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Citations de Victor Guilbert (204)


La pudeur linguistique, c’est le déni de la pensée.
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(…) Mentir, ce n’est pas chercher à faire passer le faux pour du vrai. C’est convaincre la personne à qui on ment qu’on le fait parce qu’on n’a pas le choix, que c’est la meilleure réponse pour tout le monde. Le mensonge n’a pas d’importance, c’est être pris pour une conne qui l’est. (…).
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On ne devrait jamais fouler l’enfer tant qu’on est encore en vie.
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Et puis, il y a le problème du doute, cette goutte amère capable de vous ruiner toute une marmite de certitudes.
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La bille tente une arrivée en force, je la repousse en inondant mon esprit d'une lampée de bière à la limite de l'étoufement. Je veux transformer la bille en bout de puzzle, faire du concret avec de l'abstrait. Elle a repéré un nouvel élément dans le fouillis de mes pensées, elle va se perdre, elle se réveille trop souvent en ce moment. Je termine ma Snick et me tourne vers Lulu et le trimoin.
- Vous avez des choses à me raconter?
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Vous utilisez encore des cartes de visite, commissaire ? Vous avez un fax aussi ? Des pigeons voyageurs ?
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J’allume la petite radio sur ma table de nuit, cadeau de mon père à l’adolescence. Les transistors des années quatre-vingt-dix tiennent plus longtemps que les portables sortis il y a trois ans.
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On doit être là seule espèce animale à mentir et la seule à ne pas pouvoir se passer de la vérité.
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Magnétophone pousse des grognements plaintifs et se cache dans mes jambes. Sa collerette me griffe les mollets. Il ne comprend pas ce besoin qu'ont les humains de déterrer les vérités quand certaines mériteraient de rester planquées au fond d'une décharge pour toujours.
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Chez certains cœurs mal réglés, aimer rend fou.
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J’allume la petite radio sur ma table de nuit, cadeau de mon père à l’adolescence. Les transistors des années quatre-vingt-dix tiennent plus longtemps que les portables sortis il y a trois ans. J’ai le cerveau plein de réflexions de vieux depuis ma récente arrivée dans le club des quarantenaires. J’attrape un chocolat que je coince entre l’index et le majeur, parce que j’aimerais que ce soit une cigarette, et que je laisse fondre, parce que c’est du chocolat.
J’attends qu’un journaliste annonce un élément nouveau dans l’affaire du camp de laissés-pour-compte lillois. Les publicités pour des assurances automobiles et des banques en ligne se succèdent. Je me laisse bercer par les jingles et les voix exagérément enjouées à l’idée de souscrire.
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Côme a déjà commandé une tournée de bières que la serveuse propulse sur notre table sans faire tomber la moindre goutte. Je suis sensible à cet art de la dextérité bistrotière. « Bière de Snick, la lambic authentique qui tombe à pic » est inscrit en lettres rouges sur les verres. La serveuse zélée précise à mon intention qu’en vrai, c’est pas une lambic, c’est pour la rime. On lève nos pintes en attendant que l’un de nous lance une sentence à-propos. Rien ne vient, alors on hoche la tête, on ferme les yeux et on savoure la première lampée de Snick.
L’amertume fraîche me saisit agréablement le gosier et je me plonge dans la lecture des noms de bières du Nord listées par dizaines dans le grimoire.
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— La bille ?
— Oui. Elle vient se poser au sommet de mon crâne en même temps qu’une pensée qui refuse de se dévoiler. Puis elle entame sa descente sur une rampe. Jamais la même. Elle s’élance parfois à pleine vitesse, parfois très lentement, et elle passe par toutes sortes d’obstacles qui la ralentissent et la nourrissent à la fois. Elle va par exemple cogner un pan de bois qui va renverser une tasse d’eau qui va elle-même propulser la bille plus loin. Je la laisse poursuivre sa course le temps qu’il faut, quelques minutes ou quelques jours, je l’oublie dans un coin de mon cerveau, jusqu’à ce qu’elle réapparaisse et frappe la cloche.
— Quelle cloche ?
