Le peintre chinois He Yifu nous offre à travers ses toiles...une vision émerveillée de "sa" Bretagne, accompagnée de ses émotions, de ses pensées face aux paysages et caractères bretons...En plus de peintures maginifiques, cet artiste nous fait découvrir la peinture chinoise et l'art de la calligraphie.
Un superbe ouvrage pour les yeux, le coeur et l'esprit !!! qui a le charme incroyable de créér des passarelles entre deux pays, deux civilisations, deux regards...:
"Le camélia.... est le symbole des montagnards de mon pays natal, de leur simplicité et hospitalité. Autrefois, je le peignais très souvent pour faire l'éloge de l'esprit de ces gens. Hôte depuis plusieurs années de Bretagne où les camélias fleurissent une saison par an, je les considère comme de vieilles connaissances et leur consacre ma plume. Chaque fois que je dessine cette fleur, j'ai l'impression de converser avec mes compatriotes en toute intimité, genou contre genou. (p.94)
Commenter  J’apprécie         410
« Le voyage d’un peintre chinois en Bretagne » de He Yifu a des pouvoirs presque magiques sur moi. Il me renvoie à mon enfance, près de la mer, à ses couleurs changeantes selon son humeur, aux clapotis des vagues, parfois aux tempêtes et au vent. Il me transporte en un instant vers ces lieux, à mes yeux, incroyables de beauté parfois sauvage, vers ces paysages à couper le souffle avec un brin de nostalgie et d’embruns.
Le peintre (décédé en 2008) nous fait voyager, voyager vers un ailleurs, vers un imaginaire, vers un moment de poésie, de douceur et de beauté.
Cet artiste a superbement représenté tous ces lieux qu’il a découverts durant plusieurs années, que ce soit Pont-Aven, la Pointe du Raz, l’île d’Ouessant, Brocéliande, Locronan, la maison entre les rochers de Menez Ham, Belle-Île-en-Mer et tant de lieux encore. Ces nombreuses peintures ajoutées à ses textes évoquant ses impressions et émotions ainsi que les calligraphies forment un ensemble d’une beauté quasi parfaite, au point d’en avoir été émue la première fois que j’ai feuilleté cet ouvrage (et sûrement plus encore, à la vue de ces quelques endroits que je connais plus particulièrement et qui ont fait ressurgir tout un tas de souvenirs).
Par ces couleurs douces, ou encore ces tons noirs et blancs avec quelques touches de couleurs, par les sujets peints, ces paysages, la nature, les maisons de pierre, la mer, le dessin d’un magnolia ou d’un hortensia, par ces endroits pleins de charme et de mystère, par l’absence de personnages sur les toiles, se dégagent une ambiance, une douceur, un calme apaisant (et, ce, malgré certains lieux sous le vent et les tempêtes…). Se dégage aussi une lenteur, celle qu’appellent ces peintures, celle qui s’impose pour contempler ces paysages, apprécier comme il se doit toute leur beauté.
Dans chacune de ces peintures, He Yifu a su saisir et magnifier la nature et la culture de cette région. On a l’impression que le peintre a réussi à retranscrire le plaisir et les émotions qu’il a ressentis durant son voyage au bout de la terre, durant ses promenades et découvertes de chacun de ces lieux ‘’représentatifs’’ de la Bretagne. Et par son talent, ses qualités techniques, et probablement sa sensibilité d’artiste, il réussit à nous les faire partager. Il nous donne envie de voyages -dans toutes les contrées- et de se laisser émouvoir par la nature enchanteresse.
Cette nature, ces peintures qu’on peut admirer tout en écoutant « Perfect Day » de Lou Reed… (chanson qui, il me semble, s’allie parfaitement à une telle activité et une telle immersion).
Je vous souhaite à tous, pour la nouvelle année, ces moments de beauté inspirante, vivifiante, apaisante, ces moments suspendus où on fleurte avec le bonheur ou, au moins, le bien-être, où on reprend un nouveau souffle, où plus rien n’a d’importance hormis cette sensation quasi miraculeuse.
Commenter  J’apprécie         275
Pas mal ce peintre chinois qui visita la Bretagne et la peignit dans les années 2000, visiblement plus inspiré qu'à Paris où il réalisa le même dessein mais sans grande envergure dans les années qui suivirent. C'est drôle comment d'une région à l'autre un peintre dont je ne connais rien ni d'Eve ni d'Adam ait pu s'illustrer avec autant de différence. Pour la Bretagne, manifestement Mathurin Méheut est passé par là, lui qui s'est inspiré à son tour du Japon, mais cela n'a pas empêché le peintre de décoller et de nous faire des hortensias par exemple, ou un cheval de trait (*) à couper le souffle, alors que pour Paris il fût peut-être mieux inspiré d'aller sur les traces d'un illustre aîné d'ici pour un rendu meilleur.
