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Critiques de Yasmina Kramer (12)
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La Louve de Dêrsim

La louve de Dersim est un roman certes, mais si bien documenté que le lecteur à l’impression de lire un témoignage.

Sous couvert d’héroïnes fictives, Yasmina Kramer nous décrit l’univers de ces femmes combattantes qui ont pris les armes contre le terrorisme et l’asservissement de la femme. Elles défendent aussi la liberté kurde, celle d’un peuple sans état disséminés sur quatre pays : l’Irak, l’Iran la Syrie et la Turquie.

On a très peu parlé de ces femmes dans les médias, pourtant leur courage est extraordinaire et on ne peut être qu’admiratif face à leur combat.

Dès les premières pages, on entre dans le dur puisqu’il s’agit d’une guérilla au cœur d’une ville En face, des djihadistes déterminés et bien armés. Chez les combattantes, une détermination acharnée. Elles savent qu’elles risquent gros si elles tombent aux mains de l’ennemi qui pratique viols, tortures et lapidations. Beaucoup de ces femmes kurdes et particulièrement celles qui appartiennent à l’ethnie Eleni qui ne suit pas les préceptes de la religion musulmane, sont utilisées comme esclaves sexuelles.

Des femmes qui combattent, pour un djihadiste fanatique et borné, c’est une menace, car, s’ils sont tués de leur main, ils n’accèderont pas au paradis. Aussi préfèrent-ils actionner leur gilet et se faire sauter ou bien prendre la fuite devant ces furies qui lancent des you you et des cris vindicatifs. On trouverait cela presque drôle s’il n’y avait l’horreur de la guerre. Au milieu des montagnes. Il faut savoir se cacher, vivre de façon spartiate et accepter l’éloignement avec sa famille. Mais la solidarité, la sororité sont incroyables au sein de cette armée de femmes.

On apprend aussi que de nombreux étrangers, appelés « internationalistes » rejoignent leur camp. Beaucoup y laissent la vie.

L’auteure nous entraine dans les coulisses, et l’on assiste aux entrainements et au maniement d’arme dans des camps secrets. Elle a pu les suivre et donc vivre au plus près leur quotidien, elle les a interrogées pour mieux appréhender leur histoire, leurs aspirations, et cette approche de la réalité rend le roman crédible.

Au-delà du métier des armes, ces femmes se battent aussi pour l’égalité homme femme et pour accéder à des postes de responsabilité.

En Europe, au même moment, (nous sommes en 2015) les attentats meurtriers des terroristes de Daech ensanglantent la France et l’auteure, par la voix de son héroïne, nous rappelle que leur combat pour la liberté et contre le terrorisme rejoint le nôtre.

Alors, tous unis pour l’émancipation des femmes et la liberté d’expression ? On peut toujours y croire.

La grande qualité de ce roman, c’est de nous raconter, à travers une fiction, le combat de ces femmes kurdes C’est aussi, à travers elles, toute l’histoire d’un peuple humilié que l’on découvre.



Si l’histoire m’a passionnée, je n’ai pas été séduite par l’écriture qui manque d’envergure.

Cela reste un bon roman à découvrir.



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La Louve de Dêrsim

La Louve de Dersim de Yasmina Kramer est l'histoire de femmes remarquable. Elles ont vaincu l'État Islamique oui avec l'aide des avions des coalisés, mais sur le terrain ces guerrières telles des amazones ont fait ravaler le Coran a ces barbares.

Little Bighorn est pour moi la dernière victoire des hommes libres. Si je m'exprime ainsi, c'est pour vous parler d'un autre combat, celui-ci mener par des femmes. Le Kurdistan est divisé entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie au lendemain de la chute de l'empire Ottoman. Fréquemment attaqué par la Turquie et L'état Islamique, s'est levé l'Armée des Femmes, elle refuse d'être les esclaves des hommes et ont une notion du féminisme à faire rougir le féminisme occidental. Car c'est avec les hommes qu'elles font la guerre et la plupart du temps prenne l'initiative dans les plans de bataille et au combat. L'Armée des Femmes Kurde est laïque, elle a vaincu l'État Islamique qui voulait faire d'elle des esclaves. Si dans les journaux occidentaux, elles n'ont eu droit qu'à de mince entrefilet sauf qu'en de rare exception. Cela est parce qu'elles sont sur la ligne de front pour combattre l'Islam radical et comme tout le monde le sait, l'occident est frileux à dénoncer les crimes de cette religion. Comme en Iran leur crie de ralliement est Femme ! Vie ! Liberté !
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La Louve de Dêrsim

