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Critiques de Yan Lespoux (125)
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Pour mourir, le monde

Récit axé en plus grande partie sur l’aspect historique de la navigation, assez crûment narré.

J’en avais entendu grand bien comme épopée, renouvelant le genre aventure.

C’est vrai, c’est là bien présent.

Mais noyé dans un tel luxe de détails techniques sur la vie en mer à cette époque que…

N’étant pas spécialement intéressé par ce point de vue, je laisse ma place aux amis de la mer et des bateaux.
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Pour mourir, le monde

Entre 1616 et 1628, de Lisbonne à Goa, de San Salvador de Bahia à la côte landaise, sur terre, mais surtout sur les océans, trois destins se croisent dans ce grand roman de marine et d’aventures : Fernando, jeune portugais qui s’enrôle tout jeune dans l’armée des Indes avec son ami Simão et embarque pour Goa. De son côté, Marie rêve d’échapper aux marais du Médoc et à la pauvreté. Elle quitte sa famille pour Bordeaux, où elle fera la preuve de son fort caractère, et devra fuir encore. Quant à Diogo, les combats pour la conquête de San Salvador de Bahia font de ce jeune homme un orphelin. Il va avoir pour seul ami et soutien Ignacio, un Tupinamba toujours armé de son arc et de son casse-tête, mais plutôt pacifique, somme toute. Et tous deux finiront par prendre aussi la mer…

La conquête des océans, des terres qui les bordent et de leurs richesses, donne lieu à de nombreuses escarmouches et batailles entre Hollandais, Espagnols et Portugais, mais c’est encore contre les éléments que le combat est le plus rude.

La rencontre entre les trois personnages principaux n’intervient qu’au terme de nombreuses péripéties. Il y sera question de vengeance, d’amour et d’argent, de fraternité et de violence, le tout dressant le riche tableau du monde à cette époque.



Le roman, Yan Lespoux étant historien, repose sur des faits avérés comme la prise de San Salvador de Bahia aux Hollandais ou la perte spectaculaire de navires portugais dans le golfe de Gascogne. Plus remarquable que la documentation est encore la parfaite immersion dans le XVIIème siècle. Aucun détail ne semble anachronique, les paroles, les comportements, et les manières de penser de chaque personnage sonnent tout à fait juste.

Les protagonistes sont nombreux, beaucoup plus que les trois que j’ai cités, et il est assez amusant de remarquer que les vrais « sauvages » de ce roman sont les habitants de la côte du Médoc, pilleurs d’épaves qui n’hésitent pas à tuer pour quelques possessions des naufragés. Par comparaison, Ignacio le Tupinamba paraît beaucoup plus civilisé. Il semble que ce siècle se montre plus favorable aux voleurs, aux menteurs, aux fripouilles qu’aux honnêtes gens, ou à ceux qui comptent essentiellement sur la chance. Seule la peur de la justice divine, et de l’Inquisition, maintient un semblant d’ordre.

En dépit de quelques descriptions un peu répétitives des lacs, dunes et forêts landaises, le style est plaisant à lire, solide mais sans effets inutiles. J’ai beaucoup aimé le réalisme des traversées à bord des caraques, ces gros navires marchands aussi trapus que patauds lorsque la mer est forte. Les marins, marchands et soldats à bord de la flotte menée par dom Manuel de Meneses de retour vers Lisbonne, en feront les frais.

Nul besoin d’avoir le pied marin pour aimer ce roman historique prenant dont le très beau titre est emprunté au poète Antonio Vieira :

« Un lopin de terre pour naitre ; la Terre entière pour mourir.

Pour naitre, le Portugal ; pour mourir, le monde. »
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Pour mourir, le monde

Nous naviguons au sens propre du terme entre le Portugal, le Brésil, l'Inde et les côtes landaises, dans ce 17ème siècle où la domination ibérique sur les riches colonies asiatiques, voire américaines, est remise en cause.



