En le regardant, j’ai pris conscience qu’un jour, je ne serais plus de ce monde, cet objet sacré finirait à la poubelle. Ce projet d’exposition m’offrait une chance inespérée d’extraire le chewing-gum de Nina Simone de mon orbite, comme si je l’avais eu assez longtemps sous ma garde et qu’on me demandait à présent de lui rendre sa liberté pour le bien commun. De le transmettre. Le moment était venu de le restituer au monde.[…] Pour moi, c’était un objet très personnel, placé à côté d’autres totems qui me redonnaient du courage dans les moments difficiles. Les forces invisibles. La foi, l’espoir.
« En le regardant, j’ai pris conscience qu’un jour, quand je ne serais plus de ce monde, cet objet sacré finirait à la poubelle. Ce projet d’exposition m’offrait une chance inespérée d’extraire le chewing-gum de Nina de mon orbite, comme si je l’avais eu assez longtemps sous ma garde et qu’on me demandait à présent de lui rendre sa liberté pour le bien commun. De le transmettre. Le moment était venu de le restituer au monde. Je ne m’étais jamais posé la question de ce qu’il pourrait signifier ou représenter aux yeux d’un tiers. Pour moi, c’était un objet très personnel, placé à côté d’autres totems qui me redonnaient du courage dans les moments difficiles. Quand à Nick, il semblait super content de l’avoir (…) »