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Critiques de Yanis Al-Taïr (59)
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Jardins d'exil

Un livre sincère et juste dont le thème principal est la lutte contre le mal intérieur (la maladie), vu sous l'angle du frère, Alejandro.

Point de vue intéressant car il permet de mettre en perspective la vie du frère (qui est un paléogénéticien) avec celle de sa soeur et donc de traiter simultanément des sujets sans lien apparent et surtout de créer un pont entre la petite histoire et la grande. La maladie est un exil, l'archéologie une lutte désespérée contre les affres du temps. Quel remède à tous ces maux?

C'est un long cheminement de 6 mois dans la vie d'Alejandro qui nous permet d'entrevoir des éléments de réponse.

Mais attention, nous ne sommes pas dans un livre de recettes ou de développement personnel. Aucune réponse toute faite n'existe, seul le chemin (l'exil) compte. Et ces jardins que l'on construit au jour le jour nous apportent un peu de réconfort sur notre route.

C'est donc un livre que je recommande chaudement pour tous les amoureux d'histoire, d'archéologie et de science et qui y voient un formidable terrain d'exploration de l'âme humaine.
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Jardins d'exil

Un roman complexe et beau à la fois.



C'est rare, en général on a soit l'un soit l'autre.



Mais ici, l'audacieux Yanis Al-Tair a voulu conjuguer l'esprit au corps. Corps fracturé, sanglant et malade, intime. Esprit torturé, avide de vérité et de profondeur, universel. Et un seul serviteur, une langue qu'il manie avec élégance et justesse, émotion et force.



Ce texte m'a tour à tour étonnée, ému, transportée, tendue, apaisée, et finalement convaincue.



J'ai réellement vécu à travers lui et plus je le découvrais, plus je voulais en savoir plus.



Plus sur le dénouement bien sûr et comment l'auteur allait s'en sortir avec toutes les pièces du puzzle qu'il nous a intelligemment placés au début de son texte, rêvant peut-être inconsciemment d'une faille, d'un effondrement, d'un soufflet qui se dégonfle, d'une fable de grenouille épuisée qui explose en pleine face.



Et bien non, tout se resserre, s'affine et s'agence à merveille.



Une très belle découverte ! A quand la suite?

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Jardins d'exil

Ce livre m'a fasciné pour de multiples raisons. L'histoire touchante de la maladie de Laura vue à travers les yeux d'Alejandro, l'intrigue ensuite qui nous plonge dans les premiers temps du christianisme à Alexandrie, les réflexions enfin souvent profondes sur la physique quantique, la médecine ou l'archéologie. Je l'ai lu d'une seule traite et n'ai pas pu le quitter tant il m'a happé.

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Jardins d'exil

Qu'attend-on d'un roman?

Bien des choses en somme. Ici, c'est d'abord l'humanisme, celui d'un homme qui souffre de voir sa sœur atteinte du mal du siècle, le cancer, mal qui ne cesse d'augmenter, notamment chez les jeunes (Laura, la soeur du narrateur Alejandro a moins de trente ans) . Puis, s'y mêle la longue complainte des siècles, à travers le destin scellé d'une jeune Alexandrine du VIème siècle que le génie d'un archéologie russe nommé Sacha permet de sortir de terre et de sauver du pillage du musée de Caire. L'intime côtoie alors la légende, celle de Théodora, l'impératrice byzantine. La magie frôle notre vie quotidienne, sans jamais dépasser la frontière du fantastique.



J'ai beaucoup aimé cette façon qu'à Yanis Al taïr de naviguer à la lisière des évènements de vie et de nos sociétés pour en sortir une histoire hors du commun, vibrante, à la fois universelle et contemporaine par les thèmes abordés.



La mort, l'oubli mais aussi la multitude et la vacuité de nos modes de vie coupés de l'essence de ce que nous sommes: des êtres façonnés par un exil originel qui devrait être notre force plutôt que notre faiblesse!



Chapeau l'artiste.
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Jardins d'exil

J'ai découvert ce livre à partir d'une campagne instagram (jeu concours). Je l'ai beaucoup apprécié et je tenais vraiment à l'écrire pour convaincre d'autres personnes de le lire.



C'est un très beau livre, très sensible, profond avec une écriture magnifique, des personnages touchants.



La question abordée est la suivante: comment vit-on un événement politique (le printemps arabe) lorsqu'un drame personnel, intime surgit, le perçoit-on différemment? Qu'est ce que cela nous apprend sur nous-même, notre vie et la vie en général?



C'est à toutes ces questions que le narrateur Alejandro tente de répondre, à travers le destin de deux femmes que 15 siècles séparent.



Sublime!