Nos trois jeunes héros, Diogo, Fernando et Marie ont en commun de vouloir vivre mieux et en paix. Chacun à sa manière devra se battre pour cela, quitte à provoquer des dommages collatéraux. Leur rencontre, en fin d'histoire, semble surréaliste mais sera peut-être la seule étincelle de bon sens de cette histoire.



Car il y a ces capitaines de vaisseaux, hommes plus ou moins farcis d'honneur et d'arrogance, qui mènent leur bateau à la victoire à tout prix. L'important est d'accomplir sa mission pour se faire valoir auprès du roi. Et parmi tous, le plus fier est Dom Manuel de Meneses, pour qui l'honneur vaut tous les morts qu'il laisse derrière lui. Personnage ayant réellement existé, Il n'aura de cesse de poursuivre ceux qui l'auront défié.



Enfin, il y a les scènes de bataille navale, aussi dévastatrices que spectaculaires. Je mets les naufrages dans la même catégorie, car le combat contre les tempêtes est parfois bien plus meurtrier. La mer est un personnage de l'histoire, souvent bien cruelle.



"Pour mourir, le monde" est un roman foisonnant, plein de rebondissements et de suspense. D'une écriture travaillée et juste, sa lecture est exigeante mais si agréable. L'auteur a pris le parti d'être très visuel, d'où les nombreuses descriptions qui nous font vraiment plonger dans l'action. S'étant basé sur les carnets de bord de Meneses, il a su faire de tous ces évènements un roman d'aventure incroyable que je conseille vivement à toutes et tous.

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Pour mourir, le monde



Un roman d'aventures a vu le jour. De celui qui vous entraîne dans les embruns, la vase, l'océan déchaîné et les perversités de l'Homme. Le tout, dans les années 1620.



Fernando, portugais, relativement malchanceux, apparemment rarement au bon endroit au bon moment, prend le large dans l'espoir d'une vie meilleure. La flotte portugaise compte régner sur le Monde... A quel prix ?

Marie, landaise à fort caractère, n'accepte pas la soumission à laquelle les femmes font face et réagit. L'exode pour la liberté. A quel prix ?

Diogo a tout perdu, se retrouve embarqué dans des chocs de culture perpétuels pour survivre. Une adaptation à toutes épreuves. A quel prix ?



Au prix d'aventures intenses et de rencontres plus ou moins heureuses. Au prix d'émotions extrêmes et de peurs régulières. Au prix de conditions de vie rugueuses et indécises.



Ce roman est épique.

Yan Lespoux m'a emportée dans une déferlante d'aventures et de surprises.

L'écriture est précise et l'intrigue très documentée. Le rythme est dingue et les vagues d'espoir nous incitent à pousser la lecture toujours plus loin (dans la nuit en ce qui me concerne). Une saveur particulière se dégage de cette lecture, une moiteur, une sensation d'urgence qui mène le lecteur.



C'est une réussite évidente que je vous invite à découvrir si vous ne l'avez pas encore fait !
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Presqu'îles

Ce livre est un hommage à ce département du médoc et de la Gironde. On retrouve diverses paysages, histoires également. C'est un livre qui se lis bien mais pour le coup de ce n'est pas vraiment un gros coup de cœur pour moi, j'ai aimé me sentir dans cette forêt.
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Pour mourir, le monde

POUR MOURIR, LE MONDE. Yan LESPOUX, Ed Aguillo 2023



SYNOPSIS : 3 destins se croisent sur la route des Indes au 17ème siècle, avec en fond, des batailles maritimes entre les Espagnols, les Portugais et les Hollandais.



CE LIVRE EST ECRIT PAR UN HISTORIEN, et non par un romancier. Les détails sont minutieux et fouillés, mais le récit manque de rythme, les personnages de profondeur. Rien ne nous est épargné : scorbut, massacre, pillage… sauf que ce n’est pas suffisant pour tenir en haleine le lecteur

3/5

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Pour mourir, le monde

"Un lopin de terre pour naître; la Terre entière pour mourir.



Pour naître, le Portugal; pour mourir, le Monde."



