Tu sais, l'esprit d'un noyé, pour qu'il puisse quitter le lieu où il est prisonnier, il doit attraper l'âme de quelqu'un d'autre pour venir le remplacer. C'est pourquoi un lac, à partir du moment où quelqu'un s'y est noyé, continue à faire des victimes.
Certes, j'ai mené une vie quelconque, pour autant je n'avais pas imaginé mourir comme ça sans le prévoir, un jour ordinaire.
La propriétaire de l’épicerie est une vieille dame plantureuse dont le soutien-gorge doit bien dépasser le bonnet D. À ma surprise, elle n’en porte pas, mais pour autant l’effet n’est pas du tout sexy. Peut-être parce qu’elle a autant de ventre que de poitrine ?
Pour qui est-ce que je suis restée à la campagne, dans ce coin paumé où même internet et les smartphones ne fonctionnent pas ? Pas pour les cinq cent mille wons d’argent de poche laissé par mon père. J’arriverais très bien à vivre sans cette somme minable. Adieu, veille mémé ! Tu ne me reverras plus jamais. Good bye for ever ! Sayonara ! Ah ça m’énerve ! Chaque matin, elle me réveille avec cette brusquerie. Si elle voulait que je ramasse les graines de sésame, elle n’avait qu’à me le dire. Et puis, est-ce qu’elles sont à moi ces graines ? Non, c’est à elle…
La vieille mémé ignorante, elle n’arrête pas de me traiter de bonne à rien ou d’idiote. Croit-elle que je ne l’insulte pas parce que j’en serais incapable ? Je n’ai pas ma pareille en gros mots. Je me suis montrée respectueuse à son égard parce qu’elle est âgée, espèce de veille bique, elle n’a pas le droit de se comporter comme ça avec moi. Pour qui est-ce que je suis restée à la campagne, dans ce coin paumé où même internet et les smartphones ne fonctionnent pas ?
Ce n'est pas parce que j'ai peur qu'ils portent malheur comme le croit Mme Hong Gannan. J'ai quand même fait des études jusqu'au lycée et comme je repique une troisième fois, j'ai étudié plus que les autres, alors je ne me laisse pas avoir par ce genre de superstition pourquoi alors je suis rentrée précipitammenr hier soir par peur de la renarde à neuf queues? Ça... eh bien...
Vous connaissez la légende de l'escargot sans coquille ? [...] Il était une fois une femme très paresseuse. Tellement fainéante qu'elle ne tissait plus ses étoffes et ne lavait pas son linge, si bien qu'elle avait de moins en moins de vêtements. Au bout d'un moment, elle finit par vivre toute nue. Un jour, il y eut une fête au village et elle avait très envie d'y aller malgré sa paresse. Alors elle supplia son mari de l'y emmener, cachée dans une grande jarre. Elle demanda qu'il transporte la jarre et la dépose dans un coin de la place où se déroulait la fête. Son époux obéit. La femme sortait de temps en temps la tête de sa jarre tout en faisant attention à ne pas se faire voir. Les villageois finirent par la remarquer. Ils la trouvèrent odieuse et pour s'amuser un peu, ils se mirent à donner des coups dans la jarre, qui se brisa. La femme, nue comme un ver, eut tellement honte qu'elle succomba, et se réincarna en une espèce d'escargot sans coquille : la limace.
Le bus passe toutes les heures mais quels sont les horaires ? S’il vient de passer, ça veut dire que je dois attendre une heure… Je cherche les horaires mais il n’y en a pas. En général ils sont affichés à l’arrêt, non ? Mais bon, peu importe, je peux attendre même deux heures s’il le faut. Il arrivera quand il arrivera.
Je ne l’aurais pas remarquée si un pan de son vêtement n’avait été soulevé par le vent il y a un instant. En matière d’art de la dissimulation, c’est une vraie ninja, une ninja arrivée au stade où le corps et les éléments ne font qu’un. J’ai du mal à faire la distinction entre la dame et le mur.
Oups ! je croyais qu’il n’y avait personne au carrefour mais une dame est là, accroupie au pied du mur de la maison sans portail à un angle du carrefour. Comme elle bouge pas, je pensais que c’était une tâche sur le mur.