Je ne vous dévoile pas tout mais la fin est vertigineuse!



Merci encore pour cette belle découverte.
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Jardins d'exil

Ma fille m'a offert ce joli livre très bien écrit.

C'est l'histoire d'un frère qui assiste sa soeur dans sa maladie. Et tout autour, se tisse une toile complexe et nébuleuse faite de souvenirs, d'intrigues archéologiques avec des belles réflexions sur la médecine, la physique quantique et l'art. Un livre donc plutôt inclassable qui se lit très bien. J'ai passé un excellent moment, je n'ai pas vu le temps défiler. Bravo!





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Jardins d'exil

Voilà aujourd'hui un premier roman d'un jeune auteur Yanis Al-Taïr dont j'ai eu envie de découvrir la plume après avoir reçu une proposition lors d'une Masse Critique exceptionnelle. Je remercie donc l'éditeur et Babelio pour m'avoir sélectionnée.

Nous sommes en 2011, Alejandro se réveille après une nuit bien arrosée dont il ne garde aucun souvenir et après avoir fait un très mauvais rêve dans lequel il a vu sa jeune sœur Laura sortir des flammes. En se réveillant, il voit les pompiers débarquer dans son petit studio : il s'est endormi en laissant une casserole sur le feu !

Tout cela est très déstabilisant pour lui car cela ne lui était jamais arrivé, et le lecteur ne saura qu'à la fin du roman ce qu'il a fait durant cette étrange nuit...

De plus, au petit matin, Alejandro découvre un message de son père lui demandant de le rappeler d'urgence : sa sœur Laura est très malade, on a découvert qu'elle avait une leucémie. Lui qui ne l'a pas revu depuis trois ans, reprend contact avec elle et puisqu'il est le seul membre de la famille habitant Paris, il décide d'emménager chez elle pour l'aider, s'occuper du chat et la suivre pas à pas, dans son combat contre la maladie.

En parallèle, son ami Sacha, archéologue d'origine russe, cherche à fuir l'Egypte qui s'embrase tandis que les manifestants de la place Tahrir scandent "dégage Moubarak". Son passeport russe ne lui facilite pas la tâche. Il a réussi à sauver du pillage du musée du Caire un mystérieux journal intime qui daterait de l'époque byzantine. En attendant de pouvoir rejoindre Paris, Sacha va, page par page, envoyer à Alejandro des copies de ce précieux papyrus, par mail, afin qu'il en prenne connaissance...avant de le lui amener pour une expertise plus poussée.

Alejandro est en effet chercheur en ADN ancien (ou paléogénéticien si vous préférez) et le papyrus présente sur la dernière page une grande tache de ce qui semble être du sang. Aemilia, l'autrice du journal, aurait côtoyé, alors qu'elle était toute jeune adolescente et déjà mariée, la future impératrice byzantine Théodora dont elle est tombée follement amoureuse...

Tous ces événements bousculent Alejandro qui va tenter de continuer à vivre et à accepter le quotidien, tout en se remémorant son passé et en nous livrant ses réflexions sur le monde qui l'entoure...

Il se souvient en particulier de son enfance au Maroc (à Al-Bariya), de ses jeux avec Laura, de leur mère distante et dépourvue de tendresse et d'indulgence qui travaille dans une ONG à laquelle elle se consacre corps et âme au détriment de sa famille et de ses enfants, tandis que le père enseignant et poète leur offre un peu de rêves.

Il nous parle aussi de ses études de médecine en Espagne, de son voyage à Jérusalem pour y travailler comme stagiaire à l'hôpital, séjour durant lequel sa vie a pris un tournant décisif après sa rencontre avec Sacha, jusqu'à son arrivée à Paris pour y reprendre des études à l'institut des Mondes anciens et à l'exercice de son nouveau métier...

Les souvenirs défilent, heureux ou malheureux, l'incitant à se poser de nombreuses questions sur son karma, ses choix, ses rencontres et toutes les décisions qui ont donné un sens à sa vie...



Voilà un roman intéressant et bien écrit que j'ai eu du plaisir à découvrir et qui m'a fait passer de très bonnes soirées lectures.

L'auteur nous dépeint un héros sensible et émouvant qui se laisse déborder par ses sentiments mais qui nous apparait terriblement humain. Il a un métier passionnant et plein d'amis mais se cache derrière une façade qui peu à peu, va se craqueler face à la maladie de sa soeur et au fur et à mesure que les souvenirs de son enfance remontent à la surface.

Il y a de très beaux dialogues, un poème émouvant écrit par le père à sa fille, de belles personnes comme bien entendu Sacha mais aussi Azadeh, dont on espère qu'Alejandro comprendra toute la valeur. Des pages superbes comme celles de son premier cours à l'Institut des Mondes anciens ou de sa rencontre avec Sacha sur le chantier de fouilles.

