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Critiques de Wendy Pini (68)
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Elfquest, La quête originelle, tome 1

J’ai ce comics dans ma PAL depuis environ 1 an, je l’avais oublié au fond d’une poche avec d’autres BD. Je l’avais acheté car la couverture et le résumé du tome 4 m’avaient intrigué, mais je ne connais pas du tout ni le couple d’auteurs ni l’histoire.



Il s’agit en fait d’une réédition d’une BD des années 80. ce premier tome comprend les 4 premiers du format BD. Le style me fait penser au graphisme du manga « Fly », je l’ai découvert grâce à mon compagnon qui le possède en animé. On y découvre des elfes en lutte constante avec les humains depuis la nuit où ceux-ci sont venus se réfugier sur Terre. La raison s’est perdue à travers les âges et à cause du massacre que les elfes ont subi, ils étaient quasi sans pouvoir, affaiblis par l’éther terrestre. L’histoire racontée dans ce premier tome concerne les descendants de ces elfes et en particulier, la tribu des Wolfriders que nous suivons. Cette tribu est jeune mais elle a déjà subi beaucoup tout en restant humble. Suite à un nouveau coup du sort, les voilà exilés loin de leur tanière. Ils vont ainsi découvrir un monde différent de leur verte forêt et rempli de possibilités. On finit par s’habituer au style graphique de ce couple d’auteurs à l’imagination débordante. Certaines planches sont vraiment superbes, le dessinateur n’utilise pas que des rectangles pour y mettre ses personnages et leur environnement.



Comme vous l’aurez compris, ce premier tome a été une excellente découverte. En faisant une petite recherche sur Amazon (sur Babelio, tout est faux car associé à tort aux volumes d’origine), il s’avère que la série est finie en 6 tomes donc je pense acheter prochainement la suite pour connaître la fin de cette intrigante série. Si vous êtes amateurs de comics fantastiques, je vous conseille donc de découvrir cette série peuplée d’elfes et de trolls. Pour ma part, je continue à épurer ma PAL BD en espérant y faire de bonnes découvertes si ce n’est plus.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Elfquest, la quête originelle, tome 3

L’histoire de ce tome s’accélère mais j’avais encore tendance à lire en diagonale, peut-être à cause des moments calmes. Je souhaitais que l’histoire avance encore plus vite.



Les Wolfriders découvrent enfin d’autres elfes mais ils sont loin d’être comme eux, petits et amicaux. La fin de ce tome donne à penser que certains de ces nouveaux elfes peuvent être très dangereux pour Cutter et sa famille. Je me lasse un peu pour leur histoire mais cette fin réveille un peu ma curiosité. Cutter, qui rêvait de retrouver d’autres elfes et peut-être même leurs aînés, se trouve confronté à un choix difficile et sa famille risque d’en sortir déchirée.



Je pense que je vais tenter d’acheter la suite au fur et à mesure des tomes au cas où mon intérêt pour cette série redescende complètement. De très belles esquisses des personnages principaux se trouvent à la fin de ce volume.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Elfquest, la quête originelle, tome 2

Vu que cette série a été éditée en entier et qu’elle m’intrigue, je n’ai pas hésité très longtemps à en acheter la suite, même si j’aurais préféré finir « Black Butler » (j’étais complètement dans l’histoire).



Je continue donc l’aventure avec les Wolfriders. Certains passages sont quand même assez durs surtout quand les elfes retrouvent leurs ennemis de toujours en la présence d’humains faméliques à la recherche d’un toit et d’un peu de nourriture. La forêt en feu n’a pas chassé que les elfes de leur tanière mais également les humains responsables de ce feu et de la folie qui allait avec.



Le chef des Wolfriders décide de partir à la recherche d’autres tribus d’elfes en compagnie de son meilleur ami. Il rencontre ces anciens voisins, les Trolls, et découvre leur passé bien avant l’arrivée des elfes.



Ce tome a été plus long à lire que le précédent car il ne s’y passe finalement pas grand-chose. On voit l’amour de Cutter et de Leetah évoluer. Malgré cela, Cutter décide d’aller voir le monde pour trouver d’autres elfes dès la réapparition des humains dans leur entourage. Je me demande comment tout ça va évoluer dans le 3ème tome.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le Pays des elfes - Elfquest, tome 1 : Les ..

Elfquest...une série culte aux Etats-Unis paraît-il. Publiée initialement en 1978, par les auteurs eux-mêmes (Richard et Wendi Pini) puis en France, notamment par Vent d'Ouest et, depuis 2016, par Snorgleux Comics...



Elfquest est manifestement une oeuvre à part dans la galaxie de la fantasy...Pas de filiation évidente, si ce n'est un lien ténu avec papy Tolkien (Elfes originaires d'un mythique "ailleurs", qui vivent très, très vieux par rapport aux humains, dotés de pouvoirs télépathiques). Sur une terre imaginaire, les Elfes, arrivés il y a longtemps d'on ne sait où dans une cité céleste, vivent désormais dans les bois, vêtus de peaux de bêtes et montent des loups. Les humains les craignent (depuis la rencontre du 3ème type ratée) et une guerre larvée oppose les deux camps. La tribu de Cutter est chassée par les hommes qui brûlent la forêt et elle trouve refuge chez les trolls qui ne voient pas cette arrivée d'un bon oeil...



Oui, ces 4 premiers épisodes m'ont fait une étrange impression...Je crois bien que c'est dû à la sensibilité féminine de Wendy Pini qui imprègne ces pages...les dessins faussement naifs et tout en rondeur, très expressifs...La colorisation, très réussie, poétique et nocturne dans l'esprit (du moins dans la première moitié)...avec un côté assez "monochromique" pour les décors et un encrage plutôt marqué...les charadesign et situations dignes, parfois, de la série Harlequin (ce duel entre Cutter et un rival pour conquérir le coeur de sa belle ah là là...). Ce récit est à voir comme celui de la quête de l'identité d'un peuple qui n'a jamais vraiment trouvé sa place dans son monde d'adoption. Et puis les références à la culture amérindienne (les noms des elfes, l'animal totem...) ça aussi c'est inhabituel dès qu'on évoque des elfes.



C'est assez surprenant finalement que cette série soit passée ainsi à la postérité (à l'origine du Jeux de Rôle du même nom), si l'on considère le reste de la production fantasy...En tout cas je ne m'en plains pas...Normalement 5 tomes sont prévus.
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Elfquest, la quête originelle, tome 4

J’ai ce tome depuis Septembre mais l’envie me manquait pour me remettre dans l’histoire, les deux derniers tomes étaient trop mitigés. Il a fallu un abandon en roman pour avoir besoin de me changer les idées.



L’histoire des Wolfriders redevient intéressante, on y apprend les secrets de leur origine et pourquoi ils sont si différents des autres elfes. Parmi les Très Haut, tous ne sont pas bienveillant à l’égard de Cutter et de sa famille. Il va donc tout faire pour sauver tout le monde sans trop de casse pour les uns comme pour les autres. De nouvelles aventures sont également au programme de ce tome. Les Wolfriders continuent leur quête des Très Haut et d’autres tribus d’elfes. Leur famille est si soudée qu’ils arrivent au bout de tous les maux même les plus malveillants. Ce tome est donc nettement plus intéressant et redonne du punch à l’ensemble de l’histoire car les Wolfriders sont de nouveau sur les routes de la découverte. De nombreux secrets sont également révélés et il en va de la survie de nombreuses personnes. De nouveaux alliés font leur apparition. Le couple d’auteurs a créé différentes sociétés d’elfes avec chacun leurs coutumes de vie et d’habitat. Les graphismes sont toujours aussi bien réalisés et détaillés. J’ai apprécié les regarder avec attention pour trouver les nouvelles différences et reconnaître les personnages entre eux. La fin de ce tome est telle qu’il est bien dommage que je n’ai pas la suite sous la main. Je n’avais pris que le tome 4 car je n’étais pas sûre de vouloir continuer cette série. Certains passages étaient longs et manquaient d’aventures à mon goût. Ce tome rattrape ainsi mon intérêt pour cette série et ma curiosité est ravivée.



