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Citations de Walter Tevis (184)


Balivernes ! Les écolos sont payés par la maffia ; tout le monde le sait.
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Beth Harmon est placé dans un orphelinat à l’âge de 8 ans après la mort de sa mère dans un accident de voiture. Grâce à la rencontre avec le factotum du pensionnat, elle y découvre les échecs : c’est une révélation. Elle montre un don inné pour le jeu et un stupéfiant niveau intellectuel lui permettant très vite de dépasser ses adversaires.
Quelques années plus tard, Beth sillonne les Etats Unis avec sa mère adoptive, une femme alcoolique et esseulée, et fait preuve d’une trajectoire fulgurante, jusqu’à devenir, encore adolescente, la meilleure joueuse de son pays. Rien ne semble pouvoir se mettre en travers de son prodigieux chemin.
A la pression des grands tournois, Beth résiste avec les moyens qu’elle connaît : les pilules calmantes qui lui sont familières depuis le pensionnat qui en distribuait aux enfants tous les soirs, et l’alcool, qu’elle consomme sans modération. C’est pourtant avec les idées claires qu’elle devra se rendre en Union soviétique, où elle doit participer au championnat du monde…

J’ai été happée par Beth dès les premières pages et éblouie par son parcours édifiant : une vraie machine de guerre, dont la seule (mais quelle !) faille réside dans ses addictions.
Je ne connais absolument rien aux échecs mais j’ai complètement plongé dans l’ambiance enfiévrée des tournois et ressenti une frénésie grandissante au fur et à mesure que Beth s’élevait.
Si ses premières victoires m’ont semblé très mécaniques, le personnage m’a touchée par sa solitude en tant qu’individu et en tant que femme dans un cercle plutôt machiste, par ses addictions et par sa détermination à mettre toutes les chances de son côté. Car Beth n’est pas seulement talentueuse, elle arrive préparée aux tournois : inlassablement, elle se rejoue mentalement des parties et étudie celles de ses adversaires pour déceler leurs failles. J’adhère complètement à cette proposition : un don inné travaillé sans relâche peut conduire au firmament.
Le jeu de la dame est un roman très immersif, même pour les non initiés aux échecs, qui met en scène une héroïne inoubliable pour qui j’ai aimé trembler : je me suis régalée !
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Walter Tevis
En haut de l'escalier, un couloir et , au fond, une porte qui, de toute évidence, était celle de la chambre de Newton. Elle s'ouvrit et une femme assez forte, aux yeux tristes, et qui portait un tablier blanc, en sortit. Elle s'avança vers eu, les regarda et dit :
- Je supporte que vous êtes le professeur Bryce ?
Sa voix amicale et rauque, avait en épais accent populaire.
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Ce sont tous ces livres, même les plus ennuyeux et les plus hermétiques, qui m’ont aidé à comprendre ce que cela signifiait d’être un être humain.
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"Pourquoi ne nous parlons-nous pas ? Pourquoi ne nous blottissons-nous pas les uns contre les autres pour nous protéger du vent glacial qui balaye les rues désertes ? Autrefois, il y a très longtemps, il existait des téléphones privés à New York. Les gens se parlaient alors, peut-être à distance, de façon étrange, avec des voix rendues ténues et artificielles par l'électronique, mais ils se parlaient. Des prix des produits alimentaires, des élections présidentielles, du comportement sexuel de leurs enfants, de leur peur de la météo et de leur peur de la mort. Et ils lisaient, ils écoutaient les voix des vivants et des morts leur parler dans un silence plein d'éloquence, connectés à cette rumeur du discours humain qui devait s'enfler dans leur esprit pour dire : Je suis humain. Je parle. J'écoute. Je lis."
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Pas de questions, détends-toi
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- Vous savez, reprit-elle, on nous apprend que les robots sont faits pour servir les hommes, mais de la façon dont on dit "servir", ça ressemble plutôt à "contrôler". Mon père, Simon, appelait ça des "discours de politiciens".