Les réflexions sur la vie, la maladie, les soins médicaux et les différentes approches médicales, l'archéologie, le printemps arabe...sont toutes très intéressantes.

Mon seul bémol est que je me suis parfois perdue car les chapitres alternent tous ces sujets variés sans chronologie particulière comme le sont nos souvenirs lorsque nous nous les remémorons certes, mais le roman me semble-t-il aurait gagné à un peu plus de clarté.

En effet, les réflexions sur la vie de famille d'Alejandro et la maladie de sa sœur Laura, les événements passés comme sa rencontre avec Sacha et la naissance de leur amitié, les histoires d'amour de l'un ou l'autre de ses amis pas forcément toutes importantes, les autres rencontres amicales qui le sont davantage (comme Romain, Youssef...), les pages du journal intime byzantin, les événements politiques contemporains dans les pays arabes, les fouilles archéologiques, les années d'étudiants en médecine et le pourquoi de l'abandon de ses études...tout s'emmêle sans toutefois que le lecteur sache toujours où et quand il se trouve au premier regard.

Le lecteur devra donc trouver le fil directeur en cours de lecture, fil contenu dans le titre du roman soit dit en passant. Comme vous l'aurez deviné, l'exil tient la première place car nous devons tous quitter quelque chose ou quelqu'un durant notre vie, la maladie nous oblige à quitter celui ou celle que nous étions avant, la vieillesse à oublier notre jeunesse...la mort à quitter ceux que l'on aime, l'exil n'est pas que quitter son pays natal c'est renoncer tout simplement au passé.

Enfin, l'auteur établit aussi un lien entre le journal intime de la jeune byzantine et ce que Laura est en train de vivre, un lien qui heureusement ne se vérifiera pas à la fin mais je ne vais pas tout vous raconter. Ce journal mérite une seconde lecture, plus linéaire ce que j'ai fait en terminant le roman. Il est en effet un roman dans le roman tout à fait intéressant à découvrir.

Merci à Babelio et à L'éditeur pour ce partage qui m'a permis de découvrir une belle plume, un auteur engagé et passionné même si comme je l'ai dit je me suis un peu perdue dans la variété des sujets abordés...ce qui est dommage au final mais pardonnable pour un premier roman.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Jardins d'exil

Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains tant les sujets sont précis et demandent de la concentration.

L'auteur nous fait beaucoup voyager, au travers du parcours de son personnage principal, tel un Zadig.

On apprend beaucoup en lisant l'histoire d'Alejandro: sur le printemps arabe, sur la biologie, la maladie, l'histoire, l'archeologie... mais surtout sur les questions existentielles, le sens de la vie, sa finitude.

Mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est la plume de l'auteur.

Une écriture chantante, musicale et d'une très grande poésie.

Je ne peux que conseiller ce livre aux grands amoureux de la langue française.
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Jardins d'exil

Une belle couverture, un titre ambigüe qui, antinomiquement oppose les notions de jardin : l'Eden et celles de l' Exil !

Une jeune femme qui regarde nostalgiquement le LOINTAIN ( coïncidence : c'est le nom de l'éditeur ! ) ou le soleil brille à l'horizon d'une mer calme et bleue !

Montreuil 2011 : Alejandro se remet d'une soirée alcoolisée pour apprendre par son père que sa jeune soeur Laura a une leucémie ! Au même moment, par mail son ami Sacha, archéologue l'informe du pillage du Musée du Caire, des soulèvements pour renverser le président Moubarak mais surtout pour lui dire qu'il a pu sauver de ce désastre : le journal intime d'Aemilia, amie intime de Théodora , future impératrice de Byzance ! Il veut venir à Paris pour analyser et authentifier de document datant de l'an 519...

Alex a passé son enfance au Maroc dans le petit village de Al-Bariya, son père est un enseignant espagnol et sa maman est une ingénieure agronome qui travaille pour une ONG. Alex avait commencé des études de médecine à Madrid, mais suite à un séjour à Jérusalem, il a décidé d'aller à Paris pour devenir paléo-généticien à l'Institut des Mondes anciens mais son père, contrarié par cet abandon lui a coupé " les vivres " et il a du faire des petits boulots et aller habiter à Montreuil !

Pour soutenir Laura qu'il avait perdu de vue depuis 3 ans, il va habiter chez elle, fermement décidé à l'aider à affronter sa bataille contre le cancer !

Il se laisse aller aux souvenirs de ses amours et ses " emmerdes ", de son enfance avec Laura au Maroc et de sa bande de potes au bar " l'Alternatif " ! Il y a retrouvé son ami d'enfance Youssef devenu architecte et, c'était là qu'avec Romain et les autres... ils refaisaient le monde en buvant !

