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Critiques de William Gaddis (14)
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Agonie d'agapè

Parfois, la littérature nous offre ce qu'elle a de plus précieux, quelques gouttes de son sang gonflé de secrets : une personne, réelle ou imaginaire (en fait, toujours imaginaire, puisqu'il ne saurait exister une transparence pure de l'écrivain en train de se confesser; l'écrivain, plus que tout autre artiste, est paralysé par la médiation, incapable qu'il est d'immédiateté), qui s'exprime en son seul nom et ainsi, avec son sang vivifié par le verbe, tente d'ouvrir pour nous les portes de la connaissance. Je est un autre en effet, mais je est toujours un autre, toutes les voix qui résonnent dans une seule cervelle, toutes les existences dont une âme est riche alors même que, absolument unique et jamais remplaçable par quelque corps d'emprunt pour une nouvelle existence sans prix, une âme, jamais, ne peut se vouloir seule. La confession du démon serait une absurdité car qui se confesse admet et postule même l'existence de qui peut écouter sa confession, peut-être la recevoir et, la recevant, le pardonner. Par essence, la littérature est dialogique. Par essence (si l'on peut parler d'une essence du mal), le démoniaque ne l'est pas, enfermé dans son hermétisme.

Lisant le remarquable texte d'Howard McCord intitulé L'homme qui marchait sur la lune, j'ai immédiatement, écrivais-je, songé à tel autre texte énigmatique, condensant la pensée de celui qui l'a écrit (1), Agonie d'agapè (2) de William Gaddis, un livre paru en 2002 alors que son auteur est mort en 1998.
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JR

JR c'est l'histoire d'un gamin de 11 ans, star du capitalisme.

Féroce et hi-la-rant !

Réédité en 2011 et Il était temps !
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JR

C'est effectivement un livre difficile à lire. J'ai dû me reprendre à deux fois. Mais une fois qu'on est entré dans son système (1100 pages de dialogues dont les locuteurs ne sont pas explicitement désignés), il apparaît que c'est l'un des livres absolument majeurs du 20ème siècle, l'un des plus "fous" peut-être. Les moments où les dialogues basculent en description ou en récit comptent à mes yeux pour des sommets de la littérature. Et puis il y a la jouissance à entrer dans la "fabrique" de l'écrivain, au point que le lecteur tend à devenir co-auteur, en reconstituant les opérations affichées sous ses yeux.
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Gothique Charpentier

Tout le roman se passe dans une maison de style "Gothique charpentier" près de New York. Quatre personnages : la femme, le mari, le frère, l'amant ; et la presse, la radio, la télévision, le téléphone. Ce roman ample, cruel, quasi-hypnotique, d'une tension permanente qui s'exacerbe pour aboutir à son paroxysme, doit être réservé à des lecteurs littéralement bien armés. Avec une écriture en courts-circuits, télescopages et surimpressions, l'auteur réalise une description complète de l'état de la société; la crise protéiforme qui règne dans la maison apparaît comme la représentation scénique de la crise planétaire.
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Les reconnaissances

Ce long roman touffu et baroque au style riche et imagé, plein de rigueur, commence comme une parodie de Faust dans laquelle la faillite spirituelle ferait l'objet d'un examen à plusieurs niveaux. Il constitue un inventaire fabuleux et cosmopolite de toutes les mystifications, de toutes les falsifications dans le monde des arts : faux romans, fausses dédicaces, poèmes empruntés, fausse paternité, fausse monnaie, travestis, sans oublier un faux Hemingway.

Seuls deux personnages sont vrais : Stanley le musicien et Wyatt, le héros, imitateur de génie qui s'est approprié la manière et a retrouvé les procédés des grands peintres flamands.

Gaddis fait appel à toutes les cultures, toutes les littératures, toutes les mystiques dans ce roman qui, bien que d'une extrême incompréhension, a paradoxalement été considéré comme un chef-d'oeuvre.
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JR

Pour tout vous dire, je me suis forcée à lire ce roman. Mais je n'ai vraiment pas pu le finir. Au bout de la 150° page, j'ai dit STOP, je ne peux plus. Continuer ainsi pour finir un bouquin de 1000 pages. Non. Pourtant, j'ai toujours dans l'optique de donner sa chance à un auteur. Je continue toujours et finis mes lectures même si elles ne me plaisent pas pour tenter de donner un avis positif sur tout le négatif.