Les mégalithes de Carnac l'ont aussi visiblement inspiré. Les jaunes qu'il a vus à Paris vont mieux en genêts au pied des menhirs.. et puis de ces machins debout dont on connaît mal l'origine, He Yifu a su en extraire toute la mystique et la beauté qu'ils suscitent. Je tiens à ajouter sa Rivière de Scorff qui ne lui a pas échappé en longeant ses belles eaux tumultueuses aux frises échancrées dans un décor champêtre, elles lui rappellent Confucius qui dit /"tout passe comme cette eau, sans trêve, jour et nuit".
C'est remarquable et je me félicite de l'apport insolite de ce chinois dans ces paysages de Bretagne tant convoités, représentés pas toujours avec la fraicheur désirée ou attendue..
Vous pouvez casser du sucre sur le dos des chinois tant que voulez, mais épargnez -moi Hi Yifu, s'il vous plaît, merci ! J'y tiens à celui-là.
(*) En fait ce cheval de trait sublimement exécuté est un postier breton. Dans sa légende He Yifu, manisfestement sous le charme de la robustesse et la force potentielle de l'animal le décrit à son contact comme n'ayant aucune arrogance, ni angoisse, il est tendre et aimable. A chaque fois à sa vue, je pense au père d'un ami breton nous dit-il en chinois traduit en français par Frédéric Wang, maître de conférences à l'Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines.
Commenter  J’apprécie         152
C’est un très beau livre, empreint de sensibilité. A travers le regard de ce peintre vous verrez la cote, la forêt, et les animaux que vous connaissez tant d’une autre façon. Un voyage immobile fascinant de beauté.
Commenter  J’apprécie         80
He Hifu originaire de Kunming , peint la Bretagne avec sa technique chinoise.
Un livre de peintures magnifiques, accompagnées de très belles calligraphies!
Commenter  J’apprécie         70
Yifu HE, peintre chinois utilisant les techniques orientales a pris le temps de se promener en Bretagne. Il y a produit des oeuvres étonnantes, la Bretagne sous le pinceau asiatique offre un résultat magnifique et se prête parfaitement à cette école.
Commenter  J’apprécie         40
He Yifu, artiste originaire de Chine, pose sur la Bretagne son regard d'oriental et nous offre une vision originale de cette région.
Nous reconnaissons bien sûr les paysages, les personnages, le style des maisons, etc...
Chaque peinture a cependant un petit air étrangement décalé, d'autant que de superbes calligraphies les accompagnent souvent.
C'est un très beau livre.
Commenter  J’apprécie         40
He Yifu, artiste originaire de Chine, pose sur les Alpes son regard d'oriental et nous offre une vision originale de cette région.
Nous reconnaissons bien sûr les paysages, les personnages, le style des maisons, la faune et la flore.
Chaque peinture a cependant un petit air étrangement décalé, d'autant que de superbes calligraphies les accompagnent souvent.
C'est un très beau livre.
Commenter  J’apprécie         30
Très beau livre, très poétique. On y retrouve la Bretagne mystérieuse, belle presque mystique. Nous aimons suivre l'itinéraire de He Yifu et découvrir sa vision de cette superbe région. Les peintures sont d'une grande beauté. En quelques traits d'encre le peintre parvient à nous restituer une atmosphère, la douceur du soleil sur un paysage ou la puissance du vent sur la mer. On retrouve des lieux connus sous une plume à la fois classique et moderne. On adopte sans hésiter cette vision de si beaux lieux.
Commenter  J’apprécie         20
He Yifu dont le nom Yifu signifie « l’Homme » est un peintre chinois né en 1952 et mort prématurément en 2008, laissant ses amis dans le désarroi.
Ils lui rendent hommage en publiant ce « Voyage d’un peintre chinois dans les Alpes ».
Ses parents l’avaient appelé d’abord He Ying « l’Aigle », mais l’arrogance du nom ne correspondait pas au tempérament de cet artiste. Il préféra être homme dans tous les sens du terme, humain profondément relié à la nature, la méditant, la contemplant.
Les aquarelles qui évoquent les Alpes-Maritimes et les Alpes du Nord sont exécutées dans une technique de lavis à l’encre rehaussée de couleurs qui se rattache à la tradition chinoise de la peinture spontanée.
Le résultat est très étrange, somptueux, inattendu. Le Cervin représenté par He Yifu devient ainsi une montagne céleste, habitée d’esprits. Ce qu’elle est bien sûr, mais sous le pinceau de l’artiste, elle se montre protectrice et angoissante comme jamais.
On pense à ce que disait Ernst Gombrich dans « L’art et l’illusion ». L’art, n’est jamais que la projection de schémas sur le réel. On ne peut voir, on ne peut peindre qu’en appliquant ses propres habitudes de pensée.
Il faut découvrir cet album remarquable. De grands formats qui permettent au regard de se déployer…
Commenter  J’apprécie         10
Une merveille....une interprétation et des couleurs qui font regarder des montagnes et des paysages familiers comme si on les découvrait pour la première fois.
Commenter  J’apprécie         10
Un beau livre à laisser sur la table basse du salon et à feuilleter à l'heure du café ou du thé pour le régal des yeux.
Commenter  J’apprécie         10