Comme vous l’aurez compris, ce tome 4 est une excellente suite. Je vais donc rapidement m’en procurer la suite. Le tome 6 coûte dans les 30€, je vais sans doute profiter de mes chèques cadeaux pour acheter les tomes 5 et 6 ensemble. Cela me permettra ainsi de savoir si cette série vaut le coup d’être gardée dans ma bibliothèque. Si vous êtes amateurs de bandes dessinées fantastique, je vous conseille de découvrir celle-ci sous son nouveau format, celui-ci est une réédition.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Elfquest - The Final Quest, tome 2

Ce tome fait suite à Elfquest: The Final Quest Volume 1 (Final quest special, épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2015/2016, écrits, dessinés et encrés par Wendy Pini, avec Richard Pini comme coscénariste, et Sonny Strait pour la mise en couleurs.



Dans de lointaines montagnes enneigées, Venka, la meneuse de la tribu des Go-Backs, annonce à Two-Edge, un troll, que Aroree a reçu un envoi distant. Le troll espère que ce n'est pas un signe annonciateur de guerre. À l'extérieur, Aroree, chaudement vêtue, s'envole dans le ciel pour aller au-devant de l'elfe qui a émis un envoi mental. Elle aperçoit un elfe ailé venant à sa rencontre : Windkin. Celle-ci lui rappelle qu'Aroree l'a kidnappée dans un lointain passé. Elle est la fille de Tydak et elle a été enlevée à sa mère Dewshine, pour être échangée contre Winnowill. Elle est venue pour rencontrer Venka, la fille de Kahvi et Rayek. Peu de temps après, Windkin se restaure, tout en discutant avec Venka, devant une partie des elfes Go-Back. Elle raconte le décès de Tyldak, et informe son interlocutrice qu'elle a un frère appelé Teir. Venka exprime le souhait de pouvoir le rencontrer rapidement. Windkind continue : personne ne sait où se trouve Rayek. Sunstream, le fils de Cutter et Leetah a découvert l'existence d'une tribu appelée Waveancers. Leur fille Korafay est née une flotteure comme Aroree et elle. Venka ajoute que le destin des différentes tribus des elfes est de finir par se réunir, réalisant ainsi le rêve de Cutter.



Dans la clairière au pied de la forteresse des Ancêtres Célestes, Shenshen se languit, et Redlance s'inquiète de savoir ce qui la met dans cet état d'esprit. Elle explique que ce n'est pas tant le fait d'avoir des enfants, car elle aurait pu le faire, que plutôt d'aider à enfanter. Il n'y a rien de plus merveilleux que le moment où un nouveau-né se glisse dans ses mains en attente. Mais Teir et Ember ne semblent pas pressés de vouloir avoir un descendant. Pike fait remarquer que les seuls à se reproduire aussi vite que des lapins sont des humains. Ça fait glousser Shenshen qui se souvient d'avoir aidé Shuna à venir au monde. Elle se verrait bien aider d'autres femmes humaines à enfanter, mais elle ne voit comment cela pourrait se faire quand les humains se montrent aussi craintifs au point de vouloir découper les elfes en petits morceaux. Pike fait observer que pour obtenir ce que l'on souhaite, il faut le troquer contre autre chose. Newstar et Ohler expliquent que pour pouvoir être proches de plantes en train de grandir, ils ont troqué le foyer du palais, contre une vie dans le petit bois. Pike demande à Shenshen ce qu'elle a à troquer : elle se rend compte qu'elle n'a qu'une seule chose à troquer, elle-même. Sur une montagne lointaine, Freetouch est en train de se battre amicalement avec son frère Dart. Une elfe fait remarquer à Tyleet que les mèches blanches apparut dans ses cheveux sont le signe annonciateur d'un hiver très rude.



Après un premier tome très copieux, avec un nombre de personnages phénoménal, le lecteur prend sa respiration et révise un peu avant de plonger dans le second. Grand bien lui a pris, car les personnages ne sont pas moins nombreux. Par sûr qu'il les reconnaisse tous : Cutter, Shukopek, Shenshen, Hartha, Mirff, Moonshade, Savah, Sunstream, Venka, Egg, Rayek, Ekuar, Ingen; ,Jarrah, Timmain, Winnowill, Redlance, Skywise, Nightfall, Dre-ahn, Snakeskin, Petalwing, Shuna, Kimo, Ahdri, Two-Edge, Treestump, Clearbrook, Drub, Flam, Mender, Dart, Picknose, Oddbit, Trinket, Old Maggoty, Strongbow, Leetah, Filcher, Angrif Djun, Ember, Teir, Khorbasi, Scouter, Tyleet, Pool, Sust, Freetouch, Reef, Korafay, Spine, Krill, Skimback, Salt, Spray, Yun, Pike et quelques autres encore. Pour autant, la dessinatrice a conservé cette capacité incroyable de donner une apparence distincte à chacun d'entre eux, ce qui permet de les différencier au premier coup d'œil et de les reconnaître. Elle sait toujours aussi bien leur donner une morphologie très particulière, qui fait que le lecteur repère au premier coup d'œil que ce ne sont pas des humains, avec une silhouette plus allongée et plus fine, et une tête un peu plus grosse, sans oublier les oreilles pointues, la chevelure plus abondante, et les vêtements plus forestiers, sauf pour les elfes des eaux.



Ces elfes ont une identité visuelle toujours aussi forte, mêlant un regard d'enfant, à des émotions qui se lisent aisément sur leur visage, et une proximité avec la nature, à la fois pour y vivre, à la fois avec les animaux, en particulier les loups. Il y a bien sûr des variantes d'apparence significatives, comme pour la tribu des elfes des Hidden, ou celles vivant sous l'eau. Le corps des Ancêtres Célestes est encore plus filiforme, car ils sont plus grands que les elfes de deux bonnes têtes, la taille des êtres humains se situant entre les deux, sans la grâce des elfes. La narration visuelle est toujours aussi dense, malgré une proportion significative de plan taille lors des discussions, incitant le lecteur à ralentir sa lecture pour prendre le temps d'assimiler ce qui se trouve dans chaque case, sur chaque page. Il est visible tout du long que Wendy Pini porte une grande affection à chaque personnage, aussi nombreux soient-ils, et qu'elle les représente avec le même soin, la même empathie pour transcrire leur état d'esprit, leurs émotions. Le lecteur ressent toujours l'émotion qui anime chaque personnage, faisant des elfes avant tout des êtres sensibles, animés et guidés par leur affect, ce qui les rend plus sensibles aux autres membres de leur communauté, plus en prise directe avec leur nature profonde.