Enfin, Sacha a réussi à venir à Paris et, Alex le loge dans son studio, ils vont contacter Jean Yves qui est un spécialiste de l'ADN pour analyser le document qui présente une tâche de sang énigmatique et, à ce sujet Alex trouve un lien entre la maladie de Laura et celle d'Aemilia !

Yanis Al-Taïr nous propose un roman avec trop de thèmes survolés, des flash-backs incessants, des clichés et des longueurs sur les procédures médicales, des notions de sa philosophie personnelle, des citations pour tout ramener à l'intrication des civilisations dans le temps et dans l'espace et, sur l' ADN : ce lien qui permet de remonter l'histoire des sociétés et, finalement citer la fameuse phrase du " Guépard " de G.T" di Lampedusa : " tout doit changer pour que rien ne change " !

Un premier roman ou l'auteur a vraisemblablement a été dépassé par son élan épistolaire et, n'a pas structuré son récit qui ressemble à un patchwork !

Avec mes remerciements à Babelio et aux éditeurs pour cette M.C.P.





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Jardins d'exil

C’est une plaisanterie ce livre ! Soit, je le prends comme tel.

Inclassable en termes de littérature et autres productions de ce genre.

C’est une suite de lieux communs qui s’apparentent plutôt à une soirée déjantée ; du plan cul aux stéréotypes et clichés divers. Des mots, des phrases et beaucoup de citations qui ne constituent en soi pas le début de quelque chose. Un brin, nombriliste, inabouti et plutôt indigeste.

Pour en parler, il lui faudrait une ligne de fond, un thème, un environnement, des personnages auxquels attribuer telle ou telle diatribe et jugements sans appel. Par exemple, il n’y a pas que des poubelles à Montreuil-sous-Bois, (bien que le 9-3- lui colle à la peau) sans remonter aux pommes/pêches, il y a aussi des habitants. Oui, on pouvait construire une analogie, un parallèle entre la sœur et la dépositaire d’un manuscrit issu des fouilles égyptiennes, mais cela n’a pas été fait. Il n’y a donc rien de construit dans cet ouvrage. Regrets donc eu égard à l’auteur, Babelio et les Éditions du lointain auxquels j’adresse ce bien maigre commentaire.

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Jardins d'exil

Alejandro est jeune chercheur spécialisé aujourd'hui dans L ADN ancien, ayant renoncé à ses études de médecine au grand dam de ses parents pour se consacrer à la paléogénétique. Pourtant de la vie à la mort, du présent au passé, la frontière est souvent ténue. Sur fond de printemps arabe, nous allons le suivre dans ses pérégrinations, de Rabat à Montreuil, de Jérusalem au Caire, de Rome à Alexandrie...

Pour le lecteur, le récit démarre à l'image de la vie d'Alejandro, un peu chaotique, le jeune homme brûlant la chandelle par les deux bouts dans un univers nocturne dissolu où le sexe et l'alcool prennent souvent le pas... D'ailleurs, il aime citer l'un des préceptes du poète persan Omar Khayyâm : « Il n'est personne qui sache le secret du futur. Ce qu'il faut, c'est du vin, l'amour et le repos à discrétion. »

Mais très vite, deux histoires vont émerger dans le récit, entrer en résonance à quinze siècles de distance, s'entrelacer, se couturer. Alejandro est sollicité par son ami russe, Sacha, œuvrant comme archéologue en Égypte, pour se pencher sur un mystérieux manuscrit en papyrus découvert lors de fouilles sous la bibliothèque d'Alexandrie. Une indéfectible amitié lie les deux hommes, qui aura son importance dans l'intrigue. Il s'agirait d'un journal intime datant du VIème siècle écrite par une jeune femme de vingt ans, Aemilia, adressée à la jeune Théodora, qui n'est autre que la futur impératrice byzantine, épouse de Justinien Ier. Ce journal rassemble la correspondance des deux jeunes femmes qui s'aimaient d'un amour impossible. À distance entre Montreuil et l'Égypte, mais traversant aussi la distance de 1500 ans, il s'agit de tenter d'élucider l'énigme de ce journal intime dont la dernière page est souillée d'une tâche sombre, comme une tâche de sang qui aurait survécu aux affres du temps. C'est dans ce contexte qu'Alejandro apprend la nouvelle qui va l'effondrer et donner une autre tournure à son existence : sa jeune soeur Laura est atteinte d'une leucémie foudroyante... Ses chances de survivre sont très limitées...

