Yann Mens

C'est sceptique que j'ai commencé la lecture imposée de ce recueil. Mais, comme j'ai pu le découvrir par moi même, on est souvent surpris de ce que l'on ne connait pas et aller au devant des préjugés. Mais préjugés étant ce jour là qu'un recueil de nouvelles donné par un professeur de français devait forcement être nul d'autant plus que le sujet était l'écologie. C'était donc sur ces pensées enthousiastes que j'ai commencé la lecture de ces nouvelles. Je me suis donc rendue compte que ce recueil n'était pas si mal que ça, même très bien en y repensant plus tard. Pour faire bref : j'ai adoré.

Cet ouvrage nous emmène dans neuf nouvelles toutes très différentes, touchant des sujets très variés autour de l'importance de la préservation de notre planète et de sa biodiversité. Du scénario catastrophe à une simple histoire du "passé" racontée à un enfant ce recueil recouvre la plupart des sujets touchants l'écologie (la déforestation, le risque nucléaire, le dérèglement climatique, la pollution, la biodiversité…).

A lire pour voir les choses autrement.

J'ai l'honneur de vous présenter la famille Toucouleur. La maman instit' en maternelle, le papa dentiste, et leurs quatre enfants, issus des quatre coins du monde. Fatoumata, douze ans, est originaire du Mali, Rajiv, neuf ans, vient d'Inde, Arsène, sept ans, de Belgique. Et la petite dernière de deux ans, Elisa, est d'origine colombienne...

Aujourd'hui, les deux aînés font la grève de la vaisselle : zut alors, pourquoi c'est toujours eux qui s'y collent et jamais Arsène ? c'est quoi cette dispense pour les moins de huit ans ? Soit on partage les tâches à trois, soit on gagne plus d'argent de poche.

Bras de fer musclé avec les parents, le mouvement se durcit.



Cette petite histoire est particulièrement amusante et bien vue, parce que les personnages de cette famille bigarrée sont sympathiques et nous ressemblent. L'auteur présente avec humour et de manière simple le phénomène de la grève, ses négociations et ses compromis, transposé à l'échelle familiale :



« Le lendemain matin, quand je suis descendu à la cuisine pour prendre le petit déjeuner, Fatoumata et Rajiv étaient assis sur des chaises juste devant l'évier.

- On fait le piquet de grève, a dit mon frère, très fier. Depuis six heures du matin !

Ça m'a beaucoup étonné parce que Fatoumata déteste se lever tôt. D'ailleurs elle m'a regardé avec les yeux presque fermés :

- Le piquet de grève, c'est pour empêcher que quelqu'un fasse la vaisselle, a expliqué ma grande soeur. Quand il n'y aura plus rien de propre, maman sera obligée de céder. »



Pour une fois, la cible visée par cette collection jeunesse (les huit-dix ans) me semble atteinte.

Quand un match de foot est programmé à la TV, il y a de grandes chances pour que la famille Toucouleur se sente très concernée : avec un enfant malien, un indien, un colombien et un belge, presque tous les continents sont représentés à la maison. Il n'y a que le papa qui n'aime pas assister aux matchs. Pas grave, il est minoritaire, il suffit de lui enlever la télécommande.



Est-ce parce que je n'aime pas le foot et les foules en délire devant un ballon ? Pour une fois les joyeux délires de la famille Toucouleur ne m'ont pas amusée, j'ai trouvé les situations répétitives et outrées.

Vite, un autre de la série pour oublier cette petite déception. Je suis curieuse aussi de découvrir les nouvelles pour ados de l'auteur (cf. recueil 'L'écho des Armes').

Devinez qui vient dîner ce soir chez les Toucouleur ! Le Président et la première Dame. Et les caméras sont invitées aussi, bien sûr.

Ça alors, c'est une surprise de taille ! Sauf pour Arsène, qui s'était inscrit en douce à cette émission TV. Pas ravis les parents, et même très inquiets : ça mange quoi, un président ? Normalité revendiquée ou pas*, le couple présidentiel aura droit à un repas ordinaire, même si, selon Arsène, sa famille "de toutes les couleurs" n'a rien d'ordinaire - hormis pour les disputes et les bagarres.



Encore une aventure réjouissante des Toucouleur. L'espièglerie et les personnages rappellent les aventures du petit Nicolas : beaucoup d'humour, des parents qui s'énervent vite, des enfants turbulents. Comme à la maison, en gros.



* ouvrage publié en 2002

Ce n'est pas tous les jours que l'on reçoit un président à sa table.



Pour les petits, il s'agit d'observer un personnage étonnant. Pour la maman, de choisir le bon repas.



Les quatre enfants multicolores adoptés ne laisseront pas passer cette bonne occasion d'insister sur les règles particulières de la maison.



Un récit humoristique qui permet de voir derrière le pouvoir des hommes comme les autres.