Antonio Vieira (1608-1697)



Embarquons. Tiens, comme Fernando et Simao tout jeunes enrôlés dans l'armée, plus ou moins de leur plein gré, direction Goa, sur une nef commandée de main de fer par Dom Manuel de Meneses, doté d'un sens très pointilleux de l'honneur qui lui jouera des tours (et hélas, à son équipage) tout du long du roman. Pour l'instant, rencontre et bataille avec des anglais et ...naufrage; nos deux amis seront parmi les rescapés et à Goa les attendent moult aventures.



Sur la dangereuse côte basque, certains vivent des fréquents naufrages : on récupère, on commerce, on n'hésite pas à tuer. La jeune Marie, après une tentative de changement de vie, est revenue parmi les siens et elle sait se défendre! Le coin n'est pas très accueillant: "Le temps faisait inlassablement son œuvre, comme la mer sapait la dune, comme la dune ensevelissait la forêt, comme les eaux aspiraient le village où elle était née."



A San Salvador de Bahia, ce sont les Hollandais qui veulent s'implanter, au grand dam des portugais. Les jeunes Diego et Ignacio, son ami Tupinamba, luttent avec les portugais et s'attirent la faveur de ... oui, Dom Manuel de Meneses. Les années ont passé, il a continué à naviguer. Et les voilà missionnés vers le Portugal.



1627 : après quelques années à suivre tous ces héros, voilà qu'ils vont tous se retrouver sur la côte du Médoc, lors d'une terrible tempête. Avec à la clé de beaux naufrages racontés avec talent et fougue (et réalistes détails) : on y est vraiment!!!



Mon avis : j'ai dévoré cette épopée, parfaite pour ce Book Trip marin. Avec les jeunes héros, on vit vraiment à cette époque dure et dangereuse, où l'on passait des mois en mer, ramenant épices, tissus, et ... diamants). L'auteur remercie dom Manuel de Meneses et dom Francisco de Melo d'avoir apporté le récit de cette tempête et de ce naufrage (ici un résumé du document). Il a su en tirer un roman passionnant et bien documenté.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Pour mourir, le monde

Quel roman d'aventures ! L'histoire se passe au XVIIe siècle et commence avec le naufrage d'un navire portugais au large des côtes du Médoc. De là, on va suivre le parcours de trois personnages au quatre coins du monde: Diogo au Brésil, qui va défendre Salvador de Bahia contre les Hollandais, Fernando à Goa, qui se retrouve enrôlé de force dans l'armée portugaise et Marie, l'héroïne badass par excellence, qui lutte pour survivre dans un village de pilleurs d'épaves sur la côte landaise.

C'est palpitant, riche en détails historiques mais sans noyer les lecteurs, tout en jonglant avec des personnages qui s'expriment dans trois langues différentes, sans oublier une écriture sensorielle qui nous fait voyager sur plusieurs continents (Pour ceux qui n'ont pas le pied marin, prévoir du Mercalm avant la lecture).

Un vrai plaisir de retrouver la plume de Yan Lespoux, après son recueil de nouvelles "Presqu'îles" (un bijou !)
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Pour mourir, le monde

Une fresque sur trois continents qui se dénouent (ou pas) sur une plage landaise battue par le vent. C'est fort, violent, tempétueux, il y a de la violence, du sang, et des morts. Mais aussi de la solidarité, de la rébellion et la quête de la liberté et de l'émancipation.

Les personnages complexes ont du caractère et de l'énergie pour lutter pour leur vie. Et les femmes ne sont pas soumises.

Cette saga est ancrée dans le réel, avec des personnages historiques, à tel point qu'on peut le lire comme une tranche d'histoire, vue du côté de ceux qui la subissent.

Passionnant, mais on aimerait une suite pour connaître le destin de nos héros.
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Pour mourir, le monde

Énorme coup de cœur pour le roman Pour mourir, le monde de Yan Lespoux .

Parmi tout les livres de la rentrée littéraire que j'ai lu cette année, si je ne devais en retenir qu'un ce serait celui-ci.

Un livre comme je les aime, qui m'a emportée, qui m'a faite voyager du Médoc, à Goa en passant par le Brésil.