Ces deux histoires vont alors tenir l'édifice de ce récit, comme les deux arcs d'une nef, se rejoignant pour en former la voûte.

Jardins d'exil est un roman foisonnant à plus d'un titre, foisonnant de personnages, d'images, de réflexions théologiques, philosophiques sur l'existence ainsi que nos identités, de passerelles entre les civilisations, entre le passé et le présent.

Dans ce premier roman généreux et enthousiaste, à l'écriture fluide, Yanis Al-Taïr nous invite au bord du monde, à la confluence des frontières, là où tout finit, là où tout recommence.

L'auteur dresse avec intelligence une histoire tissée de ponts, par-delà l'espace et le temps. C'est un foisonnement de questionnements qu'il soulève entre intime et universel, un peu comme deux mains puisant à satiété dans le sable pour y trouver un objet disparu.

Dans ce récit d'amour, de quête initiatique aussi, Yanis Al-Taïr convoque l'intrication quantique, ce lien incommensurable entre les corps, pour tenter de lire là ce qui ne peut être compris ici.

« Ainsi seule la musique intime des êtres persisterait au-delà des siècles, des origines et des frontières. »

Dans la valse ininterrompue des sociétés humaines muselées dans leurs croyances, entre idéaux et désillusions, l'auteur tente de débroussailler l'entrée d'un autre chemin pour mieux comprendre le fracas du monde.

N'y aurait-il pas alors un double inconscient à nous-mêmes, intime et poétique ? L'indéfinissable soi ? Notre véritable identité, au-delà de notre code génétique et de nos origines, lointain écho de nos intuitions et de nos rêves.... ?

Confrontant le mythe d'Adam et Ève aux récits scientifiques, Jardins d'exil nous montre un ailleurs possible... Jardins d'exil comme autant d'autres jardins plus personnels, plus intimes, délimités par notre seul imaginaire.

Si ce premier roman peut donner le tournis à certains moments, - en effet il est grouillant d'idées intelligentes et jubilatoires, à profusion sans doute -, la maladresse du récit est à la hauteur de sa générosité.

C'est un roman généreux à plus d'un titre...

Généreux parce qu'il est empli de questions plus que de réponses,

Généreux parce qu'il dresse la poésie face à la fureur du monde,

Généreux parce qu'il est gorgé d'amour,

Généreux parce qu'il n'oublie pas l'amitié,

Généreux dans sa célébration de la culture du métissage...

C'est pour cette générosité que ce premier roman ambitieux d'un jeune auteur empli de promesse mérite toute notre attention et notre bienveillance.



« Si nous ne sommes pas là nous non plus, ils vont nous arranger la république. Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change. Est-ce clair ? »

Le Guépard - Giuseppe Tomasi di Lampedusa



Je remercie Babélio et les Éditions du Lointain pour l'envoi de ce roman totalement inclassable.
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Jardins d'exil

Il serait bien, parfois, de découvrir un livre comme un vin. Aucune mention: ni auteur, ni cépage, ni millésime… Juste le produit afin d’avoir la certitude de ne pas être influencé dans son jugement.

Pour « Jardins d’exil », c’est raté. Mazette que la quatrième de couverture est bavarde ! Suggérer une interprétation du livre, ce concept de finitude qui invariablement renvoie au souvenir de l’Evangéliste du Poitou. Préciser de surcroît qu’il s’agit d’un « premier roman »… serait-ce un appel à l’indulgence ? C’est en tout cas maladroit… Mais, l’édition aussi ça s’apprend… Ce petit accroc liminaire sera donc pardonné. Entrons à présent dans le vif du sujet :

« Al-Bariya ! En te parcourant aujourd’hui, je te trouverais bien banale et monotone. Mais la vraie Al-Bariya a disparu, cadenassée dans un coffre magique d’où surgirait par le jeu de l’imaginaire, des cités, des peuples, des univers. La nostalgie, c'est regretter la route empruntée, la transformation irréversible du moi, sans que l'infini de l'horizon ne parvienne à nous consoler, comme on rêve d'un navire perdu au large de retrouver sa minuscule place au port. Combien donnerais-je pour plonger une dernière fois dans ce monde aux parois illimitées, qui me suffisait, que je comprenais ! »