- Des discours de politiciens ?
- Une manière particulière de mentir, expliqua-t-elle.
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J'ai trouvé un livre. Un vrai livre ! Pas l'un de ces petits livres de lecture avec lesquels j'ai appris à lire dans l'Ohio et qui ne parlent que de Roberto, de Consuela et de leur chien Biff. Non. Un vrai livre. Épais. Palpable.
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Il avait souvent entendu parler de la lecture quand il était jeune et il n'ignorait pas que cette science avait disparu depuis longtemps. Il avait déjà vu des livres, des objets effectivement très anciens. Il en restait encore quelques-uns qui n'avaient pas été détruits à la bibliothèque de l'université.
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Il revit la fille en quelques rares occasions. Elle évitait son regard et il savait que ce n'était pas parce qu'elle avait honte. Pour eux, le sexe n'avait rien de honteux. "Sexe vite fait, sexe bien fait", leur enseignait-on. Ils croyaient à ce précepte et ils le mettaient en pratique.
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Elle le vit et eut une grimace de dégoût. Et, pour la première et la dernière fois, elle lui parla :
- Fous le camp, robot, dit-elle. Saloperie de robot. Laisse-nous tranquilles.
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Les ouvriers Classe 9 se détraquaient parfois et il semblait toujours manquer du matériel pour réparer les pannes mineures. Pour les remplacer, on gardait quelques vieux humains à portée de la main.
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C'était un robot Classe 9, l'instrument le plus sophistiqué que devait jamais produire l'ingéniosité de l'homme.
Sa première année de formation se passa en partie à surveiller les couloirs et à accomplir des tâches mineures dans un internat pour humains. C'était une école où les jeunes apprenaient les règles de leur monde : Introversion, Solitude, Individualisme, Plaisir. Ce fut là qu'il vit la fille au manteau rouge et qu'il tomba amoureux.
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- Dans le temps, je jouais beaucoup au Monopoly.
- Je n'y ai jamais joué.
- Ce jeu fait de toi un esclave du capitalisme. Je continue à rêver de grosses liasses de billets.
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Elle jouerait le gambit de la dame. Benny et elle en avaient discuté pendant des heures, des mois auparavant, et ils étaient finalement tombés d'accord pour dire que c'était la stratégie à adopter si elle devait jouer les blancs contre Borgov.
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- Ça parle de l'orphelinat. (Beth s'était acheté son propre exemplaire.) Et il y a une de mes parties. Mais ça parle surtout du fait que je suis une fille.
- C'est vrai, mais c'est ce que tu es.
- Ça ne devrait pas être aussi important que ça.
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C'était sa première victoire. Toute la tension avait disparue, et ce que Beth éprouvait maintenant à l'intérieur d'elle-même était plus magnifique que ce qu'elle avait jamais éprouver de toute sa vie.
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- Qu'est-ce que tu veux, petite ?
[...]
- Comment s'appelle ce jeu ? demanda-t-elle.
Il la fixa du regard.
- Tu devrais être en haut avec les autres.
[...]
- Je n'ai pas envie d'être avec les autres, dit-elle. Je veux savoir à quel jeu vous jouez.
Il la regarda plus attentivement. Puis, il haussa les épaules.
- Ça s'appelle les échecs.
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Les places dans la classe pouvaient faire comme les cases. Si le petit rouquin appelé Ralph était un cavalier, elle pouvait le prendre et le faire bouger de deux cases vers l'avant et d'une sur le côté, pour le poser sur la chaise vide à côté de Denise. Ça mettrait Bertrand en échec, qui était assis au premier rang et qui était, avait-elle décidé, le roi. Elle sourit en y pensant.
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Jésus-Christ était sans conteste ce qu’on appelait « un grand homme ». Et je ne suis pas certain d’aimer cette notion. Les « grands hommes » me mettent mal à l’aise. Et les « grands hommes » ont souvent mis l’humanité à feu et à sang.
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