Un livre qui sent la poudre, l'iode et l'odeur des pins. J'avais l'impression de sentir le sable sous mes pieds et les planches du bateau, le roulis des vagues, j'entendais les tempêtes et le bruit des canons.

Yan Lespoux nous embarque au 17eme siècle pour une grande aventure. Une époque où le Portugal est une puissance coloniale et maritime. On y suit le destin de 3 personnages. Marie une jeune médocaine qui pour avoir défendue son honneur doit se cacher chez son oncle parmi les resiniers et costejaires. Fernando jeune soldat portugais, toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Et Diogo, jeune garçon originaire de Sao Salvador de Bahia qui va vivre la capture de sa ville par les hollandais.

3 personnages de rien dont la vie va être bouleversée et que le destin finira par rassembler.

Un roman passionnant et tragique qui se dévore.
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Pour mourir, le monde

D'abord il y a cet objet-livre merveilleusement beau, et puis ce premier chapitre,totalement immersif et intriguant : une tempête, un navire echoué, un naufragé. Et on est ferré!



Il y a ceux qui préfèrent laisser dériver loin de leurs étagères les récits de mer, de navigateurs et de voyages au long cours. Moi, dès que j'entends le roulis des vagues, le vent qui se lève et les voix des matelots, je suis prête à m'embarquer pour de nouvelles aventures maritimes (même si en vrai, j'ai le mal de mer).



Alors à l'invitation au voyage de Yan Lespoux, je suis montée à bord avec enthousiasme et un plaisir renouvelé à chaque chapitre. De Lisbonne à Goa, en passant par San Salvador de Bahia, j'ai traversé les tempêtes, les batailles, la soif et la faim, j'ai combattu pour sauver ma peau, volé ce qui ne m'appartenait pas et confié ma vie à Fernando, Ignacio, et les autres. Puis j'ai échoué sur les côtes medocaines, parmi les bergers sur échasse et les résiniers, au milieu des pins et des dunes infinies, j'ai assisté médusée aux conflits entre Marie et son oncle, trafiquant sans scrupules des trésors rejetés par l'océan.



S'inspirant des récits de navigateurs portugais naufragés sur la côté landaise en 1627, Yan Lespoux compose un grand roman d'aventures et de marins, une reconstitution historique du XVIIè siècle extrêmement bien documentée. J'ai appris autant sur l'empire colonial portugais que sur les pilleurs d'épave qui sévissaient sur la côte du Médoc, et puis j'ai été transportée par les péripéties traversées par les trois destins parallèles que déroule le roman et qui se croiseront peut-être, ici ou ailleurs.



Un roman foisonnant donc, des personnages bien campés (ahhhh dom Manuel de Menenses
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Presqu'îles

Bien écrit, mais ne restera pas dans mes annales.

Bien que l'écriture soit qualitative, j'ai eu quelques difficultés à achever cette longue lecture.



Le format est sympa : à travers des nouvelles, l'auteur narre des tranches de vies, raconte des histoires de village, partage ses souvenirs (les moments passés avec son grand-père sont émouvants); ou le désir (pour certains) de quitter un patelin dans lequel il ne se passe pas grand chose et au sein duquel la vie est rythmée par les saisons (tant climatiques que touristiques).



Il y a de nombreux traits d'humour, mais également trop de redondances (la chasse, les dunes, les forêts de pins) et de clichés.

De plus, le manque de liens concrets entre les différents personnages m'a gêné.



Avis plutôt mitigé au final.

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Pour mourir, le monde

Le prologue sur la côte du Médoc en janvier 1627 nous mets aussitôt dans l'ambiance. Un survivant échoué sur la plage avec son grand navire échoué lui sur un banc de sable au large. Il échappe de justesse aux cruels charognards humains pour être secouru par une femme généreuse qui lui tend un manteau. Ensuite nous retournons dix ans plus tôt. Trois personnages en trois lieux différents vont vivre chacun leurs aventures pour se rejoindre à la fin sur la côte du Médoc. Contrairement à certaines critiques lues avant de prendre ma plume, je ne me suis pas du tout ennuyé. Bien au contraire, ces aventures très bien décrites et bien agencées m'ont captivé du début à la fin. C'est écrit sans lourdeur, avec fougue et intelligence. Les personnages sont attachants et la leçon d'histoire est donnée avec finesse.
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Pour mourir, le monde





Pour mourir, le monde

Yan LESPOUX



Trois lieux, trois personnes, trois destins.