La mise en couleurs évoque des teintes pour un ouvrage jeunesse, un peu douce, avec une utilisation systématique des dégradés lissés pour donner plus de reliefs aux surfaces délimitées par des traits encrés, et une utilisation très régulière des effets spéciaux pour de la brillance et des reflets lumineux. Cela ajoute encore à l'impression enfantine que dégagent les elfes, et à l'a priori que le récit s'adresse à de jeunes lecteurs. Mais en fait le nombre des personnages et les thèmes abordés relèvent bien d'un ouvrage qui s'adresse à des adultes. L'intrigue en particulier n'a rien d'édulcoré. Un court paragraphe en début de tome rappelle les enjeux de la situation en cours : visiblement Cutter souhaite rassembler et réunifier les différentes tribus des elfes, disséminés de part ce monde aux deux lunes. Par ailleurs Grohmul Djun fait progresser la construction d'une véritable armada dont l'objectif est de partir en guerre contre ces créatures magiques, et donc contre nature, que sont les elfes. Avec ces deux fils directeurs bien en tête, le lecteur est paré pour garder le cap dans ce tome. Effectivement, l'un comme l'autre progresse de manière significative puisque le rassemblement des chefs de tribu a bien lieu dans ce tome, ainsi que le début de la campagne de l'armada.



Comme à son habitude, Wendy Pini donne l'impression de reléguer son intrigue principale en arrière-plan. Le premier plan est occupé par les discussions entre les différents elfes, leurs retrouvailles, leurs prises de nouvelles des uns sur les autres, et bien sûr leurs émotions, leurs envies profondes. Comme pour le premier tome, le lecteur a intérêt à bien savoir qui est qui dans son esprit, parce que chaque séquence est assez courte, ne laissant pas la place de rappeler qui est qui, et même parfois sans pouvoir nommer chaque personnage ne serait-ce qu'une fois. Ils ont l'air de tous se connaître ou presque, et évoquent régulièrement des événements passés, racontés parfois plusieurs dizaines d'épisodes auparavant. Il peut arriver que le lecteur soit complètement largué au milieu de cette distribution pléthorique de personnages. Contre toute attente, il ne se sent pas forcément exclu pour autant, car il peut toujours ressentir l'émotion des elfes en train de parler, et même des trolls en train de parler. Même si ce phénomène peut finir par lasser, il constate que son attention est souvent captée par leurs considérations. Certes, parfois une réplique peut sembler relever d'une philosophie new-age bon marché. Mais d'autres fois, il éprouve la sensation qu'il s'agit d'observations formulées par une personne avec une solide expérience de la vie. Par exemple, il découvre que plusieurs elfes ont la mémoire qui leur fait défaut, parce qu'ils ont vécu plusieurs siècles et que certains événements datent de trop longtemps en arrière, ayant perdu leur consistance, et même leur charge émotionnelle. Une fois la surprise passée, le lecteur se dit que c'est aussi le cas d'un individu ayant vécu une cinquantaine d'années ou plus et qui a commencé à relativiser, le temps ayant produit son effet. Du coup, cette attention portée aux émotions génère une empathie de tous les instants, impliquant le lecteur de manière incidente, même quand il n'a aucune idée de quel est le personnage impliqué.



Le lecteur investi dans la série depuis le début retrouve avec un plaisir anticipé ces personnages, et la promesse que cette quête finale apportera une forme de résolution au rêve d'unification des tribus. Il se délecte des dessins, Wendy Pini étant dans une forme éblouissante, tout en découvrant les rebondissements imprévisibles de l'intrigue, et en ressentant le flux émotionnel constant et fluctuant. Un lecteur novice doit faire des efforts pour s'accrocher, à la fois devant l'afflux massif de personnages, et pour le mode narratif très personnel de l'autrice et de son mari. Sous réserve qu'il parvienne à s'adapter à une intrigue principale se déroulant en arrière-plan et à des discussions de famille sur des relations qu'il ne connaît pas, il finit par se sentir impliqué dans la vie de ces elfes, par leur candeur dépourvue d'innocence (il faut les voir consommer des baies de rêve), par leur empathie élevée les uns envers les autres, et par l'intrigue de type Fantasy.
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Elfquest - The Final Quest, tome 1

Ce tome fait suite à The Complete ElfQuest Volume 6 (Wolfrider 1 à 12, Homespun, Troll Games and Soul Names, The Heart's Way, The Jury, Wolfshadow, Full Circle, The Searcher and the Sword, The Discovery) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes The Final Quest Special et les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2013/2014, coécrits par Wendy & Richard Pini, dessinés et encrés par Wendy Pini, avec une mise en couleurs réalisée par Sonny Strait. Les 24 épisodes de la série et le prologue ont été réédités dans The CompleteElfQuest Volume 7 qui contient les 24 épisodes de la saison.



Cutter, Skywise et Treestump sont assis en tailleur dans une clairière avec un groupe d'elfes se tenant derrière eux, tous de la tribu des Wolfriders. Le second taquine le premier sur le fait qu'il va bientôt être grand-père, un enfant né de l'union d'un elfe et d'un être humain. Non loin de là, Shuna, la femme d'Ikopek, est en train d'enfanter, aidée par Leetah et une autre elfe. Dans la clairière, Treestump fait remarquer qu'aucun elfe n'aurait imaginer se réjouir un jour de la naissance d'un être humain. Skywise lui rappelle l'existence de Little Patch, mais ça ne dit rien à son oncle. Il pense à ses réussites, à ses échecs, à sa responsabilité de chef des elfes, et aux différentes tribus dispersées sur ce monde à deux lunes. Redlance se met à jouer de la flute ce qui apaise un peu Shuna, alors que la tête de l'enfant apparaît. Les trois femmes sont observées par une elfe qui ne se montre pas. Quelques temps plus tard, Shuna et Ikopek font leurs adieux à la tribu des Wolfriders pour aller s'installer ailleurs, et construire leur propre foyer. Ils sont accompagnés par Kimo qui fait ses adieux de son côté, puis qui se transforme en loup pour les protéger. Skywise serre sa compagne Leetah dans ses bras tout en observant le scintillement de la montagne, l'illusion qui camoufle le palais des Ancêtres Célestes, tout en pensant à tout ce qui a changé depuis qu'ils y ont élu domicile. Ailleurs, dans l'empire de Djun, une faction des Wolfriders, menée par Ember, a établi un campement pour la nuit. Tylet évoque la naissance à venir du fils du frère d'Ember, moitié elfe terrien, moitié elfe marin. Ember estime qu'il est encore trop tôt pour l'accouchement. En réponse à la discussion qui s'engage, elle ajoute qu'elle-même n'a aucune envie de devenir mère bientôt.



À l'intérieur du palais des Ancêtres Célestes, Skywise, Cutter, Sunstream, Leetah et Savah ont une discussion sur les modalités de voyage. Sunstream leur explique que le palais peut très bien émettre une pièce comme une graine, qu'ils peuvent prendre place à l'intérieur et ainsi voyager. Lorsqu'ils veulent revenir, ils reprennent place dans la graine-pièce et elle retourne prendre sa place initiale dans la structure du palais. À cet instant, ils reçoivent une communication télépathique de Brill qui leur annonce qu'elle approche de son terme. Skywise, Sunstream et Leetah prennent place à bord d'une pièce-graine et se rendent auprès de Brill. Ils sont accueillis par une délégation d'elfes de la tribu des WaveDancers, avec à sa tête Snakeskin. Ce dernier s'émeut que Brill ait choisi d'enfanter en pleine mer, ce qui contrevient aux traditions de la tribu. Leetah l'ayant rassuré, elle se joint à lui et à Skimback pour transformer Sunstream afin qu'il puisse évoluer sous l'eau. Sa nouvelle forme est magnifique et il en remercie Leetah, puis il plonge dans l'océan pour aller assister Brill.