Mais là, non, c'est illisible, incompréhensible. Comme je le disais on aurait dit une mauvaise traduction de Google. Des phrases sans queue ni tête. De nombreux dialogues, en soi, cela ne serait pas gênant, si la ponctuation était bien mise et si cela ne sautait pas du coq à l'âne de cette façon. Bien sûr, les personnages ne pensent qu'à eux. Même en dialoguant, ils coupent la parole aux autres. Mais il n'y a aucune suite tangible. L'écriture est vraiment trop chaotique.

Et pourtant JR de William Gaddis est annoncé comme un chef d'oeuvre, le meilleur roman de l'auteur. Permettez moi d'en douter. Si celui là est un chef d'oeuvre, je n'ose même pas imaginer ce que peuvent donner les autres.

JR est le second roman de l'auteur et a été publié en 1975. Il a été récompensé du National Book Award. Ce roman est donc réédité cette année.

Ah oui, l'auteur s'interroge sur la société contemporaine et sur le pouvoir de l'argent.



Si je me réfère à la préface de ce bouquin que je vais donc commenter, il est indiqué que William Gaddis est un célèbre écrivain (ce que je veux bien croire) et qu'il fait des pavés énormes (JR en est la preuve puisqu'il fait 1 000 pages). On ne sait jamais qui parle (exact et c'en est même soûlant, pour ne pas dire un autre mot). Ensuite, on en apprend un peu plus sur l'histoire de JR, jeune garçon de 11 ans qui veut faire fortune et qui sera aidé très tôt par deux personnages puisqu'il n'est pas majeur. Il nous est indiqué que les dialogues se chevauchent, s'entrecoupent, s'envolent dans tous les sens (c'est vrai, j'en ai même perdu mon appétit de lire). A ce qu'il parait, pour lire ce roman, il faut suivre le mode d'emploi fourni par Gaddis lui-même, soit se laisser prendre par ce flot de paroles, d'intrigues, d'absurdité, sans chercher à comprendre. Le roman serait lu, cela se passerait peut-être mieux. Mais à la lecture, franchement, c'est horrible.



Je souhaiterais que quelqu'un fournisse une bonne critique de ce livre.



Lu dans le cadre du Jury Littéraire de la FNAC.
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Les reconnaissances

LES RECONNAISSANCES de WILLIAM GADDIS

Tante May ne pardonnait pas au révérend Gwyon de ne pas avoir ramené à Boston le corps de sa femme Camilla, tuée par un pseudo médecin, vrai faux monnayeur, sur le bateau qui l’emmenait en Espagne. Leur fils Wyatt avait 4 ans quand son père revint seul d’Espagne accompagné d’heraclès, un singe de Gibraltar. Wyatt a 12 ans lorsque tante May meurt, à 15 ans il manque mourir, lit les textes anciens et perd son père le révérend Gwyon. Il part à Paris, se marie avec Esther, se passionne pour la peinture et découvre la technique des peintres flamands. De rencontres en rencontres il va devenir un brillant faussaire. Il n’aura guère d’états d’âme car dit il « le Christ n’est il pas une contrefaçon de Dieu »!

Présenté comme ci dessus ce roman semble simple et traditionnel mais on est avec Gaddis, et c’est un livre riche et complexe qui nous est proposé. Wyatt, le héros va progressivement disparaître du récit au fil des pages, il n’est plus mentionné mais on sent sa présence. Les faux tableaux sont la trame du livre tout en étant prétexte pour l’auteur à faire le tour des faussaires en tout genre, gourous et faux prophètes, politiciens et autres, il ratisse large. Si vous tentez l’aventure de cette lecture ce sont deux tomes de 500 pages chacun qui vous attendent.
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JR

Difficile à lire, oui, pour qui cherche à tout comprendre, pour qui attend d'un auteur qu'il explique tout. Ici, une fois qu'on a admis que lors d'une conversation téléphonique dont on ne connait pas forcément les protagonistes, on peut passer (sans en être averti) de l'autre côté du téléphone, dans un bureau où on ne connait que le locuteur principal... Quel pied !

Et puis il y a aussi des passages parmi les plus drôles qu'il m'ait été donné de lire....

Définitivement un chef d'oeuvre.

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Gothique Charpentier

L'oiseau, un pigeon c'était ? ou une colombe (elle avait découvert qu'il y avait des colombes) traversa l'air, sa couleur perdue dans ce qui restait de lumière.

Ç'aurait pu être le bouchon de chiffon pour quoi elle l'avait à première vue, lancé au pus petit des garçons à-bas essayant la boue de sa joue là où il l'avait frappé, l'attrapant par une aile pour le relancer là où l'un d'eux maintenant avec une branche cassée en guise de batte l'envoyait fin dernier au-dessus d'un rameau le rattrapait et le relançait et l'envoyait à nouveau dans un tourbillon de feuilles, dans une flaque demeurée de l'averse de la nuit précédente.