Le moment du repas est toujours ritualisé, il est ici l'occasion d'une confrontation savoureuse.



A lire et relire avec sa nouvelle couverture...

Dans ce court roman jeunesse de Yann Mens, nous suivons une jeune fille victime de trafic d'être humain, contrainte de voler dans le métro pour rembourser la dette contractée par ses parents. Prise dans un engrenage de violences et de compétitivité pour monter les échelons du gang, elle n'ose pas saisir les mains tendues.



Ce livre ne fait même pas 50 pages mais il ouvre la discussion sur l'exploitation des enfants. Très bon dans le ton et dans la mise en contexte, c'est un petit roman coup de poing qui se lit d'une traite.

Plus que Nouvelles vertes, j'aurais titré ce recueil Nouvelles noires.

Lu dans le cadre de mon club de lecture, j'avoue ne pas courir après les recueils de nouvelles, je préfère me plonger dans un gros roman où une histoire prend le temps de se développer. J'ai néanmoins pris du plaisir à éplucher ce recueil où différentes voix se font entendre au sujet de l'avenir sombre qui nous attend. Déforestation, dégradation de la qualité de l'air, pollution chimique, explosion nucléaire, disparition des grands mammifères, autant de sujets sombres et lugubres sur le devenir de notre monde. J'aurais aimé quelques histoires plus heureuses et combattives au milieu de ce marasme évoquant le militantisme, la protection et célébrant la beauté du monde qu'il reste à sauver. Bref, un peu de lumière dans ce monde de brutes. Cela m'a manqué.

Bonne lecture.

Des nouvelles très intéressantes pour montrer à tous le futur de notre planète si nous continuons à la traiter comme nous le faisons. De plus, les nouvelles sont courtes et vont donc directement dans l'action. Bref, un bon recueil de nouvelles.

La famille Toucouleur se fait contrôler sur la route pour excès de vitesse. Mais un doute vient au motard qui les contrôle : ces quatre enfants de couleurs différentes font ils bien partie de la même famille ?

De nouveau dans cette collection, on aborde des thématiques fortes comme l'adoption, le racisme, la différence, le tout écrit avec humour et beaucoup de justesse.

Économie de phrases ne signifie pas pour autant moins d’émotions. Ce serait plutôt le contraire quand il s’agit d’un roman aussi concis et bouleversant que Champ de mines de Yann Mens. Lequel va vous tenir le cœur en équilibre pendant une quarantaine de pages. Le temps que Soyaan, qui n’a plus que la peau et les os, dont les siens sont tous morts, alors qu’une guerre oppose deux clans et détruit tout sur son passage, en route pour la ville pour trouver quelque chose à manger, entende le bruit d’un avion, se dirige vers lui et tombe, les pieds pris au piège de fils barbelés. Sans savoir que s’il réussit à se libérer, il devra traverser un champ de mines pour atteindre l,avion tant convoité.



Tenter de l’aider, c’est prendre le risque de sauter avec lui, explique à l’infirmière de la Croix-Rouge l’adolescent qui lui sert de garde du corps. Il est prêt à tout pour qu’elle n’aille pas à la rencontre de l’enfant. Même le pire. L’irrémédiable. Même si elle lui promet l’impossible en échange.



Chaque pas vous tient en haleine. Chaque geste d’un des trois personnages vous étreint la poitrine. Chaque murmure d’enfant vous transperce alors que vous assistez, sans pouvoir faire un seul geste, à un combat pour la vie qui a autant de chances de se révéler un échec que d’être un succès.



Un livre qui s’adresse aux jeunes, mais que tout le monde devrait lire : il y a toujours quelque part une guerre de trop. Une guerre dont les enfants paient souvent le prix.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..

Ce recueil propose des nouvelles à destination des adolescents sur le thème de l'écologie. Chaque auteur a choisi son thème de prédilection: le nucléaire, le réchauffement climatique, l'industrie pétrochimique.

Elles sont toutes très bien écrites et se lisent très rapidement, avec plaisir, alors que le sujet est grave.



Je trouve que c'est une excellente initiative pour sensibiliser les jeunes sur un sujet très grave qui les concerne: la destruction de notre planète à plus ou moins long terme.



A leur faire lire de toute urgence!

Camarades ! L'heure est grave ! Afin d'obtenir une augmentation de salaire et une plus juste organisation du travail, une seule solution : la grève ! (la crève, comme le dit Elisa, deux ans). C'est ce que pourrait dire en substance Fatoumata, l'aînée de la famille Toucouleur. Afin d'obtenir plus d'argent de poche et une participation du cadet (Arsène, 7 ans, le narrateur) à la vaisselle, elle entraîne son frère Rajiv (9 ans) dans une grève de la vaisselle et même un piquet de grève bloquant tout accès à l'évier.

