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2.9/5 (sur 54 notes)

Nationalité : Italie
Biographie :

Personne ne connaît son identité, à part son éditeur italien, car elle s'est prudemment cachée derrière un pseudonyme.
Viola Veloce travaille réellement dans une grande entreprise à Milan. Elle est convaincue qu'elle perdrait son travail si elle était démasquée : par fiction interposée, elle assassine en effet une série d'employés notoirement incompétents, mais impossibles à licencier.



Source : Figaro. 27/05/2015
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Bibliographie de Viola Veloce   (1)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Tuer est le seul moyen d’évacuer du monde du travail ceux qui ne servent plus à rien
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Je ne pourrais pas supporter les conversations insouciantes des collègues à propos de leurs maris, alors que j’apprécie beaucoup les longues conférences de Paolo sur les essais historiques qu’il lit : il peut me raconter un siècle entier de guerres de la papauté sans que j’aie à dire un mot.
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Je pose l’étui sur un des lavabos. Je fais sortir du tube un peu de pâte blanche, je m’apprête à mettre la brosse dans ma bouche, et en levant les yeux vers le miroir je vois le reflet de deux pieds abandonnés dépassant sous une des portes de toilettes, qui chez nous comme à Sing Sing ont un jour en haut et en bas. Déconcertée, je me demande ce que ces pieds font là, normalement ils sont rattachés à des jambes en position verticale. Quelque chose ne va pas. Brosse à dents à la main je m’approche.
On dirait les pieds de Marinella Sereni. Je reconnais les escarpins marron qu’elle porte aujourd’hui, assortis comme toujours à une jupe plissée beige et un chemisier
à petites fleurs roses.
Elle pourrait avoir eu un malaise, s’être évanouie… j’ouvre instinctivement la porte. Par terre, le dos sur le carrelage gris et la tête près de la cuvette, c’est bien Sereni.
Elle a les yeux exorbités et un énorme nœud de corde blanche autour du cou.
Dieu du ciel, elle est morte, raide morte !
Un fluide glacial inonde mes veines. Je sens mes mains et ma tête devenir aussi froides que si mon cœur allait s’arrêter, congelé par la peur. Seuls mes yeux fonctionnent encore et je regarde fixement, ahurie, la jupe beige de Marinella, parfaitement tirée sur ses jambes. Elle a les bras sur la poitrine, une main sur l’autre, comme si l’assassin avait remis de l’ordre avant de sortir. Le cadavre de Sereni a l’air déjà prêt à être mis en bière : il ne manque plus que les cierges et les couronnes de fleurs. (p. 12-13)
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Je ne comprends toujours pas pourquoi tous les cas désespérés de la maison échouent dans notre bureau. C'est un peu comme un service de soins palliatifs, après avoir essayé de vous caser partout on vous envoie ici. Il suffit de savoir un peu compter. Et si vous ne savez pas, vous restez quand même, au bain-marie perpétuel comme une crème qui ne prend pas, parce qu'une vieille loi interdit de vous licencier, bien que la direction souhaite vous remplacer par un consultant extérieur extérieur de vingt-cinq ans.
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Ma collègue de bureau est vraiment un intolérable poids mort, elle ne peut parler que des recettes répugnantes qu'elle fait avaler tous les soirs à son fils et du fait qu'elle est impatiente de partir en vacances dans la maison qu'elle et son mari ont achetée il y a deux ans en Romagne, au milieu des marais et des moustiques.
Personne n'a envie d'écouter ses histoires sur ses modestes entreprises culinaires et sa maisonnette romagnole, sauf, semble-t-il, le malheureux à moustache, qui doit être plus malchanceux qu'elle s'il ne réussit pas à trouver de meilleure compagnie pour le déjeuner.
Je vois Serena plisser ses yeux de myope en direction du tableau noir pour vérifier s'il y a vraiment des fusillis à la jardinière et des escalopes. Son dada est le « pari-menu » : telle une Sybille des fourneaux, elle aime deviner les plats du jour. Elle pense être entrée dans la tête du cuisinier et avoir découvert les biorythmes obscurs qui règlent le cycle des menus, le temps du steak au romarin ou celui où le chef a décidé de décongeler du merlu. Et tous les matins à onze heures, ponctuelle comme la mort, elle annonce sa prophétie.
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Je raccroche, mais l'appel de Vernini m'a secouée et je n'arrive plus à me rendormir. Je prends mon ordinateur, je le pose sur le lit et y branche la clé USB de la série archéologique 'Friends'. Elle est si parfaitement gaie, sans jamais de mauvaise nouvelle, qu'elle parvient à aplatir mes ondes cérébrales. Bref, bien plus efficace que la benzodiazépine et ne nuit pas à la santé. J'espère que les rires enregistrés du public m'étourdiront ce soir encore...
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« Elle ne me lâche pas : « Je dis toujours à ma fille : marie-toi, parce que si ton mari venait à mourir tu serais veuve, mais au moins tu ne resterais pas vieille fille. »
Je n’en crois pas mes oreilles ! C’est la première fois que j’entends le principe « plutôt veuve que vieille fille ».
p. 142
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(...) cauchemar. Il y a deux nuits j'ai rêvée que je mourais écrasée par un gigantesque fichier Excel qui me tombait dessus avec la puissance d'une presse. (...) Je dois vraiment avoir besoin de vacances pour oublier ces derniers mois.
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« J’entrevois aussi une paire de chaussures à talons très hauts qui lui donne une silhouette osseuse à décourager un obsédé sexuel en manque. » p. 145
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Je crois que Galli n'a pas encore cinquante ans, c'est une amibe comme il y en a peu, avec une envie de travailler gale à zéro. Mais comme c'est un dirigeant, il doit forcément occuper un poste d'organisation et avoir une responsabilité officielle et un personnel qui dépende de lui...Son surnom officiel est le Flan.
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