Plongée immédiate dans l'action, dans la guérilla, en plein coeur du bruit, des explosions, de la peur, du sang, de la détermination ! Totalement ignorante de l'Histoire des Kurdes, dont j'attends parler deci delà, je prends ici pleinement conscience de l'Histoire de ce peuple sans état, qui se retrouve pourchassé, exterminé en Turquie, Syrie, Iran et Irak .

Une fiction documentaire qui raconte au plus prés l'action, les opinions des internationalistes nombreux qui accordent leurs valeurs au son de la chanson Belle Ciao....

https://passeuredelivres.over-blog.com/2023/09/la-louve-de-dersim-yasmina-kramer-belfond.html

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La Louve de Dêrsim

J'ai lu avec une boule au ventre; celle que vous ressentez quand vous faites face à une émotion difficile à maîtriser; une boule qui envoie sa charge vers le coeur; un coeur qui se serre et qui veut se libérer de la tension par le biais des larmes versées. J'avais envie de pleurer mais je me suis retenue alors la boule n'est jamais partie. Elle était là, dans mon ventre, serrant à chaque fois mon coeur qui palpitait et que je n'arrivais pas à calmer. J'avais mal dans ce lieu difficile d'accès. J'avais mal au coeur.



Ce roman a été une douleur pour moi. Une merveilleuse douleur. Authentique. Juste. Pure. Vraie. Elle m'a fait mal mais elle l'a fait pour me rappeler une douleur autrement plus insupportable : celle des Kurdes qui ailleurs, dans le monde, souffrent d'être sur terre et qui, pour se libérer de la soufflante infligée, n'ont que la lutte et la mort pour unique voie d'accès.



J'avais peur que Yasmina Kramer fasse dans le larmoyant, la jérémiade et que son roman ne fasse pas honneur au combat livré par les Kurdes. Rien de tel. Le ton est juste, loin de la mièvrerie qui alourdit la plume. Le ton est si juste qu'il illumine avec merveille la lutte kurde.



Que dire. C'est beau, c'est douloureux, c'est lumineux, c'est triste, c'est humain. C'est un très beau roman que je conseillerai au plus grand nombre.



Merci! Merci beaucoup Yasmina Kramer pour ce regard juste et bienveillant ! Merci d'avoir fait honneur à Dêrsim et plus largement au Kurdistan! Merci!
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La Louve de Dêrsim

Dans les années 2010, lors de la montée en puissance de Daesh en Syrie, la Résistance est venue des forces kurdes. Et parmi cette résistance, de nombreuses femmes, prêtes à tout pour leur liberté, pour combattre l’ennemi, pour faire justice, venger les leurs, tout en réflexion, sans oublier leur féminité, leurs valeurs. La louve de Dêrsim représente ces femmes.



Impossible de ressortir indemne de cette lecture. Je ne sais pas si c’est le fait que l’autrice soit journaliste, mais j’ai eu l’impression d’être au plus près des combats, en direct, au front, que mènent ces femmes. J’ai parfois eu des hauts le cœur durant ma lecture tellement c’était violent. C’est la guerre.



Je suis très admirative de la détermination de ces femmes, du courage qu’elles dégagent face à l’ennemi, face à la mort, tout ça pour la liberté. Comment ne pas s’attacher à elles ? Comment ne pas avoir peur et souffrir avec elles ? Parce que la plupart d’entre nous avons la chance de vivre sereinement et non sous les bombes, dans la peur de voir notre vie ou celle de nos proches s’arrêter en une fraction de seconde.



Difficile pour moi de trouver des mots lorsqu’encore, à l’heure actuelle, l’humain n’est pas assez intelligent pour vivre en paix. Cela me désole, me fait mal au cœur. Comme si tout était prétexte à se battre alors que le monde serait tellement plus beau sans haine. Et comme on dit, l’espoir fait vivre.