Marie dans le Médoc qui doit se cacher suite à son forfait et qui vit avec une communauté de pilleurs d’épaves , Diogo l’orphelin engagé dans la guérilla portugaise (et Ignacio) à Salvador de Bahia et Fernando le jeune de 15 ans enrôlé de force dans l’armée portugaise(et Simao) à Goa.

Et tous vont à leur façon braver les tempêtes, la violence et les injonctions de la vie.

L’histoire commence en 1627 (et s’étend jusqu’à 1688) avec le naufrage de 7 navires de l’armada portugaise (qui reviennent d’Inde et sont chargés de marchandises précieuses) sur les côtes médocaines.

Un terrible naufrage avec des pertes de marchandises et des pertes humaines (qui comptent bien moins que les marchandises d’ailleurs).

Une expédition qui prend des allures de tests : résister aux accidents, satisfaire les puissants, retrouver sa terre.

Une histoire d’hommes (et de femme), de mer, de tempêtes.

Une immense épopée historique.

Je dois vous dire que j’ai pris mon temps avant de lire ce premier roman de Yan Lespoux.

Je voulais LE moment et j’ai choisi d’être au calme en bord de mer pour le commencer.

Pour le ressentir, pour le vivre.

Et j’ai vraiment bien fait !

C’est un livre immensément riche en odeurs (comme « Presqu’îles » son recueil de nouvelles d’ailleurs !), j’ai senti les embruns, la charogne et le feu.

C’est un livre puissant de sensations : le froid, la peur, la douleur, la faim aussi.

C’est une histoire comme il y a pu en avoir tellement à cette époque et ce livre nous permet de les vivre par procuration.

Et ce titre énigmatique prend tout son sens à la lecture du sublime poème dont il est issu.

Merci Yan Lespoux ! Quelle réussite pour un premier roman !







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Pour mourir, le monde

Fin du XVIIème siècle. Les trois nations reines des mers se disputent les richesses du monde et notamment de l’Amérique du Sud et de l’Inde. Nous suivons deux héros liés à l’aventure coloniale portugaise et une héroïne vivotant pauvrement dans le Médoc, notamment de pillages des navires naufragés.



Yan Lespoux m’avait totalement enthousiasmée dans son recueil de nouvelles précédent, mais je me suis noyée dans ces épopées autour du monde et d’une histoire complexe. Celle ci est un véritable tableau de Brueghel tant le récit regorge de détails authentiques et de descriptions d’ambiance. J’aurais peut-être préféré une concentration sur l’un des personnages et moins d’histoire académique. Il reste un magnifique ouvrage qui ravira les férus d’aventures maritimes !
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Pour mourir, le monde

Dans la grande tradition des romans d'aventure, "Pour mourir, le monde" offre une fresque épique au XVIIe siècle. On suit des personnages embarqués dans la grande histoire, des hommes et des femmes qui survivent dans des conditions difficiles, sur mer et sur terre. L'empire colonial portugais est vaste durant cette période et s'étend du Brésil à l'Inde. Fernando Teixeira est un soldat qui va embarquer dans ce contexte sur un navire qui se dirige vers Goa. Sur le chemin du retour, Fernando fait naufrage. On le découvre en train d'essayer de survivre au début du roman, peu de temps après le naufrage. La suite de l'histoire est un long flash-back qui retrace le parcours du voyageur, avec son lot de rebondissements et de rencontres. On pense à des ambiances comme dans les romans de Stevenson. Un réel plaisir de lecture.
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Presqu'îles

En trente-huit nouvelles, Yan Lespoux peint une fresque médocaine. Autant d'histoires, autant de portraits, qui nous font découvrir cette région, et sa mentalité. Et pour certaines, on pourrait allégrement les transposer à d'autres endroits.