Pas mal, non ? Oui, Yanis Al-Taïr écrit bien, très bien même. De tels passages, le roman en recèle beaucoup d’autres. Cette aisance est malheureusement, trop souvent parasitée par l’abondance des références littéraires, artistiques, scientifiques ou philosophiques… Ouf ! Il y a des moments comme ça, où lire un roman en wikipédiant, ce n’est pas exactement Byzance, malgré l’orientalisme affirmé du livre. Pour ce qui est de l’intrigue, là encore l’abondance de biens ne réjouit pas forcément le pèlerin : l’histoire d’Alejandro m’a plu, sa propension à l’autodérision, ses amis, ses emmerdes. Pour ce qui est de ses amours, en revanche, les passages crus, poil au…, m’ont navré. Pas tant pour leur grotesque, que par une interprétation de la sexualité féminine qui ne me semble pas très progressiste. Ma méconnaissance du sujet, la difficulté de me renseigner sur cette intuition sans soulever l’inquiétude de mon entourage et surtout l’inéluctable déclin de mon taux de testostérone sont autant de facteurs qui relativiseront ma pudibonderie. Néanmoins, Yanis Al-Taïr a imaginé un très beau personnage, Azadeh, et je considère qu’il l’a trahie en révélant ses secrets d’alcôve. Même en littérature, il est généralement malséant de divulguer avec qui et dans quelles positions, fut-ce symboliquement, on plonge dans le stupre et la fornication. Quant à la correspondance entre Aemilia et Théodora, j’ai eu bien du mal à lui accorder la moindre crédibilité historique.

Bon, bon, j’arrête d’être désagréable mais j’ai cru comprendre en lisant la charte de la Masse critique qu’il me fallait être sincère… Surtout pour un premier roman, si, là encore, j’ai bien compris le message.

En tout cas je remercie Babélio, Les Éditions du Lointain et surtout Yanis Al-Taïr. J’espère qu’il persévérera dans sa volonté d’écrire. Malgré les réserves émises, je reste convaincu qu’il se bonifiera… comme un vin !
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Jardins d'exil

Janvier 2011, la jeunesse arabe n’a rien à perdre, après la Tunisie, l’Égypte s’embrase, le musée du Caire est pillé, Sacha a réussi à sauver un document de l’époque byzantine. Il veut confier ces précieux papyrus à son ami Alejandro qui doit faire face à la leucémie soudaine de sa sœur.



Yanis Al-Taïr dans ce premier roman aborde en alternance la guerre civile égyptienne, la maladie de Laura, le journal intime d’Aemilia, ses souvenirs d’enfance, sa vie d’étudiant, ses conquêtes, ses amours. Il y a donc trop de sujets qui se mélangent et j’ai fini par perdre le fil du récit.

Je remercie les éditions du Lointain et Babelio de leur confiance.

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Jardins d'exil

J'ai profité d'un voyage au Maroc pour lire ce livre. Les pages sur l'enfance qui se passent non loin de mon hôtel sur les bords de l'océan sont magnifiques car elles proposent une vision juste de la nostalgie. Non pas une lamentation infernale sur le temps qui passe trop vite (Lamartine si tu nous entends...) mais elle est plutôt décrite ici comme un un manque de large, un manque d'ouverture vers l'infini des sensations. Proustien bien évidemment, mais aussi à lier à une certaine vision plus actuelle de ce lien reconquis, ce lien manquant à l'autre et au monde, à la nature bien sûr, cette nature qui n'est autre que ce nous-même oublié dans la masse contemporaine. L'originalité de ce texte vient justement de cette désinvolture apparente à vouloir traiter de multiples sujets, souvent graves mais toujours ( et c'est un exploit) avec précision (on sent l'esprit scientifique) et sensibilité.

L'exil, le fil conducteur par sa puissance évocatrice permet de ne pas se perdre, de toujours retrouver un chemin qui mène vers un autre chemin, et ainsi de suite.

Mais rien ne se perd, pas même le lecteur ici, tout se transforme. Je suis sorti transformé, et peut-être un peu meilleur comme toujours lorsqu'on passe un bon moment!
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Jardins d'exil

Voilà un roman qui m'a étonné, mais dans le bon sens du terme.



Un auteur totalement inconnu dans une minuscule maison d'éditions du 9-3 sortent un texte dense, très documenté, profond, sensible, admirablement bien écrit du début à la fin et d'une fluidité exemplaire!



Qu'attendez-vous les libraires, les journalistes pour faire la promotion de cette petite pépite?



Je ne vais pas détailler l'histoire qui a déjà été abondamment décrite par les autres critiques mais plutôt vous inciter, vous visiteurs de Babelio à découvrir par vous même l'histoire passionnante d'Alejandro et de sa soeur Laura, sur les 6 premiers mois de 2011.



On ne s'ennuie pas une seule seconde, on est happé, tourmenté, on se creuse la tête plusieurs fois. On en sort plus intelligent, on ne voit plus le monde de la même façon après cette lecture!
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Jardins d'exil

Soyons clair, c'est d'abord la plume qui m'a plu. Belle, fluide, poétique et intelligente. Ensuite les personnage et les récits familiaux, sensibles, touchants, vivants!