Wendy Pini et Richard Pini ont créé la série Elfquest en 1978. Elle a connu de nombreuses séries dérivées (des miniséries rattachées aux personnages principaux) et a été publiée successivement par WaRP Graphics (1978–2003), Marvel Comics (1985–1988), DC Comics (2003–2006), Dark Horse Comics (2013–2018). La présente histoire constitue donc la fin d'une série ayant connu différentes itérations (sans compter les romans) pendant 40 ans. Dès les deux premières pages de l'épisode spécial, le lecteur de passage se rend compte que ça va être compliqué. 1 personnage sur 4 n'est pas nommé et ils ont l'air de tous se connaître et d'être liés par une longue histoire. Le lecteur ayant suivi la série depuis le début est aux anges de retrouver des personnages qu'il a accompagnés pendant toutes ces années et toutes ces pages. Il se souvient qu'il existe 5 grandes tribus d'elfes : Wolfrider, Sun Folk, Glider, Go-Back, Wavedancers. Il reconnait facilement l'elfe aux cheveux argent (Skywise) et celui à la longue crinière dorée (Cutter). Il n'est pas sûr qu'il pourra nommer aussi aisément les 60 personnages qui apparaissent rien que dans ce premier épisode, même si Wendy Pini leur donne à tout une apparence différente facilement reconnaissable : Dart, Strongbow, Treestump, Clearbrook, Skywise, Cutter, Nightfall, Redlance, Newstar, Petalwing, Moonshade, Chitter, Leetah, Shenshen, Shuna, Kimo, Ikopek, Shukopek, Pool, Sust, Pike, Krim, Ember, Teir, Dewshine, Scouter, Tyleet, Yun, Khorbasi, Mender, Sunstream, Savah, Brill, Snakeskin, Krill, Skimback, Spine, Reef, Darshek, Longfin, Spray, Korafay, Salt, Redcrest, Foam, Moonmirror, Puffer, Strand, Windkin, Ahdri, Kahvi, Tyldak, Freetouch, Angrif Djun, Lutei, Ohler, Sun-Toucher, Ruffel, Picknose, Oddbit.



Cette quête finale s'adresse donc aux lecteurs de longue date. Ils retrouvent donc une centaine de personnages, en provenance des 5 tribus des elfes, mais aussi le dernier ancêtre céleste, des trolls et des humains. Les auteurs font en sorte de donner quelques cases à chacun, et plusieurs pages aux personnages de premier plan. L'artiste n'a rien perdu de sa capacité à donner des caractéristiques physiques spécifiques aux elfes : silhouette élancée, yeux un peu plus grands, corps menus, petite taille, oreilles pointues, tenues vestimentaires à base de fourrure, de cuir et d'accessoires métalliques évoquant une proximité avec la nature, une forme de savoir-faire et de techniques très manuelles. Les elfes ont donc une apparence troublante, un mélange d'enfance innocente, et d'agilité les rendant presque insaisissables au combat. Cela permet de croire que les Wolfriders peuvent effectivement chevaucher des loups. Si parfois le lecteur peut oublier une partie de ces particularités, la dessinatrice les lui remet en évidence par comparaison dès qu'un elfe se trouve en présence d'un être humain.



L'ampleur de la distribution et la diversité des lieux induisent des caractéristiques narratives très marquées, y compris sur le plan visuel. Le lecteur est très rapidement subjugué par la capacité de Wendy Pini de créer autant de personnages différents, immédiatement mémorables, comme si c'était facile et ça ne demandait aucun effort. Elle sait utiliser tous les éléments possibles (forme du visage, tenue vestimentaire, morphologie, accessoires) tout en conservant une cohérence dans la culture des elfes. Ensuite le nombre de personnages nécessite de souvent changer de centre d'attention et de lieux, donc de réaliser des séquences courtes. Pour le lecteur de passage, ça peut vite devenir une épreuve : alors qu'il commence tout juste à se familiariser avec un groupe de 6 ou 10 personnages, il faut qu'il recommence avec un autre groupe aussi nombreux. Comme ils se connaissent tous, ils ne se présentent pas, et ne s'appellent pas toujours par leur nom, ce qui peut devenir épuisant à la longue. Comme beaucoup d'artistes de comics, Wendy Pini se concentre surtout dans la représentation des personnages, et beaucoup moins dans celle des environnements, se contentant parfois de les dessiner en ouverture de scène, et ne rappelant que de vagues formes par la suite, ou même ne les dessinant plus. Elle se repose alors sur le coloriste pour déployer une ambiance lumineuse qui agit comme une évocation de l'endroit tout du long de la séquence. D'un autre côté, elle met en œuvre des plans de prise de vue, très vivant, que ce soit pour les mouvements et les actions des personnages, ou pour le lien logique d'une case à l'autre. La narration visuelle génère ainsi un vrai dépaysement, offrant un divertissement vivant au lecteur.



Il se produit forcément énormément d'événements avec une distribution d'une telle ampleur. Au fil des pages, le lecteur peut suivre plus particulièrement Cutter, Skywise, Leetah, Brill, Winkind, Shukopek, Ruffel, Moonshade, Teir, Lehrigen, Angrif Junn, Ember (Zheel), cette dernière devenant le fil conducteur pour la deuxième moitié du récit. En termes d'événements, il assiste à deux naissances, à de nombreuses retrouvailles, à une tentative d'effraction des trolls dans le palais des Ancêtres Célestes, à des décès (dont la mort soudaine d'une elfe frappée par un éclair), à un combat entre des soldats humains et un groupe d'elfes, à une séance de torture psychologique, à une fuite éperdue dans les montagnes, à une émasculation, à la révélation des circonstances de la mort de Kahvi, etc. Il est bien sûr invité à ressentir ces aventures au premier degré, sans chercher de sens caché, à voir la vie se dérouler devant lui. Il peut parfois percevoir comme une mise en abîme quand il se reconnait dans les valeurs et les actes des elfes, et donc contre les actions des êtres humains.



Un sacré défi pour les auteurs : mettre un terme aux aventures de plusieurs tribus d'elfes, c’est-à-dire de dizaines de personnages croisés au fil de 40 ans d'existence de la série. Le lecteur les retrouve avec plaisir s'il les connaît déjà, ainsi que les spécificités très marquées de la narration des époux Pini : les dessins clairs et tout public, plein de vie, avec des personnages immédiatement identifiables, à l'apparence gentille sans être inoffensifs, le séquençage parfois haché, parfois très dense pour pouvoir dérouler tout ce qu'il y a à raconter.
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Le Pays des elfes - Elfquest, tome 1 : Les ..

C'est une très vielle série des années 70 et 80 qui reprenait le mythe des elfes sur la vague du roman Le Seigneur des anneaux. J'ai lu la réédition de 2017 qui m'a permit de faire connaissance avec ce peuple fuyant la cruauté des hommes. Je dois dire que le poids de l'âge n'a pas eu d'effet corrosif sur cette oeuvre ce qui est plutôt rare.



Pour le reste, j'ai bien aimé le dessin assez naïf et presque monochromique mais toujours expressif. Il y a également cet univers plutôt bien pensé. L'originalité provient du fait que les Elfes viennent d'une autre planète dans l'espace et qu'ils avaient à l'origine une technologie très avancée qui s'est perdu au fil du temps dans une terre assez barbare. Il y a également une référence à la culture amérindienne ce qui est assez étonnant.



Bref, une saga qu'il faut connaître même si certains passages traient un peu en longueur.
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The complete elfquest, tome 1

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il reprend les épisodes 1 à 20 de la première série, initialement parus de 1978 à 1984, coécrits par Wendy & Richard Pini, dessinés et encrés par Wendy Pini. Ces épisodes sont en noir & blanc. Il y a une courte introduction de Rob Beschizza, concise et d'une rare pertinence. Le tome se termine par un cahier de 18 pages avec des commentaires de Wendy & Richard Pini sur la genèse de la série, et une partie des couvertures originales. La suite de la série se trouve dans The Compete Elfquest Volume 2 qui comprend les miniséries The Siege at Blue Mountain, et Kings of the Broken Wheel.