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JR

JR de WILLIAM GADDIS

JR est un très jeune garçon qui va à la bourse de Wall Street avec sa classe et, à partir de là, dans les toilettes et à l’aide d’un téléphone, va créer la panique. Voilà pour la trame générale. Mais Gaddis est surtout un écrivain très particulier et rien de ce qui se passe dans ce livre n’est directement compréhensible. JR n’apparaît presque jamais, sauf au téléphone et c’est difficile de suivre son cheminement ou celui des autres car personne n’écoute personne. C’est une succession de dialogues de sourd car chacun suit son idée sans se préoccuper de son interlocuteur. JR va manipuler des gens jusqu’à l’effondrement. Le livre se veut une critique du capitalisme, un essai sur l’art, c’est un livre fou, qui part dans tous les sens.

Lecture très difficile de ce pavé de 1050 pages de dialogues( il m’a fallu plusieurs semaines) aucun fil conducteur, le seul auteur auquel je pourrai le comparer est Thomas Pynchon.

Gaddis a reçu le National Book Award 1976 pour ce livre, prix qu’il recevra de nouveau pour Le Dernier Acte en 1994. Il est mort en 1998 et a écrit en tout cinq romans.
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Agonie d'agapè

AGONIE D’AGAPÉ de WILLIAM GADDIS

Long monologue d’un homme malade semble-t-il, qui se désespère de ne pas trouver ou retrouver les éléments qui lui manquent pour sa démonstration. Le sujet? La mécanisation dans les arts! On part des métiers à tisser jusqu’aux pianos mécaniques, pour aboutir à l’art et à l’artiste qu’il voit comme un escroc! Il revisite l’art selon Platon, pâle imitation de la réalité, nombreuses références littéraires surtout Tolstoï et sa sonate à Kreutzer ainsi que musicales avec Tchaikovski, Gould ou Paganini. 90 pages assez sombres sur l’entropie qui dévore tout au milieu des seringues et des traitements que le narrateur subit.

William GADDIS est le génial auteur de JR, c’est son dernier livre paru après sa mort, un texte plutôt difficile, on est très proche du style flux de conscience.
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JR

Livre illisible, quasi incompréhensible.

De plus, il dépasse les 1050 pages.

Ecriture difficile, la traduction n'aidant peut être pas, il est vrai.

Réservé à ceux qui apprécient les livres complexes.

Moi, je n'ai pas pu, même en m'accrochant.

Jet de l'éponge par K.O page 120.
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JR

Comment un enfant perdu peut-il devenir un requin de la finance? Comment réussira-t-il à construire un empire? C'est ce que raconte Gaddis au fil de ce roman parfois loufoque, totalement burlesque mais incroyablement lucide.
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Gothique Charpentier

J’ai lu Gothique charpentier et j’ai été impressionnée mais je n’ai rien compris. Belle occasion de réfléchir à la relation écrivain-lecteur. Le plus souvent l’auteur d’un livre se comporte en hôte attentionné : il vous fait visiter les lieux, vous présente les gens et veille à ce que vous puissiez comprendre ce qui se dit. Gaddis n’est pas du tout ainsi, c’est un vrai sadique. Le décor est stable, c’est déjà ça : tout se passe dans la maison de style gothique charpentier. Pour le reste vous vous retrouvez dans la situation d’un petit môme qui jouerait sur le tapis n’enregistrant que ce qui se passe à son niveau : les cigarettes qu’on roule, les petits pois qu’on laisse cramer dans la casserole. Il entend des bouts de phrases rarement terminées où il est question de personnes, de lieux et de situations qui lui sont inconnues. Comment pourrait-il comprendre quelque chose à ces histoires d’accident et d’assurance, de mines dans des pays africains, de gens qui ne croient pas à l’évolution ?

Des gens entrent dont on ne vous dit même pas le nom, par la porte ou par le téléphone et l’auteur mélange à tout ça des bouts d’images venues d’imprimés qui trainent ou d’une la télé qui marche. Comme vous êtes un adulte à courte vue mais pas un môme vous portez tout de même un jugement sur quelques trucs : on ne devrait pas se faire couler des bains ou se faire livrer l’épicerie quand on ne peut pas payer le loyer, cette bonne femme pas foutue de noter un numéro de téléphone ou de faire le ménage dans sa turne se fait avoir par tous ces médecins qu’elle voit et elle doit être assez décorative puisqu’il y a plusieurs fois un bonhomme pour désirer la toucher

Bon, il faudrait que je relise en prenant des notes

Mais je ne l’ai pas fait

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