Les réflexions enfin qui sont profondes, pointues et précises.

Ce qui m'a moins plu c'est l'énigme du journal intime, qui ne sert ici qu'à dévoiler la vision du monde de l'auteur, qui est en réalité bien plus intéressante et passionnante que les circonstances de la fin d'une jeune adolescente byzantine du VIème s. Mais ce n'est que mon point de vue car le livre est très bien ficelé et le suspens est là jusqu'au tout dernier moment.



Je crois que quelque part on attend plus de ce livre parce qu'on sent que le potentiel est là.



En résumé, pour vous amis lecteurs, c'est un livre que je vous conseille vivement surtout si vous aimez réfléchir, vibrer et voyager.



Si vous préférez les récits simples, genre Musso, Foenkinos, Tal Men, Melissa Da Costa, effectivement (je dis effectivement car je pense que dans les quelques mauvais avis, il y a des amateurs de ces auteurs) vous n'aimerez pas ce livre qui ne s'inscrit pas dans cette veine littéraire (sans porter de jugement de valeur).



Si donc vous remplissez les conditions mentionnées ci-dessous, chers amis lecteurs, et qu'en plus vous avez une appétence pour la science comme moi, vous passerez un délicieux moment à lire Jardins d'exil.



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Jardins d'exil

Alejandro est né de père espagnol et de mère française. Après avoir commencé des études de médecine pour plaire à sa famille, il a décidé de se consacrer à l'archéologie suite à un séjour à Jérusalem. Il vit à Paris, non loin de sa sœur Laura qui après de brillantes études de commerce travaille dans une banque. Le frère et la sœur ne se parlent plus depuis des années. Jusqu'au jour où leur père, qui vit au Maroc, annonce à Alejandro que Laura est atteinte d'une leucémie. Le ciel lui tombe sur la tête, son univers s'effondre.



Parallèlement Alejandro reçoit un message de son ami Sacha, russe exilé en Égypte. Ce dernier est au cœur des émeutes du printemps arabe et se trouve en possession d'un manuscrit taché de sang, le journal d'Aemilia, amie de la future impératrice Théodora qui a régné au 6ème siècle. La jeune femme, manifestement malade, se plaint des brutalités de son mari et trouve du réconfort auprès de la belle Théodora rencontrée au couvent. Il lui demande d'utiliser ses recherches sur l'ADN pour analyser ce document. Tout cela dans une totale clandestinité…



Le récit va se dérouler entre passés lointain et récent et présent, le Maroc, l'Égypte, la France, les bars de Montreuil, l'hôpital de cancérologie, la belle pianiste iranienne, l'archéologue russe, Mathilde, les chantiers de fouilles, Youssef, l'ami d'enfance, la malheureuse Aemilia venue du fond des temps, les histoires d'amour et de beuveries d'Alejandro. Le tout agrémenté de considérations politiques, philosophiques, scientifiques, les recherches en ADN, les transfusions sanguines, la lutte des peuples arabes, les douleurs de l'exil compensées par les découvertes biologiques, et des citations en tout genre…On s'y perd.



Bref, de très beaux passages, une écriture qui arrive à nous emporter par moments, mais un texte mal construit, trop encombré, une vision un peu naïve du monde, une image de la femme parfois caricaturale entre la mère qui ferait mieux de jouer son rôle de mère et des jeunes femmes plus que libérées...et trop de considérations inutiles qui visent à nous expliquer ce que le texte devrait nous amener à ressentir. Ce qui donne l'impression d'être à cheval entre un roman et un essai avec une profusion d'informations qui empêche la respiration du texte...et la notre !



Donc avis mitigé mais tout mes encouragements à l'auteur, et un grand merci à Babelio et à l'éditeur Éditions du lointain pour cette découverte.
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Jardins d'exil

Jardins d'exil de Yanis Al-Taïr

2011, Montreuil, Alejandro, Franco Espagnol, chercheur en ADN antique vient de passer une soirée arrosée avec ses potes et rencontre une pianiste iranienne dans un bar où se produisent souvent des guitaristes. de ses brumes matinales émergent plusieurs pensées, d'abord son pote Sacha, archéologue au Caire qui lui a envoyé une lettre mystérieuse sauvée du pillage organisé pendant les manifestations anti Moubarak. Un journal intime écrit par une jeune fille de 16 ans en l'an 519 à Alexandrie. Ensuite un message de son père qu'il n'avait pas écouté au sujet de sa soeur Laura qu'il n'a pas vu depuis trois ans et qui vient d'être diagnostiquée avec un cancer. Enfin il repense à l'entrevue qu'il a eu avec la directrice de son centre de recherche qui ne s'est pas bien passée, il s'inquiète pour la suite de son post doc. Il a passé son enfance au Maroc, les souvenirs affluent sur fond de révoltes ou de révolutions dans les pays arabes. Sacha lui demande d'analyser une tache sur le document, du sang peut-être. Déménage chez sa soeur se souvient étudiant en Medecine d'un stage à Jérusalem. Laura est cadre supérieure dans la banque, voyage beaucoup. Souvenirs des premiers cours à l'institut des Mondes Anciens, le sexe avec Mathilde, les parents qui ne veulent plus financer les études après l'arrêt de la Medecine.