Sur une autre planète appelée le Monde des deux Lunes, il y a des millénaires, les êtres humains vivaient comme des hommes des cavernes. Un jour apparut dans le ciel une cité céleste qui s'écrasa sur cette planète. En sortirent des êtres de grande taille, très élancés, capables de manier la magie. Les hommes les attaquèrent et les créatures elfiques s'enfuirent dans les bois. Des années plus tard, la tribu des Maîtres des Loups vit dans la forêt. Il s'agit d'elfes tout aussi élancés, mais de taille plus petite. Ils sont pourchassés par une tribu d'humains belliqueux qui finit par mettre le feu à leur forêt. Ils se réfugient dans des tunnels souterrains qui sont habités par des trolls, les ennemis naturels des elfes des bois (ce qui n'empêchera pas Cutter le chef des Wolfriders de leur piquer une épée au passage).



Privé du havre de la forêt, la tribu des Wolfriders n'a d'autre choix que de se mettre en route et de traverser un désert interminable. Heureusement, Skywise a lui aussi récupéré un objet qu'il porte en pendentif et qui lui permet de garder toujours la même direction. Après un voyage périlleux et harassant le petit groupe arrive en vue de montagnes et ils ont la surprise de découvrir une autre tribu d'elfes (la tribu de Sunfolk) sédentaires. Mais ces derniers se montrent méfiants vis-à-vis des coutumes de ces nomades qui chevauchent des loups. Pire, Leetah (des Sunfolk) se rend compte qu'elle est attirée par Cutter de manière irrépressible, ce que Rayek ne peut pas supporter étant amoureux d'elle depuis des années. Le clan des Wolfriders finit par être mis en présence de Savah, la doyenne des elfes des Sunfolk. Elle évoque les anciens et la légendaire cité de la Montagne Bleue.



Dans les années 1970, il n'y avait de magasins spécialisés de comics aux États-Unis et le marché était presqu'exclusivement dominé par Marvel et DC. Les comics indépendants étaient rares et ceux autoédités encore plus. Pourtant en 1978, un couple se lance dans cette aventure, après que leur proposition de série ait été refusée par Marvel et par DC, et que la première tentative de publication par un éditeur indépendant n'ait pas été à la hauteur de leur attente en termes de qualité d'impression. Wendy et Richard Pini décident de fonder leur propre société d'édition : WaRP (pour Wendy and Richard Pini). Ils réalisent par eux-mêmes une série de fantasy, genre peu en vogue à l'époque. Après les 20 numéros réunis dans le présent recueil, l'éditeur Marvel accepta de les rééditer dans sa branche Epic, mais curieusement redécoupés pour respecter le format de 22 pages de comics.



Après plusieurs décennies (et plusieurs éditeurs dont DC aussi), Wendy & Richard Pini décident en 2013 de réaliser le chapitre final de leur saga intitulé The final quest et de travailler avec l'éditeur Dark Horse. En parallèle ce dernier réédite l'intégralité de la saga, à commencer par le présent tome. Avec des chapitres de 34 pages, le lecteur se lance donc dans 680 pages de bandes dessinées, soit un récit qui mérite vraiment le qualificatif de saga. La première particularité du récit réside dans ses héros : des elfes. Du début jusqu'à la fin, l'histoire est racontée de leur point de vue, et les humains sont vus au mieux comme des individus à qui on ne peut pas trop se fier, au pire comme des ennemis cruels. La deuxième particularité réside dans la dimension intemporelle du récit. Seules les cellules de texte explicatives trahissent l'âge de la narration, préférant décrire et expliciter des éléments qui sont déjà dans le dessin, ou qui auraient pu passer de manière visuelle. Pour le reste, la structure du récit, ses thèmes et ses personnages sont toujours d'actualité, parlent au lecteur, et l'emmène dans un long voyage, dans un pays lointain et fantastique.



Après toutes ces années, le lecteur peut apprécier de pouvoir (re)découvrir cette série dans un énorme pavé qui comprend toute la première époque avec une reprographie de qualité exemplaire (sans le charcutage de la version Marvel/Epic, sans le prix élevé de la version DC, sans les séries dérivées réalisées par d'autres créateurs, dans lesquelles il était parfois difficile de se retrouver pour le profane). À condition de ne pas être allergique aux cellules explicatives, le lecteur s'immerge dans un monde original, d'une cohérence étonnante et réjouissante. Ainsi la scène d'ouverture expliquant l'arrivée des premiers elfes sur le Monde des deux Lunes semble un peu pataude et vite oubliée. Mais en fait les aventures conduiront à revenir sur ce récit des origines qui sous-tend les relations des différentes races sur cette planète.



Le lecteur fait donc connaissance avec le charismatique chef des Wolfriders : Cutter (celui avec une queue de cheval haute sur la tête). Les dessins de Wendy Pini montrent les elfes comme des créatures plus petites que les humains, avec une morphologie plus mince. Il y aura en cours de route une explication inattendue sur le fait que les Wolfriders soient plus petits que les elfes originaux. Rapidement, le caractère de Cutter se dessine : un vrai meneur d'hommes, un chef qui prend ses responsabilités à cœur, un homme attaché à sa femme et à ses enfants, mais faisant passer l'intérêt de sa tribu, puis de son peuple avant. Les auteurs le montrent en action et dans les moments d'intimité, menant sa tribu, entretenant son amitié avec Skywise, s'occupant de ses enfants, prenant soin de son loup. Cutter est un individu charismatique, mais pas monolithique ou inaccessible. Le lecteur prend fait et cause pour lui. Il voit bien les stéréotypes du héros, le chef, mais en même temps le personnage n'est pas réductible à une série de clichés.



Autour de Cutter évolue une galerie de personnages allant sans cesse en grandissant au fur et à mesure qu'il rencontre d'autres tribus, avec des naissances et des morts. Le lecteur peut se prendre d'affection pour son meilleur ami Skywise, pour sa femme confrontée au dilemme de devoir choisir entre cet elfe qu'elle était destinée à aimer et sa tribu d'origine les Sunfolk, Savah servant de mère à cette tribu, Petalwing (une sorte de petite fée androgyne avec des ailes de papillon), l'ancêtre céleste, ou même le troll Picknose attachant à sa manière. Le lecteur constate que l'approche narrative des époux Pini ne doit rien aux comics de superhéros. L'enjeu des épisodes ne se trouve pas dans des combats de plus en plus grandiloquents et toujours plus spectaculaires. Les auteurs prennent le temps d'installer les relations familiales, les générations, les traditions (sans aller jusqu'à demander à leur lecteur de retenir un arbre généalogique ou un guide des coutumes par tribu), les rites de mariage et de funérailles.



