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Citations de Yann Malaud (30)


Je suis seule malgré eux, mais comment pourraient-ils le comprendre ; me comprendre ? Je suis seule, et je ne pourrai compter que sur moi-même pour donner un sens à mon identité floue. Les autres connaissent une partie de l'histoire - oh, ça, ils en connaissent plus que moi sur mon passé - mais pour ce qui est de l'essentiel, le propre de mon être, de mon corps, de ma personnalitée, de mes pensées, de ma conscience, de mes sentiments et de mes sensations, moi seule peux savoir. C'est ma vérité à moi.
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Y a-t-il pire solitude que de ne pas savoir qui on est?
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Attention Danger – Ne faire confiance à personne (détruire ce mot après lecture)
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Je sais que je pense, je peux réfléchir.je suis bien en train d’exister. Mais quel intérêt cela a-t-il, d’exister, si on ne sait ni pourquoi ni comment ? Que puis-je croire ? … Comment croire à demain quand on ne se souvient plus d’hier ?
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Qui pourra m'aider ? Qui d'autre que moi pourra scruter mes sentiments au plus profond de mon coeur et me guider vers ce qui est bon pour moi ?
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Mais faut qu'tu m'croives que c'est pas des carabistouilles !
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Mais tu peux m'croire sur parole en l'air, j'te l'jure que tout est vrai, croix d'bois croix d'guerre, si j'mens j'pète à l'envers.
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Ce sont des réflexions sans doute aussi anciennes que l’homme lui-même, qui se poseront sans doute tant que l’homme ne se sera pas affranchi de son rêve prométhéen : le mythe de l’homme qui dépasse les limites de son corps ou celui du phœnix, éternel, qui renaît sans cesse de ses cendres pour ressusciter, encore et encore. 
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Tu sais qu’est-c’que c’est, toi, un somnambule-magnétique ?
Ben figure-toi qu’moi non plus !
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Si vous êtes en vie aujourd’hui, c’est grâce au Professeur, Caroline. Votre donneuse, elle ne voulait plus vivre, c’est tout, elle n’a rien fait d’autre. Sa vie ne valait plus rien, et c’est le Professeur qui a su profiter de cette mort anecdotique pour redonner la vie ; pour vous redonner la vie ! 
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Ses questions de plus en plus insistantes me mettent mal à l’aise ; quoi de plus clair, pourtant, qu’un non ? Son regard en biais me trouble : comme s’il s’assurait que je dise bien la vérité. Quoi de plus vrai, pourtant ? Souhaite-t-il que je me souvienne ? Ou au contraire, est-il rassuré que je ne me rappelle de rien ?
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Les bonnets ne sont pas assez profonds pour mes seins. Comment est-ce possible, puisque le reste des vêtements me va ? Peut-être qu’après tout, ces habits ne sont pas les miens ? Pourtant, il me semble évident que ce soutien-gorge fait paire avec ma petite culotte : même matière, même couleur, petite broderie blanche… Je regarde l’étiquette ; même nom : Aubade ! Mon soutien-gorge aurait-il rétréci ? C’est possible ça ? Mais pourquoi aurais-je emmené celui-ci, alors ? Je l’enlève, mi dubitative mi inquiète de découvrir que je suis peut-être en train de porter les vêtements de quelqu’un d’autre ; mais il faut bien que je m’habille, pourtant. J’enfile donc mon t-shirt comme ça, à même le corps C’est moulant ; c’est même très moulant ...
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Je ne suis pas vierge, non, vraisemblablement pas, je réalise presque fière de moi. Ce corps-là sait le plaisir, il l’a connu c’est sûr. Mais avec qui ? Je pense tout à coup à Michel, mon mari, et brusquement tout s’évanoui : mon plaisir, mon désir, mon bien-être, mon insouciance du temps qui passe, tout ! Une seule vision de lui a suffi à me replonger dans un coma corporel, dans la paralysie des sens. Je suis déçue, désolée même, presque énervée.