La lecture du manuscrit d'Aemilia, le traitement du cancer de Laura, les nouvelles de la révolution égyptienne par son ami Sacha qui veut partir du pays, rythment le récit au milieu des souvenirs amoureux et familiaux. Aemilia fait une rencontre érotique avec Théodora, Moubarak quitte le pouvoir, chimiothérapie de Laura, les nouvelles sont mauvaises. Quand Sacha arrive à Paris et qu'ils vont voir Jean Yves le spécialiste de l'ADN et son microscope, ce qu'il va leur apprendre sur la tache de sang va les laisser sans voix.

Un récit qui ne manque pas de qualités mais qui en multipliant les thèmes, reste, pour mon goût, trop en surface et de ce fait a tendance à trop de clichés que ce soit sur le cancer de Laura, ses relations avec ses parents ou la lettre qu'a exfiltré Sacha du musée cairote. Une lecture néanmoins agréable. Merci à Babelio pour cet envoi qui m'a permis de découvrir le premier livre de cet auteur.
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Jardins d'exil

Premier roman d’un auteur d’une quarantaine d’années apprend-on et bébé d’une maison d’édition née il y a 10 mois à Montreuil.Ce qui en fait un roman comme un autre, sinon qu’il est le premier, je ne déroulerai pas l’antienne constitutive de ce fait…Un résumé complet remplit la quatrième de couverture et l’on passe des bars de Montreuil fréquentés par Alejandro, paleo-généticien né au Maroc, au cancer de sa sœur Paula, aux révolutions arabes, au sac du musée du Caire , à un coffret sauvé dans lequel est retrouvé un journal intime datant des années 500 relatant les amours d’Aemilia et de Theodora, future impératrice bysantine .On trouve également sur ce manuscrit une tache de sang, fil rouge si j’ose dire d’une grande partie du roman.

On y trouve aussi de belles pages sur les phénomènes de physique quantique, d’ érotisme aussi.

En passant des jardins d’Al-Bariya au jardin d’Eden, cela donne un roman copieux, mais écrit avec beaucoup de sensibilité, l’exil est sous-jacent dans de nombreuses pages.

D’ironie au sens propre du terme, pas vraiment mais l’envie potache de faire des » bons » mots (souvent bien lourds) un peu trop de clichés qui alourdissent le texte. Trop de sujets pour 350pages.Merci à Babelio et à l'éditeur
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Jardins d'exil

Alejandro, le narrateur, est chercheur en ADN anciens. Pour le devenir il a du abandonner les études de médecine, au grand dam de ses parents.

Tout au long des pages et sans chronologie il raconte :

- Ses années de jeunesse au Maroc, en Espagne, sa vie d'adulte à Montreuil,

- ses parents, son père enseignant et poète, sa mère active dans l'humanitaire, leur divorce,

- Laura, sa petite sœur, brillante cadre dans un organisme bancaire, dont l'annonce de son cancer provoque un véritable séisme personnel,

- la découverte du typage HLA et la greffe de moelle ,prélevée sur lui, pour soigner sa sœur,

- Ses amis et particulièrement de Youssef,

- Son séjour à Jérusalem comme étudiant stagiaire en médecine à l'hôpital et surtout de sa rencontre avec Sacha l'archéologue - qui deviendra son ami - de leurs échanges par courriels sur la révolution en Égypte, du pillage du musée du Caire et du sauvetage d'un journal intime, vieux de plusieurs siècles, d'une certaine Aemillia,

- Son premier cours à l'institut des Mondes Anciens ( les meilleures pages ),

- Ses relations , principalement sexuelles, avec Mathilde puis Azadeh,

- Ses réflexions scientifico-phylosophique (qui m'ont ennuyée.),



Pour leur premier livre certains auteurs traitent trop de sujets. C'est sans aucun doute le cas de Al-Taïr , c'est dommage !

Restons positive. J'ai mis quatre étoiles. Je n'ai pas le sentiment d'avoir perdu mon temps à la lecture de ce premier roman.

Merci à Babélio et aux Éditions du Lointains de m'avoir adressé ce livre.
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