Il y a également des scènes de bataille et des hauts faits, mais pas à tous les épisodes. Elles ne surviennent que dans le fil naturel de l'intrigue, sans être programmées de manière régulière et chronique. Ainsi au fil de ces 20 épisodes, Wendy & Richard Pini prennent le temps d'évoquer le sentiment amoureux irrépressible en dépit des différences culturelles des 2 tourtereaux (une variation originale sur le thème de Roméo & Juliette), de montrer la guérisseuse à l'œuvre et la difficulté de sa tâche, de montrer les elfes en train de danser, de décrire des ennemis en train de boire un coup ensemble autour d'une table, de décrire les mains d'une artiste en train de peindre. Il serait facile de mettre ces moments-là sur le compte de la fibre féminine de Wendy Pini (ce qui est normale pour une femme), mais ils donnent une saveur unique à la narration. Le lecteur regarde avec plaisir ou émotion (ou les deux) Cutter faire ses adieux à Nightrunner (son loup devenu trop vieux pour continuer le voyage), Skywise exprimer son inquiétude pour son ami Cutter, Petalwing se rendre insupportable avec son babillage incessant, les différentes tribus échanger leurs histoires et évoquer leurs coutumes, les trolls se rendre ridicules par leurs réflexions bas du front, les Wolfrunners découvrir les sensations inédites en volant sur le dos d'oiseaux gigantesques, les enfants discuter avec les parents et affirmer leur caractère, etc.



Le lecteur plonge bel et bien dans une saga mettant en scène de nombreux personnages, sur plusieurs générations, avec une histoire du monde, un récit des origines, des voyages et, comme l'indique le titre, une quête. Wendy Pini réalise la mise en page et tous les dessins, avec un peu d'aide à l'encrage ou pour les décors le temps de quelques épisodes. Elle donne donc une apparence très particulière aux elfes qui les rend plus mignons d'une certaine manière, mais aussi décalés par rapport à la race humaine, des créatures de la littérature de l'imaginaire. En les regardant évoluer, le lecteur n'oublie jamais qu'il s'agit d'une race inventée, ne serait-ce qu'à cause de leurs oreilles pointues. Elle exagère encore plus les différences physiques pour les trolls qui sont courtauds et massifs, avec des visages peu avenants. Ils servent bien sûr de ressort comique du fait de leur balourdise, mais ils constituent également des ennemis costauds et brutaux. L'artiste introduit des différences entre les tribus d'elfes, à la fois dans la morphologie (les gliders / Ancêtres Célestes étant plus grand et encore plus élancés), et dans les tenues vestimentaires. Par exemple les maîtres loups portent volontiers des gilets en fourrures, alors que les elfes du Peuple du Soleil ont des tenues d'inspiration tsigane.



En entamant le premier épisode, le lecteur craint de tomber sur des dessins un peu vieillots. De fait, il découvre une mise en page très sage, à base de cases rectangulaires juxtaposées avec simplicité. Avec les épisodes qui passent, il remarque que Wendy Pini recourt parfois à des agencements de cases moins classiques, avec des cases trapézoïdales, ou des cases sans bordure, ou des bordures de cases arrondies en volute. Elle ne le fait que lorsque la séquence s'y prête pour lui donner plus de mouvement, ou retranscrire un état d'esprit, sans que cela ne devienne une afféterie systématique. Le lecteur constate également que la narration visuelle ne présente pas les lourdeurs du texte. L'artiste réalise des cases descriptives, avec un bon niveau de détails, un œil pour les tenues vestimentaires, un effort réel pour concevoir des décors originaux, une habileté réelle pour la conception de l'apparence des personnages (impossible de résister au côté mignon de Petalwing).



Au cours de ces près de 700 pages, Wendy Pini prouve qu'elle a fait l'effort d'apprendre à dessiner des loups anatomiquement corrects, et c'est heureux puisqu'il s'agit d'une partie significative de la distribution. Il apparaît également qu'elle a investi du temps dans la conception des apparences des différentes races, des habitations, des tenues vestimentaires. Elle réalise parfois des fonds de case génériques pour les cavernes et les déserts, mais elle prend toujours soin de montrer les particularités de chaque endroit, village forêt, marais, cabane, forteresse, souterrain, etc. Elle a également conçu des armes spécifiques et des objets qui n'appartiennent qu'au peuple des elfes. À nouveau l'objectif de la narration n'est pas une étude ethnographique des différentes tribus pour que les auteurs puissent se gargariser de leur savoir-faire. Mais ils prennent soin de ne pas aligner des tribus génériques les unes après les autres. Cet investissement dans la conception produit son effet sur le lecteur qui le ressent et qui prend conscience de l'attachement des créateurs pour leurs créations. Il s'immerge dans une monde riche et personnel, à l'opposé d'une production mensuelle industrielle réalisée par des mercenaires.



D'épisode en épisode, le lecteur peut voir que l'artiste aime bien dessiner ses personnages, les mettre en avant, leur consacrer des gros plans, mais cela ne conduit jamais à des scènes statiques, à une enfilade de têtes en train de parler pendant plusieurs pages, ou à des plans fixes avec des décors photocopiés à l'identique. Au contraire, il peut parfois éprouver l'impression que les mouvements de caméra sont trop systématiques, ou que les cases sont parfois un peu surchargées, mais jamais qu'elles ne sont vides ou bâclées. Même lorsque les elfes Wolfriders restent au même endroit pendant plusieurs épisodes, la narration visuelle reste entraînante et variée, alors que l'intrigue peut donner l'impression de faire du surplace, ou tout au moins de ne pas avancer rapidement (accentuant encore la différence avec un comics orienté action dans lequel il faut tenir le rythme de l'alternance des genres de séquences et remplir le quota d'action).



Dans ce premier tome, les elfes parcourent beaucoup de chemin, au fur et à mesure que l'intrigue prend de l'ampleur. Le lecteur se rend compte que le récit ne repose pas sur un dispositif mécanique de type voyage, nouvelle tribu, incompréhension suivie de compréhension, échanges, adieux, et on recommence le cycle avec une nouvelle phase de voyage. Chaque étape est différente de la précédente, et les individus rencontrés peuvent s'intégrer à la troupe, comme d'autres peuvent décider de la quitter pour leurs raisons propres, et ils continuent à vivre pendant que le groupe modifié reprend ses pérégrinations. De la même manière, la dynamique principale du récit n'est pas celle de la confrontation. Certes dans le dernier tiers, le lecteur peut regretter que les trolls constituent des ennemis anonymes que les elfes tuent sans remord. Mais en fait la situation est plus nuancée qu'il n'y paraît et l'objectif de Cutter n'est pas de mener sa tribu au combat pour triompher et dominer les autres tribus, ni même les humains ou les elfes.



À nouveau, le lecteur ne peut qu'être sensible à cet état d'esprit, à l'opposé de la volonté de puissance omniprésente dans les comics de superhéros. Cela rend cette série encore plus singulière au vu du contexte dans lequel elle a vu le jour. Il constate aussi que les époux Pini réalisent un récit adulte. Les préoccupations de Cutter sont celles d'un chef politique qui a conscience des conséquences de ses décisions. La description de la vie des elfes ne se limite pas aux voyages et aux affrontements. Il y est également question de danse, de traditions et de peinture. Lors d'une ou deux séquences, le lecteur découvre des traditions insoupçonnables, comme le plaisir du jus d'une certaine baie (dreamberry) aux capacités psychotropes, ou une cérémonie au cours de laquelle l'amour physique se manifeste en groupe (avec des dessins très chastes, mais il n'est pas possible de se tromper sur l'intention).



