères d'âme dans les terres lointaines. Dans tous les temps de l'histoire des hommes, même les plus sombres, il y a eu des sages et des saints. Ils connaissaient l'existence les uns des autres, même si plusieurs siècles séparaient les temps de leur vie humaine. Ils entretenaient un dialogue silencieux, évitant au genre humain de se noyer dans sa propre fange. Sans eux l'Histoire n'aurait été qu'une sordide énumération d'iniquités et de massacres. Mais avec eux, le passé prend un autre sens, raconte la vie secrète de la spiritualité, de la lumière et de la joie...
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Il faut voyager pour connaître les petites choses. C'est dans cette connaissance que nous exerçons notre liberté et que nous pouvons nous faire notre propre avis sur le monde. J'aimerais de tout cœur que ce livre n'ait pas qu'un seul auteur mais plusieurs : un Russe, un Européen, un Américain, un Iranien, un Daghestanais, Turkméne, un Kazakh. Nous verrions alors l'espace de la Caspienne de différents points de vue, de l'intérieur de différentes langues, de différents auteurs. Et peut-être alors qu'ensemble nous arriverions à desserrer l'étreinte de cette tension stérile qui paralyse aujourd'hui notre "vie intérieure " pour dans un sursaut spirituel, accéder à l'universel.
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Brusquement, il ressent au coeur une sourde douleur. Il n'a ni peur ni doute. Il déboutonne sa veste, déboutonne sa chemise et palpe l'endroit que le Tireur a enduit d'argile. Il sent sous ses doigts une chair, la sienne, partout sa chair vivante. Seule la peau est maculée d'argile. La chair de la terre est devenue sa propre chair. Et ce qu'il a pris pour une douleur n'est que la nostalgie d'un coeur lavé de la peur, nostalgie des espaces déserts où la liberté a élu domicile et qu'il n'a pas su aimer aussi longtemps que la peur l'habita...
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Il me semblait être l'homme le plus heureux au monde, il ne possédait rien. Rien de superflu, seulement ce qui pour lui était l'essentiel. Alors que moi je n'avais que du superflu : des relations inutiles, un travail inutile, une maison inutile où je vivais de façon inutile, sans dieu et sans espoir. Soudain, dans le jardin de l'église, le vent fit tanguer les tilleuls de mars, un vol de choucas tournoya au-dessus des coupoles, et j'eus l'intuition que cette source de vie m'était connue, qu'il suffisait que j'arrive à me souvenir de l'endroit où elle se trouve pour savoir comment vivre !
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J'ai toujours été surpris par le sentiment de plénitude que me procure immanquablement la vision des confins désertés du monde. A quoi comparer le sentiment débordant de paix qui emplit l'âme devant ces vagues de sable ? Il y a l'éternité et il y a soi. Le désert et l'homme. Aucun "problème de civilisation".
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Sans doute l'homme a-t-il besoin de temps à autre de pénétrer dans d'autres mondes pour ne pas se sentir prisonnier de sa vallée de larmes.
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Nous avons dilapidé l'image poétique de notre terre. Sans mythe, la terre est inerte, muette, vouée à l'oubli. Aucun mythe, jamais, ne pourra pousser par décret. Il ne peut naitre que d'efforts fervents pour survivre, pour se "sauver", d'espoirs et de pèlerinages, de folles prophéties, de photographies, de cartes, de films, d'hommages au labeur du paysan sur sa terre, et d'un acharnement à lire tous les livres oubliés et les écrits d'improbables géographes métaphysiques à travers lesquels progressivement prendre forme un nouveau visage de la Russie du troisième millénaire...
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Vassili Golovanov
Les herbes folles du passé ne frémissent pas sans raison.
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C'était un matin blanc. Coupant le pacage en direction du lac, seule la trace noire laissée par les pas d'un pêcheur de l'aube serpentait entre les roseaux secs couverts de givre qui fondait en gouttelettes limpides. Avec le lever du soleil, le ciel au-dessus du lac virait au bleu, un bleu d'automne, étincelant. Sur le versant éclairé, entre les sombres broussailles, un incendie rose tourbillonnait, et les feuillages des arbres déjà clairsemés flamboyaient. Les toiles d'araignées planaient en parachute, les feuilles une à une glissaient au sol, dans un silence absolu que rompait, au plus profond de la forêt, le cri brusque du geai ou celui en écho de la corneille : tout ici relevait du prodige.
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Là où il y a la force, il n’y a pas de liberté ; la liberté est là où est la conscience et où l’on a pas honte devant soi-même de ce que l’on fait.
( Platonov )
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…en quittant la Russie, Bakounine rêve à tout autre chose et son rêve se réalise. Il est étudiant en philosophie à l’université de Berlin ! …les études ne le satisfont pas pour longtemps . Pire , la métaphysique , matière dans laquelle, en vérité, il excellait, lui apparaît soudain comme une science sèche, stérile : «  J’y cherchais la vie alors qu’elle est porteuse de mort et d’ennui; je cherchais des actes , et elle n’est porteuse que de passivité. »
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Comme un nuage de pluie au-dessus de l’océan , mets-toi en route. Car sans voyage jamais homme tu ne seras.
(Farid Eddine Attar)
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La terre natale appartient toujours à une géographie du sacré. Pour moi, elle est au centre d’une mythologie inépuisable. C’est grâce à cette mythologie que j’ai réussi à connaître sa véritable histoire. La mienne aussi, peut-être.
Mircea Eliade ( L’épreuve du labyrinthe )
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