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W.D. Richter (Antécédent bibliographique)Thomas Murton (Autre)
EAN : 9782258008120
219 pages
Presses de la Cité (18/01/2003)
3.34/5   19 notes
Résumé :
Ce témoignage percutant sur l'univers des pénitenciers américains, qui éclaire d'une lueur inquiétante les carences d'ne institution gangrenée par la corruption et la violence, et précède d'un avant propos et suivi d'ne postface dans lesquels Thomas Murton précise et explicite la matérialité des faits qu'il avance.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je cherchais Rollerball , j'ai trouvé Brubaker. Est-il intéressant de le lire quand le roman n'est pas une oeuvre originale mais la novelisation du film réalisé par Stuart Rosenberg en 1980 , dont le scénario est lui même tiré d'un livre, Accomplices to the Crime: The Arkansas Prison Scandal du pénaliste américain Thomas Murton sur la corruption du système pénal de l'Arkansas? Les mises en roman réservent parfois de bonnes surprises, comme ce fut le cas pour La Féline de Gary Brandner. Même Kotzwinkle s'est fendu en son temps de boulots alimentaires en signant les novelisations de E.T. et de Superman III …

Classique du roman carcéral, Brubaker narre les mésaventures d'un directeur de prison, Henry Brubaker/ Robert Redford qui arrive incognito en tant que détenu à la prison de Wakefield, et y découvre que le personnel pénitentiaire est corrompu, que les matons sont eux-mêmes des détenus, que viols et actes de torture se succèdent, que les prisonniers doivent payer pour être vêtus et nourris correctement. Car les détenus sont non seulement des vaches à lait mais aussi une manne pour l'économie locale, une main d'oeuvre taillable et corvéable à merci dont tout le monde profite, des entreprises locales au shérif qui leur fait effectuer des travaux sur sa propriété. Brubaker tente des réformes. Les politiques tremblent. Il quitte la prison en ayant semé quelques graines…Mais oublions Redford en chemise délavée…

Ce qui est intéressant dans le roman, finalement, ce sont la préface et la postface signées Thomas Murton, le pénaliste américain qui mit son nez dans le fonctionnement d'une prison agricole (grand établissement pénitentiaire où les condamnés sont forcés de travailler dans une ferme, sur une exploitation forestière…). A Wakefield, non seulement les prisonniers subissaient les pires sévices, mais ils subissaient un racket quotidien de la part du personnel pénitentiaire, composé de prisonniers privilégiés qui abusaient de leur pouvoir. La nourriture et les vêtements destinés aux détenus étaient détournés et vendus. Cette économie clandestine intérieure à la ferme prison était florissante, comme l'était celle de la région grâce à cette main d'oeuvre très bon marché. Plaintes, enquêtes et procès se succédèrent après la publication de l'ouvrage de Murton, on s'intéressa à des décès « de cause naturelle » survenus au fil des années. Finalement, la réalité dépassait la fiction.

L'exploitation carcérale a toujours été au coeur de l'économie américaine, plus encore depuis l'abolition de l'esclavage. Aujourd'hui les prisons privées sont gérées par des sociétés qui prospèrent, et qui se débarrassent des détenus malades ou physiquement diminués, trop coûteux ou difficiles à gérer, en les renvoyant dans les prisons d'État.  Finalement, soixante après le livre de Murton et plus de 20 ans après la sortie du film, rien n'a changé.
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J'ai lu Brubaker lorsque j'étais au collège, pleine d'idéaux (illusions?) sur la justice et les règlements. Je ne les ai certes pas tous perdus mais la lecture de ce roman fort donne à réfléchir.

Un directeur de prison décide d'intégrer un établissement pénitentiaire comme simple détenu, à l'insu de tout le personnel et des autres détenus. Il tient à se faire une idée "de l'intérieur" du système carcéral et de son fonctionnement. Il va vite découvrir qu'il y a loin de la lettre à son interprétation. Trafics, passe-droits, corruption, traitements inhumains et malversations des gardiens, tout y passe dans un climat sombre et violent.

Un roman percutant avec en prime le beau visage d'un Robert Redford juvénile en couverture sur l'édition France Loisirs.
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Un bouquin qui prend aux tripes . un directeur de prison se fait passer pour un détenu pour voir comment se passe l'univers carcéral. Ni les détenus, ni les matons ne sont au courant.... On se rend bien vite compte des passe-droit et du "tout pouvoir" de certains gardiens.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La Guerre de Sécession a aboli l'esclavage dans les plantations d'Amérique, mais elle n'a pas aboli les plantations. Pour assurer les récoltes, pour continuer à produire diverses denrées nécessaires dans d'autres régions des Etats-Unis, les empires agricoles démantelés avaient besoin d'une main-d'oeuvre abondante et bon marché...et cela à un prix qui ne vienne pas ajouter aux problèmes de la reconstruction.
Dans un but de maintien de l'ordre, les Etats ont, au cours de l'Histoire, facilité le remplacement des esclaves par des détenus. On comprend donc aisément pourquoi l'Américain du Sud, afin de ne pas interrompre une production vitale, a vu dans les prisons une source de main-d'oeuvre gratuite. C'est ce qui s'est passé dans l'Arkansas.
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