Arrivé à la fin des 700 pages, le lecteur est content d'avoir consacré du temps pour découvrir cette série si personnelle, complètement inféodée au genre de la littérature de l'imaginaire, mais nourrie de la personnalité de ses auteurs au point d'éviter tous les stéréotypes et les clichés du genre. En outre, si la curiosité le prend, il découvre qu'il existe une communauté de lecteurs suivant Elfquest depuis sa création il y a bientôt 40 ans, facilement accessible sur internet, et un site dédié tenu par Richard Pini, dans lequel il pourra trouver des réponses aux questions qu'il peut se poser avec une facilité appréciable.
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Elfquest, la quête originelle, tome 5

[Cette critique couvre l'ensemble des tomes de cette intégrale de Elfquest consacrée à la quête originelle]

Aahh, Elfquest ! Un série que j'avais découverte vers 10-12 ans, je ne sais plus trop, dans ma bibliothèque de quartier, à la toute fin des années 1980, et qui avait été publiée aux Etats-Unis déjà 10 ans auparavant. La publication de l'édition française avait été chaotique et je n'avais jamais lu la fin et m'étais arrêté vers le tome 10. Mais quels souvenirs ! Finelame, le chef de la tribu elfe des Maîtres loups, et son ami Le Mage, Leetah, Rayek, les Trolls, la quête des anciens Elfes, le tout narré avec brio par Wendy et Richard Pini, et basé sur un dessin très caractéristique, dans une ambiance sachant mêler aventures, magie, amour, sensualité (bon, j'étais jeune, mais même à la relecture, y'a un petit quelque chose...), et personnages non caricaturaux. Tout cela pour dire que je me suis un peu jeté sur cette réédition proposée par l'éditeur Snorgleux, pour retrouver tout cela et connaître enfin la fin ! Première surprise, la traduction est un peu différente de la première édition, certains noms de lieux ont changé et les noms des personnages sont pour certains d'entre eux en VO, donc en anglais. Exit donc Finelame et Le Mage, voici Cutter et Skywise ! Les maîtres-loups deviennent des Wolfriders. Pourquoi pas, même si ce changement ne m'a pas forcément convaincu, cela reste peu important, surtout pour un lecteur qui découvrirait cette BD aujourd'hui. La véritable question était est-ce que la lecture à l'âge adulte allait se révéler aussi prenante que la première ? Et bien oui, on suit vraiment avec grand plaisir la quête de Cutter et de sa tribu. Le scénario tient ses promesses jusqu'au bout en terme de développement et rebondissements . La surprise à la fin c'est donc que ce n'est pas fini, car il s'agit bien seulement de la quête originelle, ce qui en laisse supposer d'autres au regard du sort de certains personnages non réglé. A voir pour la suite, si Snorgleux l'édite.
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Le Pays des elfes - Elfquest, tome 1 : Les ..

L’histoire est prenante, bien menée, même si on rencontre des passages qui trainent un peu en longueur, ou qui vont nous rappeler ce qui s’est déjà passé…Ca m’a pesé un peu, peut être parce que je les ai lu d’une traite, alors qu’il fallait attendre les parutions avant.



Les personnages sont attachants. Ils paraissent naïfs au début (après tout, pour eux, leur durée de vie étant trèèèès longue, voir immortel, ce sont des enfants), mais ils évoluent avec les épreuves qu’ils traverssent. Et toute la tribu évolue, pas juste un ou deux personnages, même si nous suivons plus certains: Finelame, Le Mage, Leetah…



Le graphisme est recherché mais sans être surchargé. Le trait s’affirme au fil des albums. C’est la première fois que je note cette différence dans une saga. La colorisation est en harmonie avec l’Histoire: c’est coloré, sombre parfois en fonction de l’action.

(Cet avis vaut pour la saga en entier)
Lien : http://memelessorciereslisen..
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Le Pays des elfes - Elfquest, tome 5 : La V..

J'ai découvert Elfquest grâce aux éditions "Vent d'Ouest" et les en remercie vivement.

La saga de Wendy et Richard Pini est à la fois brutale et poétique, pleine d'excellentes trouvailles, avec des personnages attachants. Avec Elfquest, non seulement vous suivez "Finelame", le héros principal, mais également toute sa tribu, sa famille, ses amis. Chaque personnage est développé avec une sensibilité toute particulière qui le rend unique.



Comme j'aimais la saga, je me suis tourné vers la version américaine. Et là... déception. La version originale est bien meilleure : des noms mieux trouvés, plus de pages, des couleurs plus séduisantes (pour les versions couleurs).



Depuis, je ne peux plus lire la version française sans en déplorer la qualité.



Ma critique est donc mitigée. En fait, je vous recommande fortement de lire Elfquest en VO pour la savourer comme elle le mérite.
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Le Pays des elfes - Elfquest, hors-série du 2..

J'ai lu tout le premier cycle, je me suis arreté la car la traduction n'est pas terminé, le format BD européenne donne un résultat étrange, en effet cela fait des BD courte, il faut se rappeler que c'est un comics a la base et que du coup ramener au format europééen, cela donne peu de page. Les auteurs ont supprimer leur autorisation à l'éditeur pour la traduction, en même c'est juste une honte ce qui a été fait, les personnages change de sexe en fonction des numéros quand même !! Dommage car c'est une très bonne série, avec de bons dessins et une histoire relativement originale. A lire en version originale si vous le pouvez (il faut les trouver et avoir le niveau en anglais).
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Le Pays des elfes - Elfquest, tome 1 : Les ..

Cette série me rappelle mon enfance… j’ai découvert quelque tome chez une cousine et depuis j’ai acheté la série et je m’y replonge régulièrement.

Bienvenue dans le monde de La Tribune de Finelame, ce premier tome n’est que le prépuce d’une tres longue et belle aventure!!!

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Elfquest, la quête originelle, tome 5

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Elfquest, la quête originelle, tome 2

Cet avis sera très court puisqu’il s’agit d’une suite.

Contrairement au premier tome, celui-ci s’axe vraiment sur la quête : trouver d’autres tribus elfiques. Les années ont passé et Cutter et Skywise partent avec leurs loups afin de faire des repérages, pour savoir si ce qu’on leur a dit était vrai : il y aurait d’autres peuples d’elfes ailleurs. Comme ils ont découvert le Peuple du Soleil, il n’y a guère de raison de ne pas y croire.

Ce deuxième volume fait place à plus d’aventure, on en apprend plus sur les relations entre les elfes et les trolls, il y a plus d’humour également (justement grâce à la présence de trolls) et pourtant on nous rapporte des événements assez graves.

J’ai encore plus aimé ce tome 2 : l’univers s’étoffe, une menace semble planer mais on ne sait encore rien d’elle, on ne sait même pas si c’est vraiment une menace (enfin si, je sais puisque c’est une relecture pour moi). L’histoire est de plus en plus prenante et des années après ma première lecture, j’aime toujours, c’est pour moi un incontournable de la fantasy en bande dessinée.
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Elfquest, La quête originelle, tome 1

Je connais cette série depuis facilement 20 ans ; j’empruntais les tomes à la bibliothèque municipale et plus tard j’ai voulu m’acheter la collection. Manque de chance, il était difficile d’acquérir certains volumes car les prix montaient facilement à 40€, si ce n’est plus ! Alors j’étais un peu désespérée, j’attendais en vain que Vents d’Ouest réédite les albums mais ça ne venait pas. Jusqu’à cette année 2017 où Snorgleux comics a ressorti les quatre premiers volumes (réunis en un seul) et dont je vais vous parler aujourd’hui.



Suite à une nouvelle bataille avec les elfes, les humains se décident à brûler la forêt afin d’éliminer leurs ennemis. Les elfes et leurs loups s’enfuient alors au travers des grottes des trolls.

Dans ce premier tome, nous apprenons surtout à connaître les Wolfriders (la tribu d’elfes que nous suivons, qui ont pour alliés les loups), leur histoire et leurs liens avec les humains, et nous allons également suivre la naissance d’une relation amoureuse.