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C’est moi cette femme nue ? Que je suis fine ! Un peu trop ? Pas maigre, mais très fine ; sans doute dois-je reprendre un peu de poids. Suis-je belle ? Je trouve mes seins plutôt jolis. Je les soupèse doucement. Assez fermes, ronds ; je me mets de profil : je suppose que ce sont de jolis seins. Je me décale de deux pas vers le coté de la pièce et me tourne vers le grand miroir.
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Toujours le même rêve. Cette femme qui me parle en Espagnol, ce grenier, ce petit garçon, Roberto, des déguisements… Il faut que je le note. Je tends le bras un peu à l’aveuglette pour atteindre ma lampe de chevet, que j’allume. Puis j’attrape le petit carnet tout neuf que Maman m’a laissé. Où est le stylo ? Ah, le voilà. Je le saisis du bout des doigts… Je me relève avec précaution et m’assoie tant bien que mal.
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Il a l’air fatigué cet homme, me dis-je en le dévisageant avec une forme de tendresse spontanée. Serait-il possible que je le reconnaisse ? Non, en fait je ne crois pas ; je suis juste émue de voir un vieil homme pleurer en me regardant en silence.
« Caroline, je suis si heureux de te revoir, mon enfant, pardonne-moi ! » me confie-t-il d’une voix chevrotante et si peu assurée qu’elle me captive. Et il m’embrasse, malgré mes bandages, malgré une certaine difficulté – visiblement – à se mouvoir ; il m’embrasse avec toute la tendresse que son corps fatigué puisse sans doute encore donner ; c’est un peu rugueux, pas très charnel, un peu rêche même, mais indéniablement très tendre.
« Pardonne-moi de pleurer, mais à je ne pleure pas en revoyant ma fille sauvée, alors je n’ai plus qu’à… »
Il ne finit pas sa phrase, sous le regard menaçant de ma mère, qui d’ailleurs enchaine : » il parait que tu ne te souviens plus de tout, que tu as oublié des choses ?
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Quand elle se redresse, je découvre le visage d’une vieille femme aux traits légèrement creusés, mais fins ; elle est belle, enfin, elle a dû être très belle cette femme. Ses yeux embués me regardent maintenant sans relâche, alors que John manœuvre pour remettre mon lit dans l’axe de la pièce ; Joséphine l’attend déjà sur le pas de la porte.
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Je ne peux pas être catégorique, le cerveau reste un monde bien mystérieux, même pour moi. (Il s’arrête et sourit bizarrement.) Mais c’est probablement dû à une combinaison d’agressions : le traitement chimique que tu suivais avant l’opération pour ralentir la croissance de la tumeur, et l’opération en elle-même, bien sûr ; ton cerveau a peut-être décidé de se débrancher, en quelque sorte, pour se protéger, pour te protéger.
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Je réfléchis : ai-je jamais eu de relations sexuelles ? Mon corps semble me dire que oui ; je crois que oui. Mais cette pensée, est-ce un savoir intime, inné, ou n’est-ce que pure imagination ? Pur fantasme ? Ma main glisse le long de mon corps, se dirige lentement vers mon sexe. Mais à l’orée de la zone de vérité, de mon intime féminité, alors que mon bras se désaxe pour atteindre son but, le tube d’intraveineuse piqué dans ma main se tend et me retient violemment ; une décharge de douleur me fait rétracter le bras.
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J’ai du mal à imaginer avoir été proche de cet homme dont le physique, au mieux, m’est indifférent. Je ne peux m’empêcher de tenter, en vain, d’invoquer un souvenir de lui, de nous. Malheureusement, il ne me reste que l’imagination. Avons-nous été intimes sexuellement ? L’idée m’effraie. Sans doute, peut-être, avant, plus jeune, plus amoureuse, cela fût-il acceptable, supportable ? Et encore… Ai-je jamais eu, même, de relations sexuelles ? Je m’étonne moi-même de cette pensée.
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