Le patronat (la mère) réagit en mettant en place un piquet de grève devant la machine à laver. Horreur ! Les vêtements de foot et de danse ne sont plus lavés ! Le médiateur (le père) va alors entrer en action et après d'âpres négociations et quelques concessions, patronat et syndicats parviennent à un accord.

Un petit roman amusant, épatant, permettant aux enfants de comprendre un aspect du monde du travail. Attention parents, préparez-vous à de rudes batailles ! Récit chaleureux, on s'amuse de voir vivre cette famille très colorée, vivante et sympathique. Une petite bulle de plaisir.

C'est un recueil de nouvelles édité en 2005, et à sa lecture, on n'a pas vraiment l'impression que les projections cauchemardesques imaginées alors, ne puissent plus faire partie d'un futur de plus en plus proche.



Il n'y a qu'une nouvelle qui finit sur une note positive. Toutes les autres sont désespérantes, tristes, démoralisantes... pessimistes ? ou réalistes ?



Tous les sujets écologiques brûlants (si je puis dire) sont tour à tour évoqués : danger nucléaire, pollution de l'air, disparition des grands mammifères, surexploitation forestière, préservation de la biodiversité, guerre pour l'eau, surconsommation de plastique, réchauffement climatique, exploitation du pétrole... Tout y passe !



Moi qui suis convaincue, depuis que je suis en âge de raisonner, que le principe de précaution devrait s'appliquer à notre "gestion" environnementale, cette lecture ne m'a pas déprimée, mais je peux comprendre qu'elle puisse avoir cet effet sur d'autres.

Soyez prévenus. Ce sont des nouvelles qui se lisent très bien, qui ne sont pas là pour nous rassurer, mais plutôt pour nous faire bouger.



Le poème d'Hubert Reeves vaut également le détour. C'est une très belle introduction, dans laquelle la Terre, la planète bleue, est décrite dans sa réalité.

Un récit ultracourt, pour quelques stations de metro on embarque avec une petite voleuse. Ce texte est poignant, cela explique le contexte dans lequel se retrouvent les gamines forcées au vol à la tire (à Paris mais aussi dans les autres capitales). Le point de vue est celui de la jeune fille. Assez ambitieux et bien vu d'être dans sa tête. Assez déprimant par son réalisme.

Nouvel épisode de la vie de la sympathique famille Toucouleur.

Après des négociations portant sur l'argent de poche et les tâches ménagères (dans "à bas la vaisselle"), la discussion porte cette fois-ci sur l'attribution des nouvelles chambres, construites dans le grenier.

Les deux ainés, Fatoumata et Rajiv, se disputent la même chambre. Arsène s'en fiche mais ne veut pas déplaire à son frère et Elisa..., he bien Elisa a deux ans.

Pas toujours facile d'être parents ! Avoir une progéniture est souvent un facteur accélérateur des rides et cheveux blancs.

Une famille attachante pratiquant largement le dialogue, un roman chaleureux, vivant et plein d'humour. Un petit plaisir de lecture pour les enfants, mais les parents peuvent le leur chiper !

J'ai trouvé ces textes très forts et souvent tristes. Peut-on parler de pessimisme, de réalisme ?

Un bon livre,



J'étais obligé de lire ce livre, donc je ne savais pas vraiment à quoi j'avais à faire.

Comme la plus part des livres qu'on est obligé de lire, je pensais que ce ne serais pas super, que je n'aimerais pas vraiment. Mais à mon grand étonnement, j'ai bien aimé. J'ai dévoré Nouvelles vertes.



J'aime beaucoup le temps sur lequel sont basées toutes les nouvelles.

De plus, il y a des référence à d'autre chose sur le monde.



Enfin bref, un livre à lire si on aime l'écologie, les histoires sur la pollutions et tout autres thème sur le même sujet.

La famille Toucouleur est une famille pas ordinaire, car composée de quatre enfants venus de quatre pays différents. Le président de la république s'invite à dîner, suite à un tirage au sort, dans cette famille très colorée. Mais on a beau être président, il ne faut pas prendre les enfants pour des idiots et surtout ne pas dire de gros mots ! Sinon... attention à la corvée de vaisselle...



Loufoque, sarcastique, pétillant.

Une petite poche qui illustre bien la phrase de Montaigne : "Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul"...

Le style habile de l'auteur permet de dénoncer subtilement la violence de la guerre. On ressort de la lecture de ce recueil de nouvelles le souffle coupé pendant un moment, rempli d'interrogations sur l'Homme et la violence mais aussi sur la solidarité qui peut naître de situations tragiques.



Un livre d'un grand intérêt pédagogique : il peut servir de point de départ à un travail sur les conflits évoqués et à une réflexion sur la guerre.

j ai pas très bien aimé parce que y avait des choses que je n aimé pas