Je ne me souvenais que vaguement du caractère de chacun des personnages, et j’ai été agréablement surprise par Leetah : elle refuse qu’on lui impose une vie sous prétexte que c’est son destin. Cutter, le chef des Wolfriders, est encore jeune, il est fougueux mais fait passer sa tribu avant tout le reste. Il y a beaucoup d’autres personnages mais ces deux-là sont les plus importants à mes yeux – pour le moment en tout cas. Chacun.e des elfes a sa propre personnalité, suffisamment différente de celle des autres pour qu’on ne puisse pas les confondre. Il en va de même avec leur aspect physique et les vêtements (qui changent parfois, mais restent reconnaissables). Cela en fait des personnages dont on se souvient, même si on ne les voit que très peu.

L’histoire et les protagonistes sont vraiment bien écrits. Ce premier tome est centré sur la vie des Wolfriders mais, connaissant déjà la suite, je peux vous assurer que ce n’est que le début d’une quête aussi extraordinaire que dangereuse.



Un petit point sur ce qui change par rapport aux éditions précédentes : les noms. Avant, ils étaient traduits et nous avions donc Fine-Lame (Cutter), chef des maîtres-loups (Wolfriders), etc. C’est un peu surprenant mais on s’y habitue vite. Là où c’est plus déroutant, ce sont les couleurs : auparavant, elles avaient un aspect féerique, assez doux, alors que désormais tout est fait par ordinateur et l’ensemble est finalement assez sombre. [photo sur mon blog]



Clairement, Elfquest est une série à découvrir, culte pour beaucoup, désormais passée un peu aux oubliettes, il est temps qu’elle fasse son retour. Si vous ne connaissez pas ces comics, lisez-les : vous aimerez suivre les Wolfriders. Si vous connaissez déjà, lisez-les aussi : quel plaisir que de se replonger dans ce récit !
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Elfquest, La quête originelle, tome 1

Apparemment Elfquest est un des monuments du comics aux États-Unis, un peu du niveau de Archie Comics, et comme je suis inculte au possible, je ne pouvais pas rater l’occasion de découvrir cette série de fantasy. Le tout, en soutenant un nouvel éditeur comics en France, Snorgleux Comics, qui est déjà mon chouchou parce que j’adore la librairie qu’ils tiennent à Marseille et en plus, ils sont super chouettes. Elfquest avait déjà été publié en France il y a un moment de ça par Vents d’Ouest, mais apparemment avec un travail éditorial pas génial et une traduction douteuse (d’ailleurs, ça s’appelait Le Pays des elfes). Pas d’inquiétude, ici on a le droit à une nouvelle traduction de Nicolas Jean, où on garde les noms des personnages en VO, pour que ce soit pas trop ridicule, tout en donnant une traduction à la fin pour que les non-anglophones puissent comprendre la signification des noms.



Si comme moi, vous ne connaissiez pas, vous vous demandez certainement de quoi ça parle. On découvre les Wolfriders, une tribu d’elfes menée par leur chef, Cutter, qui fait en sorte que son « peuple » soit en sécurité dans la forêt qu’ils habitent. En effet, les humains sont plutôt pas d’accord pour que ces créatures étranges vivent dans le coin, donc il vaut mieux être sur ses gardes. D’ailleurs, ça va plutôt mal tourner pour les Wolfriders. Ah oui, et le nom, c’est bien parce qu’ils chevauchent des loups. Aussi, ils ont des pouvoirs télépathiques. Bref, c’est sacrément cool. Tout cela n’est pas expliqué au lecteur de façon longue et pénible : on découvre au fur et à mesure du récit, le mode de vie des elfes, leurs pouvoirs et leurs coutumes. Au point où, parfois, j’aurai aimé plus de contexte et des explications un peu plus franches, pour éviter de me demander si j’ai loupé quelque chose. Mais c’est très minime, et l’une des raisons qui poussent à continuer la lecture : l’envie de savoir de quoi il en retourne, et d’avoir plus d’informations sur ces elfes !



Les Wolfriders vont vivre des aventures assez mouvementées, certaines qui les feront même passer de plutôt pacifistes, à beaucoup plus agressifs. Mais je vous rassure, toute rentre dans l’ordre et ils se rendent compte que finalement, être pacifiste, ça marche plutôt bien avec certaines personnes ! Cutter, leur chef donc, est très intéressant puisqu’il fait passer le bien-être de sa tribu avant le sien, il est prêt à se sacrifier pour eux… et même à se mettre en danger pour un elfe ennemi !



Bon je vous cacherai pas que l’intrigue amoureuse m’a fait tiquer, déjà parce que ça commence par un enlèvement, donc on a vu mieux comme début de relations, puis bien sûr le coup de foudre au premier regard (à sens unique par contre) et la bataille des prétendants pour gagner la dame. Pour ce dernier point en revanche, c’est beaucoup mieux traité que d’habitude puisque Leetha rappelle bien à ses deux prétendants que le vainqueur aura le droit de lui faire la cour seulement, et qu’elle sera la seule à choisir si elle se donnera à lui. Bien dit !



J’aime beaucoup les dessins qui présentent un monde aux créatures intrigantes et aux paysages spectaculaires. Les elfes aussi sont magnifiques et je trouve très intéressant qu’on rencontre deux tribus si différentes (l’une diurne vivant dans le désert, l’autre nocturne habituée à vivre dans une forêt luxuriante). Le comics se lit très vite et je suis déjà impatiente de pouvoir lire le deuxième tome !



À la fin, on trouve une présentation des différentes tribus et personnages, ce qui est toujours bienvenu… mais j’ai trouvé la police d’écriture très petite. Un peu trop. J’ai une bonne vue de près, mais à force de côtoyer des gens pour qui ce n’est pas le cas, je sais que ça peut être illisible pour certains et c’est dommage. Un petit détail, pour une édition qui est très belle, d’autant que j’ai pu acheter la variant cover ! Pour acheter cette dernière, il suffit de se rendre dans leur librairie à Marseille, ou sur leur stand au festival d’Angoulême. En tous cas, foncez !
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Le Pays des elfes - Elfquest, tome 1 : Les ..

Une série au thème et à la trame très originale qui ne se rattache de près ou de loin à rien d'autre de connu. L'univers graphique tout de courbe s'affine rapidement dès les premiers épisodes pour atteindre une certaine virtuosité.

Mais que la publication a été chaotique. Les 4 premiers tomes en français sont parus chez un éditeur (Goupil) avant d'évoluer vers vent d'Ouest dont les débuts furent très chaotique. entre les numéro 6 et 7 on a longtemps cru que la série allait s'arrêter là.



La version française reprend l'édition américaine initiale (grand format noir et blanc). Les premiers épisodes en français sont donc les premières versions couleurs de la série. Durant le très long intermède, la série est parue sous format comics chez Marvel en plus petits épisodes mais cette fois en couleur. Quel choc ce fut lorsque les numéros ultérieurs parurent en français en reprenant à leur compte les couleurs binaires de chez Marvel.



La série fut ensuite déclinée en livres reliés (4 tomes soft cover) puis assortie de deux suites (Siege at the blue mountain, King of the broken wheel) qui sont autant de numéros qui regroupés, sont venus s'ajouter au 21 premiers de la série originelle.



Une histoire mouvementée pour cette version française assez réussie. L’œuvre des Pini (marie et femme au début de l'aventure) a su séduire un large public tant par ses qualités graphiques que par une histoire qui sort vraiment de l’ordinaire et un scénario qui tien la route.
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Le Pays des elfes - Elfquest, tome 12 : Enq..

Découverte d’un nouveau lieu occupé par un autre peuple d’elfe, retrouvaille des maîtres loups, des miens qui se tissent entre les deux peuples et un petit clin d’œil au peuple du pays sans larmes…

Que va choisir Finelame pour son peuple….
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