La Guerre de Sécession a aboli l'esclavage dans les plantations d'Amérique, mais elle n'a pas aboli les plantations. Pour assurer les récoltes, pour continuer à produire diverses denrées nécessaires dans d'autres régions des Etats-Unis, les empires agricoles démantelés avaient besoin d'une main-d'oeuvre abondante et bon marché...et cela à un prix qui ne vienne pas ajouter aux problèmes de la reconstruction.
Dans un but de maintien de l'ordre, les Etats ont, au cours de l'Histoire, facilité le remplacement des esclaves par des détenus. On comprend donc aisément pourquoi l'Américain du Sud, afin de ne pas interrompre une production vitale, a vu dans les prisons une source de main-d'oeuvre gratuite. C'est ce qui s'est passé dans l'Arkansas.
La nature est une métaphore, et je suis un paysage...
Tiens-tu donc à donner à ton esprit une existence qui lui soit propre ?
- Je t'assure que je fais partie des gens qui regrettent ce qui s'est passé, pour les livres.
De nos jours, tout a été mis sur des bandes, mais ce n'est pas la même chose qu'avant, n'est-ce pas ?
Seuls les les spécialistes en informatique sont en mesure de consulter ces bandes.
Notre époque ressemble étrangement au Moyen Age, où seuls les moines savaient lire le latin ...
Au milieu du siècle dernier, "le merveilleux" était encore géographique.
On imaginait le cœur de l'Afrique comme un royaume inaccessible, un lieu de prodiges et de légendes.
Le mystère des sources du Nil enflammait les esprits. Il fallait de la déraison ou le génie de l'excentricité pour quitter Zanzibar et conduire des caravanes à la conquête du grand fleuve.
Il fallait être anglais.
John Speke et Richard Burton étaient de ces fous inspirés.
Burton, un érudit alcoolique et dépravé. Le charme et la truculence mêmes. Le lieutenant Speke, mélancolique et sournois, très ambigu, fonçait droit devant lui, avalant savanes et forêts tropicales, increvable. Il n'avait aucun sens de l'humour.
Compagnons de route mais ennemis jurés jusqu'à la défaite tragique de l'un d'eux, ces explorateurs du rêve nous entraînent dans de périlleuses et authentiques extravagances que nous suivons, ivres de découvertes et de couleurs africaines, comme si l'énigme des Grands Lacs restait entière.
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "Presses Pocket" en 1990)