« Si la paix pouvait embrasser ce monde juste un jour, une trêve, une pause, pour que l’on sache après quoi on court […] La planète tourne à l’envers, ça m’fait peur. »
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La Louve de Dêrsim

Le 13 novembre 2015, chacun d’entre nous s’en souvient, Paris était sous le feu des terroristes et la France pleurait ses morts.

Au même moment, les forces armées Kurdes libéraient la ville de Sengal, en Irak.



Ce roman ressemble à un journal de bord, tant l’autrice nous entraîne au cœur de ces groupes de combattants qu’elle a suivi, dans un village qu’il faut reprendre à un ennemi souvent invisible mais déterminé.



Les kurdes sont aidés par quelques étrangers, les internationalistes, et s’opposent avec toute les forces possibles aux djihadistes sans pitié.

Ce que la plupart d’entre nous ne savaient certainement pas, ou avaient oublié, c’est qu’un certain nombre de jeunes femmes faisaient partie de ces forces armées.

Ce sont de véritables combattantes qui ont assuré le soutien en première ligne, elles ont pris les armes contre le terrorisme et se battent aussi contre l’asservissement imposé aux femmes dans leurs pays.



Elles sont Kurdes et à ce titre défendent leur liberté chèrement acquise contre tous ceux qui veulent les en priver. Il faut se souvenir que le peuple Kurde se trouve sur plusieurs pays, l’Irak, l’Iran, la Syrie et la Turquie. Et se rendre compte du danger immense que doivent affronter ces femmes. Si elles venaient à être capturées par les djihadistes de l’État Islamique, elles seraient violées, torturées, elles risquent la mort par lapidation. Ou d’être un temps maintenues en vie pour servir d’esclaves sexuelles aux combattants. Combattants qui ne peuvent même pas imaginer affronter ces femmes, puisque la seule place qu’ils leurs accordent est de rester cachées dans leurs foyers. Qui plus est, mourir de leurs mains serait risquer de ne pas accéder au paradis des djihadistes.



Véritable panorama des actions sur le terrain, en ligne de front, à l’arrière, au repos, dans les hôpitaux de fortune, chaque jour est un jour de gagné, le combat est rude, difficile, sans pitié. La détermination de ces femmes force l’admiration.



Les différents personnages, comme autant de témoignages de ce qui est réellement vécu lors de ces combats nous en apprend beaucoup sur leur façon de se battre, leur pugnacité, leur volonté à toute épreuve, en pleine conscience des risques encourus, ici c’est sa vie que l’on met en jeu chaque jour, quasiment chaque heure.

Si le roman est parfois dur, si la violence des combats est là, point de larmoiement, de complaisance, d’hypocrisie, le ton est à la fois juste et rigoureux. Les mots sont là pour dire la mort et la barbarie, mais aussi la ferveur et l’espoir. j’ai aimé la volonté de ces femmes qui cherchent à s’affirmer et à exister dans une société qui veut les effacer. La façon dont elles espèrent porter cette parole d’égalité dans les villages, chez les femmes et les hommes, auprès de la jeunesse, en espérant qu’un jour enfin les mentalités changeront, ce sont de véritables féministes au sens le plus noble du terme, qui forcent notre respect.

La Louve de Dêrsim est un de ces livres indispensables dont on parle trop peu.

https://domiclire.wordpress.com/2023/12/19/la-louve-de-dersim-yasmina-kramer/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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La Louve de Dêrsim

J'ai lu La louve de Dersim de Yasmina Kramer dans un état proche de l'apnée. Merci à ma fille de me l'avoir offert !



On a l'impression d'être au milieu de la guerre et on retient son souffle pour ne pas gêner l'action de ces ô combien courageuses femmes kurdes, membres des YPJ ou "Yépégés", les unités de protection de la femme, en guerre contre cette peste de notre époque, à l'idéologie et aux méthodes pourtant arriérées et moyenâgeuses, Daech...



Et menacées par l'état turc comme tout le peuple kurde.



La louve de Dersim dont la sobriété de l'écriture est parfaite évoque aussi le courage des "internationalistes", combattants étrangers qui s'enrôlent auprès des YPG.



Ce livre est comme un film de guerre fait d'un seul plan séquence, on est scotché, sidéré...