J'ai beaucoup aimé lire ces nouvelles, mais j'avoue avoir été pas mal rebutée par celles traitant de la chasse. Mais bon, ça existe, donc ça a sa place également.



Ce qui est sûr, c'est que l'auteur a un réel talent pour nous immerger dans un récit en quelques lignes, et le clore de manière bien souvent surprenante, et toujours en faisant surgir une émotion en nous.



Bref, si vous dites à qui veut l'entendre que vous n'aimez pas les nouvelles, lisez ce recueil, il pourrait bien vous faire démentir.
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Pour mourir, le monde

Il y a un vrai travail d'écriture...mais trop justement à mon sens. Les phrases sont souvent trop chargées sans plue value. Puis parfois l'écriture se simplifie, et alors on peut avancer plus aisement dans le récit. Mais il reste difficile de suivre les histoires paralleles de ces trois personnages. Désolé d'être aussi critique, mais j'ai eu du mal à terminer ce livre. Il y avait pourtant tous les ingredients (l'aventure, la mer, les tropiques, le Medoc..). Cependant il faut reconnaître l'investissement de l'auteur.
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Pour mourir, le monde

Yo-ho, matelot !

Si tu n’as pas le pied marin tout comme moi, passe au large avant d’embarquer dans une galère.



Toutes les chroniques lues sur ce roman étaient une invitation au voyage. Bercée par Jules Verne et L’Île au Trésor, j’ai cédé aux chants des sirènes et j’ai couru au naufrage.



Je prends le courant contraire de la majorité des critiques : je n’ai pas ressenti grand chose, si ce n’est de l’ennui ponctué d’un vague dégoût quant aux détails sordides des nombreuses morts et blessures qui jalonnent le récit. Elles s’enchaînent entre une description de bateau et d’incessants bulletins météo. Les traversées sont longues et la lecture aussi, j’ai ramé. J’attendais qu’il se passe quelque chose, qu’un souffle romanesque finisse par gonfler la grande voile. Rien à l’horizon. Bon allez, un tout petit peu… lorsque les trois arcs narratifs se rencontrent dans les 70 dernières pages.



De mon point de vue, l’historien a pris le pas sur le romancier. Je reconnais la minutie du travail et de la recherche historiques fournis par l’auteur. Oui, ça pourrait être un traité d’Histoire romancé. Et la technique plutôt froide, clinique, prend le pas sur la petite histoire. Personnages, dialogues, ils manquent de profondeur (à mon goût). C’est une peinture d’époque d’un réalisme sombre et cru qui a ses qualités, mais pas le grand roman d’aventures auquel je m’attendais.



Tant pis pour cette fois 🤷

Mais coquillages et crustacés, je n’ai pas abandonné !
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Pour mourir, le monde

Où j'apprends que j'adore les romans d'aventure...



Ce roman s'ouvre en 1627, la même année que la première scène du film sur les trois Mousquetaires, réalisé par Martin Bourboulon et sorti en 2023.



Mais ne cherchez pas de capes et d'épées dans le roman de Yan Lespoux. Non, ici, la guerre est maritime, les Anglais et Hollandais cherchant à reprendre la route commerciale des Indes aux Portugais.



Je me suis laissée complètement embarquer (!) dans ce roman, j'ai adoré.



L'écriture est merveilleuse. Yan Lespoux arrive en quelques phrases à nous immerger totalement dans les paysages, notamment les marécages de la cote bordelaise.



Les personnages sont hauts en couleur, j'ai beaucoup aimé suivre les aventures de Fernando, Marie et Diogo.

Lisant beaucoup le soir, je racontais leurs dernières péripéties à mes filles durant le petit-déjeuner, cela les a enchantées. Tous les matins, j'avais droit à la question: "Alors, qu'est-il arrivé hier? "



Les scènes de naufrages des caraques sont très bien décrites, et me donnent envie de lire les journaux laissés par Dom Manuel de Meneses et son homologue espagnol.



Merci Yan Lespoux pour ce roman, j'attends avec impatience le suivant!
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