— Celle qui fait « ding » en même temps que la pensée se dévoile. Avec le temps, ma bille s’est renforcée. Elle est plus fiable, même si elle n’est pas rapide. Elle ne le sera jamais. Ce n’est pas son objectif. La bille, ce sont mes pensées qui s’ordonnent pour m’en livrer une autre plus grande, plus essentielle.
J’ouvre la boîte en métal et j’en sors un carré de chocolat que je glisse dans ma bouche. Je le laisse fondre lentement en contemplant le sol sablonneux à mes pieds. Solange vient de réaliser que mon étui à cigarettes est à chocolat.
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Le plastique et le métal ramollissent sous le soleil, alors les monticules s’affaissent lentement dans ce gémissement glauque. Certains dans le camp ont une autre version : cette décharge, c’est le purgatoire dont émanent les plaintes des âmes torturées qui s’apprêtent à l’enfer.
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S’accrocher à la vie est plus douloureux que de se laisser bercer par la mort.
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Personne n’entend les hurlements de Gao Cheng. Ses plaintes déchirantes ponctuées de sanglots se perdent dans la vaste décharge, couvertes par le sempiternel grincement des monticules brinquebalants chauffés par le soleil. Il ne peut se résoudre à laisser Jim tout seul, à l’abandonner au milieu de tout ce sang.
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— Quelle cloche ?
— Celle qui fait « ding » en même temps que la pensée se dévoile. Avec le temps, ma bille s’est renforcée. Elle est plus fiable, même si elle n’est pas rapide. Elle ne le sera jamais. Ce n’est pas son objectif. La bille, ce sont mes pensées qui s’ordonnent pour m’en livrer une autre plus grande, plus essentielle.
J’ouvre la boîte en métal et j’en sors un carré de chocolat que je glisse dans ma bouche. Je le laisse fondre lentement en contemplant le sol sablonneux à mes pieds. Solange vient de réaliser que mon étui à cigarettes est à chocolat.
— Depuis Douve, la bille a disparu.
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Alors je raconte Douve à mon éthologiste, dans les grandes lignes, ce que j’ai vu là-bas, mes parents, mon histoire, et surtout, la bille.
— La bille ?
— Oui. Elle vient se poser au sommet de mon crâne en même temps qu’une pensée qui refuse de se dévoiler. Puis elle entame sa descente sur une rampe. Jamais la même. Elle s’élance parfois à pleine vitesse, parfois très lentement, et elle passe par toutes sortes d’obstacles qui la ralentissent et la nourrissent à la fois. Elle va par exemple cogner un pan de bois qui va renverser une tasse d’eau qui va elle-même propulser la bille plus loin. Je la laisse poursuivre sa course le temps qu’il faut, quelques minutes ou quelques jours, je l’oublie dans un coin de mon cerveau, jusqu’à ce qu’elle réapparaisse et frappe la cloche.
— Quelle cloche ?
— Celle qui fait « ding » en même temps que la pensée se dévoile.
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— Un paléontologue étudie des os vieux de plusieurs millions d’années et en tire des conclusions. C’est à la fois frustrant et rassurant que les dinosaures ne puissent pas y trouver à redire. Je n’aurai pas besoin de manipuler votre tibia, Hugo, pour savoir de quoi vous êtes fait, il suffira que vous m’expliquiez. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté. Vous avez besoin d’abstraction pour sortir de votre quotidien de policier, j’ai besoin de concret pour ne pas me laisser dévorer par mes fantômes de dinosaures.
Voilà donc le deal qu’avait imaginé Grosset. Au fond, le commissaire est un visionnaire, un homme capable de comprendre qu’à ce moment du cycle de l’humanité, un flic en perdition et une paléontologue pragmatique peuvent se sauver mutuellement. Alors je raconte Douve à mon éthologiste, dans les grandes lignes, ce que j’ai vu là-bas, mes parents, mon histoire, et surtout, la bille.
— La bille ?
— Oui. Elle vient se poser au sommet de mon crâne en même temps qu’une pensée qui refuse de se dévoiler.
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Je me demande si mon problème pourra se régler à travers le spectre du darwinisme.
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