L'auteure qui a passé 4 ans de travail, dont un temps en immersion avec les combattantes, rend aussi hommage à Sakîne Cansiz, la cheffe de la guérilla kurde, la fondatrice de l'armée des femmes, dont personne n'a oublié l'assassinat en plein Paris avec ses camarades Fidan Dogan et Leyla Saylemez en 2013.



Il y a beaucoup de belles valeurs, de sororité dans cette lecture, que je ne suis pas prête d'oublier.



Le prochain livre de Yasmina Kramer portera sur la destruction de la nature sauvage par l’Homme, je serai au rendez-vous !







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La Louve de Dêrsim

La louve de Dersim est un roman mais il relève quasiment plus du témoignage, du documentaire.

Dès le premier chapitre on est plongé dans une guerre, une guerre de rue contre Daech.

Ce livre est un hommage aux femmes qui luttent et se battent à l’égal des hommes pour défendre leur territoire, leurs valeurs, leurs droits en tant que femmes et bien sûr leur liberté.

Ce sont des amazones, fières et fortes, organisées et entrainées pour affronter Daech et récupérer des territoires.

Nous les suivons sur quelques jours. C’est violent et dur. Difficile d’être immergé dans ce monde que l’on ne connait pas (et que l’on ne souhaite pas connaitre)

L’auteure est journaliste et on le perçoit en lisant son livre : le style est court et percutant, il va à l’essentiel. C’est du journalisme d’investigation.

Un livre dur à lire surtout en cette période.



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La Louve de Dêrsim

En ce jour terrible du 13 novembre 20215, Paris ébauchait dans la soirée ce recensement macabre du nombre de morts et de blessés dans l’Est parisien, où avaient eu lieu les principales attaques terroristes. À quatre mille kilomètres de là, les forces kurdes procèdent à la libération de la ville de Şengal, dans le Kurdistan irakien.

C’est cette guerre des femmes kurdes que décrit Yasmina Kramer dans un roman très inhabituel dans le ton général, mais bouleversant sur le fond. L’auteure du récit s’attache très sobrement à la description des combattantes, à leur origine, à leurs motivations : la narratrice, ainsi qu’Assîa, font partie des YPG, les unités de protection du peuple. Assîa dirige sous sa responsabilité quarante homme et femmes. Les buts de la guerre sont simples, évidents aux yeux de ses troupes : lutter contre Daech, cette bande de barbares fanatiques, d’égorgeurs, de terroristes rétrogrades, qui pratiquent la terreur à grande échelle, les viols, la lapidation, pire châtiment pour les femmes qui subissent ces atrocités. Ces maquisardes excellent dans la formation au maniement des armes : charger une kalachnikov, s’entraîner au tir, ajuster rapidement son lance-roquettes …

Ceci est pour le court terme, mais ces femmes luttent, aussi, pour la construction et la reconnaissance internationale du peuple kurde, peuple sans État, et partagé après le Traité de Lausanne du 14 juillet 1923 entre la Turquie, L’Iran, l’Irak et la Syrie. La narratrice le précise : « Assîa et moi sommes des Kurdes Eleni. Nous avons grandi à Bersim, une petite ville du Kurdistan turc, en Anatolie orientale. » Ces deux combattantes évoquent avec ferveur la défense de la culture kurde, de ses langues, parmi lesquelles le kurmanci.

L’auteure nous apprend aussi qu’en 1937, eut lieu un génocide pratiqué par l’armée turque contre les Kurdes. Une opération militaire qualifiée « d’assimilation » menée par Atatürk, fit dans le village de Dersîm des milliers d’exécutions et de déportations.

Ce qui retient l’attention du lecteur, c’est aussi le rappel des origines des troupes combattantes dans les rangs des Kurdes. On y trouve des étrangers, un Italien, un Ecossais, un Français, Milo, dont les motivations d’engagement sont très hétérogènes. Les femmes kurdes les appellent « les internationalistes », rappelant ainsi les Brigades Internationales de la Guerre d’Espagne quelques décennies plus tôt.

