Citations de Vassily Kandinsky (69)
Le vent sonne comme un silence, un rien avant tout commencement.
Les couleurs claires attirent davantage l'œil et le retiennent. Les couleurs claires et chaudes le retiennent plus encore : comme la flamme attire l'homme irrésistiblement, le vermillon attire et irrite le regard. Le jaune citron vif blesse les yeux. L'œil ne peut le soutenir. On dirait une oreille déchirée par le son aigre de la trompette. Le regard clignote et va se plonger dans les calmes profondeurs du bleu et du vert.
Le bleu profond attire l'homme vers l'infini, il éveille en lui le désir de pureté et une soif de surnaturel.
La passivité est le caractère dominant du vert absolu. Qu'il passe au clair ou au foncé, le vert ne perd jamais son caractère premier d'indifférence et d'immobilité.
Le beau intérieur doit renoncer au beau conventionnel. A celui qui n'y est pas habitué, ce beau intérieur paraîtra évidemment laid, car l'homme tend en général vers l'extérieur et ne reconnaît pas volontiers la nécessité intérieure.
Les couleurs sont les touches d’un clavier, les yeux sont les marteaux, et l’âme est le piano lui-même, aux cordes nombreuses, qui entrent en vibration.
Le blanc sonne comme un silence, un rien avant tout commencement.
Toute œuvre d'art est l'enfant de son temps et, bien souvent, la mère de nos sentiments.
L'artiste est la main qui, par l'usage convenable de telle ou telle touche, met l'âme humaine en vibration. Il est donc clair que l'harmonie des couleurs doit reposer uniquement sur le principe de l'entrée en contact efficace avec l'âme humaine. Cette base sera définie comme le principe de la nécessité intérieure.
La peinture est un art et l'art dans son ensemble n'est pas une vaine création d'objets qui se perdent dans le vide, mais une puissance qui a un but et doit servir à l'évolution et à l'affinement de l'âme humaine, au mouvement du Triangle. Il est le langage qui parle à l'âme, dans la forme qui lui est propre, de choses qui sont le pain quotidien de l'âme et qu'elle ne peut recevoir que sous cette forme.
L’harmonie des couleurs doit reposer uniquement sur le principe de l’entrée en contact efficace avec l’âme humaine.
L'artiste conscient, qui ne se satisfait pas de dresser procès-verbal de l'objet à représenter (ce que l'on nommait autrefois matériel), essaiera nécessairement de donner une expression à l'objet à représenter, ce que l'on nommait autrefois idéaliser, plus tard styliser, et que l'on appellera encore autrement demain.
Les grandes foules se promènent à travers les salles et trouvent les toiles "gentilles" ou "formidables". L'homme qui pourrait parler à ses semblables n'a rien dit et celui qui eût pu entendre n'a rien entendu.
C'est cet état de l'art que 'on nomme "l'art pour l'art".
Cet étouffement de toute résonance intérieure, qui est la vie des couleurs, cette dispersion inutile des forces de l'artiste, voilà "l'art pour l'art".
Chaque époque d’une civilisation crée un art qui lui est propre et qu’on ne verra jamais renaître. Tenter de revivifier les principes d’art des siècles écoulés ne peut que conduire à la production d’œuvres mort-nées.
La peinture est un art et l'art dans son ensemble n'est pas une vaine création d'objets qui se perdent dans le vide, mais une puissance qui a un but et doit servir à l'évolution et à l'affinement de l'âme humaine, au mouvement du Triangle. Il est le langage qui parle à l'âme, dans la forme qui lui est propre, de choses qui sont le pain quotidien de l'âme et qu'elle ne peut recevoir que sous cette forme.
L'artiste doit entraîner non seulement son œil mais aussi son âme.
La couleur est la touche. L’œil est le marteau. L’âme est le piano aux cordes nombreuses. L’artiste est la main qui, par l’usage convenable, de telle ou telle touche, met l’âme humaine en vibration.
Les couleurs sont les touches d’un clavier, les yeux sont les marteaux , et l’âme est le piano lui-même, aux cordes nombreuses, qui entrent en vibration. .
L'artiste qui laisse ses dons inemployés est le serviteur paresseux.
Notre âme, après la longue période de matérialisme dont elle ne fait que s'éveiller, recèle les germes du désespoir, de l'incrédulité, de l'absurde et de l'inutile. Le cauchemar des doctrines matérialistes, qui a fait de la vie de l'univers un jeu stupide et vain, n'est pas encore dissipé. Revenant à soi, l'âme reste oppressée. Seule une faible lumière vacille comme un point minuscule dans un énorme cercle du Noir. Cette faible lumière n'est qu'un pressentiment et l'âme n'a pas le courage de la voir dans le doute que cette lumière soit le rêve, et le cercle du Noir la réalité.