Durant ce conflit meurtrier, sanglant, ces femmes kurdes s’éduquent, se posent des questions sur le sens profond de leur engagement, envisagent un avenir sans fanatisme, une société où les femmes, sans devenir les ennemies obligées des hommes, seront leurs égales en dignité et en responsabilité. Un lecteur occidental ne peut que se sentir proche de ces aspirations de liberté, d’émancipation, de ces femmes qui ont pris les armes pour défendre leur liberté, et sauver aussi un peu la nôtre à quatre mille kilomètres de nos frontières … Un livre exemplaire, atypique, par lequel Yasmina Kramer nous fait toucher du doigt la justesse de la cause de ces femmes.



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La Louve de Dêrsim

L'autrice nous raconte l'histoire de ces femmes Kurdes qui ont pris les armes pour se battre contre Daesh.

Des femmes déterminées, prêtes à tout pour défendre leurs valeurs, leur soif d'émancipation.



Cette lecture est une claque ! Dès les premières lignes, j'étais plongée dans l'enfer de la guerre aux côtés de ces femmes d'un courage inouï.



C'est immersif, poignant, fort, dérangeant ! Voilà un livre qui bouscule. On avance sur le front avec les combattant.es, on est au cœur de l'action, sous le déluge des balles, les oreilles sifflants après les explosions.



C'est la guerre, la vraie, celle qui fait peur, celle qui tue ! Certains passages sont durs, d'une tristesse infinie, d'autres emplis d'espoir et de rébellion.



C'est un récit de guerre comme j'en ai rarement lu et qui fait profondément réfléchir.



Ce livre sera certainement l'une de mes lectures les plus marquantes de l'année.



Merci à l'autrice pour cette immersion pleine d'humanité. Lisez-le ! ❤❤❤


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La Louve de Dêrsim

Une succession de paragraphes courts et nerveux à l’image de ce que le roman donne à lire, des combats de rues à la kalach, au mortier, des chars, des snipers de tous côtés, des anonymes mutilés, des femmes broyées… Mais des femmes tout à la fois debout, révoltées, fières et fortes.

La violence de leur monde explose en phrases simples, et sans excès de liant narratif qui aurait sans doute rendu le tout trop littéraire et artistique, moins réaliste. Le verbe ici va servir d’arme pour donner à voir toute l’horreur de cet affrontement entre ces femmes et Daech, entre ces combattants solidaires et ces hommes dépourvus d’humanité. Le texte montre aussi toute la beauté simple et pure créée par l’entraide, la fraternité et la sororité, dans la différence et la foi en l’avenir, quoi qu’il en coûte.

Un très beau texte malgré l’horreur des faits.





Coup de chapeau aux éditions Belfond pour avoir déniché cette petite perle.
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La Louve de Dêrsim

Un roman à lire absolument. Extrêmement documenté, ce récit aux allures de reportage est romancé avec justesse, juste ce qu'il faut pour être prenant et poignant. La sobriété de l'écriture rend ce récit-témoignage captivant et efficace en nous expédiant aux côtés de combattantes kurdes héroïques, dans la réalité pas seulement dans le roman. Ce roman rend compte du courage incroyable ( mais vrai !) de la force de caractère et de la capacité de résilience de ces femmes qui ne peuvent compter que sur elles-mêmes dans leur noble combat contre Daech et l'armée de l'État turc qui les bombarde chaque jour, aujourd'hui encore. Toutes ont perdu au moins une sœur, un frère, leur mère ,leur père, des ami(e)s torturé(e)s et assassiné(e)s par leurs ennemis cités plus haut. Pourtant ,solides à travers de multiples épreuves, elles combattent pour leurs valeurs, la démocratie, la vie, la liberté, notre liberté et leur dignité de femmes. Les accents féministes du roman loin d'être agaçants et excessifs, parfaitement légitimes, respectent les hommes respectueux des femmes sans les considérer a priori comme des ennemis, des prédateurs. Un hommage est même rendu aux "internationalistes" . De manière intelligente l'auteure évite tout manichéisme et relate les faits avec une remarquable humanité. Le "Femme ! Vie ! Liberté !" qui retentit à plusieurs pages a été repris en écho par d'autres femmes héroïques en Iran, prêtes elles aussi à mourir pour la liberté, notre liberté à toutes et à tous. Un roman poignant, bouleversant à lire absolument et que j'offrirai à plusieurs(e)s ami(e)s.
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